dimanche 28 septembre 2014

Qui en veut à l'UE? II : base de données_personnalités [MAJ sept2016]

Les novo-colabos
L'offensive des courants d'extrême droite et d'extrême gauche (qui, si souvent, se rejoignent) contre l'Union européenne n'en est qu'à ses débuts. Des auteurs d'extrême droite n'hésitent plus à brouiller les cartes, par exemple en récupérant les écrits et travaux d'auteurs qui sont aux antipodes de l'extrême droite (1), par exemple en publiant des ouvrages neutres en apparence tels que celui du frontiste non assumé Christophe Réveillard (2)(obsédé par une hypothétique « américanisation de l'Europe »), par exemple en se mêlant à des auteurs de grande qualité. (3)
Pour éviter de tomber dans les pièges semés par le vaste réseau rouge-brun sévissant sur le net (4), il est indispensable d'établir une base de données des personnalités qui en constituent les rouages (hommes politiques, journalistes, écrivains, universitaires, blogueurs...).
Comme point de départ, il nous a semblé que les personnalités affichant un indéfectible soutien à la Russie fascisante de Monsieur Poutine et à ses agissements agressifs et impérialistes en Ukraine étaient représentatives de la mouvance anti-européenne. Par leur soutien à la Russie, ces personnalités font le jeu de monsieur Poutine, qui est celui de la division de l'UE (« Divide et impera » disait Machiavel...).

Certes, les personnalités dont il est ici question agissent avec plus ou moins de zèle, et de façon plus ou moins consciente, contre l'Union Européenne. Certes, elles ne sont pas toutes d'extrême droite ou d'extrême gauche. Mais elles constituent un beau bataillon d' extrémistes. Surtout, il est remarquable de constater que tous les représentants de l'extrême droite et de l'extrême gauche sont des admirateurs réels ou intéressés  (eh, oui, il est parfois question d' intérêts économiques plus qu'idéologiques, le résultat étant le même) de Monsieur Poutine, qui représente pour nous l'antithèse des valeurs dont nous nous réclamons.

  1. par exemple, dans cet article de wikipedia apparemment neutre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_politique_du_Parlement_europ%C3%A9en , dans la partie « Source - Biographie » figure une seule et unique référence biographique qui est un ouvrage du frontiste Christophe Réveillard (membre de l'équipe de Monsieur Chauprade sur Réalpolitik). --------- 
    --------- Voir aussi :  la russophilie de l'extrême droite ; le "soft power" russe mise sur l'extrême droite française ; les amis de Chauprade ; les réseaux russes de Marine Le Pen. ---------

      


Comment reconnaître les agents du Kremlin au sein des hommes politiques français ? Facile. Ils tiennent un discours d'une similarité troublante. Ils commencent toujours par un avertissement, comme une forme d'excuse : « Moi, je ne suis pas prorusse ni proaméricain, je suis profrançais. »
Nicolas Hénin (La France russe)


Base de données_MAJ 08/10/2014 (en gras les plus zélés serviteurs du nain botoxé)




Sources :
>>> NOV2016. JEAN-LUC SCHAFFHAUSER, L’AGENT RUSSE DE MARINE LE PEN Steetpress 
- Le vote des eurodéputés, concernant l'accord d'association avec l'Ukraine : Parlement européen
- Les personnalités faisant fi des règlements de l'UE (rencontre avec Monsieur Narychkine, président de la Douma russe interdit de visa et Monsieur Sloutski, parlementaire russe interdit de visa) : notamment réunion à Paris , et réunion à Moscou organisées par l'association Dialogue Franco-russe (dirigée par Monsieur Thierry Mariani et Monsieur Vladimir Iakounine). Voir aussi l'article de La Croix.
- L'excellent site PanDoktor a listé les personnalités qui soutiennent la vente des Mistrals à la Russie.
- Question de Jean-François Mancel à l'Assemblée Nationale : Question publiée au JO le  27/05/2014 page : 4135
- Question de Marion Maréchal-Le Pen à l'Assemblée Nationale : Question publiée au JO le : 23/09/2014 page : 7967
-  Le FN aux portes du pouvoir : documentaire/débat diffusée le 13/09/2014sur Public Sénat
- Ukraine : les dangers de la collaboration intellectuelle (L'Express. 12/02/2015)

