La
question migratoire bouscule la politique intérieure des Etats
membres. Les mouvements protestataires s'en sont emparés pour
remettre en cause l'action des gouvernements et des institutions
européennes. Les idées simples fleurissent, s'en prenant aux
accords de Schengen, à l'inefficacité des politiques nationales ou
européennes. La réalité est bien différente : l'Europe est
confrontée à un défi considérable qu'elle ne relèvera que dans
la durée. Il exige de la constance dans l'effort, du courage, de
l'imagination et très certainement le refus des slogans. La présente
contribution à cette nécessaire réflexion est la reprise
actualisée d'une étude parue en décembre dans la revue "Etudes
marines" du CESM. (Fondation Schuman)
Emmanuelle
Causse demande à François Hollande d'accueillir tous les migrants
Nous
pensons au contraire qu'un accueil de tous les migrants favoriserait la
montée des tensions entre les pays de l'UE, et à l'intérieur de chacun
des pays membres eux-mêmes (xénophobie, exacerbation des passions
identitaires...). Elle offrirait en outre un boulevard aux partis populistes dont le but est de détruire l'Union
européenne.
Le
bon sens voudrait que l'UE aide les pays membres en première ligne face à l'afflux de migrants, et qui tentent de protéger les
frontières de l'UE, comme la Hongrie , la Grèce, La République Tchèque, la Slovaquie, etc... Comme l'a rappelé le gouvernement Orban, souvent critiqué à cause de l'édification d'un mur de protection "anti-migrants", plusieurs pays de l'UE on opté pour la même solution : la Bulgarie, la Grèce et l’Espagne. [Orban est donc critiquable sur de nombreux points, mais pas sur celui-ci]
Cela dit, il faut bien comprendre que les migrants sont avant tout des victimes, cherchant à fuir la guerre, les persécutions, et la misère [on comprend là les absurdités des idées de Marine Le Pen, qui plaide pour la non-intervention en Syrie -ses voeux ont été exaucés- et qui face aux conséquences de cette non-intervention, aboie qu'il faut lutter contre l'immigration ! Il faudra lui expliquer qu'une lutte efficace contre l'immigration se fait à la source... et donc que l'intervention (qu'elle refuse) dans des pays tiers en proie au chaos peut être nécessaire].
L'urgence est donc d'agir aussi à la source, en aidant les potentiels migrants à se maintenir dans leurs propres pays. Comment ? En créant et en défendant militairement des zones de sécurité, en mettant hors d'état de nuire et en punissant sévèrement les réseaux de passeurs qui sont de véritables mafias (et leurs "outils" que sont les diverses embarcations). En matière de lutte contre l'immigration, l'UE ferait bien de s'inspirer de l'Australie.
La police a tiré des gaz lacrymogènes sur un centre de migrants pour disperser 200 d’entre eux qui refusaient de se soumettre aux relevés d’empreintes digitales et voulaient quitter le centre de Roszke, près de la frontière avec la Serbie, a indiqué à l’AFP un porte-parole.
Les migrants ont voulu partir après avoir entendu que l’Allemagne allait assouplir les règles d’accueil pour les réfugiés fuyant la guerre en Syrie, a précisé le porte-parole.
La situation est revenue au calme en fin de matinée, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Les migrants ont continué d’affluer mercredi, a indiqué le journaliste, mais la plupart attendaient la tombée de la nuit pour éviter la police des frontières hongroise.
Mardi, plus de 2.500 migrants, un nombre record, étaient arrivés en Hongrie, pays membre de l’UE et frontière extérieure de l’espace Schengen.
La majorité des arrivants sont originaires de Syrie, d’Afghanistan et du Pakistan et plus de 500 enfants sont parmi eux. La plupart veulent poursuivre leur voyage vers l’Allemagne, la Suède ou d’autres pays d’Europe occidentale.
La Hongrie, membre de l’UE, est confrontée à un afflux sans précédent de migrants avec plus de 140.000 arrivées depuis le début de l’année, soit plus du double du total de l’année 2014.
Les arrivées se sont intensifiées alors que la construction de la clôture métallique le long de la frontière avec la Serbie doit s’achever le 31 août.
Pour faire face à l’afflux de migrants, le chef de la police a annoncé que plus de 2.100 policiers, des «chasseurs de la frontière» selon la terminologie officielle, allaient être envoyés en renfort à la frontière serbe.
