vendredi 12 janvier 2024

Ces Français dans la guerre en Ukraine

 -  LES VOLONTAIRES (1/3). « Kobrass », 37 ans, ancien fromager dans le Doubs, s’est engagé dans la Légion internationale pour combattre en Ukraine.  Combattants français en Ukraine : « Aller au front, oui, mais à Bakhmout, non. Je ne veux pas me suicider »

J’ai 37 ans, je suis célibataire, j’ai deux enfants déjà ados. Je ne travaillais pas – j’ai bossé dans une fromagerie artisanale auparavant. J’ai vu sur LCI que le président ukrainien cherchait des volontaires. Comme je ne faisais rien, j’ai voulu tenter l’expérience, me rendre utile, défendre une cause, aider des civils…

Alors j’ai postulé une première fois via l’ambassade à Paris, sans succès. J’ai aussi écrit sur Facebook, sur le groupe « Légion internationale d’Ukraine » et Kévin m’a répondu. J’ai rejoint son bataillon en septembre 2022. Je suis parti en Flixbus jusqu’à Cracovie, en Pologne, et Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, puis j’ai pris un train jusqu’à Kharkiv, à l’est. Nous sommes devenus amis. Lui est vite parti car il voulait aller au front.   (Lobs)



- LES VOLONTAIRES (2/3). Hugo, 26 ans, technicien de maintenance-électricien breton et militant écolo, est parti défendre la démocratie et l’Europe en s’engageant dans l’armée ukrainienne.  

« Il y a trois catégories d’engagés : les suicidaires, les aventuriers et les idéologues »  (Lobs)


LES VOLONTAIRES (3/3). Stan, Après s’être battu sur le front russe en Ukraine au sein de la Légion internationale, Stan – son surnom a été changé à sa demande – se dit définitivement rentré.  

C’est pour moi plus dur de rester en France que de partir en Ukraine. Je suis heureux là-bas : vous êtes là où vous sentez devoir être. C’est une vie extrêmement simple, où les choses ont du sens. Vous faites quelque chose d’immédiat, de visible, pour une population proche, tout un peuple autour de vous. Vous le voyez dans les yeux des gamins. Vous savez donc ce que vous faites là. Vous vous levez le matin, et vous êtes purement concentré sur le combat. Le monde est ordonné. On est en train de défendre un pays (Lobs)

 

Combattants français en Ukraine : « J’ai vu la mort et j’ai ôté la vie. C’est la guerre : c’est soit toi, soit lui » . Vinz, 24 ans .  

A 24 ans, il était las de la mentalité française. Déjà connaisseur du maniement des armes, Vinz – son surnom a été changé à sa demande – a combattu sur la ligne de front ukrainienne, a été blessé, mais il rempile.

Je préfère rester anonyme. Disons que j’avais une très bonne expérience du tir. Je ressentais une certaine lassitude en France. J’en avais marre de la mentalité, toujours à se plaindre, de devoir travailler deux ans de plus, etc. Je me réveille, et là, j’apprends à la télé que c’est la guerre, que la Russie est entrée en Ukraine. Depuis toutes ces années qu’on entendait parler de Poutine, je me souvenais de ses échanges avec Sarkozy, qui en était sorti blanc comme un linge. Alors voir un pays se faire envahir comme ça, des femmes et des enfants mourir, ça m’a décidé. Lobs


 

 

 

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