Dans le cadre de la série de débats avec les candidats aux élections régionales, Objectif Languedoc-Roussillon a reçu Carole Delga, le 6 novembre. Interrogée par une douzaine d’acteurs économiques, la tête de liste PS-PRG a développé les grandes orientations de son programme.
Au cours d'un échange d'une durée d'1h30 avec 12 acteurs économiques incontournables en Languedoc-Roussillon, Carole Delga a passé en revue les principaux points de son programme de campagne.
Soutien de l'économie
"Nous continuerons de soutenir la filière aéronautique et spatiale, mais aussi celle de la chimie verte, des énergies renouvelable, de l'industrie numérique. Je veux créer un fonds régional d'investissement, qui mobiliserait des fonds publics et privés, pour financer haut de bilan des entreprises en phase de croissance... La Région Languedoc-Roussillon a développé le concept des PRAE. C'est à travers ces parcs que l'on peut répondre aux besoins de foncier et de très haut débit. Enfin, nous voulons créer deux cités des start-ups, à Toulouse et Montpellier. Sur la culture de l'innovation, notamment l'innovation sociale, le Languedoc-Roussillon a un point d'avance. C'est un dispositif dont on s'inspirera. Par exemple, la pépinière dédiée à l'ESS (Pôle Réalis, NDLR) devra être dupliquée."Équilibre économique du territoire
"Vous avez, en Languedoc-Roussillon, une vision faussée de Midi-Pyrénées, qu'on appelle souvent « Blanche Neige et les sept nains » car la région compte une grande métropole et sept départements très ruraux. Il existe donc en Midi-Pyrénées une vraie politique d'aménagement du territoire, et nous continuerons à avoir une action très forte sur tous ces territoires. Concrètement, ça passe par des pépinières d'entreprises, des dispositifs de tiers-lieux pour générer une dynamique. Mais aussi par la contractualisation au travers des réseaux consulaires, pour avoir un maillage fin..."Fonds européens
"Avec 3 Mds € d'aides européennes, le Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées est la 2e région en France sur les fonds FEDER, FEADER et FSE. Nous pouvons aller chercher d'autres crédits européens. Nous pouvons aussi augmenter l'apport du secteur privé. Par exemple, sur le Canal du Midi, le crowdfunding pourrait être intéressant, autant pour replanter des platanes que pour l'entretien des ouvrages d'art."Santé
"Nous devons avoir des complémentarités et non des concurrences. Par exemple, il serait pertinent de présenter une candidature commune sur certains équipements, comme protonthérapie. Mais je ne peux pas dire que les investissements de la Région seront concentrés sur Montpellier. Il faudra aussi respecter les projets développés à Toulouse. Ma vision, c'est un équilibre."Tourisme
"Sud de France est une marque ombrelle et c'est une vraie réussite. Le dispositif des Grands Sites de Midi-Pyrénées, que la Région soutient en terme de communication et d'infrastructures, n'est pas une marque. Ce dispositif est intéressant et doit être développé en Languedoc-Roussillon, pour le Pont du Gard ou le Canigou, par exemple. Tout ça sous la marque Sud de France. Pour le littoral, je veux lancer un plan « Racine 2 » qui permettra la rénovation de l'hébergement, la modernisation des équipements touristiques."Énergies renouvelables
"Nous devons utiliser la façade maritime, prioritairement pour l'éolien. Il faut favoriser les dispositifs liés à la méthanisation, favoriser l'utilisation de véhicules électriques par l'installation de bornes. Mais aussi réduire la consommation d'énergie. Je veux aussi instaurer un dispositif d'éco-chèques afin de soutenir les travaux de rénovation énergétique des maisons des particuliers et dans le même temps soutenir la filière de l'artisanat et du bâtiment."Mobilités
"La future région comptera 10 aéroports, dont 2 principaux, Toulouse-Blagnac et Montpellier. Nous devons définir les fonctions et vocation de chacun pour qu'il n'y ait pas de concurrence inefficace, les aéroports ayant des modes de gestion différents. Certains peuvent développer la maintenance, comme Nîmes, ou le tourisme religieux, comme Tarbes-Lourdes. L'aéroport de Montpellier doit être renforcé pour que nous ayons une image plus forte à l'international. Il faudra bâtir un plan d'action avec des complémentarité et certainement pas des doublons ! Sur le ferroviaire, j'ai toujours été favorable aux lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, mais aussi Montpellier-Perpignan qui est indispensable sur le corridor européen. La gare de la Mogère est aussi indispensable pour désengorger la gare Saint-Roch, qui sera dévolue aux TER, aux trains du quotidien. Concernant la route, tous les engagements signés dans le cadre du Contrat de Plan État-Région seront mis en œuvre, il n'y aura pas d'année blanche. Enfin pour les ports, nous avons beaucoup investi sur port de Sète et nous allons poursuivre. D'autant que la Région y est aussi, désormais, compétente sur le ferroviaire. Demain, il faudra regarder Sète et Port-la-Nouvelle, et non plus Bordeaux."Enseignement