Remarques, concernant le vote pour l'association UE-Ukraine au Parlement européen 
Les trois pays de l'UE les plus défavorables à l'association sont la France, la Grande-Bretagne, la Grèce.
- La France est le pays de l'UE le plus « anti-ukrainien » ; c'est la France qui a apporté le plus de voix contre l'accord d'association : 27 voix contre (23 d'extrême droite, 4 d'extrême gauche). Noter le résultats aux élections européennes de mai 2014  : FN (en tête des suffrages) 24,85% ; Front de gauche 12,4% .
- Grande-Bretagne : un tiers des eurodéputés britanniques a voté contre. Particularité : surreprésentation des europhobes (Ukip, en tête des élections européennes avec 27,5%). « Je ne veux pas seulement que la Grande-Bretagne quitte l'Union européenne, je veux que l'Europe abandonne l'Union européenne », a déclaré Nigel Farage. Anima Europae considère que si la GB veut quitter l'UE, elle en a parfaitement le droit, et un référendum en Grand-Bretagne à ce sujet nous semblerait très justifié. Cependant, nous considérons que le retrait de la Grand-Bretagne de l'UE ne constitue aucunement la fin de l'UE (pas plus que le retrait de la France d'ailleurs). Nous considérons au contraire que l'UE fonctionnerait mieux si elle était constituée de pays voulant vraiment construire une Europe politique, puissante et unie. 
- Grèce : la moitié des eurodéputés a voté contre. Particularité : surreprésentation de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite: Syriza (allié du Front de Gauche français), 26,48% 6 eurodéputés ; KKE (Parti communiste grec) 6,03% 1 eurodéputé ; Laîkos syndesmos Christi avgi « Rassemblement populaire Aube dorée » (extrême droite) 9,44% 3 eurodéputés


Il est remarquable de constater que la plupart des pays de l'est de l'ancienne Union Soviétique se sont montrés favorables à l'association UE-Ukraine. La République tchèque fait exception (un quart de ses eurodéputés _5 voix_ a voté contre (il serait intéressant d'en analyser les causes)). La Hongrie n'a exprimé que 2 votes défavorables, et la Pologne 4. Parmi les 96 eurodéputés allemands, seuls 10 ont voté contre l'association.
Les plus europhobes de l'UE (France, Grande-Bretagne, Grèce) sont aussi ceux qui connaissent les plus gros problèmes liés à l'immigration. Il est évident que les partis extrémistes se nourrissent de la crise identitaire et économique, et que la Russie mise sur les partis extrémistes pour faire éclater l'Union et asseoir sa domination en Europe. Rappelons que pour Monsieur Poutine, «  L’effondrement de l’URSS a été la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Certes il déclara aussi que « ceux qui ne regrettent pas la disparition de l’URSS n’ont pas de cœur, mais ceux qui voudraient la refaire n’ont pas de tête. » . Mais il a refusé de reconnaître les crimes de Staline, et ses conseillers ont, eux, la volonté de refaire une URSS (appelée URSS2 ou Eurasie...). 

Anima Europae se félicite de la déclaration de Yannick Jadot, au nom du groupe Verts/ALE :
Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, j'espère que, dans un peu plus d'une demi-heure, ce Parlement votera, à une large majorité, pour cet accord d'association. C'est un signal extrêmement important de solidarité et de soutien dans un moment extrêmement difficile pour les Ukrainiens. Cet accord comprend un volet économique. Il rapproche l'Ukraine de l'acquis communautaire, sous conditionnalité démocratique, ce qui est très important.
J'espère qu'une large majorité se dégagera. Évidemment, elle n'inclura pas tous les groupes. L'extrême droite continue de préférer la dictature corrompue de Poutine à la démocratie et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Au-delà de cela, nous sommes dans une situation un peu compliquée parce qu'on a appris vendredi dernier que les conditions de la mise en œuvre de l'accord avaient évolué. Il y a dix jours, la commission du commerce international se réunissait en la présence de la Commission européenne et nous n'étions absolument pas alertés sur le fait qu'étaient négociés de possibles changements dans les conditions de mise en œuvre, notamment de l'accord commercial. Et, parce que vous êtes interpellés ce matin, une demi-heure avant le vote, on commence à comprendre les raisons qui ont pu amener à modifier la mise en œuvre et peut-être le contenu de l'accord.

