dimanche 20 janvier 2019

2019. Guerre Europe/Russie. 4) Le Brexit

Le Brexit est une conséquence, prévisible, de plusieurs facteurs non pris en compte par l'UE, au premier rang desquels les attaques russes (y compris la désinformation et le financement des populistes) et l'immigration (la "double-erreur de Merkel" aura été le cerise sur la gâteau).
Cela a-t-il servi de leçon ? Hélas non, et c'est assez inquiétant.

Le Royaume-Uni a fini par comprendre, mais trop tard, qu'ouvrir les portes à la Russie (dont ses oligarques) a été mauvais pour le pays. Le Brexit  et l'empoisonnement d'ex-espions symbolisent parfaitement le poutinisme triomphant au pays de Churchill.
Le choix fait par nos amis britanniques de sortir de l'UE est regrettable. On a assisté au triomphe de la démagogie, de la désinformation, du populisme déclenché ou encouragé par les services de propagande du Kremlin. Bref le Brexit est le triomphe du poutinisme. Mais il faut respecter le choix de la majorité du peuple.
Le Brexit doit se faire. Et la différence entre Etats membre et non-membres de l'UE doit être marquée. Peut-être que dans 30, 50 ou 100 ans, la Grande-Bretagne refera son entrée dans l'Union. Il faut le souhaiter.
En attendant, il faut nouer d'autres types de relations avec le Royaume-Uni. Un second référendum serait catastrophique pour la démocratie. Non seulement il saperait encore un peu plus la croyance envers les élites et les institutions dans tous les pays européens. Mais il renforcerait aussi profondément tous les sentiments anti-UE.

>>> FEV2020 « Après le Brexit, la primauté de l’anglais peut-elle perdurer alors qu’il ne figure plus parmi les langues officielles de l’Union ? »
Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, estime, dans une tribune au « Monde », que le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne doit aboutir à un rééquilibrage entre les langues en faveur du français dans les instances communautaires. Lemonde

Immigration, la cause première du Brexit
>>> JAN2020  Depuis longtemps déjà les électeurs estimaient que le pays devait pouvoir maîtriser l’immigration et que les gouvernements successifs n’y étaient pas parvenus. La cible étant les personnes originaires des pays de l’UE, notamment de l’Est.
Cette attitude s’est encore durcie après que la chancelière allemande Angela Merkel a ouvert les portes de l’UE à plus de 1 million de réfugiés venant du Moyen-Orient, entre 2015 et 2016. La campagne du « Leave » a joué sur la peur. Il était facile de dire que la sécurité du pays était en jeu en prétendant que des djihadistes se cachaient parmi eux. En outre, en face, il n’y avait pas de slogan aussi efficace. Que le camp du « Remain » n’ait jamais cherché à montrer les avantages qu’il y aurait à rester au sein des Vingt-Huit est un indicateur de la piètre estime dans laquelle beaucoup de ses partisans tenaient l’UE. Lemonde

Déçus par l'Europe
>>> JAN2020 "Nous étions plein d'espoir" (Lemonde)

>>> DEC2019 Leçons anglaises. Après trois ans et demi de cirque peu digne de la démocratie britannique, celle-ci retombe enfin sur ses piedslesEchos
Johnson réussit magistralement son pari, Corbyn endure une débâcle, les leçons d’un scrutin historique au Royaume-Uni (Lemonde). C'est une bonne nouvelle : enfin la victoire de quelqu'un qui veut mettre en oeuvre ce que son peuple lui a demandé.

>>> DEC2019 Boris Johnson parodie une scène du film « Love actually » et agace Hugh Grant
(...) « J’ai trouvé que c’était plutôt bien fait (…) mais il est clair que le Parti conservateur a énormément d’argent. C’est peut-être là que vont les roubles », a réagi Hugh Grant, en allusion aux accusations de financement russe du Parti conservateur. Lemonde

>>> DEC2019 Le forum Reddit accuse la Russie d’avoir fait fuiter un document britannique
Ce document, utilisé par le chef du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, pour critiquer le premier ministre, Boris Johnson, a été publié sur le forum. Pixels


>>> NOV2019 L’«affaire russe» qui jette un voile sur la campagne électorale britannique
Une vive polémique agite le Royaume-Uni depuis que Boris Johnson s’est vu remettre un rapport parlementaire sur de possibles ingérences russes dans la politique britannique. Les appels à le rendre public se multiplient. LeFigaro

>>> NOV2019 Accord sur le Brexit: «Boris Johnson a roulé l’Union européenne!»
TRIBUNE - Ancien directeur général adjoint des douanes, l’inspecteur général des finances honoraire* juge que l’accord sur les modalités du Brexit conclu entre Londres et Bruxelles va pénaliser l’économie des Vingt-Sept et favoriser la seule Grande-Bretagne. LeFigaro

>>> NOV2019 Le Parti travailliste britannique cible d’une cyberattaque en pleine campagne
Selon les dirigeants du Labour, aucune information n’a été dérobée. La formation n’a pas précisé si elle disposait d’éléments sur l’origine de l’attaque. Lemonde

Novembre 2019. Je lis enfin un article excellent sur le Brexit. Il a paru dans l'Express. Le voici en intégralité :
>>> NOV2019 Brexit : qui veut encore de la démocratie ?
Une chose est de se dire que soi-même, à la place d'un Britannique, on aurait voté pour rester dans l'UE, une autre est de souhaiter le pire suite au verdict populaire


On s'est beaucoup inquiété ces derniers temps des aspirations illibérales qui peuvent traverser les classes populaires des pays développés. On a moins analysé un autre phénomène qui lui fait désormais face : une tentation, chez certaines élites, à ne plus voir en la démocratie que son minimum syndical - celui de garantir les droits individuels -, tout en réfutant de plus en plus au "peuple" la capacité à décider de son destin. "Ces élites-là disent : 'On vous garantit la liberté, et pour le reste, fichez-nous la paix', résume le philosophe Marcel Gauchet. Comme si les affaires du pays et du monde étaient devenues choses trop complexes pour ne pas être décidées par les experts. Comme si le peuple souverain était une sorte de superstition superflue, un héritage honorable mais obsolète du passé." 

Le Brexit et les réactions qu'il a suscitées en ont fourni une belle illustration. Récemment, un intellectuel français - et pas des moins respectables - écrivait ainsi sur Twitter : "Pourvu que ça leur coûte cher [aux Anglais]. Pourvu qu'ils perdent leur puissance et leur rang. Pourvu que le pays s'appauvrisse, que les barrières douanières explosent, que les investisseurs s'en aillent, que la croissance chute, et que même les joueurs de foot s'exilent." Nulle nécessité de donner son nom : l'intellectuel s'est repenti depuis de cette pulsion mauvaise. Mais il est intéressant de citer ses mots, car ils sont représentatifs de ce que pensent beaucoup : les Anglais ont mal voté - et d'ailleurs, quelle idée stupide que ce référendum ! -, il faut que leur erreur dissuade les autres d'avoir les mêmes lubies suicidaires. 
Une chose est de se projeter. De se dire que soi-même, à la place d'un Britannique, on aurait voté pour rester dans l'Union européenne. De penser qu'il y a plus à perdre qu'à gagner dans cette sécession. Une autre est de prévoir - de souhaiter, même - l'apocalypse, à la suite du verdict populaire.  
Car c'en fut un. Certains pointent à raison les bobards et les manipulations 2.0 qui furent mises au jour dans la campagne pour le "Leave". Mais croire que le Brexit n'a tenu qu'à cela, c'est mépriser les dynamiques politiques qui ont conduit à ce résultat et que l'on pourrait résumer, avec les mots de David Goodhart (1), comme la victoire du peuple des "Quelque-part", c'est-à-dire "des moins instruits, plus enracinés, qui privilégient plutôt la stabilité et le familier, et ancrent leur identité dans un groupe ou un lieu", sur les gens de "Partout" - les hautement éduqués, souvent mobiles, qui privilégient l'ouverture sur le monde et qui définissent leur identité par rapport à la réussite, dans les études comme dans la vie professionnelle". Les "Quelque-part" ont-ils eu raison de croire que la sortie de l'Union améliorera leur sort ? L'avenir les fera-t-il regretter ?  
En démocratie, la question n'est pas là. Ceux qui promettent le collapse économique, comme ceux qui prophétisent le paradis souverainiste, sont de mauvaise foi. On ne peut savoir avec précision ce qui va advenir. D'abord, parce que les modalités de l'accord ne sont pas encore connues et, surtout, parce qu'aucun pays, encore, n'est sorti de l'UE. Ceux qui prédisent l'infarctus économique et le marasme politique le font à la manière des cartographes médiévaux qui inscrivaient sur les terres inexplorées "hic sunt dracones" ("ici sont les dragons").  
Plutôt que de souhaiter le pire aux Anglais pour se repaître de leurs regrets, ne peut-on espérer que, par sa simple existence, le Brexit conduise les dirigeants européens à l'autocritique ? A se demander ce qu'ils peuvent changer, réformer, améliorer pour qu'ailleurs d'autres n'en viennent à réclamer la sécession ?  
"Si la tolérance naît du doute, qu'on enseigne à douter des modèles et des utopies, à récuser les prophètes de salut, les annonciateurs de catastrophes", écrivait Raymond Aron. C'est le moment d'écouter ceux qui doutent. Et ceux qui, à l'instar de Goodhart, ont voté pour que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne, mais qui considèrent qu'il leur faut désormais en sortir, pour respecter l'issue du scrutin. A en croire les sondages, ils représentent un tiers du vote pour le "Remain". Hommage à eux. Ici sont les vrais démocrates. 


