mercredi 11 janvier 2017

€uro, économie, industrie

L'€uro
Industrie : pour le «Made in Europe»




 La zone €uro

La « zone euro », appelée aussi « Union économique et monétaire » (UEM) regroupe les 18 (bientôt 19) pays ayant adopté l'euro comme monnaie unique. Chaque mois, les ministres des Finances de ces pays se réunissent (la veille des réunions du Conseil ECOFIN) afin de coordonner leur politique économique. Cette assemblée prend le nom d' « Eurogroupe » (1) et, bien qu'elle ne soit pas officiellement une institution de l'UE, elle est devenue l'un des principaux organismes décisionnels en matière de politique économique et monétaire.

Nous regrettons que les décisions essentielles se prennent surtout au sein de l'Eurogroupe ou au sein du Conseil européen. Cela est révélateur du poids de la finance dans les politiques mises en œuvre par l'Union. Selon nous, une véritable démocratie parlementaire devrait donner plus de poids au Parlement européen.
Cependant, la « zone euro » pourrait constituer la base d'un cercle européen véritablement uni, qui devrait multiplier les échanges et les programmes de coopération. Compte tenu du manque de lisibilité de l'UE et de son manque d'unité, et bien que l'idée fasse polémique (2) (3), nous sommes favorables à une « Union à plusieurs vitesses » (4) (5) (6). Nous pensons d'ailleurs que l'Union devrait se préoccuper prioritairement de se renforcer les liens entre les Etats membres, plutôt que de se lancer dans un marché transatlantique hasardeux et bien loin de l'Union que nous souhaitons construire.
Considérant que la démocratie est le pire des régimes à l'exception de tous les autres, nous sommes favorables à la tenue de référendums quant à l'appartenance ou non à l'UE dans les pays qualifiés d' « eurosceptiques », où dans les pays manifestant si souvent leur volonté de se soustraire à l'intérêt général (de l'Union) pour privilégier systématiquement l'intérêt économique national. Cela permettrait de réduire les cacophonies de l'UE, ses dysfonctionnements, son manque de clarté, et cela permettrait de construire l'Europe des pays désireux d'une véritable Union, et prêts à s'investir sur le long terme pour la réaliser.



(1) http://www.touteleurope.eu/l-union-europeenne/institutions-et-organes/eurogroupe.html
(2) http://www.euractiv.fr/institutions/la-suede-craint-une-europe-a-plusieurs-vitesses-17844.html
(3) http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/polemique-sur-une-europe-a-plusieurs-vitesses_1422692.html
(4) http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/04/l-europe-a-deux-vitesses-une-voie-pour-l-integration_1598422_3232.html
(5) http://europa.eu/legislation_summaries/glossary/multispeed_europe_fr.htm
(6) http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/04/l-europe-a-deux-vitesses-une-voie-pour-l-integration_1598422_3232.html

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Parmi les 28 États membres de l'UE, 18 (bientôt 19) États constituent la « zone euro ». Leur monnaie est l'euro.
La série des pièces en euros se compose de huit valeurs : 1 cent(ime), 2, 5, 10, 20 et 50 cent(ime)s, 1 euro et 2 euros. Les pièces comportent une face commune, ou « européenne », et une face nationale Cette dernière indique le pays d’émission. Les pièces peuvent être utilisées indifféremment dans tous les pays de la zone euro.
À la différence des billets, les pièces en euros relèvent de la compétence des autorités nationales, et ne sont pas du ressort de la BCE.
Les faces communes montrent l’Union européenne ou l’Europe, et symbolisent l’unité de l’Union européenne.
Les faces nationales montrent des motifs propres à chaque pays, entourés des douze étoiles de l’Union européenne.

Exemple : la pièce de 2 €
 Face commune :
Faces nationales :
Note : le Vatican, l'Andorre, la République de Saint-Martin, la Principauté de Monaco ont aussi comme monnaie l'euro (et émettent leurs pièces)
Merci à http://www.nordicfactory.com/ pour l'autorisation d'utiliser les drapeaux ronds représentatifs de chaque pays
Montage réalisé à partir du site de la Banque Centrale Européenne : https://www.ecb.europa.eu/euro/html/index.fr.html



Que représente la face nationale de la pièce ?
DE : L'aigle, symbole traditionnel de la souveraineté allemande.
AT : Portrait de la pacifiste Bertha von Suttner, qui a symbolisé les efforts en faveur de la paix déployés par l'Autriche pendant plusieurs décennies.
BE : Roi Albert II sur la partie interne des pièces, tandis que le monogramme royal (un « A » majuscule couronné) placé entre douze étoiles, symbolisant l’Europe.
CY : Idole cruciforme datant de la période chalcolithique (3000 av. J.-C.). Cet exemple caractéristique de l'art préhistorique de l'île illustre la place de Chypre au coeur de la civilisation et de l'antiquité.
ES : Roi Juan Carlos Ier de Borbón y Borbón.
EE Carte géographique de l'Estonie et le mot « Eesti » signifiant « Estonie ».
FI : Baie et fleur du petit mûrier.
FR : Arbre, évoquant la vie, la croissance et la pérennité, figure au centre d'un hexagone. La devise républicaine « liberté, égalité, fraternité » entoure ce motif.
GR : Scène provenant d'une mosaïque de Sparte (datant du IIIe siècle après J.-C.), montrant l'enlèvement d'Europe par Zeus, métamorphosé en taureau. Personnage de la mythologie grecque, Europe a donné son nom au continent éponyme. 
IE : Harpe celtique, symbole traditionnel de l'Irlande, assortie du millésime et du mot « Eire » (nom gaélique de l'Irlande).

IT : Portrait, réalisé par Raphaël, du poète Dante Alighieri, décorant l'aile du palais du Vatican « Pape Jules II ».
LV Jeune femme lettone en costume traditionnel. À l’origine, ce motif a été utilisé en 1929 sur la pièce d’argent de 5 lats.
LT (À compter de 2015) : Le chevalier Vytis. (comme sur les armoiries de la Lituanie). Dans la mythologie balte, Vytis symbolise Perkunas, le dieu de guerre lituanien, représenté comme un chevalier.  
LU : Son Altesse Royale, le Grand-Duc Henri. Elles comportent l'année d'émission et la légende Luxembourg écrite en luxembourgeois (« Lëtzebuerg »).  
MT Emblème utilisé par l'Ordre souverain de Malte. Sous le règne du grand maître de l'ordre, de 1530 à 1798, la croix à huit pointes devint le symbole de l'île. De nos jours, elle est souvent désignée sous le nom de croix de Malte. 
NL : La reine Béatrix est représentée de profil avec la légende « Béatrix, reine des Pays-Bas » en néerlandais. Les douze étoiles sont disposées sur la moitié de la circonférence de la pièce.  
PT Châteaux et armoiries du Portugal entre les douze étoiles. Ce motif symbolise le dialogue, l'échange des valeurs et la dynamique de la construction européenne. Au centre figure le sceau royal de 1144.
SK : Une double croix et trois collines, motif figurant sur l’emblème national de la Slovaquie.
SI : Le poète France Prešeren. Sur la tranche est gravé le mot « SLOVENIJA ».  








TROIS sites pour tout savoir sur l"€uro :
Association Les Amis de l'euro : http://www.amisdeleuro.org/fr
La Banque Centrale Européenne : https://www.ecb.europa.eu/ecb/html/index.fr.html
Notre monnaie : http://www.nouveaux-billets-euro.eu/


>>> OCT2017. La Croatie veut entrer dans la zone euro dans 7 à 8 ans Lefigaro
>>> SEPT2017. Les pays européens en tête de la reprise économique mondiale Euractiv
>>> AVR2017. L'euro, ligne de fracture des candidats à la présidentielle. Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon dénoncent une monnaie unique qui serait responsable de tous nos maux. C’est oublier les apports de la zone euro, même si cette dernière reste loin d’être parfaite. LeMonde

Un budget de la zone euro
>>> AOUT2017. Dans un entretien au Point publié ce mercredi soir, le président de la République a exprimé le souhait de voir créé un budget de la zone euro, financé par une part de la fiscalité nationale. Emmanuel Macron a également plaidé pour des règles interdisant la prise de contrôles d’entreprises européennes stratégiques par des groupes étrangers. OuestFrance

Infos sur l' €uro
>>> AVR2017. La dette poursuit sa décrue en zone euro LeMonde
>>> AVR2017. Pourquoi il ne faut pas sortir de l’euro LesEchos
>>> AVR2017. « Le maintien de l’euro n’est pas synonyme de politiques néolibérales » LeMonde
>>> AVR2017. L’euro, «  ce pelé, ce galeux, d’où venait tout  le mal »
On aura reconnu le baudet, dans les « Animaux malades de la peste » : c’est la source du virus selon La Fontaine. Le graphique présenté par Marine Le Pen lors du débat entre 5 candidats sur TF1 le 20 mars 2017 nous offre un moderne baudet - c’est l’euro -, germe du mal européen. Le graphique pourrait/voudrait illustrer un lien de causalité entre l’euro et la désindustrialisation des grandes économies de la zone euro, France, Italie et Espagne notamment, sauf l’Allemagne, qui en aurait profité. Cette approche, simple, a un grand mérite : permettre les remarques et les critiques. En voici cinq. A lire sur :   Fondation Schuman
















 Industrie : pour le «Made in Europe»

>>> SEPT2017. Paris et Rome veulent créer un « champion naval européen », civil et militaire Euractiv
>>> SEPT2017. Reprise de STX : un "accord gagnant-gagnant" pour Paris et Rome, affirme Macron Europe1
>>> SEPT2017. État de l'Union 2017 – Stratégie industrielle: Investir dans une industrie intelligente, innovante et durable CommissionEuropéenne

>>> AOUT2017. Macron s'est-il vengé en nationalisant STX ?L'ancien maître de Bercy n'a pas oublié son échec face à ses partenaires transalpins en mai 2016 sur l'affaire STMicro.
Quel sens faut-il donner à la nationalisation temporaire – mais brutale aux yeux des acheteurs potentiels italiens – des chantiers navals de Saint-Nazaire ? En prenant provisoirement le contrôle de STX France, le gouvernement souhaite rééquilibrer l'accord de partenariat avec le candidat italien au contrôle, Fincantieri. Le but ? Parvenir à une répartition 50-50 du capital, au lieu d'un partage à 54% pour les Italiens et 46% pour les Français, tel que le prévoyait l'accord conclu sous François Hollande. L'Obs
>>> JUIL2017. La France nationalise temporairement STX pour éviter son rachat (majoritaire) par l'italien Fincantieri. Italien ? Et aussi chinois... (-> La Chine s'attaque aux paquebots de croisière avec Fincantieri Usinenouvelle). Il serait plus intéressant de bâtir "un grand champion de l'industrie navale européenne" => Chantiers navals STX: la France va proposer à l'Italie une coopération militaire     LeJDD  >>>>>> AOUT2017. Philippe Maystadt: "N’isolons pas l’Italie !". Migrants, Libye, chantiers navals, ligne Lyon-Turin… : l’Italie se sent trahie par ses voisins, et principalement par la France. Lalibre.be

>>> AOUT2017. Défaite du « made in France » : un produit acheté sur trois vient de l’étranger. Le chiffre est frappant : en France, un produit acheté sur trois vient désormais de l’étranger. Les Français ont beau se déclarer dans les sondages de plus en plus sensibles à l’argument du « made in France », se dire prêts à payer davantage pour un article bleu-blanc-rouge, la réalité est tout autre. LeMonde

>>> Pour retrouver dynamisme et confiance, l’Union européenne doit mener une politique industrielle qui lui permettrait de lutter à armes égales avec les grandes puissances, selon les secrétaires d’Etat Christophe Sirugue et Matthias Fekl.

Orgueil ou naïveté, nous avons longtemps cru que notre leadership technologique était acquis. La crise économique, dont nous sortons à peine, a été un dur retour à la réalité en France et en Europe. Le monde a changé, les règles ont changé. Nous ne pouvons plus être naïfs et fermer les yeux sur la situation actuelle. Pour surmonter la crise de confiance qui la paralyse, l’Europe doit recréer du lien avec les citoyens en se montrant à la hauteur du défi et assumer une véritable politique industrielle européenne.

L’industrie est au cœur de notre économie. En France, elle représente plus de 12 % du PIB, 3 millions d’emplois, 70 % de nos exportations et les trois quarts de la recherche privée. Elle a traversé une crise sans précédent à la fin de la dernière décennie. Des centaines de milliers d’emplois ont été détruits, les exportations ont reculé. Notre industrie aurait pu s’effondrer. Mais tel n’a pas été le cas.
En France, le gouvernement a réagi par des mesures fortes. Grâce au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), au crédit d’impôt recherche (CIR) et au dispositif du suramortissement pour l’investissement en particulier, l’industrie française est demeurée solide et entreprenante. Elle est le 2e exportateur de biens manufacturés de la zone euro. Elle possède une excellence technologique reconnue et des entreprises leaders dans leur domaine qui lui permettent de répondre aux grands défis de demain. Cependant, avec la montée en gamme des pays émergents, le contexte a changé depuis la crise. Hier, ces pays étaient les usines du monde, demain, ils seront aussi ses centres de recherche. En Asie, ce sont plusieurs millions d’ingénieurs qui sont diplômés chaque année. La concurrence est dans tous les secteurs, y compris, dans certains que nous pensions intouchables. Ce changement est bien entendu une source d’inquiétudes. Elles sont d’autant plus fortes qu’elles se combinent à la peur que l’automatisation puisse demain remplacer l’homme dans l’outil industriel, ou que le progrès technologique ne profite qu’aux plus qualifiés et laisse les autres au bord du chemin.
Ces préoccupations contribuent à la crise de confiance que traverse toute l’Europe. Certains de nos concitoyens redoutent les effets de la mondialisation qui apparaît à leurs yeux comme une source d’insécurité et d’inégalités, ce qu’elle est aussi contrairement à ce que prétendent les tenants de la «mondialisation heureuse». Ceux qui aspirent à diriger demain notre pays à l’issue de la présidentielle ne peuvent faire l’économie de cette réflexion : il faut repenser la politique industrielle pour apporter des réponses concrètes et des garanties, qui nous permettent de rester des acteurs compétitifs de ce nouveau monde. C’est ce que nous avons commencé à faire, en accompagnant la modernisation de notre outil productif et en soutenant l’innovation de nos entreprises. Cette politique industrielle ne peut s’inscrire dans un modèle désormais obsolète qui veut que nous concevions, et que les pays émergents produisent.
Nous devons donc agir, et cette réponse doit être européenne : seul le cadre européen nous permet de lutter à armes égales avec les autres grandes puissances. Le projet européen qui s’est construit après la Seconde Guerre mondiale nous a apporté la paix. Grâce à l’Europe, nos pays sont plus prospères que jamais. Nous ne pourrons pas défendre le rêve européen si nous ne sommes pas capables de protéger nos citoyens, de conserver la maîtrise de nos technologies et la capacité à produire sur notre sol. Face à une mondialisation qui est violente pour beaucoup de nos concitoyens, l’espace économique européen ne peut pas demeurer ouvert aux quatre vents.
L’industrie est aussi une question de souveraineté. Comment pourrions-nous assurer la sécurité des Européens si nous ne maîtrisons pas les technologies critiques pour notre défense ? Comment pourrions-nous garantir l’intégrité des infrastructures de transport, numériques ou financières si nous dépendons de solutions industrielles non européennes ?
Nous vivons une révolution industrielle. Le big data, les matériaux avancés, l’impression 3D, la nécessaire transition énergétique sont autant de chances pour l’Europe, pour produire au plus près des consommateurs, de façon plus écologique, plus personnalisée et plus efficace. Si ces technologies nous échappent, nous sortirons du jeu. Demain, le véhicule connecté sera fait autant d’acier que de composants électroniques : si nous ne maîtrisons plus ces technologies, quel sera l’avenir de nos constructeurs automobiles ?
Nous ne croyons pas aux réponses protectionnistes, selon lesquelles les peuples européens gagneraient à se barricader derrière leurs frontières. Entre le fatalisme du déclin industriel et le repli aveugle et suicidaire, il y a un chemin. Nous devons revoir l’ensemble de nos politiques européennes à l’aune de ces bouleversements, avec pour ambition de posséder et promouvoir une industrie européenne puissante.
Notre politique commerciale doit garantir à nos entreprises des règles du jeu équitables. Les Etats-Unis demandent que la commande de trains à grande vitesse remportée par Alstom soit produite sur le sol américain. Est-il normal que l’Europe ne puisse exiger la même chose pour ses marchés publics ? De même, il a fallu quinze ans à l’Europe pour adapter ses instruments de défense commerciale, à la demande du gouvernement français. Est-il normal qu’il nous faille tant de temps, quand les Etats-Unis vont plus vite et frappent plus fort ?
En matière de concurrence, l’Europe doit intégrer l’objectif de constituer des champions européens capables de rivaliser à l’échelle mondiale, même si cela implique des positions fortes de ces champions en Europe. Nos concurrents se soucient-ils de positions fortes sur leur marché intérieur quand il s’agit de gagner des contrats à l’export ?
L’Europe doit enfin assumer un investissement fort dans les industries critiques, depuis la recherche et développement jusqu’aux projets les plus avancés, avec des moyens plus forts et plus réactifs. La complexité des mécanismes de soutien européens les rend déconnectés du rythme d’innovation de nos entreprises, en particulier des PME.
L’industrie sans usine n’est pas viable, l’Europe sans industrie non plus. C’est pourquoi, nous continuerons à porter des propositions pour refonder l’action européenne en matière industrielle, sur le thème du «Make in Europe», avec la création d’un instrument européen de contrôle des investissements, le renforcement des instruments de défense commerciale, la mise en place d’un «Buy European Act», la mobilisation des fonds européens pour soutenir l’émergence et la consolidation de champions industriels européens et l’accélération de l’initiative pour la numérisation de l’industrie.

Christophe Sirugue Secrétaire d’Etat à l’Industrie , Matthias Fekl Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger. 
JAN2017,  Libération



>>> « Il faut réenraciner l’économie dans nos territoires ». Pour Elisabeth Laville et Arnaud Florentin, spécialistes du développement durable des territoires, produire sur place ce que nous consommons n’est pas un « repli sur soi », mais une rupture avec un modèle productif devenu absurde. Le Monde

>>> MAI2017. Le rival « made in China » d’Airbus et Boeing paré au décollage LesEchos





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