mardi 4 juillet 2017

Verte, païenne, et numérique : l'Estonie

L'Estonie 
1 des 19 membre de la Zone €uro
Un des trois pays Baltes 
Capitale : Tallinn  


>>> SEPT2017. Estonie : le pays a supprimé la paperasse administrative FranceTVinfo
>>> SEPT2017. Fiscalité des géants du Web : l'Estonie veut mener la révolution. Promise en Allemagne comme en France, la réforme de la fiscalité des géants du numérique sera,dans un premier temps, initiée par l'Estonie, actuelle présidente du Conseil européen. Objectif affiché : obliger les multinationales du Web à payer leurs impôts là où elles réalisent leurs chiffres d'affaires. Lesnumériques

>>> JUIL2017. Tout euro, tout éco. Présidence estonienne: entre peur et modernité. L'Estonie prend ce 1er juillet la présidence tournante de l’UE. Le pays est le plus connecté en Europe mais vit dans la peur de son voisin immédiat, l’ours russe. FranceTVinfo
>>> JUIL2017. Estonie : un pays vert, numérique, inspirant… OuestFrance
>>> JUIL2017. « Poutine n’a pas de prise sur l’Estonie » OuestFrance
>>> JUIN2017. Pourquoi Philippe va en Estonie HuffingtonPost






Numérique
>>> JUIN2017. Edouard Philippe veut s'inspirer de l'e-administration de l'Estonie LesEchos
>>> JUIN2017. L'Estonie, un modèle encore imparfait d'e-démocratie RFI

L'Estonie est membre de l'UE et de la zone €uro




Païenne
>>> JUIN2017. Jaanipäev: la tradition des feux de la St Jean Estonie-Tallinn

>>> À la Saint-Jean, toute l’Estonie païenne célèbre les beautés du pays
L’Estonie prendra la présidence de l’Union européenne le 1er juillet pour six mois. C’est le pays le moins religieux d’Europe, voire du monde. Les Estoniens préfèrent vénérer la nature, généreuse, dans cette contrée de l’Est. À l’image de la Saint-Jean, la populaire Jaanipäev, dans la nuit du 23 au 24 juin, quelques jours après le solstice d’été.
Selon les plus récents sondages, moins de 20 % des Estoniens se déclarent croyants. Le pays a été l’un des derniers pays d’Europe convertis au christianisme, à la suite des croisades baltes du XIIIe siècle. Aux rites monothéistes, de nombreux habitants préfèrent le maausk, un culte voué à la nature.
« Ma famille est protestante, mais moi je suis animiste, je préfère me sentir en accord avec mon environnement. Dès les premiers rayons de soleil de l’été, je file en forêt cueillir les baies », explique Aili Tervonen, une Estonienne de Haapsalu, jolie ville côtière entourée de marécages et de bois, située à l’ouest du pays.

1,3 million d’Estoniens

Aili est toujours partante pour célébrer la Saint-Jean, fête paienne du solstice d’été encore célébrée dans de nombreux pays. En Estonie, elle s’appelle simplement, Jaanipäev, soit littéralement le Jour de Jean. « Le mot « saint » a disparu, c’est typiquement estonien », nous assure Aili.
Les Estoniens ont deux façons de fêter Jaanipäev. Les urbains, qui représentent 70 % du 1,3 million d’habitants, désertent les villes et filent à la campagne pour retrouver la famille ou les amis, autour d’un grand feu. « Les 23 et 24 juin, il n’y a généralement plus personne à Tallinn, la capitale », constate le réalisateur estonien Ilmar Raag (La Classe, Une Estonienne à Paris, avec Jeanne Moreau).
Sauf évidemment, ceux qui n’ont ni résidence d’été ni famille à la campagne. Ces urbains-là se retrouvent dans des fêtes publiques, organisées par les municipalités.

Les indépendances de 1918 et 1991

À Tallinn, les habitants ont rendez-vous sur les hauteurs à l’ouest de Tallinn, au musée de la vie traditionnelle estonienne. Il est en plein air et domine la capitale et la Baltique. Idéal pour voir le soleil se coucher. À Narva, la ville industrielle du nord-est qui touche la Russie, la Saint-Jean se déroule de la grande enceinte du château médiéval. Vendredi matin, le feu était prêt à flamber au pied d’une gigantesque statue de Lénine, rapatriée là au milieu des années 1990, après l’occupation soviétique. Son doigt a été tourné vers la Russie.
À Tallinn, le feu a été allumé un peu avant 18 h, à l’heure où beaucoup de monde se presse au guichet du musée. Les anciens et les familles avec des enfants en bas âge sont les premiers à arriver autour des feux disséminés dans le grand parc. On sort les pique-niques et on profite des animations du musée.
Certaines femmes ont revêtu l’habit traditionnel estonien. « La Saint-Jean correspond aussi à la date de notre indépendance, la première, en 1918, contre les Allemands », explique Aita, volubile arrière-grand-mère. Le jour est devenu férié en 1991, lorsque le pays, ainsi que ses voisins baltes, la Lettonie et la Lituanie, ont réussi à se libérer du joug soviétique, cette fois.

À la Saint-Jean, on ripaille en païens

Quelques jeunes filles aussi jouent avec la nostalgie. Elles déambulent autour des feux du parc, les cheveux ceints d’une couronne de marguerites tressées, souvenir des anciennes prières païennes à la fertilité. Certaines fleurs avaient le pouvoir de leur permettre de trouver le bon fiancé.
Les jeunes hommes, eux, devaient sauter vaillamment par-dessus le feu, afin de favoriser les bonnes récoltes dans leurs champs. Une pratique interdite dans les lieux publics aujourd’hui. Les pompiers estoniens restent toujours sur le qui-vive, la nuit de la Saint-Jean. Surtout pour gérer les trop-pleins d’alcool sur les jeunes organismes.
« Boire (de l’alcool), manger (des tartines de hareng de la Baltique avec une crème à l’aneth !), bref, ripailler, c’est aussi ça la Saint-Jean », assure en riant Stéphane Clavel, un Français marié avec une Estonienne, qui anime une association francophone à Haapsalu.
« On danse beaucoup aussi », ajoute le violoniste de Tuuleloottsutajad, groupe de folk musique qui a enchaîné chants patriotiques et polkas endiablées jusqu’à tard dans la nuit.
Mais il est minuit déjà. Une foule se masse sur la côte pour un spectacle fascinant : la lente chute du soleil dans la mer baltique. Le ciel prend ensuite une couleur d’aube jusqu’à 3 h 30, puis il fait à nouveau grand jour. Les Estoniens dorment moins bien lors de ces nuits blanches de la fin juin, mais ne s’en plaignent pas. « Nous avons joué les ours tout l’hiver », rigole Aili, l’animiste. À cette saison, la journée ne dure que six heures !

Le soleil ne se couche pas

Ces nuits blanches sont évidemment liées à la situation géographique de l’Estonie : entre 57 et 59 degrés de latitude nord, comme le centre de la Suède ou la pointe sud de la Norvège, et sur la même longitude que la Laponie ou Izmir en Turquie.
Mais au pays des derniers païens, il y a toujours un merle chanteur pour narrer une explication plus fantastique, à l’image du plus grand mystère de l’Estonie : elle attire les météorites. C’est le pays qui présente le plus grand nombre de cratères météoritiques par rapport à sa taille : un peu plus grand que la Suisse. Le plus gros objet céleste est tombé il y a 26 000 ans, à Kaali, sur l’île de Saaremaa. Il a laissé un trou d’une centaine de mètres de diamètre et de 16 m de profondeur.
L’impact d’une bombe atomique. Imaginez l’effet de cette boule de feu tombant du ciel sur les Estoniens de l’âge de bronze…


[Note :  Cette fête païenne est aussi très célébrée en Ukraine >>> A very hot hop! Ukranian revellers leap over campfire to celebrate pagan holiday  , DailyMail ]


Verte 

Estonie : un pays vert, numérique, inspirant…

L’Estonie prend la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour six mois à partir du 1er juillet. Rapide tour d’horizon sur le plus septentrional des États baltes.
L’e-Estonie
Depuis hier, l’Estonie préside l’UE jusqu’en décembre 2017. Champion de la e-administration, le pays balte veut entraîner ses partenaires vers un numérique plus libre, mieux protégé et innovant : eu2017.ee
Un pays vert et païen
Les Estoniens n’impriment plus rien. Ni ticket de bus ni ordonnance médicale. Le pays économise une hauteur de Tour Eiffel en ramettes de papier par mois, selon le e-Estonia Showroom. Les forêts et les marais sauvages, 75 % du territoire, respirent. Ces Baltes, proches des Scandinaves, préfèrent les dieux de la nature : 20 % de croyants seulement, protestants ou orthodoxes.
Un modèle pour la France ?
La présidente Kersti Kaljulaid a reçu le Premier ministre Édouard Philippe, cette semaine, et accueillera Macron en septembre. Les Français prennent une leçon d’e-administration. Côté paperasse et enseignement de l’informatique, la France accuse du retard.
Devenir un e-resident estonien
L’Estonie propose, depuis 2014, un statut d’« e-resident » à ceux qui veulent créer une entreprise en Estonie, sans y mettre le pied. Plus de 8 000 personnes de 125 pays ont saisi cette opportunité. Dont beaucoup d’Ukrainiens et de Britanniques (depuis le Brexit) : e-estonia.com
Lire l’estonien
Pas facile, quoique riche cette langue finno-ougrienne (comme le Finlandais). Il faut lire le maître Jaan Kross (1920-2007), le poète Kaplinski, le nouvelliste Heinsaar et le blog du Français Antoine Chalvin : litterature-estonienne.com. Pour s’informer. L’agence de presse et son œil aguerri sur le voisin russe (en anglais, ouille !) : err.ee





L'Estonie et le problème de la Russie poutinienne
>>> JAN2018. Moscou furieuse de l’expulsion d’une journaliste russe Euractiv . Eh oui... « Poutine n’a pas de prise sur l’Estonie » (Euractiv) , ce qui est fort réjouissant ! 
>>> JUIL2017. Cyberattaques : avant l’Ukraine, l’Estonie et la Géorgie touchées Libération
>>> MAI2017. L'armée française s'exerce en Estonie pour contrer la menace russe RTLbe 









Notes :
Les pays de l'UE : http://www.strasbourg-europe.eu/pays-membres,3322,fr.html
Les pays de l'UE : https://europa.eu/european-union/about-eu/countries_fr
Les pays de l'UE dans l'€uro Zone : https://europa.eu/european-union/about-eu/money/euro_fr#euro












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