>>> NOV2019 Elections britanniques : au Parti conservateur, des donations russes qui intriguent
Le gouvernement de Boris Johnson a bloqué la publication d’un rapport parlementaire. Selon le « Sunday Times », neuf personnalités russes ayant fait des donations au Parti conservateur y sont citées. Lemonde


>>> OCT 2019 Les 27 membres de l’UE d’accord pour reporter le Brexit Lobs
ça continue dans le grotesque (et ce n'est pas une surprise) ! Donc Macron fait le contraire de ce qu'il a dit (ni lui, ni BJ ne voulait de report) .  Et l'UE est décidément toujours aussi peu crédible, toujours aussi minable et plus impuissante que jamais. Finalement, c'est BJ le moins minable dans cet interminable feuilleton.

>>> AOUT2019 Les leçons du Brexit
OPINION. Le Brexit crée une incertitude structurelle qui plonge le Royaume-Uni dans une crise sans fin. C'est le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale. Deux leçons peuvent être tirées de cette aventure politique dans laquelle s'est engagé tout un pays. Par Laurence Daziano, maître de conférences en économie à Sciences Po, et membre de Fondapol (*).



Trois ans après le référendum sur le Brexit et à la faveur de la nomination de Boris Johnson, chantre de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et pilier de l'aile droite du parti conservateur, les interrogations restent entières sur l'issue de la relation entre Londres et l'UE.
En effet, Theresa May a tenté, pendant trois ans, de négocier un Brexit ordonné et de faire ratifier un accord au Parlement britannique. Or, le projet d'accord avec l'UE défendu par Theresa May a été rejeté en janvier, puis à nouveau en mars à une forte majorité, alors que le speaker de la Chambre, John Bercow, a exclu un troisième examen du texte au nom d'une règle remontant à 1604.

Une incertitude structurelle qui plonge le pays dans une crise sans fin

Le Parlement de Westminster a aussi refusé une sortie sans accord. Le Royaume-Uni, berceau du parlementarisme, se retrouve donc dans une situation inextricable : il n'existe pas de majorité parlementaire pour un Brexit sans accord (hard Brexit), ni pour ratifier le projet d'accord avec l'UE.
Or, le Brexit crée une incertitude structurelle qui plonge le Royaume-Uni dans une crise sans fin. Sur le plan économique, la croissance est passée de 3% à 0,8%. L'investissement recule de 1% par an et s'est effondré de 50% dans l'automobile. La City devrait voir partir 1.000 milliards sur 9.000 milliards de livres d'actifs qu'elle gère. Enfin, la vie politique britannique s'est balkanisée avec un parti conservateur réalisant le plus mauvais score de sa longue histoire aux dernières élections européennes (9%). Inversement, les promesses du Brexit se sont heurtées au principe de réalité : la libération de la croissance grâce à l'émancipation des règles européennes ; l'arrêt de l'immigration ; le réinvestissement dans la santé et l'éducation ; la restauration de la souveraineté du Parlement et des tribunaux britanniques ; le repositionnement du Royaume-Uni dans la mondialisation.

Le choc le plus dévastateur depuis la Seconde Guerre mondiale

Le Brexit constitue le choc historique le plus dévastateur pour le Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale. Sans majorité parlementaire, Boris Johnson pourrait être contraint d'aller rapidement aux élections anticipées pour obtenir une direction politique claire. Deux leçons peuvent être tirées de l'aventure du Brexit.
En premier lieu, les démocraties libérales occidentales sont fragiles et attaquées par des populismes multiformes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie ou en Europe centrale. Le combat contre les populismes doit donc d'abord être porté sur le terrain politique en renouvelant la classe politique et en modernisant les partis de gouvernement.

Toutes les questions doivent être débattues et traitées

En second lieu, les gouvernements doivent répondre à la décomposition des nations et à la déstabilisation des classes moyennes. Les questions de la stagnation des revenus, de la montée des inégalités, des impacts de la révolution numérique, de l'immigration ou du rapport de nos sociétés à l'islam doivent être débattues et traitées. Cela signifie que tous ces sujets doivent faire l'objet d'un débat politique, sans crainte de l'anathème ou de l'avenir, et obtenir des solutions concrètes à moyen terme. La protection des frontières européennes, la réciprocité en matière commerciale ou une meilleure égalité des chances sont ainsi des thèmes politiques majeurs pour les prochaines élections.
Winston Churchill avait déclaré :
« Il ne sert à rien de déclarer que nous avons fait de notre mieux, il faut juste faire ce qui est nécessaire. »
À l'heure où les démocrates relèvent la tête à Istanbul, à Kiev et à Hong Kong, il serait temps que les partis de gouvernement s'attaquent aux racines de la défiance démocratique et renouent avec les classes moyennes, lesquelles étaient qualifiées de pilier de la démocratie par Alexis de Tocqueville.
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L'AUTEURE
Laurence Daziano est maître de conférences en économie à Sciences Po, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol) ainsi que de l'Institut du Bosphore.






13 juin 2019 (Boris Johnson)
>>> Boris Johnson à la tête du Royaume-Uni ? Non merci !
(…) la liste de ses impostures, de ses bévues et de ses échecs n’a cessé de s’allonger. Mensonges sur le juteux rapatriement de « l’argent donné à l’Europe » sur son bus de campagne, promesse que le Royaume-Uni obtiendrait « le beurre et l’argent du beurre » dans la négociation sur le Brexit, comparaison de l’UE avec le IIIe Reich et de François Hollande avec un kapo. Nommé à la tête du Foreign Office par Mme May, qui voulait ainsi l’éloigner, il tente d’humilier les dirigeants européens et ridiculise son pays sous toutes les latitudes par son amateurisme, sa légèreté et sa méconnaissance des dossiers. (…) Sa rhétorique chauvine promet aux Britanniques un avenir radieux et « mondial » une fois qu’ils seront délivrés du carcan européen.

29 mai 2019
>>> Boris Johnson convoqué par la justice pour « mensonges » sur le Brexit Lobs  ...   07/06/2019 : il obtient le rejet des poursuites pour mensonge contre lui  (Lefigaro)

3 mai 2019 (le Brexit, un symbole de la disparition de l'Occident)
Sarkosy n'a pas toujours tort. Par exemple ici :
>>> Nicolas Sarkozy s’alarme de « la disparition de l’Occident »
(...) « Je ne veux pas cacher mon inquiétude sur une forme de disparition de l’Occident. » Pendant des siècles « l’axe du monde était occidental », a-t-il expliqué. Aujourd’hui, « ce n’est pas être un décliniste que de dire que l’axe du monde est oriental ». (...) sur les 7,5 milliards d’êtres humains vivant sur la planète, 4,5 milliards se trouvent en Asie. Entre l’Europe et les Etats-Unis, « nous sommes moins de 800 millions ». Et comme si cette marginalisation démographique ne suffisait pas, l’Europe se divise : « Les Anglais se disent qu’ils ne sont pas européens », « les Catalans se disent qu’ils ne sont pas espagnols »… Lemonde


2 mai 2019 (Erasmus)
>>> Erasmus : l'Espagne détrône le Royaume-Uni comme première destination des Français LesEchos

26 avril 2019 (« Sortez, et vite ! »)
>>> La France perd patience avec le Royaume-Uni : "Sortez, et vite ! "
Hier soir, dans sa première conférence de presse à l’Élysée, le président de la République a souligné les désaccords avec l'Allemagne, notamment sur le Brexit. Selon une source française, cité par Reuters, "les Britanniques doivent quitter l’Union, sinon c’est l’avenir de notre continent qui est menacé. Et le plus tôt sera le mieux".
(…) La France, estime ce responsable de haut rang, a fait "l'erreur" en 2007 de faire approuver par le Parlement le traité de Lisbonne pour contourner le "non" français à la Constitution européenne exprimé par référendum (le 29 mai 2005), ouvrant la voie à 15 années de violente contestation de la légitimité de cette décision.
"On le paye encore aujourd'hui. Ne refaisons pas la même erreur avec le peuple britannique", dit-il en soulignant qu'à trop tarder, le risque est de donner aux eurosceptiques "un espace politique considérable. Ils pourront dire 'vous ne respectez pas la volonté du peuple britannique'".
(…) Les choix politiques doivent l'emporter sur les considérations économiques", ajoute le responsable français. "Il y a pire que le Brexit dur, il y a le maintien du Royaume-Uni contre l'avis du peuple britannique."
(…) "Pour l'Allemagne, le Royaume-Uni a besoin d'aide. Sous-entendu : il faut les aider à rester", explique le second responsable. "Cela tient aussi à une évaluation différente des conséquences d'un 'no deal' : pour les Allemands, c'est la catastrophe absolue, aussi fort que la crise de 2008."
(…) "S'il y avait un choix binaire à faire entre le 'no deal' et l'absence de Brexit, je choisirais le 'no deal' parce que [sinon] je pense que le risque démocratique serait élevé et que c'est quelque chose que toute personne sensée souhaiterait éviter" (Jeremy Hunt, ministre britanniques des Affaires étrangères). (LeTribune)

19 avril 2019 (Irlande du Nord)
>>> Émeutes en Irlande du Nord: des violences qui réveillent de vieux démons RFI

17 avril 2019 (logique)
>>> Européennes : le « Brexit trahi » profite à l’extrême droite britannique Lemonde
>>> Royaume-Uni : le parti de Farage favori aux européennes (sondage) Lefigaro

17 avril 2019 (il fallait le Brexit le 29 mars 2019, comme cela était prévu!)
>>> Le Brexit, « poison » des élections européennes
Le chef de file du groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstadt, estime que la décision d’accorder au Royaume-Uni va empoisonner les élections européennes. (Euractiv)


17 avril 2019 (Europe impuissance)
>>> Les Britanniques risquent de détruire l'Europe de l'intérieur
LE CERCLE - Les Européens ont «courbé l'échine avec grâce» en accordant un nouveau délai aux Britanniques sur le Brexit, écrit Hervé Guyader, docteur en droit. Leur participation quasi assurée au prochain scrutin est pour eux une victoire : ils pourront ainsi paralyser l'Europe, comme ils le font depuis trop longtemps. (LesEchos)

