jeudi 17 mars 2016

Déclinisme, Anti-déclinisme, Confusionnisme, Décivilisation

>>> NOV2019 A Saint-Raphaël, une dose d'optimisme dans une France « trop négative »
(…) Pour Pierre Bentata  auteur d'un brillant ouvrage sur les idéologies, et conférencier à Saint-Raphaël, le pessimisme français puise notamment sa source dans la « perte d'un récit commun » et dans « l'absence de consensus ». Selon lui, « il faudrait déconstruire l'idée que les choses étaient mieux avant ». LesEchos

>>> NOV2019 Laurent Berger : « Il faut sortir le pays de sa dépression »
Le secrétaire général de la CFDT est dans une position difficile : il est le seul syndicaliste qui soutienne encore la réforme des retraites lancée par Emmanuel Macron. C’est, selon lui, un meilleur plus juste…
Le mouvement de grève qui démarre le 5 décembre contre la réforme des retraites promet d’être massif. Il est soutenu autant par les partis de gauche, y compris le PS, que par les grands syndicats. Il y a pourtant une exception qui est loin d’être anodine : la CFDT ne participera pas au mouvement au niveau confédéral – même si sa branche des cheminots devrait faire partie du mouvement, rejoignant ainsi tous les syndicats de la SNCF. Le secrétaire général du syndicat Laurent Berger continue de soutenir la réforme « à points », selon lui plus juste et plus sociale que le système actuel. Il défend ici son point de vue sur les retraites, mais pas seulement : ainsi, le leader syndical regrette qu’il soit devenu quasi impossible en France de débattre sans s’affronter violemment. Lobs




1 Les dangereuses sirènes déclinistes

>>> AOUT2018. Alarmistes ou réalistes ? Les "effondristes" professent la fin de notre civilisation L'obs
>>> MARS2018. « On atteint le point critique : l’effondrement de notre civilisation » L'Obs

>>> AVR2017. Raphaël Enthoven  : «  Le pessimisme est une facilité, un confort pour la pensée  » LeMonde

>>> Comme un poison insidieux, l'idée que la France recule gagne toutes les couches de la société. Une vision erronée, selon le journaliste et écrivain Yves Deloison. Dans un ouvrage résolument optimiste, il recense nos raisons de tourner le dos au catastrophisme.
Ulysse et les sirènes
Les chiffres sont têtus. Notre pays est la première destination touristique dans le monde, le 4e investisseur économique mondial à l'étranger, le 5e exportateur, la 6e puissance scientifique mondiale en termes de publications et de dépenses, la 4e puissance agricole... Et pourtant nous avons une tendance prononcée à nous complaire dans le catastrophisme. C'était mieux avant? Pas toujours. On va dans le mur? A d'autres.



Parce que le pessimisme est d'humeur mais l'optimisme de volonté, le journaliste Yves Deloison, fondateur du site Toutpourchanger.com et grand pourfendeur de stéréotypes, a cherché quelle était la réalité derrière les sinistres clichés. Son enquête fouillée, dont le titre est inspiré de l'expression yiddish "Heureux comme Dieu en France", déboulonne une par une les idées reçues. Et si l'on décidait d'en finir une bonne fois avec nos névroses hexagonales? 

[Extraits]

La France, un pays de fainéants? Faux!

Les Français sont parmi les plus productifs au monde. A la question "Que pensez-vous des Français?", Lara Marlowe, journaliste américaine, correspondante du quotidien irlandais The Irish Times jusqu'en 2009 et à nouveau depuis 2013, m'a répondu: "Je les trouve fainéants! Ils tiennent trop à leurs vacances, à leur résidence secondaire, à leur week-end à la campagne..." On imagine le message envoyé par le journal dont elle assure la correspondance... [...] 
Mais les Français sont plutôt vaillants à l'ouvrage, de nombreuses études internationales l'attestent. En termes de productivité, le BIT (Bureau international du travail) classe la France dans le peloton de tête mondial, souvent au coude-à-coude avec les Etats-Unis. Les comparaisons réalisées par l'Office national des statistiques (ONS) entre les différents pays du G7 indiquent que les travailleurs français arrivent systématiquement en tête du classement, là aussi avec les Etats-Unis, largement devant le Royaume-Uni, le Japon étant bon dernier.
Depuis les années 2000 et les fameuses lois sur les 35 heures de Martine Aubry, on ne cesse de comparer la France à l'Allemagne, où la durée légale maximale de travail hebdomadaire est de quarante-huit heures. Mais on omet systématiquement de souligner qu'outre-Rhin, dans plusieurs secteurs dont la métallurgie, des conventions collectives ont diminué le temps de travail jusqu'à le rendre identique à celui de la France. 
[...] Si on cumule temps plein et temps partiel, la moyenne française s'établit à 37,5 heures de travail par semaine, contre 37,2 heures en Europe, nettement au-dessus des Allemands (35,3 heures) et des Néerlandais (30 heures), chez lesquels le temps partiel est beaucoup plus utilisé que dans l'Hexagone. [...]
Les Français entretiennent un rapport plus détaché au travail, explique Jean-Benoît Nadeau [auteur du Guide du travailleur autonome 3.0, éd. Québec Amérique]. Ils ne sont pas soumis à l'éthique protestante qui fait qu'un Américain, par exemple, montre toujours qu'il est occupé même quand il ne l'est pas." [...] D'après lui, la sémantique en dit long sur la différence d'approche: "En anglais, business vient de busy, qui signifie 'occupé'. Alors qu'en français on utilise le terme 'affaire', autrement dit 'à faire'!" 

Impossible d'entreprendre en France? Faux!

En France, l'entrepreneuriat a le vent en poupe. "Je veux en finir avec l'idéologie qui met l'entrepreneur au ban de la société. [...] Je veux promouvoir l'esprit d'entreprise, qu'il redevienne une valeur. Je veux donner à l'entrepreneur les moyens d'entreprendre": voilà comment Nicolas Sarkozy parlait en septembre 2007 de l'entrepreneur, sorte de paria en son pays. Loin d'être le seul à véhiculer ce message, le président de la République d'alors ne faisait que répéter ce qu'une bonne partie de la société française croyait et croit encore dur comme fer. Que penser de cette prétendue "idéologie"? Repose-t-elle sur des faits? 
En 2014, d'après les données de 2011 d'Eurostat, la France est le premier pays d'Europe pour les créations d'entreprises. En 2013, plus de 538000 entreprises ont été créées en France selon les chiffres 2014 de l'Insee. Des personnalités immergées dans la France qui bouge, qui s'active, qui agit, osent enfin témoigner du dynamisme français en la matière.  
"La petite musique qu'on entend, c'est: 'La France, c'est mort, Paris, c'est fini...', déclarait Xavier Niel, dirigeant français de premier plan. Ça fait trente ans que j'ai une vie professionnelle, ça fait trente ans que la France est en crise... Mais qu'est-ce que je vois en réalité? Des gens capables de créer des entreprises de niveau mondial [...]. La France est un pays où les choses vont plutôt bien, c'est un pays fantastique pour créer sa boîte."  
Un autre grand patron, Vincent Bolloré, président du groupe du même nom, rebondit: "On a connu des guerres, des révolutions, des disputes, lance-t-il au micro de France Inter. Moi je suis très optimiste pour la France, je vois d'ailleurs [...] un certain nombre de gens qui sont en train de se lever en disant 'on en a assez', 'on va créer des choses', je suis tout à fait optimiste sur l'avenir de la France."  
De son côté, Marc Simoncini, fondateur du célèbre site Meetic, déclarait récemment: "Les Français ont le culte de la démerde. Les jeunes peuvent créer des entreprises en France. On a notamment un des écosystèmes les plus incroyables dans le numérique européen." 
Des jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans, de tous horizons et de toute la France, j'en interviewe par dizaines depuis des années afin qu'ils témoignent de leur expérience de la création. Désolé de décevoir les râleurs mais, parmi eux, aucun n'a évoqué la difficulté de créer une entreprise en France ni même une quelconque lourdeur administrative. 

Les Français désertent le pays? Faux!

Les Français voyagent, et c'est bon signe! Parmi ceux qui plient bagage pour s'installer à l'étranger, certains se sentent obligés de légitimer leur choix en critiquant leur pays d'origine. [...] Mais participer à un dénigrement irréfléchi pollue et plombe le pays, les gens, la famille et les amis qu'on y laisse. Les conséquences sont là.  
On le lit, on l'entend et on le répète: les Français quitteraient la France par bataillons entiers. Il y aurait 1,5 à 2 millions de Français selon le Quai d'Orsay, 2,5 millions pour certains experts, probablement 3 millions selon d'autres, vivant à l'étranger. Explication en vogue: ils sont partis effrayés par la fiscalité, déprimés par la croissance nulle, le chômage et la morosité ambiante.  
Les jeunes, en particulier, s'envoleraient vers d'autres horizons car ils vivent mal dans un pays "sans perspective d'avenir". Impossible pour eux, dit-on, de trouver un emploi en France, alors qu'à l'étranger rien de plus simple... Nos diplômés, doctorants, ingénieurs seraient les premiers à partir. On parle alors de fuite des cerveaux, d'hémorragie de nos forces vives, etc. 
Impossible de le nier: le nombre de Français qui optent pour l'émigration a augmenté de 35% en dix ans, selon le Quai d'Orsay. [...] Mais qu'on se rassure, ils ne partent pas avec l'idée d'émigrer définitivement. Cette présence d'une diaspora française hors des frontières profite au pays. Elle contribue à booster l'exportation, car chaque Français de l'étranger se comporte plus ou moins en ambassadeur.[...]  
Parallèlement, il n'y a aucune publicité sur le nombre de jeunes venant étudier en France ni sur l'attractivité des métiers de la recherche. Jamais les organismes de recherche français n'ont eu autant de candidats étrangers: en 2012, un tiers des recrutés au CNRS sont des étrangers de classe mondiale.  
Encore une source d'étonnement: étrange, de vouloir partir à tout prix, alors que des jeunes du monde entier rêvent d'étudier en France. Près de 300000 d'entre eux font ce choix chaque année. La France est en effet dans le peloton de tête pour l'accueil d'étudiants étrangers dans le classement établi par l'Unesco. Et la ville de Paris reçoit le meilleur indice de satisfaction de la planète dans une enquête faite auprès des étudiants de toutes nationalités. Pourquoi choisir de noircir le tableau quand tant d'indicateurs sont au vert? 

5 chiffres pour retrouver le moral

La France est le 1er pays d'Europe pour la création d'entreprises: près de 538000 y ont vu le jour en 2013. (Eurostat, 2014).  
30 entreprises de l'Hexagone figurent parmi les 500 premières multinationales du monde. (L'Expansion, 2014). 
La France est au 1er rang européen des destinations pour les investissements étrangers dans l'industrie. (EY, 2014).  
Elle possède le 1er réseau routier d'Europe. (Eurostat, 2014).  
Son réseau ferré à grande vitesse est le 2e plus performant du continent. (Eurostat, 2014). 
Heureux comme un Français en France, par Yves Deloison. Editions L'Express-Presses de la Cité, 270p., 21,50€. A paraître le 11 février. 


Lire aussi : 
>>> Le déclinisme réfuté   Libération
>>> Laurent Joffrin sonne la révolte contre les prophètes de la décadence Challenges
>>> Le déclinisme comme arme électorale   Anima
>>> Comprendre le malheur français  Marcel Gauchet   . Critique du livre sur Médiapart 


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 Marcel Gauchet : "je suis et je reste fondamentalement socialiste" 

Vous avez, en 2014, fait l’objet de mises en cause. Certains se sont étonnés que vous ayez été choisi pour prononcer la leçon inaugurale des Rendez-vous de l’histoire, à Blois, consacrés aux « rebelles », en vous reprochant votre alignement sur l’idéologie néolibérale, un culte de l’autorité, un refus conservateur à prendre en compte des alternatives à l’ordre existant. Votre dernier ouvrage, « Comprendre le malheur français », constitue-t-il une réponse à vos détracteurs ?
Non, puisque sa préparation était engagée depuis 2012. Les détracteurs dont vous parlez, qui ne m’ont pas lu, ne me soucient pas beaucoup. J’ai d’ailleurs beaucoup hésité avant de me lancer. Ce qui m’a décidé, c’est l’état de dépression civique et le sentiment de désespoir suscités par la situation de ce pays. Nous sommes partis de la déception très vite éprouvée sur le compte de François Hollande, un président sur lequel j’avais fondé quelques espoirs après le côté absurdement clivant de Sarkozy. J’espérais qu’il ne serait pas un « postmoderne » et qu’il allait réinstaurer un débat civique normal. Mais il s’est vite révélé que les choses n’allaient faire que s’aggraver. Nous sommes moins que jamais capables de procéder à un examen de conscience collectif. Que se passe-t-il en France pour que nous arrivions à un tel blocage politique avec, pour résultat inévitable, une montée de l’extrême droite, qui me navre ? Non qu’il y ait un péril de dictature totalitaire immédiat, on n’en est pas là. Mais je vois le chaos rampant qui s’installe dans le système politique du fait d’un... LeMonde






 Qu’arrive-t-il à la France et pourquoi bat-elle des records de pessimisme ?

Comme en témoigne la fortune des mots  : "réactionnaire,  fasciste, raciste, populiste, identitaire" le temps est revenu en France des anathèmes et des labels infamants. Comme l'écrit Marcel Gauchet dans son dernier livre "Comprendre le malheur français" il règne dans l'espace public un climat hystérique qui empêche d'y faire émerger des diagnostics partagés. Chacun peut le constater il est impossible d'arriver sur quelques sujets que ce soit à des accords sur la réalité à partir desquels on pourrait définir des politiques même opposées mais fondées sur une reconnaissance commune à propos des termes des problèmes à résoudre.
Essayons donc de ne pas nous payer de mot et de poser le bon diagnostic. Je demanderai donc à mes deux invités : Où en est la France ?  Comment va-t-elle ? Y-a-t-il un mal particulier qui l'affecte  et si oui lequel ?



  
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Y a-t-il un malheur français ? FINKIELKRAUT, Répliques, FranceCulture

Qu’arrive-t-il à la France et pourquoi bat-elle des records de pessimisme ?
Comme en témoigne la fortune des mots  : "réactionnaire,  fasciste, raciste, populiste, identitaire" le temps est revenu en France des anathèmes et des labels infamants. Comme l'écrit Marcel Gauchet dans son dernier livre "Comprendre le malheur français" il règne dans l'espace public un climat hystérique qui empêche d'y faire émerger des diagnostics partagés. Chacun peut le constater il est impossible d'arriver sur quelques sujets que ce soit à des accords sur la réalité à partir desquels on pourrait définir des politiques même opposées mais fondées sur une reconnaissance commune à propos des termes des problèmes à résoudre.
Essayons donc de ne pas nous payer de mot et de poser le bon diagnostic. Je demanderai donc à mes deux invités : Où en est la France ?  Comment va-t-elle ? Y-a-t-il un mal particulier qui l'affecte  et si oui lequel ?




2 Halte au déclinisme à l'Europe bashing, et aux prophéties apocalyptiques

>>> AOUT2018. Pour un optimisme de combat.
La France est, avec le Japon, l’un des champions du monde du pessimisme. A qui la faute ?

Peu importent les causes. L’essentiel est de nous débarrasser de ce pessimisme congénital. D’urgence. Car cette tendance à chausser des lunettes noires, à ne voir que ce qui ne va pas, à toujours parler de ce qui fâche et à nous complaire dans l’autodépréciation nous fait courir le risque d’une prophétie autoréalisatrice. L'Obs

>>> « Nous avons mille raisons d’être heureux »
>>> “L'illusion du bonheur est indispensable” : Schopenhauer par Santiago Espinosa
>>> Comment lutter contre le pessimisme ambiant ?





3 Le confusionnisme

Autre tactique bien connue de l'extrême droite (énormément utilisé aussi par les propagandistes de Poutine) : le confusionnisme
 >>> FEV2017. Alain de Benoist, Alain Soral, Étienne Chouard : le "bon", la "brute" et le "truand".
Le confusionnisme politique désigne une rhétorique d’extrême droite qui emprunte des thèmes appartenant a priori au bord opposé du champ politique pour masquer un projet qui reste fondamentalement d’extrême droite. Le « bon » Alain de Benoist, la « brute » Alain Soral et le « truand » Étienne Chouard peuvent être considérés comme les idéologues centraux de la pensée d’extrême droite confusionniste
Le confusionnisme politique désigne une rhétorique d’extrême droite qui emprunte des thèmes appartenant a priori au bord opposé du champ politique pour masquer un projet qui reste fondamentalement d’extrême droite. Sont ainsi mobilisés la critique du libéralisme, de l’Union européenne, la revendication de la démocratie directe, l’écologie, l’appel à la mobilisation générale, la référence au peuple, mêlés de façon plus ou moins explicite à un discours privilégiant l’adresse aux Français, Françaises, une démocratie plébiscitaire, l’antienne anti-maçonnique, les thèses climato-sceptiques, la conspiration du « chem trail »…, le refus du mariage pour tous, l’indulgence pour le négationniste Faurisson, la dénonciation d’Israël, du sionisme, des complots juifs… Mediapart




4 Et pourtant... Décivilisation, quand même

Chaque année, des digues sautent, petites ou grandes. 2014 a été, me semble-t-il une année à marquer d’une pierre noire. Mais depuis, les choses se sont-elles arrangées ? Pas si sûr.

« Djihad au cœur de Paris, croisade anti-européenne de Poutine, FN premier parti de France, stars négationnistes du web : des forces réactionnaires que tout semble distinguer à première vue lancent un défi commun à nos principes et nos modes de vie. Jamais depuis 70 ans notre modèle démocratique ne fut si contesté. La tentation du repli gagne les peuples européens. Le face-à-face entre les islamistes et l'extrême droite menace la France de Voltaire, Brassens et Charlie.
Nous étions des démocrates paresseux, des humanistes indolents. Nous devons réapprendre à dire et à défendre la République. Descendre dans l'arène et lutter. Pour une génération élevée dans le mythe de la fin de l'Histoire, la gueule de bois est terrible. Sommes-nous prêts pour le combat qui vient ? » (Raphaël Glucksman dans Génération gueule de bois)

Les choses ont-elles changé depuis son analyse de l’année 2014 ? Pas vraiment.
- Le complotisme se porte bien. Combien sont obsédés par Soros, la CIA, ou l’axe « américano-sioniste » ? Voyez P. De Villiers, Orban, ou Salvini, encouragés par les services du Kremlin
- Les accords et le droit internationaux ne valent plus rien, même en Europe. On peut dire que la bascule de 2014 avec l’annexion de la Crimée (il y avait eu les prémices avec, par exemple, la Géorgie) a été confirmée avec le retrait des Etats-Unis de Trump des accords de Paris et de l’accord avec l’Iran. C’est-à-dire que la signature de la plus grande puissance du monde ne vaut rien.
- La corruption des esprits et la diffusion à grand échelle et sans filtre des pensées obscènes sont plus présentes que jamais. On voit sur internet et twitter (là encore Trump est une référence) se déverser sans retenue l’indécence, l’outrage, la disparition de l’éthique, des valeurs morales, de la retenue, de la dignité…
- Les populistes ne sont pas les seuls à déverser leur pensée simpliste et vulgaire. Même des journalistes étalent au grand jour et sans aucune pudeur cette tendance (Exemple : Cadavres de migrants et « vacances gâchées » : un sujet TV provoque un scandale en Belgique Lobs)

Cela a commencé avec Poutine et ses sbires. Dans leur monde, la vie humaine, la dignité humaine, n’a aucune valeur.
Cela a continué et s’est amplifié un peu partout dans le monde, du Brésil de Bolsonaro à l’Italie de Salvini en passant pas les Etats-Unis de Trump et le Royaume-Uni de Farage.
On pensait au début du 21e siècle, qu''en s’ouvrant à la Russie, en coopérant avec elle, les valeurs occidentales (au premier rang desquelles la dignité humaine) s'y diffuseraient. C’est l’inverse qui s’est produit. C’est le poutinisme qui s’est diffusé dans le monde occidental. C’est ce monde-là, celui de la corruption des esprits, du cynisme, celui des selfies devant Auchwitz (Lemonde), celui de touristes à Venise photographiant un migrant qui se noie (Lexpress) que l’on connaît aujourd’hui.





Quand va-t-on reprendre la France en main? Les Français veulent de l'ordre

Par Sophie de Menthon le 18.07.2019
ÉDITO - Stop aux fausses bonnes consciences, aux faux humanistes, aux faux pacifistes, aux faux hommes de gauche qui hurlent à la dictature dès que l'on tente de rétablir l'ordre.

Il n'est pas besoin d'être de droite et encore moins d'extrême-droite pour avoir une envie irrésistible "d'ordre" ces derniers jours. Soyons honnêtes, laissons-nous aller, avouons : nous en avons marre, mais vraiment marre !

Il ne s'agit pas de mauvais sentiments qui auraient remplacé le politiquement correct relégué au placard, ni de près ou de loin d'un relent "fasciste" (l'accusation à la mode), ni de racisme, ni de ségrégation, ni de discrimination... Aucun rapport avec tous ces mots que l'on nous assène avec un index médiatique menaçant pour cette culpabilisation incessante qui nous gagne peu à peu pour notre plus grand mal.
Nous en avons seulement par-dessus la tête de ces violences, de ces attaques, de ces scandales dont on nous abreuve jusqu'à la lie jusqu'à ce que le suivant chasse l'autre.
Qu'avons-nous fait au Bon Dieu ?
Nous en avons assez que le plus beau feu d'artifice qui soit, celui du 14 juillet de cette année accompagné d'un concert féerique, ait été l'occasion pour que des minables cassent, encore, ce qu'ils trouvent sur les Champs-Elysées. La fête nationale une bonne occasion ? Nous sommes outrés que le même soir des individus sous prétexte qu'ils gagnent une demi-finale de football se comportent comme des voyous prenant même le périphérique à l'envers ! Marre que des hordes régulièrement s'en prennent aux forces de l'ordre, aux pompiers à coups de mortier dans les banlieues… 195 voitures brûlées à Paris en deux nuits, mais ça c'est presque de l'ordinaire ! D'ailleurs, la préfecture ne veut plus communiquer de chiffres, ils ont peur que les intéressés veuillent établir des records. Nous en avons assez que nos policiers et nos gendarmes "principalement pris pour cible" soient épuisés et impuissants et que les mêmes scénarios se reproduisent sans cesse.
Nous en avons assez des fausses bonnes consciences, des faux humanistes, des faux pacifistes, des faux hommes de gauche le cœur dans la poche (même plus sur la main) qui hurlent à la dictature dès que l'on tente de rétablir l'ordre. On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs et tout un chacun comprend qu'au bout de ces mois d'exaspération, on ait le coup de matraque trop leste.

Reprendre la France en main

Ras-le-bol qu'on nous gâche la vie, qu'on nous abîme le plaisir de ce magnifique défilé de nos Armées qui sont notre dernier rempart, incarnant le sens de l'honneur et du dévouement et qu'on en profite pour siffler le chef de l'Etat ! Honte que des politiciens s'en saisissent pour en remettre un peu sur le dos d'Emmanuel Macron, comme si c'était lui qui provoquait ces crachats républicains.
Ras-le-bol que des profs qui croient avoir la science infuse confisquent les copies du bac de nos enfants au nom d'une "non-concertation", sachant qu'ils ont géré quasi seuls l'Education nationale depuis des années pour en faire un mammouth qui perd des places tous les ans.
Ras-le-bol que tous les "interpellés" (434 agités violents le 14 juillet) soient relâchés sans sanction après chaque manif, ce qui est une véritable incitation à recommencer. Nous sommes exaspérés et de tout cœur avec tous ceux qui ont perdu du chiffre d'affaires, ceux dont les voitures ont été brûlées, les vitrines saccagées, les produits volés, les riverains qui ne sortent plus. Nous ne supportons plus non plus, le déni, le prétexte du droit au droit de grève, les apitoiements sur les manifestants molestés et les reculades. Nous ne comprenons pas cette immigration passoire indifférenciée qui fait de ces malheureux immigrés des parias cachés dans des conditions insalubres et dangereuses, tout cela parce que nous sommes incapables de les accueillir et que nous faisons semblant ...
Mais quand va-t-on reprendre la France en main ? Faire preuve d’autorité, de ce minimum répressif qui garantit la sécurité et la vie d'une vraie démocratie ? De quoi les gouvernants ont-ils si peur ? Est-ce parce qu’ils sont impuissants, parce qu’ils ont peur de s'attaquer à tous ces sujets de société ? C’est évidemment plus facile de dérembourser l'homéopathie ou d'interdire la fessée !

Proposer un minimum d’ébauches de solutions

La France silencieuse n'en peut plus, la France macroniste, la France de droite, la France de gauche, la France du bon sens, la France des valeurs partagées et non pas celle du fameux "populisme " que nous encourageons au contraire en ne réagissant pas, de peur d'être qualifiés... de populistes !
Nous finissons par mépriser ces reculades, ces errements, ce manque de courage, ces ministres pas si intègres que ça et ces conseillers pas si vertueux... Cette dégradation nous ronge depuis des années, maintenant nous voulons un chef qui n'ait pas la main qui tremble lorsqu'il s'agit de prendre les moyens d'arrêter ce climat de mini guerre civile larvée. Nous voulons un ministre de l'Intérieur exemplaire qui fasse peur aux casseurs et aux délinquants, une justice implacable et l'exécution des peines prononcées : 80 % des mandats d'amener ne sont pas exécutés, selon la gendarmerie.
Et si nous n'avons pas les moyens de nettoyer certaines zones de trafic et de banditisme, si nous n'avons pas assez de prisons, pas assez de forces de l'ordre, etc., qu'on le dise et que l'on nous annonce au moins des ébauches de solutions au lieu de baigner dans ce non aveu d'impuissance permanent. Sinon les "braves" Français iront chercher ailleurs cet ordre républicain et gageons que nous n'y gagnerons pas au change.
En attendant comme dit la chanson : Vive les vacances ! Les dossiers au feu, les ministres au milieu !







Ajoutons à ce raz-le-bol :

- marre de ces immigrés (algériens en l'occurrence) célébrant bruyamment et ostensiblement la victoire de leur équipe de foot - cassant évidemment au passage ce qui peut être cassé - , de leurs fêtes religieuses (ou toute autre occasion),
- marre de les entendre se plaindre qu'ils se sentent discriminés (un exemple parmi tant d'autres ici) alors que dans le même temps ils n'en ratent pas une pour jeter à la face de la société tous les signes surtout les plus visibles montrant leur origine et leur réel attachement ;
- marre des rayons et boucheries halal, des accoutrements vestimentaires religieux et ostentatoires,
- marre des mosquées et des écoles islamistes, de l'écriture arable apparue sur les étiquettes des produits que l'on achète (comme si c'était la 2de langue officielle..) ,
- marre de la "musique" orientale dont on est obligé de profiter (de par les décibels envoyés), et de l'impunité dont ils bénéficient (le tapage nocturne -ou diurne-  n'existe pas pour eux)
- marre des rodéos urbains et des scooters - dont les chauffeurs sont semblent-ils exemptés de port de casque, de respect des feux rouges et de limitation de vitesse ,
- marre des revendications religieuses dans les piscines, les hôpitaux, les cantines, les écoles, les entreprises, et tout autre lieu public

- marre bien sûr des gilets jaunes braillant, détruisant, ruinant les petits commerces, nuisant l'image de la France
- marre de la "France d'en haut" gangrenée par le poutinisme (on parle ici des vrais novo-collabos mais aussi des méthodes, du populisme, de la violence verbale -et même physique (Benalla par exemple)
- marre de cette "parole" haineuse, libérée et diffusée par les réseaux "sociaux" (incroyable que Valls qui ait dû subir les assauts d'imbéciles anonymes sur le net sans qu'ils soient inquiétés, et que Dieudonné ou Soral aient continué pendant des années à proférer leurs insanités en n'étant que très faiblement puni). Marre de cet antisémitisme et de ce racisme  , quel qu'il soit, bien trop faiblement puni

- marre de la faiblesse de nos dirigeants au niveau international (incapacité à faire sortir le Royaume-Uni de l'UE dans les temps, incapacité à tenir tête à Trump, incapacité à affronter Poutine, incapacité à punir les agents des puissances étrangères (Mariani, fraîchement élu député européen, et déjà prêt à se rendre en Syrie ou en Crimée),
- marre de voir une justice expéditive pour les faibles mais si inopérante pour les forts
- marre, au niveau international, des retournements de situation où les coupables deviennent victimes et les victimes deviennent coupables








Une position semble-t-il équilibrée : celle de Finkielkraut
>>> AOUT2018. Alain Finkielkraut : «Ce qui était vraiment mieux avant» Lefigaro












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