Les réponses au poutinisme, au populisme, aux menaces, aux agressions, à la désinformation, et aux autres types d'attaque.
Les non-réponses, la mollesse, la léthargie, les échecs et les dysfonctionnements de l'UE
La première et la meilleure des
réponses est d'avancer dans la construction européenne, y compris
en poursuivant l'intégration dans l'UE des pays européens pas encore membres (dont
l'Ukraine). La seconde est de soutenir les pays en première ligne contre la Russie. La troisième est de repasser à l'offensive, c'est-à-dire non plus seulement de se défendre, mais aussi d'attaquer la Russie (comme la France devrait désormais le faire dans le domaine "cyber")
cyberattaques
>>> Même
si la Russie a balayé les soupçons sur son implication –
comme d’hab - , le rapport de l'Anssi
et les traces dévoilées pointent vers sa responsabilité.
(Challenges)
Quelques jours
après, « Emmanuel Macron promet un plan de 1 milliard
d’euros après le piratage de deux hôpitaux » (LeMonde).
On a l’impression que Macron découvre un nouveau phénomène… Sa
tactique, que personne n’avait essayé avant lui, de discuter avec
Poutine, ce serait donc pas bonne ? Pourquoi ce genre d’attaque
n’est-t-elle pas anticipée ? On sait, pourtant (sauf pour les
mous du bulbe) que la Russie poutinienne est un ennemi. On sait
comment ce pays agit (ici comme ailleurs).
Il faut arrêter de vouloir « discuter » et agir (en
anticipant) pour ne pas subir !
Avant 2014, certains
dirigeants pouvaient, éventuellement, encore croire que la Russie
poutinienne était un pays civilisé, respectueux du droit
international, pacifique, honorable. Même avec les mauvais signes
reçus (Géorgie, attentats de Moscou, empoisonnement de Litvinenko,
etc). Mais dès 2014, les dirigeants européens auraient dû prendre
la mesure de la menace. La guerre hybride menée par la Russie à ses
voisins aspirant à l’émancipation et aux démocraties
occidentales a été mainte fois décrite depuis 2014. (exemple ici,
concernant la cyberguerre) . Alors, que la France soit maintenant,
en 2021, sur la défensive, on ne peut qu’être estomaqué!). Et
lorsqu’on voit les mesures prises, dont certaines
frisent le ridicule , on se dit qu’on est sur une bien mauvaise
pente.
>>> FEV2021
Dans le cyberespace, la Russie constitue la « principale
menace » pour l’UE. Selon un nouveau rapport des
services de renseignement estoniens, l’espionnage en ligne, les
cyberattaques, mais aussi, dans un avenir proche, le recours aux
technologies de deepfake représenteront un danger croissant.
Euractiv
>>> DEC2019
Sommes-nous trop lâches pour mettre fin à la guerre d'extermination d'Assad et Poutine en Syrie? HuffingtonPost
La réponse est oui. On le sait 2014 et l'annexion de la Crimée. Cette année-là, le message a été reçu 5/5 par tous les Poutine, Assad, Erdogan, qui ont parfaitement compris que l'UE ne ferait rien contre les provocations et exactions qu'ils commettent. La Turquie envisage d'ailleurs d'établir une base navale dans le nord de Chypre.
Macron, qui a annoncé vouloir se rapprocher de la Russie, déshonore la France. Dont acte.
Mais il est bon que certains, comme
Nicolas Tenzer, rappellent encore et encore, quelques évidences :
(...) Cet effondrement n’est pas que moral, mais bien stratégique.
Il nous oblige d’abord à voir que la Russie a entrepris en Syrie, comme de manière différente en Ukraine, un projet de destruction de toute loi internationale, des principes en particulier qui fondent le droit humanitaire, et des organisations internationales elles-mêmes. Traiter cela par l’indifférence, c’est ne pas saisir que, indissociablement, nos valeurs et notre sécurité sont attaquées. C’est ne pas comprendre ensuite que, ainsi, Moscou entend accomplir sa prophétie auto-réalisatrice sur la lâcheté et le double discours de l’Occident libéral. C’est ne pas percevoir enfin, en déstabilisant le Moyen-Orient avec l’aide de l’Iran, que le Kremlin avance un pion supplémentaire dans le racornissement des zones du monde où les valeurs de liberté et de droits ont droit de cité. Il suffit de considérer le nombre de pays, au Moyen-Orient et en Afrique, où la puissance russe, fût-elle à terme condamnée à l’effondrement économique et financier, installe ses pions parallèlement à Pékin qui a, quant à elle, les moyens à long terme de sa politique.
>>> DEC2019
Qui était Zelimkhan Khangoshvili dont la mort plonge la Russie et l’Allemagne dans une mini-crise diplomatique ? Pour Vladimir Poutine, pas de doute, le Géorgien était « un combattant, très cruel et sanguinaire », « un bandit » qui aurait participé aux attentats tchétchènes dans le métro de Moscou. (
Lacroix) . A vrai dire, peu importe. Ce qui importe, c'est que les russes n'ont pas à venir faire justice dans un pays qui n'est pas le leur.
>>> DEC2019
L'Allemagne expulse deux diplomates russes suite au meurtre d'un Géorgien
Les faits remontent au mois d'août dernier à Berlin. Un ressortissant géorgien de 40 ans, ancien combattant séparatiste en Tchétchénie, mourrait assassiné. Quatre mois après, l'Allemagne a décidé d'expulser deux diplomates russes en réponse au refus des autorités russes de coopérer dans l'enquête sur ce meurtre (
RFI) . Il aura fallu attendre que le parquet fédéral de Karlsruhe se saisisse de l’affaire pour que le gouvernement allemand réagisse. (
Lemonde)
C'est sûr : la Russie sera impressionnée par cette démonstration de force de l'Allemagne. Pas de quoi empêcher Nord Stream 2 , en revanche...
Noter la demande d’asile à la France du meurtrier présumé d’un Géorgien de Berlin (
Lemonde). C'est dire la bonne réputation de la France auprès des agents de Poutine.
>>> DEC2019 Le blé, la
nouvelle bataille franco-russe
Les céréaliers français se sont
fait laminer par la concurrence russe. Pour regagner du terrain, ils
doivent jouer collectif et améliorer la qualité de l'offre.
Leurs cales sont chargées à ras bord
de blé russe. Mi-janvier, ces premiers Panamax, d'énormes
porte-conteneurs, partis de Taman au bord de la mer Noire,
accosteront dans le port d'Alexandrie. Ils transportent 295 000
tonnes de céréales. Un appel d'offres gigantesque remporté par les
céréaliers russes au nez et à la barbe de leurs concurrents
français. Un de plus. Depuis 2014, la part de marché de la France
en Egypte s'est effondrée, passant de 43 % à 8% seulement. Sur la
même période, Le Caire, premier importateur de céréales au monde,
est devenu "accro" au blé russe, qui assure plus de la
moitié de son approvisionnement.
Même punition au Maroc et en Tunisie,
clients traditionnels de la France, qui privilégient désormais les
céréales du bassin de la mer Noire.
Lexpress
>>> SEPT2019 La CIA aurait
disposé d’une « taupe » dans l’entourage de Vladimir
Poutine
Cette thèse a été défendue coup sur
coup par la chaîne d’information CNN et par le « New York
Times », lundi.
Les accusations d’interférences
russes lors de la présidentielle de 2016 avancées par le
renseignement américain reposaient sur une source sûre : un
espion haut placé dans la verticale du pouvoir de Vladimir Poutine.
Cette thèse a été défendue coup sur coup par la chaîne
d’information CNN et par le New York Times, lundi
9 septembre.
Le récit qu’ils en font met en
évidence un recrutement remontant des décennies en arrière. Un
pari réussi compte tenu de la trajectoire du Russe concerné, qui a
fini, selon ces deux médias, par accéder au second ou au troisième
cercle des conseillers du président Poutine. Un poste suffisamment
important pour pouvoir collecter des informations de première main
sur la décision de Moscou d’intervenir discrètement dans la
campagne présidentielle aux Etats-Unis, au bénéfice de Donald
Trump.
Crainte d’une maladresse
Cette place de choix va aussi
précipiter l’exfiltration de cet « atout ». A ce
point, les deux récits divergent. Le correspondant de CNN chargé
des questions de sécurité nationale, Jim Sciutto, assure que
l’exfiltration a été motivée en partie par la crainte que Donald
Trump grille cette source par inadvertance.
Le président des Etats-Unis a exaspéré
le renseignement en 2017 en communiquant à la Russie, à
l’occasion d’une visite à la Maison Blanche du ministre des
affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, des renseignements
« top secret » fournis par Israël concernant
l’organisation Etat islamique. Il a de nouveau étonné, le
30 août, en publiant sur son compte Twitter une photo aérienne
probablement classifiée d’une base spatiale iranienne.
24 août 2019 (Une déclaration de Tusk, qui est comme souvent excellent)
>>>
Si les Etats-Unis taxent le vin français, l’Union européenne répondra
L’Union européenne ne restera pas les bras croisés. Si les Etats-Unis taxent le vin français, les Européens riposteront. Mécontent de la taxe sur les géants du numérique (taxe « Gafa », votée par le Parlement français il y a quelques semaines), Donald Trump a, une nouvelle fois, brandi vendredi 23 août, la menace de s’en prendre aux vins français, en appliquant une taxe douanière.
Donald Tusk, lors d’une conférence de presse en marge du G7 de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), a déclaré qu’il protégera « le vin français avec une véritable détermination ». « Si les Etats-Unis imposent des droits de douane à la France, l’UE répondra de la même manière », a ajouté le dirigeant polonais et président du Conseil européen. Il a aussi adressé un autre avertissement aux Etats-Unis : « Les guerres commerciales conduiront à la récession alors que les accords commerciaux boostent l’économie ».
La Russie et le G7. Durant cette conférence de presse, Donald Tusk est aussi revenu sur la ratification du traité de libre-échange entre l’Europe et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), processus désormais menacé après la passe d’armes entre Emmanuel Macron et le président brésilien Jair Bolsonaro. « Bien sûr nous soutenons l’accord UE/Mercosur (...) mais il est difficile d’imaginer un processus de ratification tant que le gouvernement brésilien permettra la destruction du poumont vert de la planète Terre », a indiqué Donald Tusk.
Le président du Conseil européen a aussi évoqué le retour de la Russie au sein du G7 (qui redeviendrait, de fait, le G8) : il ne soutient en aucun cas la position américaine évoquée l’année dernière, qui indiquait que l’annexion de la Crimée (alors région ukrainienne) par la Russie était justifiée. « Les raisons pour lesquelles la Russie a été exclue en 2014 sont toujours valables », a indiqué Donald Tusk. Il a ajouté : « Quand la Russie a été invitée au G7 pour la première fois, on pensait qu’elle s’inscrirait dans le chemin de la démocratie libérale, d’un Etat de droit qui respecte les droits de l’homme. Y a-t-il quelqu’un parmi nous, qui puisse affirmer avec toute sa conviction, sans une arrière-pensée économique, que la Russie est sur cette voie ? » Lopinon
24 août 2019 (Le Canada sauve l'honneur)
>>> Face à Poutine, Trump-le-minable et Macron-le-mollasson n'ont aucun honneur. Le premier souhaite réintégrer la Russie au G7, le second n'est pas contre (on notera comme d'hab sur la question Russe son manque de clarté et de fermeté). Heureusement,
le Canada sauve l'honneur :
>>> Le Canada est opposé à un retour au G8, avec la réintégration de la Russie, tant que Moscou n'aura pas libéré les territoires annexés dans l'est de l'Ukraine, a indiqué jeudi la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland.
(...)
tant que Moscou n'aura pas libéré les territoires annexés dans l'est de l'Ukraine, a indiqué jeudi la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland,
elle ne sera pas la bienvenue.
"
La violation par la Russie du droit international en envahissant la Crimée et en annexant le Donbass, et en continuant à soutenir la guerre (dans cette région de l'est ukrainien), ne nous laisse pas le choix, c'est pour ça qu'elle est exclue" du groupe des huit pays les plus industrialisés, a déclaré en conférence de presse la ministre canadienne des Affaires étrangères.
LaTribune
4 août 2019
>>> La France "condamne" les arrestations d'opposants samedi à Moscou
Lobs .
Très bien. Et après ?
3 août 2019 (Etats-Unis)
>>>
Affaire Skripal: nouvelles sanctions financières américaines contre la Russie
Washington va s'opposer à toute assistance à Moscou « de la part des institutions financières internationales », restreindre l'accès des banques américaines au marché de la dette souveraine russe et limiter les exportations de biens et technologies vers la Russie, comme l’a annoncé la porte-parole du département d'État américain Morgan Ortagus dans un communiqué.
RFI
22 juillet 2019 (enfin une vraie contre-attaque)
>>>
Ce que le piratage des services de renseignement russes révèle de leurs projets secrets
Le piratage du FSB, révélé le 13 juillet, a mis au jour certains projets secrets sur lesquels travaillent les services secrets russes. Toutes les données récupérées ont été transférées à des médias locaux.
La cybercriminalité est un phénomène craint par tous les pays, et la Russie ne fait pas figure d’exception. Le 13 juillet, 7,5 téraoctets - l’équivalent de la capacité de stockage de 120 iPhone environ - d’informations ont été dérobés à SyTech, un des prestataires du FSB qui gère les projets développés en interne par l’agence. «C’est la plus grande fuite de données de l’histoire des services secrets russes» selon la BBC qui a révélé l’affaire. L’attaque a été revendiquée par un groupe de hackeurs connu sous le nom de «0v1ru$». Jouant la dérision jusqu’au bout, les pirates ont remplacé la page d’accueil du site par un émoticone grand format représentant une «yabo face», figure connue et souvent utilisée par les trolls sur le web en Russie.
Les informations sensibles récupérées ont ensuite été transférées à un autre groupe de hackeurs nommé «Digital Revolution» qui avait déjà piraté le FSB l’année dernière. Lesquels ont partagé avec plus de détails les informations récoltées sur leur compte Twitter. On apprend donc que le FSB travaille avec l’entreprise SyTech depuis 2009 sur plusieurs projets. L’un d’entre eux, nommé Nautilus a pour objectif de «scrapper», c’est-à-dire de récupérer en grande quantité et de façon automatique des données sociales liées à des individus inscrits sur les réseaux sociaux. Les autorités russes s’intéressaient notamment aux plateformes LinkedIn et Facebook.
Fragilité des institutions
Un autre projet, Nautilus-S, avait pour but de traquer les utilisateurs du réseau décentralisé TOR, qui permet aux internautes d’anonymiser l’origine de leurs connexions et de surfer sur le Web sans laisser de trace. Les autorités russes luttent depuis plusieurs années contre ce réseau et ont déjà tenté par le passé d’en démanteler la structure pour empêcher toute communication anonyme ou au contraire pour y avoir accès et pouvoir y piocher des informations.
Dernier projet marquant révélé par les hackeurs: la création d’un réseau intranet indépendant du World Wide Web sur lequel des informations sensibles liées à des entreprises, institutions, personnalités politiques seraient stockées et protégées d’intrusions étrangères. Le président du pays, Vladimir Poutine a déjà fait savoir qu’il souhaitait mettre en place ce type d’infrastructure. Il avait signé en mai dernier des textes législatifs préparatoires dédiés au fonctionnement stable et durable d’un «internet russe souverain» baptisé RuNet.
Même si ce piratage ne vient que confirmer des informations déjà en partie connues du grand public, il met à jour la vulnérabilité d’une institution comme le FSB, héritier direct du célèbre KGB, et sous commandement direct de la présidence russe. Il est aujourd’hui le principal organisme de sécurité du pays. Ses domaines d’action s’étendent au-delà du simple renseignement national. Le FSB a également sous sa responsabilité la surveillance électronique des communications à l’intérieur du territoire.
Lefigaro
27 juin 2019
(Heureusement qu’il y a l’OTAN)
>>> A
l’OTAN, un ultime appel à Moscou pour sauver le traité sur les
missiles intermédiaires
Une
série de mesures politiques et militaires ont été approuvées
mercredi afin de répondre à la menace des nouveaux missiles SSC8
déployés par la Russie. Lemonde
26 juin 2019 (Encore des "demandes", qui deviennent ridicules à l'heure où le très corrompu Conseil de l'Europe vient de réintégrer la Russie en son sein)
>>> Les Nations unies demandent à la Russie de se justifier au sujet des bombardement d’hôpitaux en Syrie
Opex360 . Mare de ces déclarations bidons, inutiles, risibles. Poutine peut continuer de se bidonner, et continuer ses exactions. Pourquoi s'en priverait-il ? Aucun blabla de ces institutions qui prétendent défendre le droit international n'est suivi d'effet.
24 juin 2019 (La France faible)
>>>
La
France compte sur la visite du premier ministre Medvedev pour renouer
avec la Russie (…)
La
Russie avait été exclue en mars 2014 de ce qui était alors le
G8 après l’annexion de la Crimée aux dépens de l’Ukraine et en
raison du soutien de Moscou aux rebelles séparatistes de l’Est. La
question de son retour est récurrente. Lemonde
Renouer
quoi ? A ce que je sache, la Crimée et le Donbass sont toujours
occupés. Dès lors, on ne voit pas pourquoi la France, le Conseil de
l’Europe (sous la pression de la France) et quelques autres se mettent à ramper devant Poutine.
Bien sûr, il y a les agents du Kremlin qui font du forcing, bien sûr
il y a les oligarques, bien sûr le grand patronat est copain comme
cochon avec les mafieux russes, bien sûr il y a le pétrole et le
gaz.
Et
alors ? Cela justifie-t-il un comportement de larve ?
20 juin 2019 (Crimée occupée.
« Sanctions » prolongées)
>>> Annexion de la Crimée :
l’UE prolonge les sanctions contre la Russie
Des « mesures restrictives »
interdisent notamment les investissements dans la péninsule et les
importations vers l’Union de ses produits.
Lemonde
Dommage que les députés français se
rendant illégalement en Crimée (qui sont, donc, des clandestins,
des délinquants) ne soient aucunement punis et continuent même à
siéger au parlement européen et à percevoir les deniers publics...
19 juin 2019 (Vol MH17. Un Procès)
>>> Vol MH17 : trois
Russes et un séparatiste Ukrainien seront jugés aux Pays-Bas pour le crash. Ils seront poursuivis par les
Pays-Bas pour avoir abattu l’avion de la Malaysia Airlines en 2014
au-dessus de l’Ukraine, tuant 283 personnes, dont 196 Néerlandais.
Trois Russes et un Ukrainien. L’équipe
internationale, conduite par les Pays-Bas, qui enquête sur le crash
du vol MH17, abattu en 2014 au-dessus de l’est séparatiste de
l’Ukraine par un missile russe, a donné mercredi 19 juin les
noms de quatre suspects.
Elle a identifié comme suspects les
Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov ainsi que
l’Ukrainien Leonid Karchenko. Tous les quatre sont poursuivis pour
meurtre par le parquet néerlandais et seront jugés le 9 mars 2020.
« Aujourd’hui nous
délivrerons les mandats d’arrêt internationaux pour les premiers
suspects que nous poursuivrons. Ils seront également placés sur les
listes nationales et internationales des personnes recherchées.
C’est pourquoi nous donnons leurs noms complets et publions
leur photo », a précisé le chef de la police
néerlandaise, Wilbert Paulissen, au cours d’une conférence de
presse.
Selon le procureur néerlandais Fred
Westerbeke, « les quatre suspects sont accusés d’avoir
convoyé dans l’est de l’Ukraine le système [de missiles
antiaériens] BUK », utilisé, selon les enquêteurs,
pour tirer le missile ayant abattu le 17 juillet 2014 le
Boeing de la Malaysia Airlines au-dessus de la zone de conflit armé
dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine. Les 283 passagers,
dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l’équipage avaient
péri.
« Les quatre suspects sont
poursuivis en premier lieu pour avoir causé le crash du vol avec
pour conséquence la mort de tous les passagers de l’avion. En
deuxième lieu, ils sont poursuivis pour le meurtre des 298 passagers
de l’avion », a ajouté le procureur.
Lemonde
(...) «Nous avons la preuve que la Russie est impliquée dans cette tragédie», a accusé le procureur néerlandais, Fred Westerbeke, tout en regrettant que les autorités de Moscou n’aient jamais répondu à ses demandes d’entraide. Ce refus de coopération est une «gifle adressée à la face des victimes», a dénoncé le magistrat. L’une d’entre elles, Silene Fredriksz, dont le fils et la belle-fille ont été tués, estime que Vladimir Poutine est le «principal responsable». Le gouvernement russe dénonce en revanche «des accusations gratuites visant à discréditer» le pays. Moscou reproche à La Haye d’ignorer sa thèse d’une responsabilité ukrainienne dans le crash.
LeFigaro
[Comme d'hab, pour Poutine et sa clique, les coupables deviennent les victimes, et les victimes les coupables ! Raison de plus pour les punir le plus lourdement possible]
19 juin 2019 (cyber-contre-attaque
américaine contre la Russie)
>>> États-Unis. Des
cyberattaques américaines sans précédent contre la Russie
Confrontés depuis plusieurs années à
des attaques informatiques russes menaçant des centrales nucléaires,
des réseaux électriques et d’autres infrastructures américaines,
les États-Unis ont réagi en passant à l’offensive, a révélé
The
New York Times. CI
C’est ce que devrait aussi faire
l’Union Européenne, si elle était véritablement une grande
puissance. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Pour « dénoncer »
, et pour « lever son bouclier », là, il y a du monde.
Mais le bouclier sans le glaive ne sert à rien…
15 juin 2019 (forts avec les faibles, faibles avec les forts?)
>>>
Les coulisses du piratage des « MacronLeaks »
Deux ans après l’attaque massive d’En marche ! avant le second tour de la présidentielle, les auteurs d’une des plus graves tentatives d’ingérence visant la France courent toujours.
(...) « Il ne s’agit pas d’une simple opération de piratage, mais d’une tentative de déstabiliser l’élection présidentielle française », écrivait En marche !
(...) « Rien ne sera laissé sans réponse », promet François Hollande, encore président de la République pour quelques jours.
Et pourtant. Plus de deux ans après les « MacronLeaks », ses auteurs restent inconnus. Et les informations recueillies par
Le Monde montrent que
les investigations sur cette attaque inédite ne se sont pas seulement heurtées à des difficultés techniques, mais aussi à une certaine désinvolture des services de l’Etat, qui semblent n’avoir pas fait de la recherche des auteurs du piratage un objectif prioritaire.
Lemonde
>>> « MacronLeaks » : presque toutes les pistes mènent à l’Est. Plusieurs éléments accréditent l’implication des services de renseignement russes dans le piratage massif dont a été victime En marche ! avant le second tour de la présidentielle.
Lemonde
14 juin 2019 (L’UE dénonce. Comme
d’hab donc. Et après?)
>>>
L’UE dénonce une
désinformation venant de « sources russes » lors des
élections européennes. Dans un rapport publié vendredi, les
autorités européennes disent avoir détecté une « activité
de désinformation continue et soutenue de la part de sources
russes ».
Lemonde
6 juin 2019 (la non-invitation de Poutine aux célébrations du 6 juin)
Une très bonne chose. Macron remonte dans mon estime.
>>> Pendant que la France
célèbre le débarquement du 6 juin 1944 avec Trump et May
(
Lemonde),
Poutine et Xi Jinping célèbrent l’amitié sino-russe (
Lemonde).
La non-invitation de Poutine à ces
célébrations est une très bonne chose (n’en déplaise aux agents du Kremlin tels que Marine Le
Pen)
, d’autant plus que la Russie a elle-même déclaré que
l’importance du débarquement allié était « exagérée ».
Ces célébrations sont intéressantes,
car elles symbolisent bien les grandes alliances (et la voie choisie
par Poutine pour son pays) : l’Occident d’une part, l’Eurasie
d’autre part.
28 mai 2019 (Viva Espana . Le parler vrai de l'Espagne, un peu d'air frais dans un océan d'hypocrisie)
>>> La Russie convoque l'ambassadeur d'Espagne
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé mardi avoir convoqué l'ambassadeur d'Espagne à Moscou pour lui demander des explications sur des propos tenus par le chef de la diplomatie espagnole Josep Borrell, qui a qualifié la semaine dernière l
a Russie de «vieille ennemie». Dans un entretien accordé au journal espagnol El Periodico, le ministre avait ajouté que la Russie était «redevenue une menace».
Lefigaro
27 mai 2019 (marins ukrainiens
emprisonnés)
>>> La Russie refuse de
libérer les marins ukrainiens qu'elle détient.
LaTribune
Quelle surprise ! Et pourquoi le
ferait-elle, puisque qu’il n’existe que des limaces face à
Poutine ? Lesquelles limaces
n’ont pas encore compris que la Russie ne comprenait que la force.
C’est pourtant basique : une
justice sans son glaive, ça vaut que dalle !
24 mai 2019 (Gazprom, et les
supposées sanctions contre la Russie)
>>> Gazprom bat des records
de bénéfices et de… dividendes
Grâce à la croissance des prix du gaz
et à la hausse des exportations vers l'Europe, le
géant russe a doublé son bénéfice net en 2018. Pour ses
actionnaires, notamment l'Etat, il a décidé d'augmenter son
dividende, ce qui a dopé sa capitalisation par ricochet.
C'est l'annonce que les actionnaires de
Gazprom, état Russe en tête, attendaient depuis longtemps. Quinze
jours après avoir publié d'excellents résultats financiers pour
2018, avec le doublement de son bénéfice net, le géant du gaz a
confirmé la semaine dernière une forte augmentation de son
dividende.
LesEchos
20 mai 2019 (hackers russes)
>>> L’UE prévoit des
sanctions contre les hackers russes
Les individus perpétrant des
cyberattaques depuis l’étranger se verront infliger des sanctions.
Au programme, interdictions de voyager et gel des avoirs financiers.
L’objectif est clair : la Russie. Les
gouvernements néerlandais et britannique sont à la manoeuvre, après
avoir découvert une série de cyberattaques, visiblement lancées
par le service de renseignement militaire russe, le GRU.
Les attaques ont plus précisément
frappé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
(OIAC), basée à La Haye, et ont conduit le Secrétaire général de
l’OTAN, Jens Stoltenberg, à dire que la Russie devait « mettre
fin à son comportement irresponsable ».
Euractiv
15 mai 2019 (loi)
>>>
Des députés LREM favorables à une loi inspirée par l’ «ennemi N°1» de Poutine
L’Assemblée nationale a entendu l’homme d’affaires américain Bill Browder et un opposant russe qui plaident pour l’adoption d’une «loi Magnitsky» en France. Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, cette loi sanctionne des Russes coupables de violations des droits de l’homme.
(...) Au Parlement européen, les
eurodéputés du Rassemblement national figuraient parmi les seuls à s’opposer à une loi «contre les dirigeants russes» lorsque fut adoptée, à une très large majorité, le 14 mars dernier , une résolution favorable à une «loi Magnitsky» européenne.
LeFigaro
Une telle loi sera-t-elle votée? Il faut l'espérer. A suivre
25 avril 2019 ("réaction" de l'UE si inutile qu'elle est risible)
>>>
Passeports russes octroyés en Ukraine: l'UE accuse Moscou d'«exacerber» les tensions (
Lefigaro). [Sans dec? Au cas où certains n'auraient pas compris l'importance de l'octroi de ces passeports, précisons la chose suivante : lorsque des ukrainiens du Donbass auront un passeport russe, donc qu'ils seront devenus citoyens russes, alors Poutine pourra "officiellement" envoyer son armée pour "protéger" ces citoyens russes]
17 avril 2019 (armée suédoise)
>>> Face au réveil russe,
la Suède remilitarise une île de la Baltique
Visby (Suède) (AFP) - Sous une pluie
battant l'île pierreuse de Gotland, des militaires suédois en tenue
de camouflage prennent position à l'abri d'un tas de bois, ajustent
la mitrailleuse et font feu sur un ennemi venu de la mer.
10 avril 2019 (droit. Procès
poutiniens et CEDH)
>>> La
CEDH, dernier rempart contre l’arbitraire du pouvoir en Russie
Alors que la Cour européenne des
droits de l’homme (CEDH) vient de
condamner, mardi 9 avril,
les autorités russes à verser des dommages et intérêts à
l’opposant Alexeï Navalny, les défenseurs des droits de l’homme
demandent au Conseil de l’Europe de ne pas exclure la Russie de la
justice paneuropéenne (
LaCroix)
Nouvel exemple de procès poutinien :
le Français Philippe Delpal est maintenu en prison dans l'affaire
Baring Vostok. Poursuivi pour fraudes, le procès prend surtout les
allures de règlement de compte à la russe (
LesEchos)
4 avril 2019 (vol MH17 abattu : une action en justice)
>>>
Vol MH17: la famille d'une victime américaine attaque des banques et sociétés financières
New York (AFP) - La famille d'un adolescent américain mort dans la destruction du vol MH17 au-dessus de l'Ukraine en 2014 a porté plainte jeudi contre des banques russes et sociétés américaines de transfert d'argent, pour avoir aidé à financer les séparatistes pro-russes accusés d'avoir abattu l'avion.
Dans une plainte enregistrée au tribunal fédéral de Manhattan, la famille de Quinn Lucas Schansman, seul citoyen américain à bord de l'avion de la Malaysia Airlines qui devait relier Amsterdam à Kuala Lumpur, attaque les banques russes Sberbank et VTB Bank, qui ont des bureaux aux Etats-Unis, et les sociétés de transfert Western Union et MoneyGram.
Elle les accuse d'avoir permis l'acheminement de fonds importants aux séparatistes de la République populaire de Donetsk, provenant essentiellement de sympathisants de la diaspora russe résidant aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, leur permettant d'acquérir des armes lourdes et de contrôler la partie est de l'Ukraine d'où le missile a été tiré.
(...)
"Les hommes qui ont tiré le missile (sur l'avion) ne seront peut-être jamais traînés devant les tribunaux, mais tous ceux qui ont aidé à les armer et à les soutenir doivent l'être", a fait valoir M. Pressman dans un communiqué.
"Les entreprises et les banques qui ont autorisé la cupidité à régner en maître en fournissant, jour après jour, un moyen fiable à ces terroristes de lever de l'argent seront obligés de répondre de leurs actes". (
Lobs)
27 mars 2019 (forces armées)
>>>
Les armées scandinaves unissent leurs forces face aux pressions russes
Dix mille soldats suédois, finlandais et norvégiens ont participé durant huit jours à des manœuvres inédites dans l'Arctique. (
Lefigaro)
26 mars 2019 (candide Guetta)
>>> "Après la Chine, l'Europe
doit envisager de nouveaux accords avec la Russie" (nous dit Bernard Guetta). Après l’amorce d’une discussion
de puissance à puissance entre l’Europe et la Chine visant à
définir des rapports mutuellement profitables, ce même message doit
maintenant être envoyé à Moscou.
Sans blague ! Il est si naïf,
le gentil Bernard Getta…. Pourtant, comme il le rappelle :
En Crimée, Vladimir Poutine a réalisé
la première annexion territoriale de l’après-guerre européen. Il
finance, arme et pilote une véritable guerre en Ukraine orientale et
multiplie les provocations militaires autour des Pays baltes. Le
président russe entretient un revanchisme déstabilisateur et
paralyse les échanges économiques entre les deux parties du
continent Europe. (
Challenges)
Mais a-t-il oublié aussi tout ce qui
s'est passé avant ? (dont la façon dont Poutine a pris le pouvoir).
Guetta semble croire que Poutine est un dirigeant civilisé, avec
lequel l'Europe peut discuter « normalement », comme avec
le dirigeant chinois. Non.
A Paris, Xi Jinping salue les bienfaits
d'une Europe unie et prospère. (…)
« l'Europe est un
pôle majeur dans ce monde multipolaire », a-t-il déclaré
à l'Elysée. Ajoutant
« une Europe unie et prospère
correspond à notre vision d'un tel monde ». « La Chine
soutiendra toujours l'intégration européenne », a
poursuivi le dirigeant chinois. (
LesEchos).
Poutine, lui, rêve de faire éclater l'Europe. Bernard Guetta le sait, pourtant : toutes les ouvertures de l'Occident à la Russie ne se sont pas soldées par l'adoption russe de principes occidentaux relatif à la dignité humaine ou au respect du droit, mais au contraire ont eu comme résultat une poutinisation de l'Occident. Trump ou le Brexit devraient servir de leçon.
Poutine est un chef mafieux à la tête
d'une Russie mafieuse et parano avide d'une revanche face à un occident qui l'aurait prétendument humiliée (selon le récit des propagandistes poutiniens). Un chef mafieux qui ne comprend et ne respecte que la force. Pour
mémoire, plusieurs fois les occidentaux ont fait appel à la raison
(y compris au moment de l'annexion de la Crimée), à la discussion,
à la négociation, au partenariat même (rappelons-nous du
partenariat Otan-Russie). Ces tentatives ont échoué, et se sont même retournées contre l'Occident. Il faut en
prendre acte et considérer que nous sommes en guerre contre la
Russie. Cela implique sanctions et usage de la force, et certainement pas d' « envisager de nouveaux accord ».
25 mars 2019 (Géorgie et Otan)
>>>
L’Otan réaffirme que la Géorgie a vocation à la rejoindre, quitte à froisser la Russie
(... ) En août dernier, soit le dixième anniversaire de la guerre russo-géorgienne, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, s’était montré très clair : une adhésion de la Géorgie serait « absolument irresponsable » et constituerait une « menace pour la paix. » Et d’aller jusqu’à prédire un « conflit terrible » si jamais Tbilissi s’avisait de vouloir remettre la main sur l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.
Mais cela n’a pas l’air d’impressionner les dirigeants géorgiens, ni même Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan. « Les 29 alliés ont clairement indiqué que la Géorgie deviendrait un membre de l’Otan… Nous allons continuer de travailler ensemble pour préparer l’adhésion de la Géorgie à l’Otan », a en effet déclaré l’ex-Premier ministre norvégien, ce 25 mars, à Tbilissi. « Nous n’acceptons pas que la Russie ou n’importe quelle autre puissance puisse décider qui peut être membre » de l’Otan, a-t-il insisté. (
Opex360)
Cette adhésion serait une très bonne chose, un bonne contre-offensive à l'annexion de territoires géorgiens par la Russie. En tout cas, on a enfin des gens qui ne cèdent pas aux menaces et intimidations russes (hélas, ce ne sont pas des français)
15 mars 2019 (sanctions)
>>>
Ukraine : nouvelles sanctions des Etats-Unis et de l'UE contre la Russie
Les
Etats-Unis, en accord avec l'Union européenne et le Canada, ont infligé
vendredi de nouvelles sanctions contre des responsables et des entités
russes pour «la poursuite de leur agression en Ukraine», selon un
communiqué du Trésor américain.
Six responsables et huit entreprises russes, dont des groupes
d'armement, sont mis à l'index pour avoir notamment attaqué des navires
ukrainiens dans le détroit de Kertch au large de la Crimée et pour leur
soutien aux rebelles séparatistes de l'est de l'Ukraine.(
Libération)
13 mars 2019(mieux vaut tard que jamais)
>>>
Les eurodéputés formalisent la rupture avec Moscou
Pour les parlementaires européens, la Russie n’est plus un
partenaire stratégique depuis l’annexion de la Crimée. Et l’UE devrait
se préparer à imposer des sanctions plus importantes à son ex-allié.
(...) « la Russie ne peut plus être considérée comme un partenaire
stratégique » et que «
l’UE ne peut plus envisager un retour progressif à
une relation normale tant que la Russie n’applique pas complètement
l’accord de Minsk et ne restitue pas son intégrité territoriale à
l’Ukraine. »
Cette résolution parlementaire vient renforcer un état de fait,
puisqu’en réalité, l’UE ne considère plus la Russie comme un partenaire
stratégique après l’annexion de la Crimée en 2014.