«La protection à la frontière va être renforcée avec 2.106 policiers supplémentaires à partir du 5 septembre», a déclaré Karoly Papp à des journalistes à Budapest.
Les effectifs supplémentaires effectueront des patrouilles le long de la frontière et renforceront les plus de 1.000 policiers qui travaillent régulièrement sur cette zone pour intercepter les migrants illégaux, a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le parti au pouvoir, le Fidesz, veut demander au Parlement d’autoriser le déploiement de l’armée à la frontière avec la Serbie afin d’aider à contenir le flot de migrants, a annoncé mercredi un de ses responsables.
Le gouvernement veut «avoir la possibilité de recourir à l’armée pour des tâches liées à la défense de la frontière et aux migrations», a déclaré Szilard Nemeth, vice-président de la Commission parlementaire à la Sécurité nationale, membre du Fidesz, le parti du président Viktor Orban.
«Les migrants illégaux deviennent de plus en plus agressifs, nous ne pouvons pas tolérer ce qui s’est passé à Roszke, nous ne pouvons pas accepter cette agression», a déclaré M. Nemeth lors d’une conférence de presse.
Le vote sur la proposition de recours à l’armée pourrait intervenir dès le 3 ou le 4 septembre, après l’examen du texte par une commission parlementaire.
Cela dit, il faut bien comprendre que les migrants sont avant tout des victimes, cherchant à fuir la guerre, les persécutions, et la misère [on comprend là les absurdités des idées de Marine Le Pen, qui plaide pour la non-intervention en Syrie -ses voeux ont été exaucés- et qui face aux conséquences de cette non-intervention, aboie qu'il faut lutter contre l'immigration ! Il faudra lui expliquer qu'une lutte efficace contre l'immigration se fait à la source... et donc que l'intervention (qu'elle refuse) dans des pays tiers en proie au chaos peut être nécessaire].
L'urgence est donc d'agir aussi à la source, en aidant les potentiels migrants à se maintenir dans leurs propres pays. Comment ? En créant et en défendant militairement des zones de sécurité, en mettant hors d'état de nuire et en punissant sévèrement les réseaux de passeurs qui sont de véritables mafias (et leurs "outils" que sont les diverses embarcations). En matière de lutte contre l'immigration, l'UE ferait bien de s'inspirer de l'Australie.
Gilets de sauvetage et bateaux pneumatiques dégonflés, abandonnés par les migrants sur l'île de Lesbos (Grèce) . Frontex
Hongrie: la crise des migrants s’aggrave, la police tire des gaz lacrymogènes
La
crise des migrants s’est aggravée mercredi en Hongrie où la
police a tiré des gaz lacrymogènes dans un centre d’accueil de
migrants et le gouvernement a annoncé l’envoi de plus de 2.000
policiers à la frontière.
Alors
que plus de 2.500 migrants ont franchi la frontière en provenance de
la Serbie pour le seul jour de mardi, le parti au pouvoir à annoncé
qu’il voulait déployer l’armée à la frontière.La police a tiré des gaz lacrymogènes sur un centre de migrants pour disperser 200 d’entre eux qui refusaient de se soumettre aux relevés d’empreintes digitales et voulaient quitter le centre de Roszke, près de la frontière avec la Serbie, a indiqué à l’AFP un porte-parole.
Les migrants ont voulu partir après avoir entendu que l’Allemagne allait assouplir les règles d’accueil pour les réfugiés fuyant la guerre en Syrie, a précisé le porte-parole.
La situation est revenue au calme en fin de matinée, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Les migrants ont continué d’affluer mercredi, a indiqué le journaliste, mais la plupart attendaient la tombée de la nuit pour éviter la police des frontières hongroise.
Mardi, plus de 2.500 migrants, un nombre record, étaient arrivés en Hongrie, pays membre de l’UE et frontière extérieure de l’espace Schengen.
La majorité des arrivants sont originaires de Syrie, d’Afghanistan et du Pakistan et plus de 500 enfants sont parmi eux. La plupart veulent poursuivre leur voyage vers l’Allemagne, la Suède ou d’autres pays d’Europe occidentale.
La Hongrie, membre de l’UE, est confrontée à un afflux sans précédent de migrants avec plus de 140.000 arrivées depuis le début de l’année, soit plus du double du total de l’année 2014.
Les arrivées se sont intensifiées alors que la construction de la clôture métallique le long de la frontière avec la Serbie doit s’achever le 31 août.
Pour faire face à l’afflux de migrants, le chef de la police a annoncé que plus de 2.100 policiers, des «chasseurs de la frontière» selon la terminologie officielle, allaient être envoyés en renfort à la frontière serbe.
«La protection à la frontière va être renforcée avec 2.106 policiers supplémentaires à partir du 5 septembre», a déclaré Karoly Papp à des journalistes à Budapest.
Les effectifs supplémentaires effectueront des patrouilles le long de la frontière et renforceront les plus de 1.000 policiers qui travaillent régulièrement sur cette zone pour intercepter les migrants illégaux, a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le parti au pouvoir, le Fidesz, veut demander au Parlement d’autoriser le déploiement de l’armée à la frontière avec la Serbie afin d’aider à contenir le flot de migrants, a annoncé mercredi un de ses responsables.
Le gouvernement veut «avoir la possibilité de recourir à l’armée pour des tâches liées à la défense de la frontière et aux migrations», a déclaré Szilard Nemeth, vice-président de la Commission parlementaire à la Sécurité nationale, membre du Fidesz, le parti du président Viktor Orban.
«Les migrants illégaux deviennent de plus en plus agressifs, nous ne pouvons pas tolérer ce qui s’est passé à Roszke, nous ne pouvons pas accepter cette agression», a déclaré M. Nemeth lors d’une conférence de presse.
Le vote sur la proposition de recours à l’armée pourrait intervenir dès le 3 ou le 4 septembre, après l’examen du texte par une commission parlementaire.
Grande-Bretagne (article ironique de Charlie Hebdo , montrant néanmoins que le problème de l'immigration touche toute l'Europe, et que de nombreux pays de l'UE sont arrivés à saturation) :
Ces pays qui contrôlent aux frontières :
http://www.lefigaro.fr/ international/2015/09/16/ 01003-20150916ARTFIG00457- migrants-ces-pays-qui- controlent-aux-frontieres-ou- l-envisagent.php
Les européens et l'immigration : problème croissant (Voxeurop), qui risque de faire éclater l'UE s'il n'est pas résolu par l'UE dans son ensemble.
Je suis convaincu que nous avons besoin d’Europe plus que jamais. Imaginez un monde sans Europe : il resterait deux pôles. D’un côté, les États-Unis et leur néolibéralisme sauvage ; de l’autre côté, ce qu’on appelle le capitalisme asiatique et ses structures politiques autoritaires. Au milieu, il y a la Russie de Poutine qui veut bâtir un empire. Sans Europe, nous perdrions la partie la plus précieuse de notre patrimoine, dans le cadre duquel la démocratie compromet la liberté de l’action collective, sans quoi l’égalité et la justice ne seraient pas assurés.
http://www.voxeurop.eu/fr/ content/news-brief/4919983-la- plus-grande-menace-pour-l- europe-c-est-son-inertie
Caricature de Charlie Hebdo :
Alors, pour les migrants en effet, il semble irresponsable d'ouvrir les portes en grand.
Pour ce qui est de la Grèce, c'est un pays européen, qui appartient à la zone euro, et qu'il faut donc soutenir, aider, accompagner dans la mise en oeuvre de ses réformes...
Les européens et l'immigration : problème croissant (Voxeurop), qui risque de faire éclater l'UE s'il n'est pas résolu par l'UE dans son ensemble.
Je suis convaincu que nous avons besoin d’Europe plus que jamais. Imaginez un monde sans Europe : il resterait deux pôles. D’un côté, les États-Unis et leur néolibéralisme sauvage ; de l’autre côté, ce qu’on appelle le capitalisme asiatique et ses structures politiques autoritaires. Au milieu, il y a la Russie de Poutine qui veut bâtir un empire. Sans Europe, nous perdrions la partie la plus précieuse de notre patrimoine, dans le cadre duquel la démocratie compromet la liberté de l’action collective, sans quoi l’égalité et la justice ne seraient pas assurés.
http://www.voxeurop.eu/fr/
Caricature de Charlie Hebdo :
Alors, pour les migrants en effet, il semble irresponsable d'ouvrir les portes en grand.
Pour ce qui est de la Grèce, c'est un pays européen, qui appartient à la zone euro, et qu'il faut donc soutenir, aider, accompagner dans la mise en oeuvre de ses réformes...
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