dimanche 6 mars 2022

L’armée russe multiplie les bombardements face à la résistance acharnée des forces ukrainiennes

... Alors il faudra augmenter encore les sanctions contre la Russie, traquer tous les oligarques ( promulguer des lois spéciales pour saisir leurs avoirs), fournir des avions à l'Ukraine !

 L’armée russe multiplie les bombardements face à la résistance acharnée des forces ukrainiennes

 Kiev résiste, plusieurs villes au sud et à l’est sont encerclées et pilonnées, mais tiennent encore, les troupes russes n’avançant que peu à peu.


 

La résistance de l’armée ukrainienne et de ses supplétifs civils continue d’endiguer l’offensive russe qui, en réponse, accroît son niveau de destruction. Les forces d’invasion n’ont ainsi que très peu progressé vers la capitale Kiev, dont le centre a été relativement épargné par les bombardements dimanche dans la journée. Des combats intenses se déroulent en revanche dans la périphérie ouest, à Irpin où, selon les autorités locales, les soldats ukrainiens tiennent toujours. Les Russes «bombardent les zones résidentielles ; écoles, églises, grands immeubles, tout», se désole, à l’AFP, Natalia Dydenko, une habitante. Un peu plus loin, les affrontements sont aussi violents à Bilogorodka où se situe le dernier pont encore intact, miné par les Ukrainiens, permettant d’accès par l’ouest à Kiev. À 150 kilomètres au nord, Tcherniguiv est soumis depuis plusieurs jours à un pilonnage aérien, comme la ville de Okhtyrka.

Au sud du pays, Marioupol, un port stratégique sur la mer d’Azov assiégé depuis cinq jours, vit une période de plus en plus critique. Laurent Ligozat, de Médecins sans frontières (MSF), souligne que les 450.000 habitants n’ont plus nourriture, chauffage, électricité. Sur YouTube, le maire, Vadim Boïtchenko, affirme que les bombardements russes ont déjà fait plusieurs «milliers de blessés». L’établissement d’un cessez-le-feu et de couloirs d’évacuations humanitaires sous le contrôle de la Croix-Rouge, tenté une première fois samedi, a de nouveau échoué dimanche. Les forces ukrainiennes et celles prorusses qui attaquent la cité se sont renvoyé la responsabilité de ces échecs.

«Catastrophe humanitaire»

Sur Facebook, l’artiste Diana Berg, qui a pu fuir samedi la ville, affirme «qu’alors que les civils étaient sur le départplusieurs lignes de combattants russes ont tiré». Gennadiy Mokhnenko, un pasteur qui a quitté Marioupol le 24 février avec des enfants, ne peut y retourner. «J’ai essayé plusieurs fois mais je n’ai pas pu. Il y a des combats et l’entrée de la ville est bloquée par les troupes russes. Dans Marioupol, c’est une véritable catastrophe humanitaire. Il y a beaucoup de morts.»

De l’autre côté de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014, les armées russes tentent de prendre Mykolaïv. Un premier assaut sur ce port, QG de la marine ukrainienne, a été repoussé par les défenseurs vendredi. La prise de cette ville ouvrirait aux soldats russes la route d’Odessa. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de «vouloir bombarder Odessa». Les services de renseignements ukrainiens soupçonnent la Russie de préparer un débarquement amphibie sur la côte de la mer Noire depuis la Crimée. Signe que la guerre se déplace vers l’ouest du pays, l’aéroport de Vinnytsia, à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, a été frappé par des missiles russes dimanche.Les présidents Poutine et Macron ont, lors d’un nouvel échange téléphonique dimanche, évoqué la sécurité des installations nucléaires en Ukraine. Poutine a, selon le Kremlin, accusé des «Ukrainiens radicalisés» d’être à l’origine des incidents à la centrale de Zaporijjia. L’Élysée a assuré que «pour garantir la sécurité et la sûreté» des installations, le président russe a accepté qu’«un travail (…) soit engagé sans délai par l’AIEA», l’Agence internationale pour l’énergie atomique.

