mardi 2 février 2021

La France réclame (à son tour) l’abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2

 >>> FEV2021 La France réclame l’abandon du projet de gazoduc Nord Stream 2 [Intéressant. On va enfin voir si l'UE est sous contrôle de l'Allemagne, ou si les autres pays européens ont leur mot à dire. Comme on l'a déjà vu, de nombreux pays européens s'opposent à ce projet depuis belle lurette ; jusqu'à présent l'Allemagne n'en a pas tenu compte, avançant coûte que coûte, guidée par Schröder et ses réseaux, avec des oeillères pour ne surtout pas voir les crimes, menaces, provocs, et projets de Poutine. On va voir à quel point l'Allemagne est hypocrite, dénonçant un Etat de droit défaillant en Pologne, mais prête à signer avec les mafieux russes au pouvoir. Intéressant aussi de constater que concernant NS2, il n'est plus du tout question d'écologie ou d'environnement]

Le gouvernement estime que de nouvelles sanctions doivent être imposées à la Russie, avec l’arrêt du projet de gazoduc qui arrivera en Allemagne. 

C’est un chantier gigantesque à plus de 9 milliards d’euros, quasiment achevé, mais qui ne verra peut-être pas le jour, du moins dans l’immédiat. La France vient de demander à l’Allemagne d’abandonner le projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie en réaction au sort réservé à l’opposant russe Alexeï Navalny et à la répression des manifestations en sa faveur.

Selon Clément Beaune, secrétaire d’État aux affaires européennes, il faut imposer de nouvelles sanctions à la Russie, et « l’option Nord Stream est une option qui se regarde », a-t-il indiqué sur France Inter, lundi 1er février.

Les Européens sont divisés [en réalité, il n'y a que l'Allemagne qui y est favorable]

Les travaux de ce gazoduc de 1 200 kilomètres sous la mer Baltique sont arrêtés depuis un an, en raison des menaces de sanctions américaines, alors qu’il ne reste que 120 km à poser. C’est la première fois que la France s’exprime aussi clairement sur le projet, même si en août 2020, le président Emmanuel Macron avait fait part de ses « réserves ».

 Le sujet divise les Européens. La Pologne et le Danemark y sont opposés, mais en Allemagne, la chancelière Angela Merkel continue de le soutenir, avec l’appui des sociaux-démocrates. La porte-parole du gouvernement allemand Martina Fietz a d’ailleurs répété lundi que « le gouvernement fédéral n’a pas modifié sa position de base ».

 


Les Allemands mettent en avant la nécessité d’assurer leur sécurité énergétique, alors même qu’ils auront besoin de plus en plus de gaz, pour compenser l’abandon du nucléaire et la sortie progressive du charbon [la solution serait de se fournir en énergie nucléaire auprès de la France] . Nord Stream 2 doit acheminer 55 milliards de mètres cubes de gaz par an en Europe, soit environ 10 % de sa consommation annuelle.

Un milliard d’euros déjà investi par Engie

Le projet est financé pour moitié par le géant russe et pour moitié par des énergéticiens européens, dont Engie. Le groupe français, dont l’État est actionnaire, a mis quasiment un milliard d’euros dans Nord Stream 2, autant que les allemands Uniper et Wintershall, l’anglo-néerlandais Shell et l’autrichien OMV. C’est le même consortium que pour Nord Stream 1 mis en service en 2012.

Les industriels estiment que même si la demande de gaz stagne en Europe, ce qui est le cas actuellement, la construction de nouvelles infrastructures est nécessaire en raison du déclin accéléré de certains gisements, en particulier celui de Groningue aux Pays-Bas. Les opposants à Nord Stream 2 s’inquiètent des risques de dépendance au gaz russe, qui représente déjà 35 à 40 % des livraisons vers l’Europe.

Les Américains veulent vendre leur gaz de schiste en Europe

Mais le dossier a depuis longtemps pris une tournure géopolitique. « Gazprom ne veut pas accroître sa part de marché en Europe, qui pourrait l’exposer à des sanctions. Pour lui, le seul intérêt de Nord Stream 2 est de réduire le coût du transit, en contournant l’Ukraine », explique Thierry Bros, professeur à Sciences-Po. Aux États-Unis, le nouveau président Joe Biden est sur la même ligne dure que son prédécesseur Donald Trump. L’opposition américaine au projet vise surtout à favoriser l’exportation de gaz de schiste vers l’Europe.

 « Compte tenu de l’avancement du chantier, l’abandon de Nord Stream 2 n’est peut-être que temporaire », estime Thierry Bros. Selon lui, le gazoduc pourrait retrouver son utilité dans quelques années pour approvisionner l’Europe en « hydrogène propre », les Russes ayant de gros projets de production de ce gaz à partir de leur méthane.

La Croix



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Sur un autre sujet, celui des vaccins contre le coronavirus, noter qu' " avec les difficultés d'approvisionnement que connaissent actuellement les Vingt-Sept, un recours à ces vaccins [russes et chinois] est désormais envisagé, comme l'illustre le récent regain d'intérêt de l'Allemagne pour le vaccin russe Spoutnik V." (LeFigaro) . 

On croit rêver. Plus ça va, plus on a l'impression que l'Europe est une puissance de seconde (ou de troisième) zone.

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