11 avril 2019 (limace européenne et atermoiement britannique)
>>> Brexit reporté (encore une fois) de 6 mois ! Nouvelle pantalonnade des instances européennes qui n'ont aucun respect de leurs propres décisions, et qui les modifient selon le bon vouloir des britanniques.
>>> Après la non-sortie du 29 mars 2019 (on se demande encore pourquoi prévoir une « date butoir », et pourquoi l’annoncer avec fracas), après un premier report et la nouvelle annonce non crédible d’une sortie sans accord, voici donc, une fois de plus, un non événement :
La limace européenne « accorde (encore) un report au 31 octobre » (LaTribune)
Quelle surprise ! On aura compris aussi que le R-U pourra participerer aux élections européennes de 2019. On n’est plus à une aberration près. On ne s’étonnera pas non plus de l' « ardeur des eurosceptiques italiens » (LesEchos). Noter que Macron a bien défendu un Brexit rapide, mais n'a hélas pas été suivi par le magma de technocrates européens mollassons incapables de respecter ce qu'ils ont eux-mêmes planifié !


>>> L’antijeu des Anglais (L'opinion)
>>> Sommet du Brexit : Comment Macron a dû assumer le rôle du méchant. Si le Conseil européen du 10 avril s'est éternisé, c'est parce que le chef de l'Etat français a refusé de céder à la pression de ses pairs. Emmenés par Angela Merkel, la plupart étaient favorables à une extension longue. Un scénario dont le Français ne voyait ni la justification, ni la cohérence. Récit d'un bras de fer. (LesEchos)

>>> Report du Brexit : le piège se referme sur l’Union européenne (BlogLaCroix)
>>> On pourra écouter cette émission : C'est dans l'air « L'Europe va-t-elle encore céder ? » . La réponse, hélas, est oui.


10 avril 2019 (Peter Oborne)
>>> « Nous devons ravaler notre fierté et réfléchir » : le mea culpa d’un éditorialiste pro-Brexit
L’éditorialiste conservateur et eurosceptique britannique Peter Oborne a annoncé dans une tribune très commentée outre-Manche qu’il renonçait à sa position en faveur du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.
(…) « Nous ne sommes pas en 1939, ni pendant la bataille de Waterloo en 1815. (…) L’Union européenne n’est pas une dictature aussi hostile aux identités nationales que la France de Napoléon. Elle ne peut pas non plus être comparée à l’Allemagne nazie – une analogie insensée qui est devenue un cliché hideux et qui montre une incompréhension impardonnable de la véritable horreur de l’histoire européenne récente. »
(…) Rien, pour autant, dans la position nouvelle de M. Oborne ne relève d’une quelconque adhésion au projet européen. C’est uniquement de l’intérêt national britannique qu’il est question. Son texte est toujours celui d’un brexiter, mais d’un brexiter qui a finalement compris le Brexit. Lemonde


10 avril 2019 (élections européennes 2019)
>>> Des Brexiters prêts à saboter le Parlement européen de l’intérieur
Des Brexiters comptent se faire élire aux élections européennes si elles ont lieu au Royaume-Uni en mai pour siéger au Parlement européen et saboter, de l’intérieur, son travail. (Euractiv)
Mais peut-être que pour une fois l’UE fera preuve de fermeté pour que soit mis en œuvre ce qui était prévu, à savoir une sortie du RU de l’UE le 29 mars 2019. Au vrai, j'en doute ! 

3 avril 2019 (visa)
>>> Brexit : l'UE va exempter les Britanniques de visas, même en cas de "no-deal"
Les Britanniques pourront se rendre dans l'Union européenne sans visa, pour des courts séjours, même en cas de Brexit sans accord, selon un accord préliminaire conclu ce mercredi 3 avril entre le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne. (LaTribune)
Pouahhh ! C’est pourtant précisément ce qu’il fallait. Le visa aurait permis de distinguer, clairement et pour tout le monde, les différences entre le in et le out. Je suppose que cela fait partie de la légendaire mollesse européenne que d’être perméable aux Etats tiers. Les situations suisse et norvégienne sont déjà des situations anormales ; pourquoi ne pas ajouter le RU à la liste. Bientôt la Turquie ? La Russie ? Alors il faudra vraiment se demander s'il ne faut pas faire éclater tout ce bazar !


3 avril 2019 (Irlande)
>>> Une Irlande unifiée paraît de nouveau possible CI

3 avril 2019 (ridicule!)
>>> Sans surprise, Theresa May demande à l’UE un nouveau report et en appelle à « l’unité nationale » (Lemonde, 03/04/2019). Pour une fois, l'UE saura-t-elle dire « non » (ça nous changerait de sa mollesse habituelle) ? J'en doute. Les anglais ont voté pour le Brexit, et on refusé l'accord. Eh bien, tant pis, qu'ils sortent sans accord, qu'on en finisse avec cette tragi-comédie, et qu'on se concentre sur la suite de la construction européenne 

02/04/2019 ( tragi-comédie)
>>> Brexit : quelles seraient les conséquences d’une sortie sans accord ? (Lobs) …. Il serait temps de se poser la question... Le Brexit aurait déjà dû avoir lieu le 29 mars 2019. Après des années de négociation et la prétendue date butoir du 29 mars 2019 , avec la tragi-comédie des parlementaires britanniques et l'inutile report accordé par l'UE, on sombre dans le ridicule...

1er avril 2019(gros bazar)
>>> Le Brexit, une tragicomédie sans issue
La jeunesse britannique - qui n'avait pas ou peu voté en 2016 - se sent trahie par le Brexit. Mais le nouveau référendum qu'elle appelle de ses voeux poserait un problème de légitimité démocratique. (LesEchos)

31 mars 2019 (La fabrique des fake news)
>>> Le camp du Brexit aurait-il remporté le référendum de 2016 sans Dominic Cummings ? Il y a trois ans, le discret stratège de Vote Leave a inventé le slogan "Take back control" ("reprenez le contrôle"), un message simple et efficace porté tout au long de la campagne par les eurosceptiques britanniques. Mais il a surtout créé la fausse information qui a peut-être fait basculer le scrutin en leur faveur, comme le raconte le premier épisode de La Fabrique du mensonge… (LeJDD)

26 mars 2019 (Erasmus)
>>> Craignant le Brexit, les étudiants Erasmus se détournent des universités britanniques (Lemonde)


15 mars 2019 (Farage)
>>> Royaume-Uni: une grande marche contre la «trahison» du Brexit
L'europhobe Nigel Farage entend faire surgir la «colère» du peuple britannique contre le report de la sortie de l'UE par les élites. (Lefigaro)

19 février 2019
>>> Brexit: «En se brouillant avec les Anglais, la France fait le jeu de Vladimir Poutine». FIGAROVOX/TRIBUNE - Laurent Chalard critique la position de la France sur le Brexit. Selon le géographe, notre intérêt est de maintenir des liens étroits avec les Britanniques, sans quoi l'Europe serait fragilisée au profit des Russes.
(...) Or, à notre grand désarroi, la position d'Emmanuel Macron apparaît complètement alignée sur les desideratas russes. Notre président, comme de nombreux autres dirigeants politiques hexagonaux, se ravit de la situation, espérant profiter du Brexit pour damer le pion à la perfide Albion.(LeFigaro)

>>> Le Brexit accélère le départ de sociétés japonaises de Grande-Bretagne.
Nissan, Honda, Panasonic, Sony: à des degrés divers et échelles différentes, toutes ces entreprises japonaises disent "bye bye" à la Grande-Bretagne. Même si le Brexit n'est pas la seule cause de leur décision, il l'a bien souvent précipitée, selon les experts. (Challenges)

>>> Malgré le flou du Brexit, le marché de l'emploi britannique se porte bien
Malgré les perturbations du Brexit, le taux de chômage au Royaume-Uni a terminé l'année à un niveau historiquement bas de 4% tandis que les salaires ont nettement progressé, ce qui confirme la bonne santé du marché de l'emploi. (Challenges)

18 février 2019
>>> Brexit: Honda devrait être le premier à fermer son usine anglaise (Challenges)

6 février 2019
>>> «Une sortie de l'UE sans accord risque de précipiter le démantèlement du Royaume-Uni»
Professeur d'histoire économique à l'université d'Oxford, Kevin Hjortshøj O’Rourke explique combien le vote sur le Brexit pourrait représenter un avantage culturel et politique pour l'Irlande.
Kevin Hjortshøj O’Rourke est professeur d’histoire économique à l’université d’Oxford. De mère danoise et de père irlandais, il est aussi conseiller municipal du village français de Saint-Pierre d’Entremont (Isère). Il est l’auteur d’Une brève histoire du Brexit, petit ouvrage (publié par Odile Jacob) d’une clarté limpide pour comprendre les racines de ce qu’il qualifie de «vaudeville dont l’issue risque d’être dramatique». (Libération)

4 février 2019
>>> Brexit: Nissan renonce à produire son crossover X-Trail au Royaume-Uni (RFI)

25 janvier 2019
>>> Brexit : « L’empire, thème de choix des eurosceptiques » LeMonde

24 janvier 2019
>>> William Boyd : « J’ai honte de la propagande irresponsable des ayatollahs du Brexit ».
Dans un texte écrit pour « Le Monde », le célèbre écrivain britannique, opposé à la sortie de l’Union européenne, explique son dégoût pour cette « illusion nationale » portée par une classe politique irresponsable. LeMonde

>>> JAN2019. 250.000 noms de domaines .eu bientôt supprimés au Royaume-Uni.
La Commission européenne va révoquer tous les enregistrements de noms de domaine .eu appartenant à des titulaires britanniques après le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Euractiv

>>> JAN2019. « Un second référendum sur le Brexit serait un désastre pour la démocratie ».
Un retour aux urnes sur la sortie de l’Union européenne accentuerait les tensions existantes et fausserait le jeu démocratique au Royaume-Uni, estime, dans une tribune au « Monde », Philip Cunliffe, spécialiste des conflits.
Tribune. Au moment où des voix s’élèvent dans tous les partis pour demander un second référendum sur le Brexit, il est important de ne pas sous-estimer la gravité de la situation. Un second référendum serait un désastre de première grandeur pour la démocratie.
Au lieu de donner au Royaume-Uni la possibilité de transcender la fracture entre Leavers [partisans du divorce] et Remainers [qui ne souhaitent pas quitter l’Union européenne, UE] sous la forme d’un Brexit démocratique et représentatif, un second référendum reproduirait ces divisions, et de manière encore plus âpre.
Cela enrayerait la régénération de la démocratie parlementaire qui a été ouverte par le Brexit, substituant la démocratie directe à la démocratie représentative, avec tous les dangers de manipulation par les élites que cela comporte. Lemonde


>>> Macron est tout sauf un idiot. Ce qu'il dit au sujet du Brexit est très pertinent :
« C’est un référendum qui a été manipulé, manipulé de l’extérieur par beaucoup de ce qu’on appelle aujourd’hui les infox, où on a dit tout et n’importe quoi et maintenant on dit débrouillez-vous et, bilan des courses, on a menti aux gens. Et ce qu’ils ont choisi, c’est pas possible. Après, bon courage pour les représentants de la nation qui doivent mettre en œuvre un truc qui n’existe pas » (Euractiv, 16/01/2019)




20 octobre 2018 (brexiteur et poutinien)
>>> Matthew Elliott, qui fut l'un des dirigeants du mouvement pro-Brexit de Boris Johnson "Vote Leave" (…) Le journal "The Guardian" indique aussi qu'il est membre fondateur du Conservative Friends of Russia, ce que Matthew Elliott n'évoque pas spontanément, au moment où beaucoup de questions se posent sur l'influence russe sur cette campagne du Brexit. L'Obs











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