 

>>> À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

 Epuisés, le regard perdu, des centaines de civils fuient les combats à Irpin et forment une longue colonne pour s'engouffrer dans les bus jaunes de transports publics garés à l'orée d'une forêt, à la sortie de la ville. Des tirs d'artillerie et des explosions claquent autour d'eux. Au loin, le centre-ville d'Irpin, pilonné par onze jours de bombardements et de combats à l'artillerie, n'est plus qu'un magma de ruines fumantes. Le ciel, gris foncé, est saturé de panaches de fumées noires en ce samedi matin glacial. Soudain les visages hagards s'illuminent en découvrant une figure connue, l'ancien président, chef de parti et député au Parlement Petro Porochenko. Revêtu d'un uniforme de la défense territoriale ukrainienne, il est venu en personne sur le front pour superviser l'évacuation des civils. LeFigaro

 

>>> Au septième jour de l'offensive, l'armée de Moscou a accentué l'emploi de ses forces alors que nombre d'observateurs soulignent l'échec de la première phase. Les problèmes logistiques ne cessent d'étonner, malgré une professionnalisation à marche forcée depuis 2012.

Après les attaques plus ou moins ciblées, les bombardements de masse indifférenciés ? Au-delà des buts stratégiques visés par Vladimir Poutine, les experts du monde entier s'interrogent après sept jours d'offensive sur la tactique - voire les faiblesses - de l'armée russe marquée jusque-là par une certaine retenue dans l'emploi de la force, pourtant écrasante, nonobstant déjà des dizaines de victimes à déplorer.

Première interrogation, l'Etat-major russe a-t-il misé sur un écroulement rapide de son adversaire en frappant à coups de missiles de longue portée ou d'assaut de troupes aéroportées ? Si c'est le cas, l'échec est patent. Non seulement, l'armée régulière résiste, mais en plus la population civile s'est engagée à ses côtés, barricadant l'accès aux centres urbains. Tout cela aidé par l'opposition unanime des pays occidentaux et des opinions publiques. LesEchos

 


 

L'Occident a encore de nombreux leviers pour soutenir l'Ukraine. Par exemple :

>>> Arrêt total de l'importation de gaz russe

>>> Interdire les importations de pétrole russe

  Parmi de potentielles nouvelles sanctions, Etats-Unis et Union européenne en discutent...

Les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) « discutent très activement » de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, sur la chaîne américaine CNN. « Nous parlons à nos partenaires et alliés européens pour envisager, de façon coordonnée, l’idée d’interdire l’importation de pétrole russe tout en s’assurant que subsiste un stock suffisant de pétrole sur les marchés mondiaux », a-t-il dit.

L’administration Biden est sous une pression politique croissante pour étendre les sanctions contre la Russie au domaine de l’énergie. Jusqu’ici, ce secteur a été largement épargné par les mesures prises par les Occidentaux afin de ne pas déstabiliser les marchés. Des sénateurs américains, républicains comme démocrates, ont présenté jeudi un projet de loi visant à interdire ces importations. Joe Biden avait fait savoir la veille que « rien n’était exclu » sur le sujet.

Interrogée dimanche sur CNN, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée plus prudente. Evoquant l’objectif de « rendre impossible pour [Vladimir] Poutine de financer ses guerres », elle a estimé que l’UE devait « se débarrasser de [sa] dépendance aux énergies fossiles russes ». « Nous discutons donc dans l’UE d’une approche stratégique sur la façon d’accélérer les investissements dans les énergies renouvelables, sur la façon de diversifier notre approvisionnement énergétique », a-t-elle expliqué, sans mentionner d’interdiction des importations d’hydrocarbures russes.

Cette question est plus complexe pour l’Europe, qui importe 40 % de son gaz de Russie, que pour les Etats-Unis, gros producteurs de pétrole. La Russie ne fournit qu’environ 8 % des importations américaines de produits pétroliers russes, bruts ou raffinés. (17:38)

>>> Sanction des entreprise collabos, dont TotalEnergies et Engie

>>> Livraison d' avions de combat à l'Ukraine pour que les pilotes ukrainiens puissent défendre les villes contres les bombardements russes

>>> Aide financière pour l'achat de drones turcs >>> le drone TB2, l'atout aérien de Kiev face à la puissance de feu russe. Le drone Bayraktar TB2 de fabrication turque est devenu le symbole de la résistance de l'armée ukrainienne dans les airs face à l'envahisseur russe. Mais la supériorité théorique de l'aviation russe reste écrasante. LesEchos

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire