mercredi 16 septembre 2015

Ennemis de l'Europe. 4/4 Les autruches

Autruches, "angélistes", et lavettes

Ce sont tous ceux qui refusent de voir la réalité telle qu'elle est :
- Refus de voir la Russie, l'islamisme, et les taupes poutiniennes comme des menaces ;
- Refus de considérer l'immigration extra-européenne et le multiculturalisme comme un facteur d'éclatement des sociétés européennes ;
- Refus de considérer l'Europe comme autre chose qu'un grand marché
- Refus de considérer l'urgence écologiste
- Refus de voir les inégalités sociales de creuser
(sur ces deux derniers points, le déni climatique et le déni inégalitaire : cf Piketty)


>>> FEV2017. La négation des problèmes et l'euphémisation des difficultés offrent un boulevard aux extrêmistes. La France vit un changement majeur de la composition ethnique de sa population. Et c'est un phénomène nouveau. Contrairement à ce qu'on dit souvent, notre pays n'a pas toujours été une terre d'immigration. (Eric Dupin : “Au bout du raisonnement des identitaires, il y a la guerre civile” , Télérama)

>>> JAN2017. A-t-on raison de craindre que la Russie continue à essayer d’influencer les processus électoraux, en France ou en Allemagne ?
Le principal problème, c’est que les hommes politiques européens ne comprennent pas bien comment fonctionne l’espace informationnel, les réseaux sociaux, ils ne savent pas comment travailler avec ce milieu. Pour expliquer cette faiblesse, ils blâment la Russie et sa stratégie de désinformation. C’est un récit vendeur. Mais le fait est que les propagandistes russes, comme le site Russia Today [RT], ne créent pas la narration, l’espace informationnel, même s’ils jouent sur tous ces registres. Les sentiments antimigrants, anti-establishment, la fatigue à l’égard de tous ces politiques corrompus ou incompétents… ce n’est pas RT qui a les a inventés. En essayant de mettre tout ça sur le dos d’un «horrible projet de Moscou», on ne s’attaque pas réellement au problème… Le danger, et c’est la tentation du moment, c’est d’instaurer une sorte de censure sélective pour se protéger. Mais rien ne peut justifier la régulation des contenus. Sinon tout le monde va finir par penser comme ils pensent au Kremlin. Et c’est déjà en train de se passer. Les cybergénéraux américains se sont toujours opposés à leurs homologues russes. Les Américains parlaient de cybersécurité - celle des réseaux informatiques et des ordinateurs -, tandis que les Russes étaient préoccupés par la sécurité de l’information, c’est-à-dire la régulation des contenus. Mais c’est en train de changer : l’Occident commence à parler comme les Russes.
(extrait de l'interview d' Andreï Soldatov : «Nous ne savons rien des cybercapacités réelles de la Russie» Libération)

>>> JAN2017. « Extermination des cloportes », de Philippe Ségur : la loi des séries. ROMAN. Philippe Ségur met en scène les déboires d’un couple englué dans le déni. Drolatique et faussement léger. La Croix

>>> Gilles Kepel : "Les islamo-gauchistes, ces charlatans !"

>>> DEC2016. Ces quatre maux qui menacent d'embraser l'Europe Challenges
Ce billet est intéressant, mais il est incomplet. Rien sur le problème lié à l'immigration et sur la thématique identitaire... Pourtant plus important que la seule préoccupation économique. Rappelons que des pays de l'UE en grande forme économique se tourne d plus en plus vers les candidats populistes parce qu'ils sont les seuls à dire que l'immigration -en particulier en provenance de pays arabo-musulmans- pose problème. Rappelons aussi que le Brexit est avant tout le résultat du refus exprimé par les britanique de l'immigration massive (Nigel Farage avait déclaré : « Je préfère être plus pauvre avec moins de migrants » et c'est précisément ce que pensent la majorité des britaniques – et sans doute plus largement la majorité des européens
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire