dimanche 20 décembre 2015

Svetlana Alexievitch, Nobel de littérature, condamne le militarisme russe

Dans un discours devant l'académie suédoise, la lauréate 2015 de la plus haute distinction littéraire a dénoncé le «bellicisme» de la Russie, l'assimilant à un retour aux travers du militarisme soviétique.

La lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch a dénoncé lundi à Stockholm le «bellicisme» de la Russie, qui équivaut selon elle, à un retour aux travers du militarisme soviétique. «Nous voilà revenus au temps de la force. Les Russes font la guerre aux Ukrainiens. À leurs frères», a déclaré dans son discours devant l'Académie suédoise l'auteur biélorusse, elle-même de mère ukrainienne.
Et de déplorer: «Des avions russes sont en train de bombarder la Syrie... Le temps de l'espoir a été remplacé par le temps de la peur. Le temps est revenu en arrière...». Mme Alexievitch est l'auteur de deux ouvrages qui, à partir de témoignages, dénoncent l'horreur des guerres faites par l'URSS: La Guerre n'a pas un visage de femme, son premier livre, paru en 1985, sur la Deuxième Guerre mondiale, et Les Cercueils de zinc, paru en 1991, sur l'invasion de l'Afghanistan.
Le premier était prêt dès 1983, mais il avait fallu attendre la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev pour que Moscou donne son imprimatur. La lauréate a rapporté les paroles d'un censeur de l'époque: «Après votre livre, personne n'ira plus faire la guerre! (...) Votre guerre est effroyable. Pourquoi n'y a-t-il pas de héros?»

Le socialisme à visage humain

«Je ne cherchais pas des héros. J'écrivais l'histoire à travers les récits de témoins et de participants que personne n'avait remarqués. Auxquels personne n'avait jamais rien demandé», a-t-elle expliqué. La guerre en Afghanistan, qu'elle est allée voir en 1989, a été un tournant pour elle: «Avant l'Afghanistan, je croyais dans le socialisme à visage humain. Je suis revenue de là-bas libérée de toutes mes illusions».
Aujourd'hui, l'opinion en Russie et au Bélarus «se divise entre slavophiles et occidentalistes, entre traîtres à la nation et patriotes», selon elle. Svetlana Alexievitch doit recevoir le prix Nobel jeudi des mains du roi de Suède. La cérémonie ne sera pas retransmise par la télévision publique au Bélarus, pays dont le régime se méfie de cet écrivain qui a accédé à une notoriété mondiale. 


DEUX livres indispensables de Svetlana Elexievitch : 
- La fin de l'homme de l'homme rouge   (sur la fin de l'URSS)
- La supplication    (sur Tchernobyl)


Relire aussi les articles
- "J'aime le monde russe, mais pas celui de Staline et Poutine" OuestFrance
- "Les jeunes m'étonnent, ils restent des esclaves" LeMonde
- "Je n'aime pas le 'monde russe' de Lénine, Staline, et Poutine" LeMonde
- "L'Homo Poutinus est arrivé" BibliObs
- Ce que dit le Prix nobel de littérature de Poutine HuffingtonPost





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RUSSIE FESTIVAL :
Charlie Hebdo n°1211  :

La Russie et la réhabilitation de Staline LeFigaro
Un centre Staline LeFigaro








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La France , hélas, est bien molle vis-à-vis de la Russie. A-t-elle oublié ses valeurs et ses engagements ?
En 1994, la France se portait garante des frontières de l'Ukrine ; puis il a eu Mariani, Chauprade et le Front National



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DEC2015 :
L'UE entérine l'échec des négociation commerciales avec la Russie LeMonde.
Elle prolonge, logiquement, les sanctions économiques à l'encontre de la Russie mafieuse de Poutine (Libération)
Pendant ce temps, la Russie, non content d'avoir volé la Crimée à l'Ukraine, décrète un embargo contre l'Ukraine.

JAN2016
Un rapport de journalistes d'investigation confirme que le crash du M17 est bien du fait des "séparatistes pro-russes", et non pas des ukrainiens comme le laissait entendre la propagande russe. LeMonde   









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