"Nous pouvons avoir deux écoles de commerces. Concernant le plan de financement du nouveau campus de Montpellier Business School, la Région sera au rendez-vous en partenariat avec les collectivités locales. Nous devons avoir une stratégie forte en matière d'enseignement supérieur et de recherche. Avec 220 000 étudiants, nous aurons un rôle à jouer au niveau européen."Logement
"La Région Languedoc-Roussillon soutient financièrement la construction de logements sociaux, et la nouvelle Région continuera dans les zones tendues. Nous soutiendrons aussi le logement étudiant et le logement pour les saisonniers, ainsi que la rénovation de logements dans les centres bourgs des villes moyennes. Le préalable, c'est le foncier, et nous demanderons à l'État d'étendre à la nouvelle Région l'Établissement public foncier régional (EPF-LR, NDLR)."Culture
"Le budget de la culture en 2016, pour les acteurs habituels, sera reconduit avec les mêmes montants, pour garantir une visibilité, et les subventions seraient versées en mars 2016, même si budget est voté en mai. Cela nous permettra de bâtir, pour 2017, une nouvelle politique, dans une co-construction avec acteurs culturels de tous les territoires."La place de Montpellier
"Nous pouvons avoir deux métropoles capitales, même si juridiquement, il n'y aura qu'une seule préfecture de région. Les deux hôtels de Région seront maintenus, et toutes les assemblées délibérantes se tiendraient à Montpellier. Il faut une répartition équilibrée des services de la Région, de part et d'autre. Je ne serai pas cantonnée sur une seule ville. Les montpelliérains seront respectés, la ville aura toute sa place dans la nouvelle région. Montpellier doit continuer à être la « surdouée » comme le disait Georges Frêche."Le futur nom de la région
"Le nouveau nom sera décidé par l'Assemblée délibérante avant le 30 juin 2016. Je ne proposerai pas de nom car cela doit se faire en concertation avec les acteurs économiques mais aussi les habitants. Je suis partante pour une vraie concertation."
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A quoi servent les régions ?
A quoi sert votre région - 1/5 : les transports (Lire et écouter tout le dossier sur France Culture)
Transports, formation, culture... les Régions décident de nombreux aspects de la vie quotidienne. A quelques semaines des élections, une série de cartes, d'analyses et de reportages vous permettent de comprendre l'impact des politiques régionales. Simplification administrative et réduction des dépenses publiques provoquent une décentralisation de plus en plus profonde, dont il est indispensable de comprendre les enjeux, afin de pouvoir répondre à la question : à quoi sert votre Région ?
Avec
plus de 7 milliards d'euros dépensés en 2014, les transports
représentent le premier poste budgétaire des Régions (22%), qui
finance principalement deux axes :
- Les TER : Après une expérimentation réussie
dans six Régions en 1997, la compétence des trains régionaux est
transférée en 2002 à l'ensemble des Régions. En 2005,
l'Ile-de-France devient majoritaire au sein du STIF. Les trains
régionaux, TER et transiliens représentent 90% du nombre total de
circulation du réseau ferré national. Aujourd'hui, 60% des TER sont
neufs, ce qui a nécessité un investissement de 9 milliard d'euros
depuis la décentralisation en 2002. La gestion des transports,
notamment ferroviaires, contribue à asseoir la Région dans sa
légitimité locale.- Les Lignes à Grande Vitesse : Les politiques publiques régionales consacrées au transport se distinguent en particulier sur ce type d'investissement, nécessairement massif : l'Alsace avec sa participation au TGV Est, la Bretagne avec la ligne Le Mans-Rennes, ou encore la région PACA avec des chantiers qui favorisent la complémentarité entre TGV et TER, notamment entre Avignon, Sorgues et Carpentras.
L'émergence des préoccupations environnementales, qui questionnent la domination des transports routiers, ou la métropolisation, politisent un enjeu par ailleurs marqué par de grandes disparités géographiques ; ce qui explique un fort morcellement des politiques régionales de transport.
"Le petit train jaune" (TER qui part de Villefranche-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales,
grimpe jusqu'à 1593 mètres d'altitude, pour rejoindre la gare de
Latour-de-Carol. Emission diffusée le 1er septembre 2015 ) :
A quoi sert votre région - 2/5 : l'économie (Lire et écouter tout le dossier sur France Culture)
A un mois des élections régionales, il est encore temps de répondre à la question : à quoi sert votre région ? Après les transports et avant la culture, ce deuxième épisode de notre série est consacré cette semaine à l'action économique des régions.
Certains candidats aux élections de décembre tentent de justifier la faiblesse de leur projet économique par l'absence de marge de manœuvre des Régions dans ce domaine. Le budget des actions économiques représente pourtant deux milliards d'euros par an, investis dans des politiques locales contrastées.Six axes structurent l'action des régions en faveur du développement économique :
-
- Soutien
à l’attractivité des territoires :
développement des facteurs d'implantation des entreprises - cadre
de vie, offre culturelle, qualité des infrastructures...
Intervention au travers d’autres politiques à finalité de
développement économique : logement, culture, transport…
-
- Développement
des filières
: actions en lien avec les Pôles de compétitivité ou les grappes
d'entreprises, financements des Régions en complément des
financements de l'État (FUI, financement Datar ou DGCIS...), et
constitution de pôles d'excellence régionale.
-
- Appui
aux PME :
nouveaux marchés, coopérations interentreprises, développement à
l’international.
-
- Soutien
à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation :
développement d'incubateurs, création d'Agences Régionales de
l'Innovation…
-
- Coopérations
ciblées avec les territoires
: contractualisations avec avec les intercommunalités et les
départements
-
- Innovation
et investissement dans l’économie sociale et solidaire.
A quoi sert votre région - 3/5 : la culture (Lire et écouter tout le dossier sur France Culture)
Suppression de festivals, crise du régime des intermittents, baisse des subventions... Face aux économies de l’Etat, à l'avenir incertain des départements, au désinvestissement de certaines municipalités (Grenoble, Lyon), les régions, confirmées dans leur rôle par la récente loi de décentralisation, apparaissent comme les derniers remparts publics de la vie culturelle. Compétence non obligatoire, le soutien à la culture est le fruit de politiques régionales volontaristes et donc inégalement partagées sur le territoire
Les budgets culturels des régions :1 - Le spectacle vivant : 36,5% du budget de la culture, avec 267M€ : festivals, infrastructures, subvention de troupes, diffusion de spectacles...
2 - Le patrimoine : 17% du budget, avec 125M€ pour des politiques structurantes comme l'inventaire général du patrimoine culturel, dévolu aux régions depuis 2004 : repérage, restauration et valorisation du patrimoine local (industriel, montagnard...), en concertation avec la Recherche (Etat).
3- Le cinéma et l'audiovisuel : 11% du budget. Spécifique aux régions, qui développent l'économie locale et l'attractivité des territoires en organisant tournages ou résidences de cinéastes, via les agences culturelles régionales, comme Ciclic (Centre-Val de Loire) ou Ecla (Aquitaine).
4- Les arts plastiques : co-financement avec l'Etat des Fonds Régionaux d'Art Contemporain, les FRAC, dont on fêtait les 30 ans en 2012, pour lesquels les régions Centre, Auvergne, Corse ou Bretagne ont construit un espace afin d'exposer leurs collections.
5- Le livre et la lecture publique : 32,5M€. En Limousin par ex., aide à l'édition de 201 ouvrages de 2010 à 2015 et chaque année 4 à 6 éditeurs accompagnés (800 000€). 5 à 6 manifestations littéraires aidées chaque année (Foire du Livre de Brive)
6- Les langues régionales : 22,8M€ en Bretagne, Alsace, Picardie ou Corse
A quoi sert votre région - 4/5 - La formation professionnelle : vendredi 13 novembre
A quoi sert votre région - 5/5 - L’environnement : vendredi 20 novembre
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Les régionales dans Charlie Hebdo ...
Lire
aussi :
-
Fonds européens : 250 M€ seront engagés en région d'ici la
fin 2015 ( La Tribune)
Carole Delga :
"dimanche prochain, notre région doit rester dans le camp de la
République"
Déclaration de Carole Delga, candidate PS-PRG-MRC, ce soir.
Déclaration de Carole Delga, candidate PS-PRG-MRC, ce soir.
"Ce soir, au
vu des résultats de ce premier tour, je mesure toute ma
responsabilité. Les électeurs, que je veux remercier, m’ont
en effet placé en situation d’être le seul rempart aux idées
d’extrême droite et d’empêcher ainsi, le 13 décembre, leur
victoire dans notre région. Oui, dimanche prochain, notre
région doit rester dans le camp de la République. Les
résultats nationaux démontrent que le populisme gagne du terrain,
car son terreau, c’est la peur, le malheur. Les résultats
nationaux démontrent que nous devons nous mobiliser.Cette situation
politique n’est pas une fatalité et nous devons, par notre
mobilisation et notre responsabilité, y répondre.
Je le dis ce soir
avec gravité : l’extrême droite à la tête de notre Languedoc
Roussillon Midi Pyrénées serait un immense gâchis et une insulte à
notre Histoire.
Un immense gâchis
parce que l’extrême droite, ce n’est pas l’ordre, c’est le
désordre et la peur à tous les étages.
Parce que
l’extrême droite, ce n’est pas la concorde, c’est la division,
ce sont nos concitoyens et nos territoires, montés les uns contre
les autres, dans une période ou la France, la République, a tant
besoin d’unité.
Parce que
l’extrême droite, ce n’est pas la sécurité, mais l’insécurité
pour nos familles, nos entreprises, nos associations.
Parce que
l’extrême droite, ce n’est pas la croissance, mais le
déclassement car elle n’a aucune proposition économique viable et
adapté à notre territoire.
Une insulte à
notre Histoire parce que cette région, à nulle autre pareille,
s’est construite au fil de siècles sur le partage, la solidarité,
l’ouverture et la générosité.
Oui, je mesure
pleinement mes responsabilités.
Ma première
responsabilité est d’appeler et de réaliser au rassemblement le
plus large. Je m’y engage solennellement. Ce rassemblement
concerne d’abord les électeurs de gauche.La situation politique
nous oblige à être à la hauteur des événements, à la
hauteur des attentes de toutes celles et de tous ceux qui ne veulent
pas de l’extrême droite. Dès ce soir, j’entends dialoguer
avec tous, dans la clarté et la transparence, pour créer les
conditions d’une dynamique victorieuse. Au-delà de ce
rassemblement contre l’extrême droite, bien sûr cela concerne
tous les démocrates, tous les Républicains, toutes celles et
tous ceux qui souhaitent vivre dans une région ouverte, créative et
solidaire. Toutes celles et tous ceux qui souhaitent que notre
région reste un territoire ouvert et fraternel.
Je lance un appel
citoyen aux abstentionnistes qui demeurent, hélas, trop nombreux
dans notre région, et au-delà, dans notre pays. Je leur dis :
dimanche prochain, votre abstention, ce sera une voix de plus pour
l’extrême droite. Je leur dis : comme jamais dans son
histoire, l’avenir de notre région est en jeu et, donc le vôtre
et celui de vos enfants. Je leur dis : si vous croyez que la
politique ne peut rien pour vous, qu’elle ne vous touche pas,
qu’elle ne vous touche plus, avec l’extrême droite, soyez
en sûrs, vous en subirez de terribles conséquences en matière
économique, d’éducation, de culture et de vivre ensemble.
Ma deuxième
responsabilité, et j’en suis bien consciente, sera de mener, une
fois élue présidente, une politique nouvelle tant dans ses
pratiques au quotidien que dans son action et dans sa vision. Je
veux le dire solennellement : je ne me satisfais pas de voir
l’extrême droite à ce niveau dans notre région. Et faire
reculer l’extrême droite, c’est pour moi d’abord mettre en
œuvre une nouvelle pratique politique. Nos concitoyens ont des
attentes fortes : ils veulent être protégés. Durant ma
campagne, j’ai appelé à une Région forte dans une République
forte. Cette région forte, c’est une région qui défend son
identité et sa culture en les déployant. C’est une région à
l’énergie positive qui mène une politique sur mesure au plus près
des concitoyens et des territoires. C’est une région qui
prend soin des femmes et des hommes qui travaillent et qui créent au
quotidien. C’est une région, aussi, qui met en place un
nouveau rapport direct avec ses habitants. Vous le voyez, ce
soir, mon engagement ma détermination, sont double :
> battre
dimanche prochain l’extrême droite
> mettre en
place une nouvelle pratique politique. Dans cette semaine
décisive pour notre Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, chaque
jour va compter. Je serai dans le rassemblement et dans
l’action, au service de notre Région, de ses habitants pour que
nous restions collectivement dans la République. Je vous
remercie."
La Dépêche
Portrait de Carole Delga : dans LaDépêche
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Régionales : les chiffres clefs de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
La nouvelle grande région se caractérise par une croissance démographique soutenue, notamment sur les deux métropoles Toulouse et Montpellier.
Avec 5,6 millions d’habitants et 13
départements, la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, est
la quatrième région française en termes de PIB (152 milliards
d’euros, 7,2 % du PIB national) et la 19e région européenne. Ce
grand espace de 72.700 km2 se caractérise par une croissance
démographique soutenue, notamment sur les deux métropoles –
Toulouse et Montpellier, dont la population a triplé en 50 ans.
Chaque année, d’ici à 2030, environ 50.000 nouveaux habitants
sont attendus.
Autre singularité : le poids prédominant
de sa future capitale, Toulouse. L’aire urbaine de la Ville rose
affiche en effet 1.270.000 habitants, soit plus du double que l’autre
métropole de la région, Montpellier (570.000 habitants), et
concentre 28 des 50 plus grands établissements de la sphère privée
marchande de la grande région. Le bassin de Toulouse est celui qui
attire, proportionnellement au nombre d’emplois, le plus d’actifs
qualifiés en France. Le secteur aéronautique emploie dans cette
région 60.000 personnes. «
Midi-Pyrénées est la seule région française qui, entre 2009 et
2013, a créé plus d’emplois industriels qu’elle n’en a perdus
», rappelle Martin Malvy,
président de la Région Midi-Pyrénées.
Taux de R&D le plus élevé de France
Situation plus fragile en
Languedoc-Roussillon, où la part d’emplois productifs est faible
(15 % de l’emploi global) et le taux de chômage élevé (14 %).
Mais l’emploi présentiel - commerce, éducation, santé et action
sociale, services aux particuliers, administration publique,
construction - progresse d’environ 1,5 % par an, soit le deuxième
taux le plus fort au niveau national, d’après l’Insee.
Et le Languedoc-Roussillon fait preuve de
dynamisme, avec une croissance du nombre d’emplois (sphères
productives et présentielles conjuguées) de 1,2 % par an, au lieu
de 0,8 % en Midi-Pyrénées et de 0,4 % pour la France
métropolitaine. Le littoral de la nouvelle région affiche également
des agglomérations de taille intermédiaire, comme Perpignan (aire
urbaine : 310.000 habitants) ou Nîmes (260.000 habitants), qui font
défaut en Midi-Pyrénées.
Avec 3,9 % de son PIB dépensé en
recherche, la future région présente le taux de recherche et de
développement le plus élevé de France. Autres secteurs économiques
où elle se situe aux premiers rangs : l’aéronautique, le
tourisme, la viticulture et l’agriculture. Le PIB annuel par
habitant atteint 26.600 euros, contre 27.700 euros en
Les nouvelles « grandes »
régions , LesEchos
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Le Mouvement européen interpelle les candidats aux Régionales
Ci-dessous :
- la lettre du Mouvement européen aux candidats aux élections régionales
- la réponse de Carole Delga et Virginie Rozière pour l'Union de la gauche
- la réponse de Dominique Reynié pour l'Union de la droite et du centre
(le candidat FN n'a pas répondu. La non réponse des candidats et des élus frontistes semble être monnaie courante -> cf notre lettre relative à l'agression russe de l'Ukraine, adressée à un eurodéputé FN et demeurée sans réponse)
Les grands partis, qui ont été et qui seront aux commandes de notre nouvelle Région, apparaissent frappés d'une amnésie étonnante. Pourtant ils dirigent depuis trente ans les deux Régions et ils ont reçu et distribué des centaines de millions d'euros provenant des fonds structurels européens, dans le cadre de projets spécifiques de développement, et ils entretiennent à Bruxelles des équipes dynamiques qui défendent les intérêts régionaux.
Personne n'est obligé d'être un militant européen mais chacun sait ce que cette construction européenne de 60 ans a apporté à nos deux Régions, maintenant rassemblées, dans les secteurs agricoles ou aéronautiques.
Mesdames et Messieurs les candidats, ne péchez pas par ingratitude. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon est et sera une grande Région Européenne et il fallait le rappeler."
Lire aussi :
-> Les programmes des candidats (FranceTVinfo)
-> au village, c'est zéro voix pour le FN (LaDépêche)
-> Midi-Pyrénes, une région attractive et aux finances saines (LeMonde)
-> Le Top10 des villes où il fait bon travailler (LesEchos) : 1 Bordeaux, 2 Toulouse, 3 Montpellier, 4 Nantes, 5 Aix-en-Provence, 6 Lyon, 7 Perpignan, 8 Paris, 9 Rennes, 10 Nice
Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ. Toute la France s'apprête à voter pour la droite (ou pire, l'extrème-droite). Toute ? Non ! Un quart du territoire résiste à la tentation. Une grande tache rose saute aux yeux, elle va de l'Atlantique à la Méditerranée. Ce qu'on appelle le grand Sud-Ouest pourrait, avec la Bretagne, voter à l'opposé du pays. Il y a assurément chez nous, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées ou en Languedoc-Roussillon, un côté « irréductibles Gaulois » – ou est-ce de « l'irrédentisme cathare » ? – dans cette propension à demeurer encore de gauche quand tout nous indique que la France vire à droite.
Bien sûr, rien ne dit que tout ça finira par un grand banquet républicain. La vie politique et les campagnes électorales ont beau parfois ressembler à un épisode d'Astérix, avec leurs zizanies et leurs mémorables bagarres, elles méritent qu'on y accorde tout de même plus de sérieux qu'à une bande dessinée. C'est d'abord de l'avenir de nos territoires qu'il s'agit, de leurs espoirs, de leurs chances, de leurs atouts, éventuellement de leur prospérité, et rien ne serait pire que de les abandonner, sous prétexte de ras-le-bol, d'insécurité ou encore d'« Hollande bashing », entre de mauvaises mains.
Car ces élections régionales, qui commencent à agiter les foules, pourraient, selon les druides de l'IFOP ou BVA, nous valoir nationalement la pire des inquiétudes : à savoir que le ciel nous tombe sur la tête. Autrement dit que deux régions françaises, le Nord ouvrier et la douce Provence, virent couleur bleu-brun. Un possible séisme. Bien entendu, les sondages ne sont que des oracles éphémères, ils photographient l'instant plus qu'ils ne prophétisent, mais, lorsque, depuis des mois et des mois, leurs photographies se répètent constamment, force est d'admettre que cette musique de grosse caisse pourrait ressembler à ce que pensent intimement de nombreux électeurs perdus.
Cette perspective navrante impose à la droite républicaine une retenue dans le discours et à la gauche un devoir d'unité. Est-ce donc trop demander à l'une et à l'autre ?
- la lettre du Mouvement européen aux candidats aux élections régionales
- la réponse de Carole Delga et Virginie Rozière pour l'Union de la gauche
- la réponse de Dominique Reynié pour l'Union de la droite et du centre
(le candidat FN n'a pas répondu. La non réponse des candidats et des élus frontistes semble être monnaie courante -> cf notre lettre relative à l'agression russe de l'Ukraine, adressée à un eurodéputé FN et demeurée sans réponse)
Lettre du Mouvement européen
Michel Joseph
Durand, président du Mouvement européen France de la Haute-Garonne,
interpelle les candidats aux élections régionales sur la place de
l'Europe : "La Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon
est-elle encore dans l'Union Européenne ?", interroge-t-il
"L’examen
attentif et citoyen des professions de foi de chacun des candidats
aux élections régionales de la grande Région
Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, fait apparaître l'oubli total
de l'Europe.
"L’examen attentif et citoyen des
professions de foi de chacun des candidats aux élections régionales
de la grande Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, fait
apparaitre l'oubli total de l'Europe.Les grands partis, qui ont été et qui seront aux commandes de notre nouvelle Région, apparaissent frappés d'une amnésie étonnante. Pourtant ils dirigent depuis trente ans les deux Régions et ils ont reçu et distribué des centaines de millions d'euros provenant des fonds structurels européens, dans le cadre de projets spécifiques de développement, et ils entretiennent à Bruxelles des équipes dynamiques qui défendent les intérêts régionaux.
Personne n'est obligé d'être un militant européen mais chacun sait ce que cette construction européenne de 60 ans a apporté à nos deux Régions, maintenant rassemblées, dans les secteurs agricoles ou aéronautiques.
Mesdames et Messieurs les candidats, ne péchez pas par ingratitude. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon est et sera une grande Région Européenne et il fallait le rappeler."
Réponse de Carole Delga et Virginie Rozière pour l'Union de la gauche
Réponse de Dominique Reynié pour l'Union de la droite et du centre
Lire aussi :
-> Les programmes des candidats (FranceTVinfo)
-> au village, c'est zéro voix pour le FN (LaDépêche)
-> Midi-Pyrénes, une région attractive et aux finances saines (LeMonde)
-> Le Top10 des villes où il fait bon travailler (LesEchos) : 1 Bordeaux, 2 Toulouse, 3 Montpellier, 4 Nantes, 5 Aix-en-Provence, 6 Lyon, 7 Perpignan, 8 Paris, 9 Rennes, 10 Nice
Irréductibles gaulois
Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ. Toute la France s'apprête à voter pour la droite (ou pire, l'extrème-droite). Toute ? Non ! Un quart du territoire résiste à la tentation. Une grande tache rose saute aux yeux, elle va de l'Atlantique à la Méditerranée. Ce qu'on appelle le grand Sud-Ouest pourrait, avec la Bretagne, voter à l'opposé du pays. Il y a assurément chez nous, en Aquitaine, en Midi-Pyrénées ou en Languedoc-Roussillon, un côté « irréductibles Gaulois » – ou est-ce de « l'irrédentisme cathare » ? – dans cette propension à demeurer encore de gauche quand tout nous indique que la France vire à droite.
Bien sûr, rien ne dit que tout ça finira par un grand banquet républicain. La vie politique et les campagnes électorales ont beau parfois ressembler à un épisode d'Astérix, avec leurs zizanies et leurs mémorables bagarres, elles méritent qu'on y accorde tout de même plus de sérieux qu'à une bande dessinée. C'est d'abord de l'avenir de nos territoires qu'il s'agit, de leurs espoirs, de leurs chances, de leurs atouts, éventuellement de leur prospérité, et rien ne serait pire que de les abandonner, sous prétexte de ras-le-bol, d'insécurité ou encore d'« Hollande bashing », entre de mauvaises mains.
Car ces élections régionales, qui commencent à agiter les foules, pourraient, selon les druides de l'IFOP ou BVA, nous valoir nationalement la pire des inquiétudes : à savoir que le ciel nous tombe sur la tête. Autrement dit que deux régions françaises, le Nord ouvrier et la douce Provence, virent couleur bleu-brun. Un possible séisme. Bien entendu, les sondages ne sont que des oracles éphémères, ils photographient l'instant plus qu'ils ne prophétisent, mais, lorsque, depuis des mois et des mois, leurs photographies se répètent constamment, force est d'admettre que cette musique de grosse caisse pourrait ressembler à ce que pensent intimement de nombreux électeurs perdus.
Cette perspective navrante impose à la droite républicaine une retenue dans le discours et à la gauche un devoir d'unité. Est-ce donc trop demander à l'une et à l'autre ?
Jean-Claude Souléry, La Dépêche
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