>>> SEPT2017. "Après le Brexit : Vers une Europe à 3 vitesses ?" Thierry Chopin, directeur des études de la Fondation Schuman, publie un article dans l'édition de septembre de la revue Cités. Il étudie les perspectives d'avenir pour l'Europe post-Brexit, qui aura vu le Royaume-Uni sortir de l'Union européenne PUF
>>> MARS2017. Qu'est-ce que "l'Europe à plusieurs vitesses" ? Touteleurope
>>> MARS2017. Qu'est-ce que "l'Europe à plusieurs vitesses" ? Touteleurope
Le
« noyau dur » existe déjà, et c'est au sein de ce noyau
qu'il faut allez de l'avant concernant la défense, l'harmonisation
sociale et fiscale, ou l'indépendance énergétique. Ce noyau dur
est composé de 17 pays (sur les dorénavant 27 Etats membres) :
Autriche, Belgique, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce,
Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal,
Slovaquie, Slovénie, Espagne.
>>> MARS2017. Cazeneuve défend l'«Europe différenciée» LeFigaro
>>> MARS2017. Macron assume une Europe à plusieurs vitesses Euractiv
>>>
MARS2017. L’Europe « à plusieurs vitesses » divise Est et Ouest.
LeMonde
Pourtant, elle
existe déjà, certains pays de l'UE ayant adopté l' €uro , d'autres
non.
Surtout, il est
impossible de continuer comme cela, ou l'Europe éclatera pour de
bon. Il est impossible aussi d'avancer avec l'ensemble des pays, le
nombre important d’États membres rendant impossible de se mettre
d'accord à l'unanimité pour de grands programmes (tel voudra
conserver « sa » souveraineté et s'opposera à une armée
européenne, tel autre s'opposera à une harmonisation fiscale ou
sociale...)
Construire une
Europe qui fonctionne, c'est obligatoirement passer par une Europe
des cercles, cela n'empêchera pas à ceux du second cercle de
rejoindre ultérieurement le « noyau dur ».
>>> MARS2017. Luuk Van Middelaar: « L’Europe doit amorcer une triple conversion » : protéger, improviser, contester LeMonde
>>> MARS2017. Berlin, Madrid, Paris et Rome favorables à une Europe à plusieurs vitesses LeMonde
>>> MARS2017. Tusk contre
l’Europe à plusieurs vitesses Euractiv
C'est pourtant ce qu'il faut faire,
puisque le nombre important de pays ne permet pas de se mettre
d'accord et d'avancer vers de grands programmes tels que une armée
européenne ou une harmonisation fiscale et sociale.
J'ajoute : 1/ que le chômage
et le pouvoir d'achat ne sont pas le seul problème, loin de là,
comme l'ont montré les exemples danois et autrichiens. La question
de l'identité européenne doit être tranchée, sans être dans le
déni ; l'Europe devra réellement s'attaquer aux problèmes de
l'immigration et de l'islamisation. Si elle ne le fait pas, les
partis populistes poursuivront, année après année, leur
progression. Jusqu'à parvenir au pouvoir. 2/ que les réalisations rapides ne pourront se faire qu'au sein d'un noyau dur européen
>>> DOSSIER BREXIT. LaCroix
Les Britanniques se sont prononcés le 23 juin 2016 sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Avec 51,9 % des voix, le Brexit, pour « british exit », sortie des Britanniques de l’UE, l’a emporté. Un bouleversement historique pour le Royaume-Uni et l’Europe entière. Le processus de sortie du pays de l’UE devrait durer plusieurs mois.
>>> Brexit : "Le pire serait de continuer comme avant", estime la presse
"Libération" avec "Good
luck", "Le Figaro" avec "Séisme en Europe"
ou "Le Parisien" avec "Ce que le Brexit va changer",
tous ces quotidiens nationaux consacrent leur Une au Brexit.
"L'UE encaisse un revers de proportion historique", admet d'emblée, comme ses confrères, Jérôme Fenoglio, du "Monde".
Et de poursuivre :
"Nous pensons d'abord à l'Europe. Les 27 ne peuvent pas ne pas en tirer les conséquences. Le pire serait de continuer comme avant. L'UE doit considérer que le référendum d'outre-Manche l'oblige à une réflexion profonde sur ce qu'elle doit être et le tournant qu'elle doit prendre."
"Le Monde" avec "Le Royaume-Uni quitte l'Europe", "Libération" avec "Good luck", "Le Figaro" avec "Séisme en Europe" ou "Le Parisien" avec "Ce que le Brexit va changer", tous ces quotidiens nationaux font leur Une avec la décision par référendum des Britanniques de claquer la porte de l'Union européenne.
"L'Europe est une maison commune :
elle brûle. Ses dirigeants ont donc rendez-vous avec l'Histoire. La
réaction doit être à la hauteur de l'événement. On attend les
actes", assène Laurent Joffrin dans "Libération".
"L'Union européenne ne sera plus la même désormais", renchérit François Régis Hutin, de "Ouest-France". Et désormais pour lui, "il est urgent qu'un sursaut permette à l'Union de se remettre en marche."
"Devenu boiteux, ce modèle d'Europe politique prend une gifle magistrale", constate Didier Rose, des "Dernières Nouvelles d'Alsace". "C'est dur. Et peut-être salvateur", ajoute-t-il. Car pour lui "l'idéal européen est en mesure de survivre au Brexit. A condition de ne pas s'enferrer dans les mêmes erreurs."
"L'Europe qu'on nous impose, asphyxiée par son absence d'idéal, n'est pas celle dont nous avons rêvé", rappelle Jérôme Glaize, de "Presse Océan". "C'est toute la construction européenne qu'il faut reprendre", explique Jean-Marcel Bouguereau, de la République des Pyrénées. "Il faut apporter une réponse à la hauteur à l'avertissement britannique car si les leçons de cette défaite ne sont pas tirées, alors l'Union européenne sera clairement menacée", écrit-t-il.
"La suite, c'est aux dirigeants des 27 de l'écrire et de se montrer à la hauteur du défi. Il faut passer très vite aux actes", écrit Hervé Favre, dans la Voix du Nord, avant de poursuivre en guise de conclusion :
"Peut-être dira-t-on un jour merci à nos amis anglais pour avoir créé l'électrochoc qui aura ranimé le patient européen."
L'Europe d'après
>>>
Une révolte populaire et une cinglante défaite (édito de Laurent
Joffrin, comme souvent excellent)
Ce camouflet n’est pas difficile à
expliquer : une Europe sans âme, sans projet commun, sans réaction
lisible dans la crise migratoire, sans plan efficace pour sortir du
marasme, n’entraîne plus les opinions.
Un vote négatif ? Non, Majesté, une révolte populaire. Par un
score sans appel, contre les avertissements de la grande majorité
des élites économiques, intellectuelles, politiques ou syndicales,
le peuple britannique a choisi de rompre avec l’Union européenne.
La Manche était une mer. C’est maintenant une douve derrière
laquelle ce peuple altier regarde le continent avec inquiétude.
Personne, en dehors des nationalistes de tous les pays, ne peut
accueillir ce résultat avec satisfaction. Les forces de l’ouverture,
de l’échange, de la tolérance, ont été sévèrement battues par
les partisans de la méfiance et de la souveraineté solitaire. La
peur de l’étranger, qui contamine les plus démocratiques des
opinions, a joué son rôle délétère dans ce résultat dirigé
contre les immigrés autant que contre l’Europe.Le peuple britannique a parlé : lui seul décide, lui seul est légitime. Il a tourné le dos à cette utopie d’un demi-siècle, celle d’un continent réuni qui soit une force de protection et de coopération, qui joue son rôle sur l’échiquier mondial.
Sans doute s’en trouvera-t-il moins fort et, au bout du compte, moins prospère. Sans doute le séisme politique provoqué par ce vote ira-t-il bien au-delà d’un simple changement de Premier ministre - Johnson l’excentrique remplacera logiquement Cameron le conservateur trop bien peigné - en donnant aux forces du chauvinisme une légitimité qu’elles n’avaient jamais eue. Mais les regrets et les déplorations sont inutiles. Vox populi…
Pour l’Union européenne, la défaite est cinglante. La Commission, la Banque centrale, les gouvernements, les partis de gouvernement, tout ce que le continent compte d’esprits raisonnables et ouverts ont eu beau multiplier les mises en garde, et parfois les menaces, rien n’y a fait. Il est même probable que cette unanimité bienséante ait joué pour le Brexit en exaspérant le rejet de ceux d’en haut.
Difficile à prévoir, ce camouflet n’est pas difficile à expliquer : une Europe sans âme, sans projet commun, sans réaction lisible dans la crise migratoire, sans plan efficace pour sortir du marasme, n’entraîne plus les opinions. La vieille référence nationale, si simple et si dangereuse, apparaît comme un recours aux classes populaires malmenées par la mondialisation, plus qu’une Union lointaine, technocratique, élitiste, qui ne sait pas tenir un langage de volonté et de protection.
Le beau projet d’un continent uni, solidaire et pacifique est écorné par la sécession d’une des grandes nations qui le soutenaient, même avec distance et ambiguïté. Sans réaction rapide et énergique, l’Union risque de voir le Brexit servir de précédent aux forces de la décomposition, qui ne manqueront pas d’en appeler à la légitimité du vote référendaire pour continuer leur œuvre de démolition du principal acquis d’après-guerre.
La réforme de l’Union n’est pas un souhait. C’est un impératif catégorique. Après le coup de semonce du peuple britannique, les dirigeants politiques, ceux de France et d’Allemagne au premier chef, seront-ils à la hauteur ? Ils y sont forcés par l’Histoire : la maison commune commence à brûler. L’inertie serait criminelle.
>>>
10 dossiers à régler d'urgence pour sauver l'Europe
1 Gérer le flux des migrants
2 Alléger la dette grecque
3 Relancer les investissements
4 Coopérer face au terrorisme
5 Stopper le dumping
6 Défendre le marché intérieur
7 Consulter les citoyens
8 Renforcer la défense commune
9 Compléter la zone euro
10 Réduire le chômage des jeunes
>>> Après le Brexit, l’anglais bouté hors d’Europe ?
>>> Marielle de Sarnez: «il faut une Europe plus démocratique et plus politique»
>>> Brexit : «Tout cela va avoir de sales conséquences»
>>> La défense à la rescousse du projet européen ?
>>> Brexit: "il ne faut pas faire de cadeau aux Britanniques"
>>> Suggestions. Il faut abandonner Schengen. On est dans l'UE ou hors de l'UE, comme l'ont affirmé plusieurs personnalités. Il faut la libre circulation en UE pour les membres de l'UE, mais il faut un visa pour les pays non membres qui veulent venir en UE. Que ce soit pour les suisses, les norvégiens, les britanniques.Mettre en place des visas pour l'UE , qui seraient demandés pour tous les pays hors UE (visas simplifiés pour les pays avec lesquels il existe un accord : on peut penser à des pays comme le GB, la Suisse, la Norvège, l'Islande, les Etats-Unis...)
Profiter du marché unique et des aides en échange d'une participation (comme la Suisse ou la Norvège) ? Pourquoi pas, mais la participation de ces pays non-membres de l'UE, très riches et profitant du marché unique de l'UE, doit être revue à la hausse. Des taxes et droits de douanes doivent être mis en place et/ou augmentés, pour tous les pays hors UE. Contrôler les frontières de l'UE, qui ne doivent pas être des passoires. Mettre en place un armée commune avec quelques pays volontaires, renforcer massivement Frontex,
>>> Frontières de l'Europe. Dans quel champ l'Europe doit-elle agir en priorité pour stopper ce
délitement inexorable? Proposons une seule idée, qui doit concentrer
tous les efforts des pays membres de l'UE, plutôt que dix résolutions
qui se dilueront dans le temps et les réunions institutionnelles : redéfinir, avec fermeté, l'espace que l'on nomme Europe. C'est à dire un
espace de paix et de sécurité, concrètement délimité et conçu comme un
bien commun.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire