« La guerre, c'est la paix. La liberté, c'est l’esclavage. L'ignorance, c'est la force. » (Orwell, 1984)
>>> 31/07/23 La propagande russe s’immisce désormais dans les jeux vidéo (Lefigaro)
>>> On y est, c'était prévisible car ils n'ont rien voulu faire : 24 février 2022 : la guerre. L'éviction
des chaîne de propagande RT et Sputnik d'Europe - chaînes qui jamais
n'auraient dû être autorisées - fera beaucoup de bien.
04/03/2022 Dans une guerre, le combat se joue aussi sur les fronts de la communication et de l’information. Le Monde vous propose un guide pour tenter d’y voir plus clair et de faire la différence entre vraies et fausses informations.
>>> OCT2019 Le prix Albert-Londres décerné au journaliste du « Monde » Benoît Vitkine
Le 81e prix de la presse écrite a été remis au journaliste, spécialiste des pays de l’ex-URSS et de l’Europe orientale, pour une série de six enquêtes.
Le 81e prix Albert-Londres de la presse écrite a été remis, mardi 29 octobre, à Paris, au journaliste du Monde Benoît Vitkine, 36 ans, pour six enquêtes publiées entre 2018 et 2019. Ce spécialiste des pays de l’ex-URSS et de l’Europe orientale, aujourd’hui correspondant du Monde à Moscou, a dépeint, avec une plume incisive, aussi bien le douloureux retour des vétérans du Donbass en Ukraine que la violence et la corruption minant la ville d’Odessa, dans le même pays. Envoyé spécial à Marioupol (Ukraine), Benoît Vitkine a décortiqué la façon dont Moscou multiplie les mesures d’intimidation pour verrouiller son emprise en mer d’Azov.
Le jury a récompensé « l’élégance de sa plume, l’originalité de ses angles et la rigueur de son travail », ainsi qu’en témoigne son reportage en Tchétchénie sur l’utilisation du football comme outil de propagande. A travers ses enquêtes, menées avec sérieux, il a décrit l’art russe de l’intox en Transcarpathie ou encore les coulisses de la guerre de l’information russe en Estonie. Lemonde
Le 81e prix de la presse écrite a été remis au journaliste, spécialiste des pays de l’ex-URSS et de l’Europe orientale, pour une série de six enquêtes.
Le 81e prix Albert-Londres de la presse écrite a été remis, mardi 29 octobre, à Paris, au journaliste du Monde Benoît Vitkine, 36 ans, pour six enquêtes publiées entre 2018 et 2019. Ce spécialiste des pays de l’ex-URSS et de l’Europe orientale, aujourd’hui correspondant du Monde à Moscou, a dépeint, avec une plume incisive, aussi bien le douloureux retour des vétérans du Donbass en Ukraine que la violence et la corruption minant la ville d’Odessa, dans le même pays. Envoyé spécial à Marioupol (Ukraine), Benoît Vitkine a décortiqué la façon dont Moscou multiplie les mesures d’intimidation pour verrouiller son emprise en mer d’Azov.
Le jury a récompensé « l’élégance de sa plume, l’originalité de ses angles et la rigueur de son travail », ainsi qu’en témoigne son reportage en Tchétchénie sur l’utilisation du football comme outil de propagande. A travers ses enquêtes, menées avec sérieux, il a décrit l’art russe de l’intox en Transcarpathie ou encore les coulisses de la guerre de l’information russe en Estonie. Lemonde
>>> JUILL2019. L’Europe face à la désinformation
Au cours des derniers mois, la Commission européenne s’est penchée avec attention sur le phénomène de la désinformation en ligne[1]. La désinformation ayant toujours existé, il convient de préciser d’emblée qu’il s’agit bien de sa diffusion en ligne qui présente ici une nouveauté. Cette nouveauté se caractérise par une création à bas coût, une diffusion accélérée et une omniprésence dans notre environnement. La désinformation, tel un fléau invisible, s’immisce dans la vie de nos citoyens et influence nos opinions et nos prises de décision. Alors que les plateformes de réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans notre paysage médiatique, la désinformation qui y circule polarise le débat et peut créer ou aggraver des tensions dans la société, mais aussi miner les systèmes électoraux.
Mariya GABRIEL (Fondation Robert Schuman)
>>> L’Europe en état d’alerte contre les manipulations de l’information
Analyse. Les chefs d’État européens
ont fait de la lutte contre la désinformation l’une de leur
priorité, à quelques semaines des élections européennes. Emmanuel
Macron propose de créer une « agence européenne de protection
des démocraties ». LacroixAu cours des derniers mois, la Commission européenne s’est penchée avec attention sur le phénomène de la désinformation en ligne[1]. La désinformation ayant toujours existé, il convient de préciser d’emblée qu’il s’agit bien de sa diffusion en ligne qui présente ici une nouveauté. Cette nouveauté se caractérise par une création à bas coût, une diffusion accélérée et une omniprésence dans notre environnement. La désinformation, tel un fléau invisible, s’immisce dans la vie de nos citoyens et influence nos opinions et nos prises de décision. Alors que les plateformes de réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans notre paysage médiatique, la désinformation qui y circule polarise le débat et peut créer ou aggraver des tensions dans la société, mais aussi miner les systèmes électoraux.
Mariya GABRIEL (Fondation Robert Schuman)
>>> L’Europe en état d’alerte contre les manipulations de l’information
>>> AOUT2018. Fake news: le texte-choc d'une blogueuse britannique.
«Ils disaient que la plume est plus forte que l'épée. Mais que fait-on quand le camp d'en face se saisit à son tour de la plume et que leurs mots semblent bien plus convaincants que les nôtres?» Ce mercredi, fatiguée par les fake news, la blogueuse et biologiste britannique Jenny Rohn range son clavier. Et publie un dernier texte, puissant et désabusé.
(...) L'occasion donc pour Jenny Rohn de faire le bilan - sans concession. Face aux fausses informations, partagées partout sur le Net, elle s'est sentie impuissante. Elle doute même de l'utilité d'avoir tenté de lutter contre les antivax, les racistes et les idiots, qu'elle voit toujours plus nombreux, notamment dans les commentaires. «J'ai l'impression, comme beaucoup, que nous vivons une ère dangereuse de non-vérité; un moment qui sera plus tard reconnu dans les livres d'histoire comme une tache noire sur notre civilisation.»
Pour autant, elle ne veut pas baisser les bras. Mais plutôt que de parler aux masses, elle choisit désormais «d'influencer ceux qui détiennent le pouvoir, en utilisant des canaux plus privés et mieux choisis», privilégiant désormais la voix humaine plutôt que les réseaux sociaux. Lefigaro
>>> AOUT2018. « Fake news » : la tech américaine orchestre sa réplique.
>>> AOUT2018. Facebook découvre de nouvelles « campagnes » de désinformation.
L’entreprise a précisé que ces
opérations de manipulation, « distinctes », étaient
pilotées depuis la Russie et l’Iran et ciblaient l’Amérique
latine, les Etats-Unis et le Moyen-Orient Lemonde
>>> AOUT2018. Facebook stoppe
des campagnes de désinformation iraniennes et russes aux Etats-Unis
L'Obs>>> AOUT2018. Le phénomène fake news en 10 graphiques. Pour lutter contre la désinformation, les Français estiment majoritairement que les journalistes sont les mieux placés pour vérifier rumeurs et fake news. L'Opinion.
Ajoutons qu'il faut se méfier de wikipédia, vérolé sur de nombreux sujets par l'extrême droite et la propagande russe
>>> JAN2018. C'est moche... La chaîne publique russe RT se plaint d'être rejetée par l'Elysée L'Obs
>>> JAN2018. Loi contre les fake news. Moscou critique le projet de loi français. Le gouvernement russe craint que la France censure « ses » médias avec la loi annoncée par Emmanuel Macron. Sputnik et RT sont régulièrement visés par les critiques sur ce sujet. OuestFrance
Faut-il rire ou pleurer de
cette triste
Russie, agresseur et voleur, flirtant dans le fond du fond des classements relatifs à la liberté de la presse... et se permettant de donner des leçons aux autres, tout en devenant dans la bouche de Poutine une
éternelle martyre ?
>>> JAN2018. Contre les fake news, la Commission veut aussi agir Euractiv>>> JAN2018. « Fake news » : que font les pays étrangers pour les éradiquer ? LaTribune
>>> JAN2018. Macron souhaite une loi contre les fausses informations en période électorale LeMonde. les premiers détails de la loi anti-"Fake News" : HP . Il s'agira, par exemple, de renforcer les pouvoirs du CSA pour «lutter contre toute tentative de déstabilisation par les services contrôlés ou influencés par des États étrangers», ce qui pourra passer par «la suspension ou l'annulation» de leurs conventions avec le régulateur. Un message à peine voilé à l'encontre de la chaîne russe RT France, lancée fin 2017 LeFigaro
>>> JAN2018. « Depuis
le Nouvel An, j’ai regardé RT France chaque jour, et je me suis
ennuyée ».
(…) RT est ainsi devenue la première chaîne d’information en
continu financée par une puissance étrangère à émettre sur notre
territoire en langue française. Al-Jazira avait un moment
caressé ce projet, mais ne l’a pas concrétisé. LeMonde
>>> DEC2017. L'Union européenne publie une rétro de la désinformation russe.
Le bras armé de l’Europe contre la propagande russe, créé fin 2015, a publié sa rétrospective des fausses informations pro-Kremlin. L’occasion de rappeler que les campagnes de désinformation ne s’intéressent pas seulement à Donald Trump. Mashable
>>> 2017 « Russia Today et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes, mais ils se sont comportés comme des organes d’influence, de propagande, et de propagande mensongère, ni plus ni moins. » (Emmanuel Macron, 2017)
Presse, TV, Internet & twitter, Cyber-guerre
>>> « Diaboliser Russia
Today peut être contre-productif ». En décembre, la Russie va
lancer sa chaîne internationale en France. Véritable outil de
propagande, celle-ci sait parfaitement retourner les critiques à son
endroit. Des stratégies plus efficaces sont possibles, estime le
chercheur Maxime Audinet. Lemonde
Une guerre de l'information est en
cours, au moins aussi intense que du temps de la guerre froide, et
nous avons tendance à la sous-estimer. Les démocraties européennes
sont prises en étau entre deux faits majeurs de la décennie
écoulée, et elles rechignent à l'admettre. OuestFrance
>>> NOV2017. Google veut
réduire la visibilité de la propagande russe, la Russie menace de
représailles. Le PDG d'Alphabet, la maison mère de Google, veut
faire reculer dans les classements du moteur de recherche les médias
russes RT et Sputnik. L'Obs
>>> NOV2017. Bruxelles lance une consultation publique sur les «fake news». Les « fake news » sont une maladie contre laquelle l’Europe doit se « vacciner », estime Mariya Gabriel, commissaire au numérique, qui vient de lancer une consultation publique sur la manière dont l’UE devrait réagir. Euractiv
Alors que Poutine TV s'apprête à débarquer en France (LeJDD), Macron semble étrangement bien faiblard sur la question (certes, il ne contrôle pas tout, mais une phrase de lui ou d'un de ses ministres...). Il fut pourtant la première cible de la propagande russe pendant la campagne présidentielle.
>>> NOV2017. RT doit (enfin) être enregistré en tant qu' "agent de l'étranger" aux Etats-Unis. Poutine n'a pas apprécié. « L’attaque contre nos médias est une attaque contre la liberté d’expression » a-t-il déclaré, menaçant (Lemonde). Déclaration assez comique, quand on sait ce que veut dire "liberté d'expression" pour le dictateur (cf les assassinats de journalistes en Russie, et la pression qui s'exerce contre les journalistes depuis son arrivée au pouvoir, y compris les lois liberticides contre les médias étrangers qualifiés d' "agent de l'étranger") . Les Etats-Unis ont pris des sanctions logiques, que l'Europe devrait prendre aussi si elle était moins naïve et/ou moins lâche.
Poutine croyait sans doute que "liberté d'expression" signifiait "liberté de désinformer et d'abreuver de propagande kremlinoïde les peuples naïfs".
En parlant d'information, on aimerait - même enrobé de mensonges - en savoir un peu plus sur l'accident nucléaire survenu en Russie (Lemonde, L'Obs). Après tout, les médias russes, outre leur vocation première de propagande et de désinformation, pourraient, parfois, pour faire semblant, donner de vraies informations...
>>> JAN2017. Margarita Simonian ou le visage d’une propagande russe décomplexée. Ciblée par le renseignement américain, la rédactrice en chef de RT dirige à 36 ans le premier média russe international et s’apprête à lancer une chaîne en France. LeMonde
>>> DEC2016. Désinformation et fragilité des démocraties La guerre de l’information est au cœur de la doctrine militaire russe. Les démocraties sont mal préparées à la riposte. Letemps
Poutine croyait sans doute que "liberté d'expression" signifiait "liberté de désinformer et d'abreuver de propagande kremlinoïde les peuples naïfs".
En parlant d'information, on aimerait - même enrobé de mensonges - en savoir un peu plus sur l'accident nucléaire survenu en Russie (Lemonde, L'Obs). Après tout, les médias russes, outre leur vocation première de propagande et de désinformation, pourraient, parfois, pour faire semblant, donner de vraies informations...
>>> NOV2017. La chaîne RT,
« agent de l’étranger »
RT contrainte de s’enregistrer comme
« agent de l’étranger » aux Etats-Unis. La chaîne de
télévision russe a annoncé vendredi qu’elle allait se soumettre
à la loi dite « FARA » aux Etats-Unis. Elle compte
également contester cette décision devant un tribunal. LeMonde
Ce qui est amusant, c'est que le
Kremlin n'hésite pas à parler de « droit » et de
« pression inédite ».
Amusant, car pour la clique
poutinienne, le « droit », ce n'est qu'un « bout de
papier » , comme on l'a vu avec la Crimée.
Amusant, car en matière de « pression
inédite », c'est l'hôpital qui se moque de la charité (on
sait que les « agents de l'étranger » sont fort nombreux
en Russie depuis l'ère Poutine, et on sait comment ils sont traités.
Ne parlons pas des « pressions » de différente nature
contre tous les pays occidentaux et voisins de la Russie)
>>> NOV2017. Mogherini
jugée inefficace face à la désinformation russe.
Soixante-cinq experts et parlementaires
de 21 pays ont signé une déclaration reprochant à la cheffe
de la diplomatie européenne de ne pas prendre assez de mesures
contre la désinformation russe. (...)
La Russie, cet agresseur
Les experts affirment que malgré le
sérieux de cette menace, peu de dirigeants politiques occidentaux
nomment l’agresseur. « À titre d’exemple, la haute
représentante de l’UE pour la politique étrangère et de
sécurité, Federica Mogherini, a passé les deux dernières
années à tenter d’éviter de nommer la Russie comme principale
source de désinformation agressive.
>>> JAN2017. Margarita Simonian ou le visage d’une propagande russe décomplexée. Ciblée par le renseignement américain, la rédactrice en chef de RT dirige à 36 ans le premier média russe international et s’apprête à lancer une chaîne en France. LeMonde
>>> DEC2016. Désinformation et fragilité des démocraties La guerre de l’information est au cœur de la doctrine militaire russe. Les démocraties sont mal préparées à la riposte. Letemps
Contre les intox, que faire ?
>>> JAN2018. La confiance retrouvée des Français envers les médias traditionnels. Ils apparaissent comme un repère fiable face à la désinformation et au sensationnalisme. LeFigaro
>>> NOV2017. Les médias traditionnels, remparts contre les fake news LeFigaro
>>> AOUT2017. UE. La Commission veut s’attaquer aux «fake news». Mariya Gabriel, la nouvelle commissaire au numérique, s’apprête à prendre une des premières mesures de son mandat : mettre sur pied un groupe d’experts sur les « fake news ». Euractiv
Les médias s'engagent :
>>> Fake off. 20 Minutes s'engage, en partenariat avec Facebook, à lutter contre les fake news. 20minutesle
>>> Les Décodeurs (Le Monde)
>>> Libération
La contre offensive face à la guerre hybride lancée par la Russie passe nécessairement par les médias.
Les pays en première ligne l'ont bien compris.
Les pays en pointe contre les attaques russes
>>> NOV2017. Estonie: un Russe soupçonné de préparer une cyberattaque arrêté RFI
>>> SEPT2017. La Finlande, modèle de lutte contre la guerre hybride à la Russe.
Visé par des campagnes de désinformation et de déstabilisation menées par Moscou, ce pays, qui partage 1 340 km de frontière avec son voisin, fait preuve d’une résistance singulière, en partie liée à son histoire.
Le 11 mars 2016, Sputnik, l’agence multimédia russe financée par le Kremlin, a annoncé qu’elle suspendait ses activités en finnois, après moins d’un an d’existence. Le concept n’a jamais fonctionné. Il y avait la langue, d’abord, rare et complexe : les éditeurs du site de propagande pro-Poutine ne l’ont jamais vraiment bien maîtrisée, rendant cocasse la lecture des articles. Et puis, les lecteurs n’ont pas accroché. Echaudés par l’histoire, les Finlandais, qui fêtent cette année le centenaire de leur courte indépendance, marquée par deux guerres avec l’encombrant voisin de l’Est, savent, depuis longtemps, se méfier des informations venant de Russie.
Cette résistance aux tentatives de déstabilisation russes, affirme-t-on à Helsinki, est l’une des raisons pour lesquelles la capitale finlandaise a été retenue pour héberger le nouveau Centre d’excellence européen de lutte contre les menaces hybrides. En Finlande, beaucoup s’étonnent d’ailleurs que le reste du monde semble seulement découvrir le pouvoir de nuisance de Moscou et de sa guerre hybride.
Bien avant les soupçons d’ingérence dans la campagne électorale américaine, rappelle l’ancien diplomate René Nyberg, « il y a eu la tempête médiatique en Allemagne soulevée par les déclarations de Lisa F., une jeune femme germano-russe, qui prétendait avoir été violée par des réfugiés ; et puis les fausses lettres du ministre suédois de la défense qui ont circulé sur Internet, faisant croire que Stockholm fournissait des armes à l’Ukraine… »
La méthode et les outils utilisés varient en fonction du contexte, mais la stratégie de la guerre hybride menée par Moscou reste la même, constate Jarno Limnell, professeur à l’université Aalto et spécialiste en cybersécurité : « Il s’agit d’identifier, puis d’exploiter, les faiblesses de la société visée, en utilisant des moyens politiques, sociaux, informatiques, ainsi que la communication, simultanément, avec différents degrés d’intensité,... LeMonde
Internet,
twitter, cyber-guerre : contre-attaquer
>>> OCT2017. Twitter joint ses forces à la “guerre contre les médias russes”. La chaîne russe RT et le site d’informations Sputnik seront interdits de publicité sur le réseau social mondial. CI. Pendant ce temps, en France, on ouvre les portes à cette même chaîne de propagande poutinienne...
>>> OCT2017. Ingérence russe dans l’élection américaine : Twitter sanctionne RT et Sputnik. Les instruments du « soft power » de la Russie de Vladimir Poutine ont été mis en cause pour leur influence dans le déroulement des élections américaines de 2016. Lemonde
>>> SEPT2017. Cyberattaques : que contient le "paquet cyber" que l'Europe veut voter en 2018 ? LaTribune
>>> SEPT2017. Cyberattaques : que contient le "paquet cyber" que l'Europe veut voter en 2018 ? LaTribune
>>> AOUT2017. Contre les «fake news», le tacle tchèque.
A Prague, une cellule du gouvernement s’échine à lutter contre les fausses informations. Dans l’ombre de l’influence russe, sa portée reste limitée.
(...) La guerre en Crimée, point de départ. Ondrej Kundra, qui enquête depuis plusieurs années sur la propagande russe pour le magazine tchèque Respekt, ne dit pas autre chose : «La République tchèque est stratégique pour les Russes.» La diffusion des thèses prorusses et antieuropéennes, en particulier quand elles sont reprises par des hommes politiques comme le président candidat à sa réélection, font même de la République tchèque un cheval de Troie pour défendre les intérêts russes, assure le journaliste. «Ils ont par exemple besoin d’Etats membres européens qui vont défendre la suspension des sanctions contre la Russie.» Le président tchèque, Milos Zeman, en est un parfait exemple. Libération
A Prague, une cellule du gouvernement s’échine à lutter contre les fausses informations. Dans l’ombre de l’influence russe, sa portée reste limitée.
(...) La guerre en Crimée, point de départ. Ondrej Kundra, qui enquête depuis plusieurs années sur la propagande russe pour le magazine tchèque Respekt, ne dit pas autre chose : «La République tchèque est stratégique pour les Russes.» La diffusion des thèses prorusses et antieuropéennes, en particulier quand elles sont reprises par des hommes politiques comme le président candidat à sa réélection, font même de la République tchèque un cheval de Troie pour défendre les intérêts russes, assure le journaliste. «Ils ont par exemple besoin d’Etats membres européens qui vont défendre la suspension des sanctions contre la Russie.» Le président tchèque, Milos Zeman, en est un parfait exemple. Libération
>>> Bannir les géants de l'internet russe, comme en Ukraine ? Cela serait souhaitable. → SEPT2017 Ukraine, anatomie d’une cyberguerre – épisode 4 : quelles menaces sur les libertés numériques ? Numerama
>>> Bannir certains logiciels russes, comme aux Etats-unis ? → SEPT2017. L’éditeur de logiciels russe Kaspersky banni des ordinateurs fédéraux américains. Le gouvernement américain devra se passer de ses solutions de sécurité de peur qu’elles ne permettent à Moscou de l’espionner. Pixel
>>> Légiférer pour bloquer les possibilités de financement de sites de "fake news", comme le fait facebook ? → AOUT2017. Facebook va bloquer les revenus des sites de « fake news ». Le réseau social a décidé d’agir contre les pages renvoyant vers des fausses informations, en leur supprimant la publicité. C'est un pas de plus dans la lutte contre les fausses informations sur internet. a décidé de frapper au portefeuille les sites diffusant des « », en leur bloquant la publicité. LesEchos
Connaître la propagande poutinienne pour mieux la combattre
En
marge du sommet du Partenariat oriental de Riga (19-22 mai 2015),
l’analyste Tatiana Repkova, fondatrice du Media Managers Club,
déclare : "Même s’il existe plusieurs types de vérité, en
journalisme, la vérité devrait être logique et se limiter à la
précision des faits". La vérité peut être de plusieurs types
: philosophique/absolue (la vérité des chrétiens, des musulmans)
par exemple. Certains journalistes parlent même d’une vérité
morale et d’une vérité légale. Puis, il y a aussi la question
entre objectif et subjectif, comme vérité. Par contre, selon le Pew
Research Center, dans les principes du journalisme, il est clairement
dit que "le journaliste ne doit pas poursuivre la vérité dans
son sens absolu ou philosophique, mais il peut – et il doit – la
poursuivre dans son sens pratique.IBG
: Selon
vous, le plus grand défi pour la presse des pays qui font partie du
Partenariat oriental – Moldavie, Ukraine, Bielorussie, Géorgie,
Arménie, Azerbaïdjan - reste la vérité?
Tatiana Repkova : Non pas seulement pour la presse, et non pas seulement dans ces pays-là. La vérité est la plus importante des valeurs. Quand je parle aux journalistes des pays émergents de l’importance de bien exposer les faits, ils répliquent souvent: “Les lecteurs ne sont pas intéressés par les faits ennuyeux, ils préfèrent lire notre opinion.” Ces journalistes sont tout simplement confus, ils ne distinguent pas les faits et les chiffres "ennuyeux". Par exemple, si le train arrive ou pas dans une station peut être un fait. Un fait dans ce cas reste un fait, du point du vue du journaliste ou venant de quelqu’un d’autre. En échange, une pure manifestation de propagande, n’hésiterait pas à contester l’existence-même de ce train. Les facteurs qui agissent sur la performance de la presse des pays du Partenariat oriental sont au nombre de cinq : l’expertise et les moyens dont dispose la presse, ainsi que sa direction ; la démocratisation et les attentes de la société ; la révolution numérique et les changements que provoquent les réseaux sociaux ; la guerre de l’information, la propagande ; la guerre qui a lieu dans le Donbass. Ces facteurs font la recherche de la vérité très difficile. En conséquence, en journalisme je préfère qu’on n’utilise pas le mot "vérité"dans toutes les occasions. De nos jours, l’utilisation de "la vérité" à travers les nations et les cultures mène à la Tour de Babel. Le problème vient aussi des lecteurs, qui ne souhaitent pas toujours entendre une voix indépendante.Même et surtout en ce qui concerne la relation avec la Russie… ?
Tout ce que vient de la Russie n’est pas obligatoirement faux, d’où la nécessité de vérifier fait par fait. Par ailleurs, la propagande russe est tellement rusée, justement, qu’en général, environs 90 % des faits présentés sont en réalité vrais, et seulement 10 % sont des mensonges. C’est pourquoi la propagande reste si difficile à contrer.Y a-t-il des méthodes, des recettes pour y parvenir ?
Pour de nombreux journalistes d’Europe de l’Est, le journalisme est une activité créative. Toutefois, les pays d’Europe de l’Est ne sont pas les seuls parmi les démocraties émergentes à voir les choses sous cet angle. Les journalistes eux-mêmes, en général, considèrent que leur métier relève plus de l’art que de l’artisanat. Et en effet, le journalisme englobe les deux aspects. Pour prétendre à l’art, il faut maîtriser les techniques. Quelle que soit l’étendue de son talent, un peintre ne saurait créer un chef d’œuvre avant de maîtriser les techniques de base de la peinture. Il est très important que le journaliste observe, décrive, soit capable de constituer d’abord un projet, un échafaudage. Si on ne sait pas commencer par cela, on n’aura jamais le pouvoir de créer une œuvre d’art. Quand on fait seulement de l’art, sans un squelette, ce n’est plus du journalisme, mais de la désinformation, ce qui mène à la propagande, parfois de manière involontaire. Le journalisme factuel reste la seule arme véritable, efficace, contre la propagande russe. Personnellement, je n’ai rien contre la propagande russe, si la population de ce pays aime ce type de discours. Mais quand cette propagande est dirigée contre les valeurs européennes, les valeurs dans lesquelles je crois, cela me dérange, oui.
Interview réalisée par Iulia Badea-Guéritée, Riga (paru en version roumaine dans la revue Foreign Policy Roumanie)
Tatiana Repkova : Non pas seulement pour la presse, et non pas seulement dans ces pays-là. La vérité est la plus importante des valeurs. Quand je parle aux journalistes des pays émergents de l’importance de bien exposer les faits, ils répliquent souvent: “Les lecteurs ne sont pas intéressés par les faits ennuyeux, ils préfèrent lire notre opinion.” Ces journalistes sont tout simplement confus, ils ne distinguent pas les faits et les chiffres "ennuyeux". Par exemple, si le train arrive ou pas dans une station peut être un fait. Un fait dans ce cas reste un fait, du point du vue du journaliste ou venant de quelqu’un d’autre. En échange, une pure manifestation de propagande, n’hésiterait pas à contester l’existence-même de ce train. Les facteurs qui agissent sur la performance de la presse des pays du Partenariat oriental sont au nombre de cinq : l’expertise et les moyens dont dispose la presse, ainsi que sa direction ; la démocratisation et les attentes de la société ; la révolution numérique et les changements que provoquent les réseaux sociaux ; la guerre de l’information, la propagande ; la guerre qui a lieu dans le Donbass. Ces facteurs font la recherche de la vérité très difficile. En conséquence, en journalisme je préfère qu’on n’utilise pas le mot "vérité"dans toutes les occasions. De nos jours, l’utilisation de "la vérité" à travers les nations et les cultures mène à la Tour de Babel. Le problème vient aussi des lecteurs, qui ne souhaitent pas toujours entendre une voix indépendante.Même et surtout en ce qui concerne la relation avec la Russie… ?
Tout ce que vient de la Russie n’est pas obligatoirement faux, d’où la nécessité de vérifier fait par fait. Par ailleurs, la propagande russe est tellement rusée, justement, qu’en général, environs 90 % des faits présentés sont en réalité vrais, et seulement 10 % sont des mensonges. C’est pourquoi la propagande reste si difficile à contrer.Y a-t-il des méthodes, des recettes pour y parvenir ?
Pour de nombreux journalistes d’Europe de l’Est, le journalisme est une activité créative. Toutefois, les pays d’Europe de l’Est ne sont pas les seuls parmi les démocraties émergentes à voir les choses sous cet angle. Les journalistes eux-mêmes, en général, considèrent que leur métier relève plus de l’art que de l’artisanat. Et en effet, le journalisme englobe les deux aspects. Pour prétendre à l’art, il faut maîtriser les techniques. Quelle que soit l’étendue de son talent, un peintre ne saurait créer un chef d’œuvre avant de maîtriser les techniques de base de la peinture. Il est très important que le journaliste observe, décrive, soit capable de constituer d’abord un projet, un échafaudage. Si on ne sait pas commencer par cela, on n’aura jamais le pouvoir de créer une œuvre d’art. Quand on fait seulement de l’art, sans un squelette, ce n’est plus du journalisme, mais de la désinformation, ce qui mène à la propagande, parfois de manière involontaire. Le journalisme factuel reste la seule arme véritable, efficace, contre la propagande russe. Personnellement, je n’ai rien contre la propagande russe, si la population de ce pays aime ce type de discours. Mais quand cette propagande est dirigée contre les valeurs européennes, les valeurs dans lesquelles je crois, cela me dérange, oui.
Interview réalisée par Iulia Badea-Guéritée, Riga (paru en version roumaine dans la revue Foreign Policy Roumanie)
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