« Grexit »,
« Brexit », affrontements en Ukraine :
l'Union est confrontée, au même moment, à trois crises
redoutables. Leur intensité est inégale. Mais l'impression
d'ensemble ne laisse guère de doute : les risques d'une
déconstruction de l'Union européenne n'ont jamais été aussi
forts. Face à ce délitement, que propose la commission Juncker ?
Un vrai-faux plan d'investissement et quelques traités de
libre-échange...
« Gagner du temps. » Au lendemain de l'accord du 20 février,
c'était la principale avancée retenue par les soutiens de Syriza, en
défense du texte conclu à Bruxelles : les Grecs et leur ministre des
finances Yanis Varoufakis avaient « gagné du temps », « obtenu de
l'oxygène ». Quatre mois de répit, jusqu'à fin juin, pour éloigner le
spectre de la faillite, poursuivre des négociations ardues et obtenir,
enfin, la réponse à l'obsession du moment : peut-on mener d'autres
politiques que des « ajustements structurels », de plus ou moins forte
intensité, au sein de la zone euro ?La Troïka des créanciers (FMI, BCE,
commission européenne) n'a toujours pas disparu... [suite sur Médiapart. Article payant]
(Médiapart)
--------- concernant la Grèce et l'Ukraine, voici un billet paru sur europefederale.fr ---------
Il se trouve que la Grèce apprécie davantage la mafia russe que ses partenaires de l'Union Européenne. Alexis Tsipras se félicite d'ailleurs du printemps greco-russe (Le Monde). VGE dans son ouvrage Europa, n'a pas inclut la Grèce dans les pays pouvant prétendre à une "Europe intégrée" ; il a, suite à l'accession au pouvoir de l'extrême gauche, plaidé logiquement pour la sortie de la Grèce de la zone euro.
Compte tenu du fait que la Grèce n'affiche aucune solidarité avec ses partenaires de l'UE, que la Grèce insulte régulièrement l'Allemagne, que ses dirigeants veulent faire des affaires avec Poutine alors même que l'UE est en quasi-guerre contre la Russie, que l'économie et les orientations politiques grecques menacent l'unité de l'UE, alors peut-être vaudrait-il mieux qu'elle quitte l'UE.
L'Ukraine, se son côté, ne semble pas considérer Monsieur Poutine comme un grand démocrate pacificateur, honnête, et digne de confiance. Elle semble intéressée au contraire par quelques valeurs fondamentales portées par l'UE, telle que la liberté ou la dignité humaine. Peut-être, dans ce cas, vaudrait-il mieux pour l'UE qu'elle se rapproche de l'Ukraine et qu'elle s'éloigne de la Grèce.
--------- concernant la Grèce et l'Ukraine, voici un billet paru sur europefederale.fr ---------
Voulons-nous ensemble défendre notre liberté ? .
Moins de Grèce et plus d'Ukraine
.........
Une troisième guerre mondiale se profile à
l'horizon dont il est difficile de savoir si elle n'a pas déjà
commencé. Deux impérialismes en Russie et en
Syrie-Irak posent des problèmes aux pays où la
démocratie est plus ou moins bien ancrée. Le propre
des impérialismes est de commencer les guerres de manière
inattendue pour profiter de l'effet de surprise. On peut penser
par exemple au pacte de non-agression germano-soviétique
en 1939, prélude de la deuxième guerre mondiale. La
meilleure protection contre un tel danger est le réarmement
militaire mais surtout moral et donc aussi politique :
« Si vis pacem para bellum ».
..........
La Grèce a fauté, et nous aussi par
imprévoyance, à l'occasion de son entrée
dans la zone Euro. Puisque tout le monde reconnaît qu'elle
ne peut plus tenir ses engagements et que son maintien ne
pourrait qu'aggraver considérablement l'avenir du «
noyau dur » de cette indispensable Europe, alors
négocions avec elle une sortie honorable et si possible
provisoire.La Grèce doit rester dans l'U.E. et nous devons
l'aider à s'y maintenir. Elle pourrait éventuellement
, si elle le désire, dévaluer sa monnaie nationale
retrouvée.
..........
Ce ne serait pas une preuve d'abandon, bien au
contraire. Matériellement et moralement, si un membre d'un
groupe doit l'handicaper au point de le vouer à une mort
vraisemblable, il faut préserver le plus grand nombre de
ses membres. C'est le seul moyen pour le membre concerné
de suivre un traitement approprié afin de pouvoir
rejoindre l'ensemble du groupe
dès que son économie pourra le supporter. Dans le
passé la France a connu une phase de mise à l'écart
du serpent monétaire européen. Elle a pu le
rejoindre ensuite.
.........
Concernant l'Ukraine nous faisons face à
l'agression d'un ancien empire qui cherche à se
reconstituer dans une zone très controversée. D'une
part le passé peut militer pour un rattachement à
la Russie mais d'autre part, le présent nous oblige à
comprendre que la grande majorité de la population
ukrainienne veut récupérer sa liberté et
cherche à la défendre avec d'autres voisins qui
hésitent à se lancer dans son soutien. Ils hésitent
par peur des conséquences éventuelles et ne voient
pas qu'une reculade ne ferait qu'entretenir, voir aggraver les
exigences de l'impérialisme russe.
.........
C'est habituel, l'agresseur dit se défendre contre les
menaces, dans le cas présent l'OTAN. C'est oublier que dès
son origine cet organisme a été conçu
défensif contre l' U.R.S.S et que maintenant on l'oblige,
en quelque sorte, à servir contre d'autres dangers.
..........
La liberté est notre bien le plus précieux. Nous ne
pouvons pas dire qu'on la défend chez nous mais qu'on se
moque de ceux qui nous demandent de l'aider à l’acquérir.
.........
Moins de Grèce et plus d'Ukraine, c'est vouloir renforcer
l'Europe et lui permettre d'atteindre, avec le temps, un niveau
de contrepoids satisfaisant pour nous défendre amicalement
mais fermement vis à vis de nos alliés américains.
Voulons
-nous ensemble défendre notre liberté ?
François
POTY (europefederale.fr)
Rappel : l'ONU n'a pas reconnu l'annexion de la Crimée parla Russie :
Lire aussi :
7 économistes plaident en faveur de la Grèce (Libération)
Les allemands de plus en plus tentée par un Grexit (EurActiv, 19/06/2015)
Tsipras offre un cadeau à Poutine (Le Figaro, 19/06/2015). On peut donc penser que la Grèce agit cotre l'UE, qu'elle contribue à la fissurer, qu'un Grexit serait donc, in fine, la moins pire des solutions.
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