jeudi 6 juillet 2017

Mondialisation & tourisme de masse

>>> AOUT2019 En Espagne, des militants anti-tourisme vandalisent des voitures de location Lobs

10 juillet 2019
>>> Tourisme bip bip
Chaque année 37 millions de touristes arpentent Venise, mais seulement 9 millions y passent ne serait-ce qu'une nuit ! Je regrette de n'avoir pris aucune photo de ces hordes qui suivent au pas de course un petit fanion de crainte de se perdre. Mais pendant les premiers jours de notre séjour, écœuré, j'étais incapable de me saisir de mon appareil... Mediapart


>>> DEC2018. La mort de Venise. Le tourisme de masse chasse peu à peu les Vénitiens de la Cité des Doges, constate le « Wall Street Journal » avec nostalgie. LesEchos

>>> SEPT2018. Le grand ras-le-bol européen contre le “surtourisme” CI

>>> AOUT2018. Mont-Blanc : le cri d'alarme du maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex. Insultes, coup de poing et faux guides... L'irrespect gagne le toit de l'Europe cet étéHP
>>> AOUT2018. Mathieu Bock-Côté : «L'occupation touristique planétaire est une dépossession». LeFigaro



>>> JUIL2018. Quand les touristes ne sont plus les bienvenus.
Villes "muséifiées", gentrifiées, vidées... Les habitants acceptent de moins en moins les désagréments du tourisme de masse. "Les croisiéristes qui débarquent à 1200 sur les falaises pour prendre deux-trois photos en coup de vent et puis s'en vont, clairement, nous n'en voulons pas. Les falaises d'Etretat accueillent environ un million de visiteurs chaque année. L'Express

>>> JUIN2018. Pourquoi le tourisme est devenu un secteur économique toxique. Sa toxicité sociale et environnementale est indéniable. C'est tout un mode de vie qui est contesté: le plaisir factice de la consommation sans limite. HP
>>> JUIN2018. La « mise en tourisme » du monde. LIVRE. Le tourisme de masse a eu raison de nos derniers espaces. Désormais, plus un territoire n'est à l'abri du voyageur mondialisé, devenu le Graal de nos économies en faible croissance. Mais attention à ne pas tuer la poule aux oeufs d'or. LesEchos
>>> MAI2018. Le tourisme fait s’envoler le réchauffement planétaire. 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dus au tourisme, selon une étude prenant en compte transport, alimentation, hébergement et achats des voyageurs. Lemonde
>>> MAI2018. Amsterdam dégaine un arsenal contre le tourisme de masse. LesEchos

>>> NOV2017. « Le pire, c’est le vomi dans les jardinières » : Amsterdam en a assez des touristes Lemonde
>>> AOUT2017. Voici pourquoi ce sont les bobos, et non le tourisme de masse, qui ravagent certains sites Plus que le tourisme de masse, qui maintient une vie économique là où il n'y aurait pas grand-chose, ce sont les les bobos qui en fréquentant certains sites en changent la population. HP
>>> AOUT2017. Venise, Amsterdam, Dubrovnik... Ces villes n'en peuvent plus du tourisme de masse. L'exaspération des habitants des villes touristiques a connu un nouveau pic au cours de l'été. Pourquoi maintenant et quels sont les remèdes? L'Express
>>> AOUT2017. Prague et ses habitants confrontés aux invasions de touristes RadioPraha
>>> AOUT2017. L’Airbnbisation menace les centres-villes européens. D’Amsterdam à Barcelone en passant par Londres et Paris, le boom des locations touristiques saisonnières vide les quartiers centraux historiques de leurs habitants pour les remplacer par des touristes. Lefigaro
>>> AOUT2017. Marin de Viry: «Comment le tourisme de masse a tué le voyage» . Du tour d'Italie de Lamartine au Club Med, Marin de Viry, auteur de l'essai Tous touristes, nous raconte l'avènement du tourisme de masse et comment celui-ci, en tuant la possibilité d'un ailleurs, a rendu le voyage impossible. Lefigaro
>>> AOUT2017. De Barcelone à Venise, le tourisme de masse est remis en cause LaTribune