Est-ce que des membres du Conseil européen sont intervenus? Sous quel mandat un tel report a-t-il été négocié? Est-ce la Russie qui est intervenue et qui, du fait de son occupation militaire d'une partie de l'Ukraine, a imposé ce report? On ne le sait pas bien mais on va quand même voter.

Il y a là, Monsieur le Commissaire, il y a un vrai problème. Qu'il y ait une mise en scène du vote de ce Parlement et du vote du Parlement ukrainien en même temps, tout ceci est très bien. Mais il faut que ce Parlement européen puisse juger sérieusement de cet accord. Or, en l'état, nous n'avons pas pu le faire. Vous gâchez un peu la fête de cet accord.
 (source : Europarl)




En savoir plus sur l'accord UE-Ukraine :
Quelles sont les implications de l'accord? ici


En savoir plus sur les plus zélés soutiens de la Russie impérialiste rouge-brune de monsieur Poutine :

- Estrosi Chritian :
http://www.nicematin.com/nice/le-maire-de-nice-demande-la-livraison-des-fregates-mistral-a-la-russie.2076377.html
http://www.france24.com/fr/20141113-russie-estrosi-ukraine-economie-sanctions-ue-guerre-nice-moscou-france
- Les députés Mariani, Goasguen, Dhuicq : voir Le Parisien
- Mariani Thierry [dont la femme est russe... mais ce doit être un hasard ... et qui a développé de petites affaires au pays des Soviets (lire ses aventures ici) , mais ce doit être un hasard aussi] co-dirige avec Vladimir Iakounine [oligarque russe, ex-KGB, proche de Poutine visé par les sanctions américaines] l'association de dialogue franco-russe, qui a notamment organisé une réunion en France entre personnalités françaises et russes visés par les sanctions de l'UE, faisant donc fi de l'Union.
- Alain Soral : son poutinisme et son antisémitisme lui rapportent beaucoup d'argent ! (Le nouvel Obs, 30/08/2015)


- Serge Dassault : sénateur maire depuis 1995, eurodéputé, PDG du Groupe Dassault, 4e fortune de France, 69e fortune du monde (estimée à  plus de 13 milliards d'euros par Forbes) . Affaires et condamnations judiciaires : Affaire Agusta (condamné à 2 ans de sursis pour corruption) ; Affaire des enregistrements ; Chez les juges dans une enquête pour tentatives d'homicides ; des juges demandent la levée d'immunité parlementaire ; le Sénat lève son immunité parlementaire ; mis en examen pour "achat de votes" (avril 2014) ; Ouverture d'une information judiciaire pour « association de malfaiteurs », « collecte de données personnelles » et « corruption active et passive » (septembre 2014). Ce qui ne l'empêche pas d'avoir la Médaille de l'aéronautique, d'être Commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur (1992), et Grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur (2004)...
>>> NOV2017. « Paradise papers » : comment Dassault participe au système de fraude à la TVA sur les jets privés à l’île de Man Lemonde


 - Le soutien de Chevènement, éternel anti-européen, à la Russie n'est pas une surprise :

>>> NOV2017. Confirmation en 2017 : il a bien servi son maître, le voilà récompensé :
Jean-Pierre Chevènement décoré par... Vladimir Poutine (Ledauphinélibéré)





- famille Le Pen : le parti "à la tête haute et aux propres" soutient, depuis le début, le parti le plus pourri et le plus criminel de l'Europe du 21e siècle. Gros mensonge parmi tant d'autres : "La Crimée a toujours été russe" selon le spécialiste JM Le pen . RAPPEL : « La Crimée a appartenu à la Russie moins de 80 ans, au cours de son histoire » (Russie Ukraine, de la guerre à la paix ?) selon Arjakovsky, docteur en Histoire spécialiste de la Russie et de l'Ukraine. Pour Andreï Zoubov, historien russe, ancien professeur au MGIMO (Institut d'État des relations internationales de Moscou), « La RSFSR, dont la Fédération de Russie a possédé la Crimée de 1920 à 1954, soit 34 ans. (article paru le 02/10/2014 dans le quotidien moscovite Vedomosti 


- Chauprade et Schaffhauser. Le premier fut "observateur" en Crimée pour le "référendum" non reconnu par l'ONU. Le second fut "observateur" dans le Donbass pour le référendum organisé par les séparatistes", que l'ONU a également déploré.

- Sapir. Il paraît que Monsieur Sapir fait partie des z'élites françaises... C'est « l'économiste » le plus apprécié du FN ; il est invité sur tous les plateaux de télé, éternel défenseur du pôôvre Poutine et des pôôvres russes victimes de... de quoi au fait ? De l'OTAN ? De la CIA ? De la méchante Amérique ? De la méchante UE ? Des « fascistes » de Kiev ? On ne sait pas trop au juste... En tous cas, ce que Sapir sait, c'est que la Russie est la victime. Ce n'est pas elle qui a annexé la Crimée, ce n'est pas elle qui soutient les « séparatistes », ce n'est pas elle qui a mené les guerres en Tchétchénie, en Géorgie, en Moldavie... D'ailleurs il paraît qu'il n'y a pas de russe en Ukraine...
Ah... Ce Sapir et son petit Poutine adoré... En d'autres circonstances, ces clowns pourraient nous faire rire... Mais là non.
Comme les gens du Kremlin, Sapir n'arrive pas à croire que "ce qui s'est produit en Ukraine, ce n'est pas un coup d'Etat nazi, mais une révolution populaire.(...) Les Ukrainiens ont vu les propriétés abandonnées de ces messieurs qui se sont offert des cuvettes de cabinet plaquées or. Ils pensaient, comme la nomenklatura de l'époque soviétique, que le pouvoir peut tout se permettre, qu'il n'a pas à répondre devant la société. Mais, en vingt ans, les gens ont changé. Du premier Maïdan est sorti un deuxième Maïdan. Les gens ont fait une deuxième révolution" (Svetlana Alexievitch). Le Sapir, il ne supporte pas cela. Du haut de sa tour d'ivoire, il préfère boire les paroles de l'ex KGBiste.
Le brillant universitaire, dans ces écrits, préfère utiliser des sources telles que Itar-tass (la principale agence de presse russe, sans doute très fiable, puisque comme on le sait, la Russie est un paradis pour la liberté de presse...) , plutôt que des sources sérieuses comme l'ONU ou Amnesty (on n'ose même pas lui suggérer de s'appuyer sur les sources des pays les plus vertueux en matière de liberté de la presse...). Ah, pardon, Sapir cite parfois l'ONU ou Amnesty, mais c'est uniquement lorsqu'il s' agit d'enfoncer les ukrainiens et de les comparer à des nazis... Et dans ces cas-là, il « oublie » simplement des morceaux d'articles (comme la conclusion de celui-ci) . Ah, et puis le Sapir « oublie » aussi les articles des mêmes sites (pourtant en nombre largement plus élevés) relatifs aux exactions des russes et des pro-russes. Il oublie beaucoup de chose, le brillant universitaire, comme, aussi, de dire qu' Amnesty International a recueilli des preuves attestant d’actes isolés imputables aux deux camps, mais qui n’ont pas l’ampleur dénoncée par les médias et les autorités russes. Ahlala, si c'est cela nos z'élites françaises, comment s'étonner que le niveau baisse... 
 
- Jean-Claude Killy : décoré par poutine après les JO de Sotchi (mars 2014) ; "Avec Poutine, on est devenu copains" a-t-il déclaré  (copains comme cochons?)

- Zemmour, sur "ça se dispute" (émission du 7 mars 2014), ne cache pas son admiration pour Poutine, peu après l'annexion de la Crimée. Exactement ce que déclara aussi Jean Marie Le Pen et le FN indéfectible soutien du petit botoxé du Kremlin...
- Zemmour encore. Quelques mots issus de ce blog :
Dans l'émission Ça se dispute du sept mars 2014, le polémiste Éric Zemmour n'a pas caché son admiration pour Vladimir Poutine, qu'il déclare être le dernier patriote sous prétexte qu'il cherche à reconstituer l'empire russe tel qu'il existait au temps de l'Union Soviétique.
Il ne lui marchande pas l'usage de la force, arguant que la guerre est la continuation du politique par d'autres moyens, déplorant que cet usage n'ait plus cours depuis 1945, et célébrant en cette matière le fait que Poutine soit un homme du XIXème siècle, car jusqu'au XIXème siècle, les grands empires ne rechignaient pas à se montrer violents.
Nous ne disputerons pas à Éric Zemmour son analyse sur l'usage de la force au XIXème siècle. La citation voilée à laquelle il procède d'ailleurs, quand il dit que la guerre est la continuation du politique par d'autres moyens, vient d'un homme du XIXème siècle, à savoir Carl von Clausewitz1.
Ce que nous disputerons à Éric Zemmour, en revanche, est la pertinence historique de ladite analyse. Il loue Vladimir Poutine en le comparant à un homme du XIXème siècle et en citant Clausewitz. Mais Clausewitz a beau avoir vécu au XIXème siècle, son ouvrage De la guerre a beau avoir été publié après 1831, nous affirmons pour notre part qu'il pensait comme un homme du XVIIème siècle. Par voie de conséquence, Vladimir Poutine, qu'il admire tant, se comporte comme un homme du XVIIème siècle.
Qu'est-ce à dire ? Dans l'histoire des relations internationales, on distingue trois périodes. La première période court de l'invention de l'État il y a huit mille ans jusqu'en 1648, date de la signature du traité de Westphalie qui mit fin à la guerre de trente ans. Au cours de cette période, les États se trouvaient dans un état de guerre permanent les uns contre les autres, se considéraient les uns les autres comme des ennemis naturels et se niaient les uns aux autres le droit d'exister. Une éventuelle période de paix entre deux guerres n'était que le temps de reprendre souffle avant de relancer les hostilités. C'est cet état de fait que les théoriciens du politique dit "réalistes", comme Hobbes2 par exemple, décrivent.

La deuxième période court de 1648 jusqu'en 1945. Les États, conscients des problèmes énormes posés par la guerre de trente ans,3 ont cessé de se considérer les uns les autres comme des ennemis naturels et se sont reconnus les uns les autres. Ils n'étaient plus ennemis mortels mais plus simplement adversaires - au mieux, concurrents. Cette situation libérale a été théorisée par Locke.

La troisième période a débuté en 1945 et perdure de nos jours. Elle a été théorisée par Kant dans son Projet de paix perpétuelle : les États ne sont plus ni ennemis ni adversaires, ils se reconnaissent le droit d'exister et tendent à s'entraider en cas de besoin. C'est dans cette situation que vivent les États signataires de l'OTAN depuis la fin de la seconde guerre mondiale.4

Or, que fait Vladimir Poutine ? Il ne reconnaît pas à l'Ukraine le droit d'exister en tant que telle puisqu'il veut lui arracher la Crimée. Ne pas reconnaître le droit d'exister à un État est un comportement pré-westphalien, hobbesien : tout se passe comme si, pour Poutine, il ne s'était rien passé entre 1618, date de déclenchement de la guerre de trente ans, et 2014.
Pour Éric Zemmour, Poutine semble être l'incarnation d'un merveilleux passé, où les politiques avaient du courage, celui de nier à autrui le droit d'exister au nom d'une hubris politique expansionniste. Répondons que oui, effectivement, Poutine est un homme du passé, non pas d'un nostalgique et brave XIXème siècle comme il semble le penser, mais d'un effroyable et rétrograde XVIIème siècle, un homme qui raye d'un trait trois cent cinquante ans d'histoire et d'évolution des relations internationales.

1 On la trouve au tout début du célébrissime De la guerre, livre 1, chapitre I, §24.
2 Les différents États vivent les uns par rapport aux autres dans la condition d'anarchie que connaissent les hommes avant l'instauration du contrat social, condition que décrit Hobbes au § 14 des Éléments du droit naturel et politique, condition au sein de laquelle ils (les hommes ou les États) sont naturellement égaux dans la mesure où chacun a le pouvoir de détruire l'autre s'il veut s'emparer de ce qu'il désire.
3 Une querelle religieuse entre Protestants et Catholiques en Bohême qui devait entraîner avec elle une bonne partie de l'Europe.
4 Cette analyse est tirée du livre de Dario Battistella, Théorie des relations internationales, éditions SciencesPo. les presses, 2012, pp 58 - 70.
Zemmour encore : la "dernière en date" :






- De Margerie
Il ne faudrait pas que les sincères condoléances et autres hommages dictés par le politiquement correct fassent oublier les tristes faits d'armes de M. de Margerie :
- 15 ans devant les tribunaux à essayer de soustraire Total à ses responsabilités à l'égard de la France, de la Bretagne et des populations locales dans l'affaire de l'Érica, pour s'en sortir en définitive avec 210 millions de dommages-intérêts, somme ridicule par rapport au coût de réparation des dégâts et aux dégâts eux-mêmes.
- Huit milliards de chiffre d'affaires, et évitement total de tout impôt au pays, alors qu'on demande parallèlement tant d'efforts aux Français pour parfois économiser un seul petit milliard! Bravo la solidarité et l'amour de la France!
- La Russie agresse l'Ukraine, l'Occident met la Russie à l'amende, et notre patriote va malgré tout copiner et faire du business avec le dictateur Poutine, en prenant à contre-pied les sanctions décidées, entre autres, par la France.
La patrie de ce monsieur, c'était Total avant la France.

- Jacques Myard (UMP) fait décidément très fort, puisqu'il fait partie de la petite clique de parlementaires ayant rendu visite en Syrie à Bachar el-Assad ! (Le Nouvel Obs)

 - Emmanuel Todd. Comme tout vrai poutinophile, c'est un adepte du complotisme, et n'a pas vraiment l'esprit Charlie : 
 Le Canard, 06/05/2015



Eté 2016 : Nouvelle taupe poutinienne parmi les « élites françaises »
>>> Une taupe à l'académie française : Andreï Makine
Bon, je l'ai entendu sur Arte  , en ce mercredi 14 sept 2016, parler de la révolte en Ukraine, et c'était assez écœurant. Pour ce nouvel académicien d'origine russe, il n'y a pas eu de révolution en Ukraine. Tout ce qui s'est passé, c'est un coup des services secrets américains ! Eh bien, il se troupe que j'y suis allé, à Kiev, et pas qu'une fois ; et contrairement à ce qu'affirme Andreï Makine, je n'ai pas vu ces dignes signes évidents de l'emprise américaine. J'ai vu au contraire des gens qui voulaient en finir avec le système de corruption généralisé poutinien et l'emprise russe sur leur pays. Ces gens, ils se sont révoltés car ils voulaient tout simplement vivre dans un pays libre. Pas dans un pays dirigé les pantins de Poutine.

