mardi 10 juin 2025

Face aux pressions russe et américaine, les pays nordiques font bloc

À l’occasion d’un sommet, les dirigeants des pays nordiques ont affiché lundi 26 mai une unité renforcée en matière de sécurité et de politique, adressant un message fort à la Russie et aux États-Unis.

Lors du sommet des pays nordiques qui s’est tenu lundi 26 mai à Turku, en Finlande, les dirigeants de la région ont affiché une unité renforcée en matière de sécurité et de politique, adressant un message fort à la Russie et aux États-Unis.

Le sommet a rassemblé les chefs d'État et de gouvernement de la Finlande, de la Norvège, de la Suède, du Danemark et de l'Islande, ainsi que des représentants des territoires autonomes du Groenland (Danemark), des îles Féroé (Danemark) et des îles Åland (Finlande), pour discuter de questions de sécurité et de compétitivité économique.

Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a exprimé ses inquiétudes concernant les provocations russes croissantes en mer Baltique, notamment les violations de l'espace aérien et le renforcement militaire sur l'île de Hogland.

La Finlade est également préoccupé par le renforcement des troupes russes à sa frontière avec la Russie, qui s'étend sur plus de 1 300 kilomètres.

« La Russie est une menace à long terme. Mais nous n’avons pas peur, nous sommes prêts et résilients », a déclaré le Premier ministre finlandais.

Concernant la guerre en Ukraine, Petteri Orpo a fait savoir qu’il espérait que le président américain Donald Trump ferait pression sur la Russie. « J’espère qu’il comprend que [Vladimir] Poutine ne veut pas la paix, mais souhaite poursuivre sa guerre », a-t-il affirmé.

Son homologue norvégien Jonas Gahr Støre a quant à lui évoqué la menace posée par les États-Unis, exprimant son soutien sans équivoque au Groenland et au Danemark, en réponse directe à la suggestion faite par Donald Trump que les États-Unis pourraient acheter ce territoire arctique.

« Nous ferons passer ce message partout : que ce soit à Washington, à Bruxelles, à Pékin ou ailleurs. L’Arctique est une zone règlementée. Le droit de la mer s’y applique, la responsabilité des États côtiers s’y applique, et nous soutiendrons toute communauté qui ressent une pression sur ces valeurs », a déclaré le dirigeant norvégien.

Pour la première fois, les territoires autonomes du Groenland et des îles Féroé étaient invités à participer au sommet, marquant une étape significative dans le renforcement de l'unité nordique et la résistance à l'influence extérieure.

Sur le volet économique, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a souligné la force collective des pays nordiques, les qualifiant d’« acteurs de poids » dans l’économie mondiale.

« Ensemble, nous sommes la douzième économie mondiale. Notre voix commune a du poids », a-t-il rappelé.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a également été invité à participer au sommet, signe du souhait des pays nordiques de coopérer avec des nations partageant les mêmes idées, tels que la Pologne ou l’Allemagne, qui a récemment manifesté un intérêt croissant pour la sécurité en Europe du Nord.

Euractiv 

 

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