mardi 4 octobre 2016

La pauvreté, la paupérisation des classes moyennes

12 juin 2019 (paupérisation des classes moyennes)
>>> A Paris, des classes moyennes en voie de disparition
Avec la flambée des prix immobiliers qu’elle connaît, comme beaucoup de grandes métropoles, la ville de Paris voit s’éloigner de plus en plus les familles des classes moyennes. Lemonde

23 mai 2019 (Espagne)
>>> « A 40 ans, la moitié de mes amis vivent chez leurs parents »: les classes moyennes d’Espagne rattrapées par la pauvreté. A Barcelone, la crise, associée à la hausse des prix de l’immobilier, a fait basculer de nombreuses personnes de la classe moyenne dans la précarité. Lemonde

18 avril 2019 (SDF)
>>> A Toulouse, 5 000 personnes sont sans domicile fixe. A titre de comparaison, Paris en a recensé 3 641 . Les deux tiers sont des familles, le nombre d’étrangers est en hausse. Lemonde

Logement
18 avril 2019 (préférence européenne)
>>> Logement: l’Autriche veut appliquer la «préférence européenne» (Lopinion)

>>> AVR2019 Le niveau de vie des classes moyennes a baissé
Selon un rapport de l'OCDE, le pouvoir d'achat des classes moyennes s'est réduit, ces 30 dernières années, dans tous les pays occidentaux. Leur poids dans la population s'est aussi rétréci, sauf en France. En cause : des dépenses de logement, de santé et d'éducation qui grimpent. LesEchos



>>> AVR2019. Ingrid Levavasseur, ex-figure des Gilets jaunes, lance une association d'aide aux familles monoparentales
Initiatrice d'une liste Gilets jaunes pour les élections européennes, dont elle a renoncé à prendre la tête, Ingrid Levavasseur a annoncé ce dimanche 7 avril la création de Racines Positives, une association d'aide aux familles monoparentales, ainsi que d'Éclosion Démocratique, un collectif citoyen pour peser sur les municipales.
(…) À la mi-mars, Ingrid Levavasseur avait annoncé qu'elle ne participerait plus aux manifestations des Gilets jaunes dénonçant « l'extrême violence » qui les a émaillées. OuestFrance
Une des rares « gilets jaunes » à avoir une attitude responsable et constructive

>>> DEC2018. Sans-abri: le miracle finlandais. Un programme novateur a réduit de façon spectaculaire le nombre de sans-abri en Finlande, à rebours du reste de l'Europe. Lexpress

>>> OCT2018. Il faut un plan européen contre la pauvreté. Lacroix

>>> SEPT2018. Plus d'un Français sur quatre n'a pas assez d'argent pour manger des fruits et légumes frais. Lefigaro



>>> AOUT2018. L’Allemagne oublie ses enfants.
Un rapport du « Kinderschutzbund » (DKSB, Fédération pour la protection des enfants) tire la sonnette d’alarme. Environ 4,4 millions d’enfants en Allemagne vivent dans la précarité. Médiapart

>>> JUIN2018. Angus Deaton : « Les Blancs non diplômés sont les nouveaux persécutés ». Réputé pour ses travaux sur le bien-être des populations, l'économiste, Prix Nobel 2015, s'alarme de la hausse de la mortalité des Blancs américainsLepoint

Lutter contre la précarité énergétique
>>> JAN2018.  Qui va pouvoir bénéficier du chèque énergie ?
Élargi à toute la France depuis le 1er janvier après une expérimentation dans plusieurs départements, le chèque énergie, d'un montant moyen de 150 euros et distribué le 26 mars, remplace les tarifs sociaux pour les foyers les plus modestes. Retour sur cette mesure phare du gouvernement visant à lutter contre la précarité énergétique.

Europe et droits sociaux
>>> NOV2017. À Göteborg, la proclamation du « socle européen des droits sociaux ». La Suède accueille ce vendredi 17 novembre un sommet social, voulu comme une arme pour lutter contre les populismes. LaCroix



Constats
>>> SEPT2017. Paupérisées, les classes moyennes ne cessent de s’endetter  Lemonde
>>> DEC2016. Inquiétante hausse du nombre de jeunes sans-abri en 2016  Le Figaro
>>> DEC2016. Classes moyennes : « Que la gauche réformiste sorte de son mépris » Le Monde
>>> DEC2016. >>> Un salarié européen sur six touche un bas salaire  Le Figaro

>>> SEPT2016. Diplômé du supérieur et à la rue La Croix
Selon une étude de l’Insee, 14 % des personnes sans domicile ont poursuivi des études post-bac. Ils ont souvent entre 30 et 50 ans. Leur diplôme n’a pas suffi à les protéger de la grande précarité.
Roland n’a jamais eu à produire son BTS électronique. Ses employeurs ne lui ont jamais demandé. « Et pourtant, j’ai tout fait : réparateur, secrétaire, livreur, déménageur, et j’ai beaucoup bougé », prévient-il pour annoncer une vie mouvementée. Son diplôme ne lui a pas servi non plus en 2011, quand il s’est retrouvé sous une tente dans le Bois de Vincennes, ni quand il a dû se réfugier dans le terminal 2 de l’Aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. À 51 ans, il a heureusement été orienté vers le chantier d’insertion d’Emmaüs Défi, où il vérifie l’état de marche des vieux téléviseurs avant leur mise en vente dans le Bric-à-brac de l’association.

140 000 personnes privées de logement

Pour la statistique publique, Roland est un cas de « déclassement statutaire atypique ». 14 % des 140 000 personnes privées de logement ont fait des études supérieures et 10 % en sont sortis avec un diplôme, selon l’Insee et l’Ined. Ces données ressortent d’une nouvelle analyse réalisée à partir de l’enquête « Sans domicile » de 2012 auprès des personnes francophones ayant eu recours aux solutions d’hébergement ou aux distributions de repas.
Comme Roland, 41 % des SDF diplômés ont « toujours travaillé régulièrement » et 34 % « presque sans interruption avant de se retrouver au chômage ». Comme lui, ils sont souvent d’âge intermédiaire (entre 30 et 49 ans pour 57 % qu’entre eux) et vivent en région parisienne. Mais les plus jeunes ne sont pas non plus épargnés (17 % ont moins de 30 ans), et 15 % des SDF passés par le supérieur se sont retrouvés à la rue au cours de leurs cursus. Par ailleurs, les SDF diplômés sont plus souvent nés à l’étranger (66 %).

De petits boulots jusqu’à la dégringolade

Le parcours de Roland est extrêmement décousu. D’origine martiniquaise, il a grandi à Bondy en Seine-Saint-Denis. À ses 18 ans, ses parents ont décidé de retourner aux Antilles. Il reste alors sous l’autorité de sa grande sœur. Livré à lui-même, guère matheux, il rate sa terminale C et abandonne ses études pour faire des petits boulots. Ce n’est que quatre ans après qu’il repasse le Bac et décroche son BTS, en 1995. Mais hormis de menues réparations de téléphones, il n’arrive pas à travailler dans sa branche. « L’électronique, ça change très vite. Aujourd’hui, les circuits électroniques sont si sophistiqués qu’on ne remet plus en état, on remplace la pièce et c’est tout », regrette-t-il.
Au début des années 2000, il décide de s’expatrier. D’abord en Belgique, pour œuvrer dans le transport de marchandises. Puis au gré des opportunités, il se retrouve en Lituanie, où il apprend la langue sur le tas. « J’étais rabatteur pour louer des appartements », raconte-t-il. De retour en France, c’est la dégringolade.

Fragilités psychiques et accidents de la vie 

« Le niveau de diplôme n’explique pas tout », souligne Sophie Roche, d’Emmaüs Défi. Depuis le lancement de cette structure d’insertion en 2011, 39 des 325 salariés qu’elle a accompagnés ont fait des études supérieures. Il y a même eu d’anciens cadres. « Il faut tenir compte des fragilités psychiques et des accidents de la vie », poursuit-elle.
Les SDF diplômés du supérieur ont cependant davantage de ressources que les autres sans domicile pour remonter la pente. Ils se distinguent par un meilleur état de santé – leur exclusion a été plus tardive –, mais surtout par un entourage plus étoffé, sur le plan amical comme familial. Selon l’étude de l’Insee, 55 % bénéficient d’aides informelles, contre 45 % concernant ceux qui n’ont pas passé le Bac.
C’est le cas de Roland, qui bouillonne toujours de projets. Guitariste amateur, il a monté un groupe avec d’autres salariés d’Emmaüs Défi. Il compte enregistrer un disque sous son nom de scène, « Emroll Daven ». Côté emploi, il aimerait bien se spécialiser dans la réparation d’amplis et de synthétiseurs. Plan B : exploiter la maison familiale abandonnée en Martinique. Avec l’autorisation de ses proches, il pourrait la mettre en location touristique. Plan C, revenir en Lituanie, où il a toujours des contacts.
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Près d’un SDF sur quatre est un ancien enfant placé

Plus de 140 000 personnes sont sans domicile en France, selon le recensement réalisé en 2012 auprès des personnes fréquentant des services d’hébergement et de distribution de repas, soit 50 % de plus qu’en 2001.
Les anciens enfants placés sont particulièrement exposés à la rue. 23 % des personnes privées de logement sont d’anciens enfants placés, alors qu’ils ne représentent que 2 à 3 % de la population générale. Ils sont aussi deux fois plus nombreux à se déclarer en mauvaise santé (36 %).
La première période de rue survient pour 21 % d’entre eux pendant le placement, et pour 11 % à la fin de la prise en charge, obligatoire jusqu’à 18 ans. Elle peut se prolonger jusqu’à 21 ans par un contrat jeune majeur. Mais ces contrats, en raison des difficultés budgétaires des départements, sont en baisse régulière. Ils concernent aujourd’hui 18 000 personnes, contre 21 300 en 2010.



>>> La grande dégringolade des classes moyennes.
Diplômes dévalorisés, chômage, bas salaires, difficulté à se loger... le sociologue Louis Chauvel alerte à nouveau sur les inégalités qui se creusent et sur la fracture entre les générations.
>>> Sociologie d’un monde en déconstruction. « La Spirale du déclassement. Essai sur la société des illusions », de Louis Chauvel  
>>> L’Union européenne va financer des logements sociaux en France
>>> NOV2016. Caroline, 32 ans : «Jamais je n'aurais imaginé aller un jour aux Restos du coeur»
>>> L’écoute, bien de première nécessité pour les précaires
Selon le rapport annuel du Secours catholique, publié le 17 novembre à l’occasion d’un forum « Les voix de la pauvreté », l’écoute arrive au premier rang des besoins exprimés par les personnes en situation de pauvreté accueillies, devant les demandes d’aides financières ou même alimentaires.
>>> La part des classes moyennes s'érode dans les pays européens Les Echos

>>> DEC2016. La pauvreté et les inégalités ont encore augmenté en France en 2015. Un Français sur sept vit avec moins de 60 % du revenu médian, selon les dernières estimations de l’Insee. Le Monde
>>> DEC2016. Thomas Piketty : « Pour vivre dans une société juste, il faut formuler des objectifs plus ambitieux » Le Monde



La solitude, un des maux des sociétés occidentales modernes
>>> SEPT2017. 700.000 jeunes de 15 à 30 ans vivent dans la solitude et l'«isolement social»  Lefigaro


La pauvreté
>>> JAN2018. La répression du vagabond ou comment on inventa le délit d’être pauvre.
La répression à l’égard des vagabonds mendiants s’inscrit dans la continuité des pratiques historiques. L'Obs





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