Autres personnalités, en europe, défendant les intérêts de leur maître (et le leur) :

- Gerhard Schröder
Ce qui, aujourd'hui, est dit ostensiblement dans les médias français : " L'UE responsable de la crise en Ukraine, selon Gerhard Schröder" (Le Monde) . 
Ce qui, aujourd'hui, est dit discrètement (ou plus du tout dit) : Schröder, récompensé par Poutine, a obtenu un confortable poste chez Gazprom (250000€ / an) ; en même temps, il devenait conseiller à la banque Rothschild et était promu au conseil d'administration du pétrolier russo-britanique TNK-BP (la catastrophe écologique provoquée par ce groupe alors qu'il était chargé de veiller à l'engagement écologique du groupe passa inaperçue) 
- Berlusconi
- Orban

- (hors UE) Slobodan Despot
Serbo-bosniaque, immigré en Suisse. Son ex-épouse, Fabienne Despot, appartient au parti UDC. Monsieur Slobodan Despot défend une conception de l"homme fondée sur l'enracinement... ce qui est assez cocasse, lui-même étant d'origine serbe, fruit d'une union mixte, né en Serbie, et ayant immigré en Suisse... Il est co-fondateur et directeur des éditions Xénia (veiller, donc, à ne pas acheter de livres de cet éditeur)


















--------- A suivre --------- :

Qui en veut à l'UE III : base de données des partis politiques
- FN
- PCF
- Jobbik
- Ukip
- Voir comment évoluera le Parti conservateur britannique de Cameron (Tories). Aujourd'hui, les Tories sont embarrassé par les "copains" russes, généreux donateurs qu'ils préfèreraient oublier...

Qui en veut à l'UE IV : les organisations influentes (lobbies) : Grands patrons (De Margerie, Total / Dassault / GDF Suez)  , associations d'extrême droite (Polémia, Réalpolitik) ou autres (Association du Dialogue franco-russe)

>>> Qui en veut à l'UE V : les vers dans les fruits  : Entrisme & Manip de l'info par l'extrême droite
LesInrocks  

>>> Liste des sites et pages Facebook Françaises pro-russes et soutenant « Novorossia »  Informnapalm


---------- Autres idiots utiles de Poutine --------- :

- Christophe BARBIER (favorable à la livraison des Mistral au dictateur Poutine) . Le même Barbier veut en "finir avec les 35 heures" (L'Express). Nous, nous aimerions en finir avec les "idées" de C. Barbier...
- les 10 parlementaires en Crimée :http://euromaidanpress.com/2015/07/24/who-are-the-french-mps-that-are-visiting-crimea/  .  D'autres occidentaux ont encore, heureusement, de la dignité : http://euromaidanpress.com/2015/08/20/scorpions-refuse-holding-concert-in-occupied-sevastopol/

>>> Hélène Carrère d'Encausse : «Ne laissons pas la Russie choisir l'Asie». TRIBUNE - À l'approche d'un important Conseil européen, les 28 et 29 juin, l'historienne*, secrétaire perpétuel de l'Académie française, explique que la Russie est tentée de se considérer désormais comme une puissance essentiellement asiatique. Ce scénario serait un désastre pour l'Europe, argumente Hélène Carrère d'Encausse, et les 29 doivent tendre la main à l'hôte du Kremlin pour l'éviter. LeFigaro
Les ravages de l'âge. La grande dame a semble-t-il oublié que la main tendue à Poutine, elle était bien là, y compris en faisant participer la Russie à des opération avec l'OTAN, y compris après les massacres en Tchétchénie (et les exactions qui ont précédé), y compris après la guerre en Géorgie. Faudrait voir à pas inverser les rôles ! C'est Poutine qui mène guerre sur guerre, c'est lui qui a envahi la Crimée et le Donbass. C'est lui qui masse missiles et soldats à Kaliningrad ou en Crimée . C'est lui qui décide d'affaiblir l'Europe en divisant, en finançant les partis extrémistes, en lançant des campagnes de déstabilisation par internet ! Carrère d'Encausse accueille-t-elle chez elles quelques réfigiés victimes des guerres de Poutine ? J'en doute. Alors de grâce, qu'elle se taise !  Publier cette tribune pendant ce spectacle obscène qu'est le Mondial de football en Russie . Il fallait oser !
















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