lundi 24 août 2020

Europa Nostra (l’Europe qu’on aime)

 

Avec Maia Sandu, la Moldavie penche vers l’Europe

>>> NOV2020 Election en Moldavie : le président sortant reconnaît sa défaite face à la candidate pro-européenne. Au premier tour, Maia Sandu avait créé la surprise en devançant le président en place, le prorusse Igor Dodon. Lemonde

>>> NOV2020 Avec l'élection de la pro-européenne Maia Sandu, la Moldavie entre dans une nouvelle ère. Lexpress

 

 

 L'Autriche agit face à l'islamisme

>>> NOV2020 Après l’attentat de Vienne, l’Autriche veut créer un délit pénal «d’islam politique» Lopinion

 Pologne. Le courage de considérer Poutine comme un ennemi

>>> OCT2020 Nord Stream 2 : la Pologne inflige une amende de 6,5 milliards d'euros au russe Gazprom.

La Pologne considère Nord Stream 2 comme une menace pour la sécurité de l'approvisionnement énergétique européen. Gazprom est le chef de file de Nord Stream 2 mais la moitié des financements est apportée par les allemands Uniper et Wintershall, l'anglo-néerlandais Shell, l'autrichien OMV et le français Engie. LaTribune

Je dis bravo à la Pologne… ce pays qu’on accuse régulièrement de ne pas jouer la carte européenne ! Mais tout dépend de quelle Europe on parle. La France et l’Allemagne, qui lèchent les bottes de Poutine tout en donnant des leçons sur l’État de droit, devraient avoir honte. L’Europe de Macron et Merkel, c’est l’Europe soumise et lâche, c’est l’Europe des oligarques véreux. Ce n’est pas du tout l’Europe que nous voulons. Nous voulons une Europe puissante, qui ne se prostitue pas aux maffieux russes, une Europe indépendante du gaz russe. Et c’est pourquoi la Pologne et les Pays baltes doivent être très fortement soutenus

 

Autriche, un pays grand de l’UE, que l’UE devrait davantage écouter

>>> SEPT2020 Autriche : l’UE doit discuter ouvertement des sanctions contre la Turquie

Karoline Edtstadler (ÖVP), ministre autrichienne des Affaires européennes depuis janvier 2020. Elle était auparavant secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur. Elle siège au Parlement européen à l’issue des élections européennes de mai 2019, et ce, jusqu’à sa nomination en tant que ministre. Auparavant, elle travaillait en tant que juriste à la sous-commission des droits de l’Homme et juge pénal au tribunal de Salzbourg.


(…) Il est clair que nous devons également discuter de la position européenne à adopter par rapport à la Chine et à la Turquie. L’Autriche s’engage à discuter de toutes les options présentées sur la table des négociations et à interrompre les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE.

(…) En ce qui concerne la Turquie désormais. Les agissements d’Ankara en Méditerranée orientale peuvent-ils rester impunis ?

Il est clair qu’un État ne peut pas enfreindre les droits de l’homme et déployer sa flotte de guerre. Dans ce contexte, les États membres misent sur un apaisement des tensions, et ce, à l’unanimité. Toutefois, il est nécessaire de considérer toutes les possibilités, y compris les sanctions. L’Autriche est en faveur d’une interruption des négociations d’adhésion depuis 2016, car la Turquie s’éloignait déjà des valeurs européennes à l’époque.

Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré en août que les sanctions étaient d’actualité tant qu’il n’y avait pas de progrès avec la Turquie ? Il n’y en a donc pas eu ?

Il est bien entendu nécessaire de débattre ouvertement de toutes les réactions.

Le Brexit fait également partie du sommet européen. Le Royaume-Uni menace actuellement de ne pas respecter l’accord de retrait d’ici à la fin de l’année. Cela vous étonne-t-il ?

En réalité, je m’attendais à ce que le Grande-Bretagne respecte les droits de l’homme. Nous voulons bien entendu nous mettre d’accord avec Londres, mais il ne nous reste que six semaines pour ce faire. Les relations sont tendues. Nous appelons les autorités anglaises à prendre la situation au sérieux. L’UE ne pliera pas sous le chantage.