>>> AOUT2017. La tourismophobie gagne l'Europe. A Venise, Rome, Barcelone ou sur les îles Baléares, la grogne contre les touristes frise l'hystérie. L'Obs
>>> AOUT2017. Venise asphyxiée par le tourisme Lefigaro
>>> AOUT2017. Espagne. Ibiza : enfer touristique.
En août, l’île devrait accueillir encore plus de touristes qu’en juillet : 1,2 million de visiteurs. Plages bondées, pollution sonore, embouteillages, pénurie d’eau potable, etc. Les habitants n’en peuvent plus et la tourismophobie fait rage. Courrierinternational

>>> AOUT2017. L’Espagne s’indigne de la mort d’un bébé dauphin, encerclé par les baigneurs

La semaine dernière, un bébé dauphin s’est échoué sur une plage en Espagne. Les touristes ont voulu le prendre en photo et le toucher. Il a fait un arrêt cardio-respiratoire. Sudouest


>>> AOUT2017. Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : un effet « Club Med » qui égare les pèlerins. La haute fréquentation du chemin de Saint Jacques de Compostelle pousse les pèlerins à céder à l'instinct grégaire au long de la route. Pour deux d'entre eux, la solitude devrait pourtant demeurer au cœur de ce pèlerinage millénaire. LeFigaro 

>>> JUIL2017. Ces perles de la Méditerranée asphyxiées par le tourisme de masse  LeFigaro
>>> JUIL2017. Barcelone étouffe sous le tourisme.  Portfolio sur AlternativesEconomiques


>>> Adieu voisins, bonjour touristes: le cri d'alarme des villes européennes

Barcelone - Manuel Mourelo se laisse envahir par les souvenirs en parcourant, accroché à sa canne, les rues du quartier gothique de Barcelone: les jeux d'enfants, les fêtes de voisins, les bars traditionnels... Tout a disparu.

Aujourd'hui, les touristes s'engouffrent dans le dédale de rues, suivant des guides munis d'une pancarte ou déambulant sur des "segways" électriques, très en vogue; les locations saisonnières fleurissent; et les habitants font leurs cartons pour déménager en banlieue. 
Manuel, arrivé en 1962 de Galice (nord), a dû migrer hors de Barcelone en novembre. L'appartement qu'il louait depuis 25 ans a été vendu à un investisseur. Il versait 500 euros par mois jusque-là et n'a rien trouvé d'abordable pour se reloger: "On me demandait 1.000, 1.200, 1.500 euros...
"Ici, c'était mon village. J'y avais tout: mes amis, mes commerces. Je m'y suis marié, mes enfants y sont nés et je pensais que j'y mourrais", témoigne, les yeux embués, ce moustachu de 76 ans aux épaisses lunettes rondes. "Je me sens déplacé.