Ce mercredi, la Commission européenne devrait présenter un plan pour un régime d’asile européen commun. Quelles sont vos attentes ?

Il est temps de mettre en place un tel programme. D’après nous, il devrait inclure trois aspects : la protection des frontières extérieures, la coopération avec les pays tiers et une solidarité flexible.

La « solidarité flexible » signifie-t-elle qu’aucun quota d’accueil obligatoire ne devrait être mis en place ?

Tout à fait, nous nous opposons à ces accueils forcés. C’était toujours notre limite et nous la défendons avec véhémence. Depuis 2015, l’Autriche a accueilli le deuxième plus grand nombre de réfugiés de tous les États membres de l’UE. Une chose est claire : chaque pays doit apporter sa contribution. Soit en accueillant des personnes, soit en envoyant des représentants pour soutenir les autorités chargées de l’asile, soit en apportant une aide sur le terrain. Ce faisant, il faut toujours tenir compte de ce qui a été réalisé jusqu’à présent. Dans le cas de l’Autriche, cela ne peut donc pas signifier l’acceptation d’un plus grand nombre de réfugiés.

Euractiv

 

 

L'UE et ses alliés

Il y a l’Union européenne, dont certains membres forment le noyau dur (de fait, il s’agit de l’€urozone). Il y a ses ennemis (la Russie et les islamistes par exemple). Et il y a ses alliés : la Suisse, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Ukraine, l’Australie, ou la Géorgie par exemple.

On s’intéresse ici à un probable futur allié : la Géorgie

>>> SEPT2020 Les eurodéputés décernent des lauriers à la Géorgie et appellent à la poursuite des réformes. Mercredi 16 septembre, le Parlement européen a salué à une écrasante majorité les progrès de la Géorgie, mais a aussi appelé à faire avancer les réformes de la justice et la dépolitisation du système judiciaire. Euractiv

La Géorgie ne peut pas faire partie de l’UE. Géographiquement, cela n’aurait pas de sens. Cependant, on pourrait imaginer une alliance étroite, un peu à la façon du Commonwealth ou de l’OTAN. Une alliance occidentale ou pro-occidentale. Une alliance qui nous aiderait à combattre nos ennemis (islamistes, poutinistes, chinois, turcs…).

 

La Pologne, un rempart européen contre Poutine
>>> SEPT2020 La Pologne appelle à l’abandon du projet Nord Stream 2
Le projet controversé du gazoduc Nord Stream 2 a déjà coûté trop cher à l’Europe, et les enjeux pour la sécurité, la crédibilité et l’indépendance de l’UE augmentent d’année en année, a déclaré dimanche (13 septembre) le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, appelant l’Allemagne à l’abandonner.
Le pipeline « fait exploser la politique énergétique de l’UE de l’intérieur », a écrit M. Morawiecki dans le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.
La Pologne, qui importe de Russie la majeure partie du gaz qu’elle consomme, s’oppose depuis longtemps au projet Nord Stream 2, arguant qu’il renforcerait la position déjà dominante de Moscou sur le marché du gaz de la région.
Le gazoduc sous-marin, conçu pour acheminer le gaz de Russie vers l’Allemagne, est achevé à 90 % et devrait entrer en service l’année prochaine.
« Il rend le navire européen dépendant à l’approvisionnement gazier russe, et ce, en prévoyant des apports financiers aux oligarques russes », a indiqué M. Morawiecki. « [De plus], il présente un grand danger : sous le couvert de la coopération économique, la Russie pourrait influencer les actions de l’un des plus importants partenaires économiques et politiques de l’UE et de l’OTAN – l’Allemagne », a-t-il déploré.
Mais, les politiques allemands ont laissé entendre qu’ils pourraient refuser leur soutien après l’empoisonnement présumé du leader de l’opposition Alexei Navalny, actuellement soigné en Allemagne.
« La seule solution rationnelle devrait être de mettre un terme à la mise en œuvre du projet NS2. Ce n’est pas seulement l’avis de la Pologne, de nombreux politiques allemands abondent également dans ce sens », a soutenu M. Morawiecki.
« Le bloc est de nouveau confronté à un grand défi. Nous devons faire preuve de courage et de leadership, sans nous soumettre aux actions agressives de Moscou », a-t-il insisté. (Alexandra Brzozowski, Euractiv.com) Euractiv
Ajoutons aussi que NS2 sera un désastre environnemental. L’Allemagne habituellement si soucieuse d’écologie devrait ajouter cela dans le poids de la balance pour l’abandon définitif de NS2

Bravo Monsieur Kurz, vous faites honneur à l’Europe (si l’Allemagne pouvait se mettre au diapason...)
>>> SEPT2020 VIENNE. La Turquie accuse Sebastian Kurz de « politique répugnante ». La semaine dernière, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a commenté les tensions gréco-turques actuelles en Méditerranée orientale et a appelé l’UE à ne pas se laisser faire par le chantage d’Ankara.
« La véritable menace majeure pour l’UE et ses valeurs est l’idéologie déformée que représente Kurz », a répondu le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu. « Cette politique répugnante, fondée sur le racisme, la xénophobie et l’islamophobie représente la mentalité écœurante de notre époque », a-t-il ajouté.
Les relations entre Vienne et Ankara sont tendues depuis des années, d’autant plus que l’Autriche s’oppose fermement à une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE. (Philipp Grüll, Euractiv Allemagne) Euractiv
Si les autres pays membres de l’UE, Allemagne en tête, pouvait être au diapason de l’Autriche concernant le problème de la Turquie, ce serait très bien (de même, si les autres pays membres de l’UE pouvaient être au diapason des pays baltes et de la Pologne concernant le problème de la Russie, ce serait parfait. Il ne faut se laisser impressionner ni par les déclarations d’Erdogan, ni par celles de son jumeau Poutine. Il faut simplement les ignorer, et agir.

Bravo à la Finlande (si l’Allemagne pouvait se mettre au diapason...)
>>> SEPT2020 HELSINKI Les doutes finlandais sur Nord Stream 2. L’empoisonnement d’Alexei Navalny et ses conséquences font douter la Finlande de l’achèvement et de l’avenir du gazoduc Nord Stream 2, d’autant plus que l’Allemagne envisage maintenant de retirer son soutien. Dans ces nouvelles circonstances, Helsinki pourrait devoir reconsidérer les dimensions politiques du projet.

En Finlande, la députée européenne Henna Virkkunen a demandé l’arrêt du projet Nord Stream 2.
« Les responsables de la politique étrangère finlandaise ne peuvent plus se cacher derrière le dos de l’Allemagne », a écrit Mme Virkkunen sur sa page web.
« Avec l’empoisonnement d’Alexei Navalny et la situation instable en Biélorussie, le gazoduc est un sujet de préoccupation pour l’ensemble de l’UE et un outil central pour influencer la Russie et son mépris des traités internationaux et des droits fondamentaux », a-t-elle ajouté.
Le raisonnement qui sous-tend la politique actuelle, où la dépendance de l’Europe à l’égard de l’énergie russe s’accroît et où l’industrie russe se renforce, a également été remis en question par Kai Mykkänen, président du Parti de coalition nationale.
Le vice-président de la commission des affaires étrangères, Erkki Tuomioja, a demandé une enquête approfondie sur l’affaire Navalny.
Selon lui, les rapports provenant du gouvernement allemand sont fiables, mais la Russie devrait également coopérer pour résoudre la situation.
Le manque de volonté dont fait preuve Moscou constitue une raison suffisante pour tirer des conclusions, a-t-il indiqué.
Mais qu’en est-il de la compagnie d’énergie Fortum, dont l’Etat finlandais détient à peu près la moitié des parts ?
Fortum est l’un des principaux actionnaires d’Uniper, une entreprise allemande partenaire du projet Gazprom.
La construction du pipeline de 1 220 kilomètres de Narva Bay à Lubmin se concrétisera-t-elle ? C’est la question à un million de roubles. (Pekka Vänttinen, Euractiv.com) Euractiv



Armement en Europe : la Grèce achète des Rafales français, la Hongrie des Lynx allemands, l'Autriche des hélicos italiens

>>> SEPT2020 La Hongrie a signé une commande de 218 unités du Lynx, le véhicule de combat d’infanterie de Rheinmetall Opex360 

>>> SEPT2020  La Grèce, premier pays européen à acheter le Rafale Lemonde 

>>> SEPT2020 L’Autriche va remplacer ses hélicoptères Alouette III par des AW169M commandés à l’italien Leonardo (...) au-delà de l’aspect technique, le « facteur décisif » aura été la perspective d’une large coopération des forces armées autrichiennes avec leurs homologues italiennes, qui ont commandé une centaine d’exemplaires de l’AW-169. Une telle coopération n’était pas possible avec les États-Unis et l’Allemagne. Opex360

Cependant, la Belgique est encore loin de la « préférence européenne » :
>>> SEPT2020 Armement : la Belgique se tourne encore vers les Etats-Unis (LaTribune)


 

Biélorussie

>>> AOUT2020 En Lituanie, une chaîne humaine de solidarité avec le Bélarus
(…) Des rassemblements de solidarité ont également été organisés dans d'autres pays européens, inspirés par la Voie Balte, la chaîne humaine historique formée le 23 août 1989 par plus d'un million de personnes à travers les trois pays baltes, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie, pour exprimer leur désir d'indépendance et de quitter l'Union soviétique.
"Nous sommes avec vous, Bélarus libre, et nous vous tendons la main", a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda, après s'être joint à la chaîne humaine au poste-frontière entre les deux pays.
"Les pays qui ont perdu leur liberté la chérissent le plus. C'est pourquoi la Lituanie n'a pas hésité à proclamer son soutien total au peuple du Bélarus qui cherche à briser les chaînes de la captivité", a ajouté le président, qui avait pris part à la Voie Balte en 1989.
Les organisateurs ont estimé que près de 50.000 personnes avaient participé au rassemblement en Lituanie, la plupart vêtues de blanc et portant un masque pour se protéger contre le coronavirus.
Une montgolfière a déroulé un immense drapeau biélorusse au-dessus de la place de la Cathédrale à Vilnius. Des avions ont également survolé le rassemblement, jetant des fleurs sur la foule.
"Il y a trente ans, la Lituanie se battait et avait besoin de soutien. Aujourd'hui, c'est nous qui apportons le soutien", a déclaré à l'AFP Adele Sumkauskaite, une étudiante en art de 24 ans.
"Nous avons besoin de solidarité entre nous. Il est difficile de dire quel bien cela apportera, mais le soutien moral est très important", a dit pour sa part Zina Koncaitiene, une libraire de 50 ans.
- "Chaîne d'amitié" -
En Lettonie, des centaines de manifestants ont marché le long de la frontière avec le Bélarus avant de former une chaîne humaine dans le village de Piedruja sous le regard des gardes-frontières bélarusses postés sur l'autre rive de la Daugava, la rivière qui sépare les deux pays.
"C'est notre façon balte d'exprimer la solidarité avec tous les gens au Bélarus qui réclament un changement prodémocratie", a déclaré la militante lettone Inese Vaivare.
Des centaines de personnes ont également formé des chaînes humaines dans la capitale estonienne, Tallinn, et à Prague.
"Ce sont des gens comme nous, nous devons les aider", a dit une participante dans la capitale tchèque, Monika MacDonagh-Pajerova, 54 ans, disant avoir participé à la "révolution de velours" de 1989 et se souvenir de l'invasion sanglante des troupes du Pacte de Varsovie en 1968.
"J'espère que les événements au Bélarus seront plus de velours que sanglants", a-t-elle ajouté.
La chaîne humaine de la Voie balte, en 1989, s'était étendue sur 600 km et avait adressé un signal extrêmement fort, montrant que les pays baltes étaient déterminés à gagner leur indépendance de l'ex-URSS, qu'ils ont obtenue deux ans plus tard. Lobs


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