- Exode - 
La population du quartier ne cesse de chuter: en 2015 on ne dénombrait plus que 15.624 habitants, contre 27.470 en 2006. Et 63% sont désormais des habitants "flottants", c'est-à-dire des personnes qui louent de manière très temporaire. Dans l'intervalle, selon le site d'annonces immobilières Idealista, numéro un en Espagne, le prix au m2 est passé dans ce quartier de 14,4 à 19 euros. 
Les habitants du quartier gothique de Barcelone, comme ceux du centre de Madrid, Paris, Londres ou Amsterdam, ou ceux du vieux Lisbonne mettent en cause les spéculateurs immobiliers et le tourisme impulsé par les plateformes de locations saisonnières. 
"Ce n'est pas de la gentrification, où une population est remplacée par une autre plus aisée. Non: c'est un centre historique qui se vide", dénonce Gala Pin, élue locale dans ce district du centre-ville de Ciutat Vella. 
"Les centres-villes sont conçus comme des machines à gagner de l'argent et les classes populaires sont chassées vers la périphérie", dénonce aussi le sociologue espagnol Daniel Sorando, co-auteur d'un livre sur le sujet, "First we take Manhattan". 
Madrid et Barcelone veulent organiser une grande conférence internationale sur le sujet à l'automne. 
A Paris, des habitants inquiets du 4ème arrondissement, où se trouvent l'île Saint-Louis et Notre-Dame, ont organisé en mars avec la mairie un colloque sur la "désertification invisible" des centres, induite par ces locations saisonnières. 
La mairie de Paris a dénoncé en début d'année la perte de 20.000 logements en cinq ans, liée notamment à l'essor des meublés touristiques. Ce phénomène contribue en effet "à une augmentation des prix" et à "une baisse de la population", déclare à l'AFP Ian Brossat, l'adjoint chargé du logement. 
- Interdictions et amendes - 
A Amsterdam, la banque ING a calculé que les locations saisonnières rapportaient aux propriétaires 350 euros de revenus en plus chaque mois, tirant les prix vers le haut, explique à l'AFP l'auteur de l'étude, Senne Janssen.  
Pour limiter la casse, Paris, Londres et Amsterdam tentent d'imposer un encadrement des durées de location et un enregistrement qui permette de les contrôler. A Berlin, depuis 2016, n'est plus autorisée que la location d'une seule pièce de son logement - et tout le logement uniquement si c'est un pied-à-terre. 
Barcelone, dirigée par l'ancienne activiste du droit au logement Ada Colau, a choisi la voie la plus sévère et a imposé en 2016 une amende de 600.000 euros aux plateformes Airbnb et Homeaway, en les accusant de louer des appartements sans la licence touristique exigée par la ville. 
Airbnb en Espagne estime cependant que les problèmes de logement étaient pré-existants. 
A Ciutat Vella par exemple, "il y a trois fois plus de logements vides (qui ne sont pas offerts à la location, ndlr) que d'annonces de logements entiers sur Airbnb", assure le directeur de la communication pour l'Espagne, Andreu Castellano. 
Les données fiables concernant l'impact des locations saisonnières sur les prix des logements restent rares. 
Pour Diane Coyle, professeure d'Economie à l'Université de Manchester et auteure d'un rapport sur le sujet, le manque initial de logements est souvent sous-estimé. 
- Astérix, Obélix et 'le dernier bastion' -  
Mais tous les spécialistes interrogés par l'AFP estiment que l'impact des locations saisonnières sur les centres déjà saturés est important. 
La ville de Gaudi semble particulièrement touchée par la hausse des prix, cumulant une forte fréquentation touristique, 30 millions de visiteurs par an en moyenne, et une rentabilité élevée qui attire les spéculateurs immobiliers, selon les professionnels du secteur. 
Sergi Leiva, de l'agence immobilière MK Premium, souligne ainsi que la moitié de sa clientèle est composée d'étrangers à la recherche d'une résidence secondaire ou d'un bon investissement en location saisonnière. 
Pour ceux qui restent dans ces quartiers "menacés", la vie est compliquée: les rues sont bondées et bruyantes et les commerces traditionnels disparaissent. Du coup, ici et là en Europe, ils se mobilisent. Ceux de Lavapiés, à Madrid, ont manifesté en avril avec des valises à roulettes. 
"Si tu n'es pas chassé par la hausse des prix, c'est la pression au quotidien qui te fait partir", témoigne à Barcelone Marti Cuso, 27 ans, assurant être le dernier parmi ses amis à vivre encore dans le quartier gothique. 
"Cela débouche sur des villes sans habitants, des quartiers morts", regrette Socorro Perez, docteur en géographie humaine à Barcelone. "Les villes se transforment en +clusters+ de divertissement et consommation, en fast-foods touristiques.
Faute de voisins, le sens d'appartenance à une communauté se perd, l'espace public n'est plus respecté et le pouvoir politique perd de l'influence au niveau local, l'électorat urbain se faisant rare, dit-elle. 
Désormais, les commerces de Ciutat Vella sont des magasins de location de bicyclettes, des boutiques de souvenirs, des restaurants chics. Des magasins d'antan, il ne reste plus qu'une boulangerie et un traiteur. 
"Nous sommes le dernier bastion", résume Anna Perez, fille des fondateurs du traiteur, un peu comme "Astérix et Obélix". 









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