Dans la résolution, les eurodéputés précisent que depuis 2015, de
nouvelles tensions se sont créées entre l’UE et la Russie. Le document
inclut une
longue liste d’actions entreprises par le Kremlin qui vont à
l’encontre du droit international et des droits de l’homme, notamment
l’intervention russe en Syrie ou l’ingérence dans des pays tels que la
Libye et la République centrafricaine et ses multiples violations en
Ukraine.
Les eurodéputés ont également souligné le
soutien de la Russie aux
partis eurosceptiques et aux mouvements d’extrême droite, l’ingérence
russe dans les élections politiques et les violations des droits de
l’homme en Russie.
Ceux-ci ont déclaré être « très inquiets des
liens entre le
gouvernement russe et les partis et gouvernements populistes et
d’extrême droite en Europe, tels que le gouvernement hongrois » et ont
appelé à la création d’un « mécanisme européen permettant de vérifier
l’
origine des financements des partis politiques » ainsi qu’à l’adoption
de mesures visant à «
empêcher que certains partis et mouvements soient
instrumentalisés pour déstabiliser le projet européen de l’intérieur ».
« Le temps du langage diplomatique et policé est révolu. Il n’y a
plus beaucoup d’espace pour la coopération tant que la Russie
continuera à occuper des parties de l’Ukraine et à lancer des
cyberattaques sur d’autres pays européens.’’», a déclaré l’eurodéputé
lettone Sandra Kalniete (PPE), rapporteure du rapport sur l’état des
relations politiques entre l’Union européenne et la Russie.
La résolution «
réaffirme que la Russie n’a pas de droit de veto sur les
aspirations euro-atlantiques des nations européennes » et «
invite les
autorités russes à condamner le communisme et le régime soviétique,
ainsi qu’à punir les auteurs de leurs crimes et méfaits. » Le texte
condamne également la militarisation de la mer d’Azov, de la région de
la Baltique et de la région de Kaliningrad, ainsi que les violations
répétées des eaux territoriales de pays européens dans les régions de la
Baltique et de l’Arctique.
(
Euractiv)
27 février 2019 (Réaction
américaine)
>>> L’armée américaine
affirme avoir bloqué une « ferme à trolls » russe
pendant les élections de 2018.
L’accès à Internet de l’Internet
Research Agency a été perturbé par une opération « offensive »
de l’armée américaine durant les élections de mi-mandat.
La division « cyber » de
l’armée américaine est parvenue à couper l’accès à Internet
d’une entreprise-clé de l’outil de propagande russe durant le
week-end des élections de mi-mandat de 2018, affirme le Washington
Post. Le quotidien se fonde sur les témoignages anonymes de
plusieurs hauts gradés de l’armée américaine, qui annoncent que
les accès à Internet de l’Internet Research Agency, basée à
Saint-Pétersbourg, ont été temporairement bloqués au moment des
dernières élections législatives.
L’impact d’une opération de ce
type est relativement marginal, reconnaissent les experts et
militaires cités par le quotidien américain. Dans les faits, les
opérations de propagande menées par la Russie se sont déroulées
sur le long terme, et des perturbations de l’accès à Internet
sont loin d’être suffisantes pour y mettre fin. Il s’agit
davantage d’une démonstration de force, conforme à la doctrine
américaine en matière de guerre informatique, qui autorise l’armée
à mener des opérations « offensives » contre des
acteurs menaçants. (
Lemonde)
26 février 2019
(Léthargie européenne. L'Europe puissance attendra...)
>>> La
grande crise du leadership européen
Les sujets de
friction se multiplient entre partenaires européens, incapables, par
ailleurs, de présenter un front diplomatique uni face aux
dérèglements géopolitiques du monde. Aux insuffisances
institutionnelles habituelles de l'Europe s'ajoute désormais la
faiblesse de ses dirigeants.
Union européenne
cherche dynamique désespérément. Moins de deux ans après une
élection dont il voulait faire un moment de refondation européenne,
Emmanuel Macron doit être bien amer. Le bloc européen a certes été
capable de quelques avancées, sur les questions de défense
notamment. Mais de manière de plus en plus criante, ce sont les
dysfonctionnements de la machine et son inertie qui sautent aux yeux.
Les toutes dernières
semaines ont été éprouvantes. Dans un contexte pollué par le
Brexit, une crise diplomatique sans précédent depuis la Seconde
Guerre mondiale s'est ouverte entre la France et l'Italie, à
la suite des ingérences de Rome dans la politique intérieure
française. Bien plus feutré, mais symptomatique également, un
début de flottement se manifeste entre Paris et Berlin. Alors
qu'Emmanuel Macron, depuis le début de son mandat, a mêlé sa
pugnacité d'une loyauté constante à l'égard d'Angela Merkel, une
lassitude semble perceptible devant les maigres fruits que cette
stratégie a portés.
Méfiance
franco-allemande
En ne suivant pas
Berlin au sujet du gazoduc Nord Stream 2, Paris a suscité de
vives interrogations outre-Rhin. Depuis, un compromis a été trouvé,
mais le doute demeure quant à l'indéfectibilité des liens entre
les deux premières puissances de la zone euro, d'autant que le
projet français de taxation des géants du numérique s'est heurté
à un mur de réticences allemandes.
L'Union européenne
vient aussi d'encaisser plusieurs échecs diplomatiques consécutifs.
Face au Venezuela, elle a été incapable d'accorder ses violons, du
fait d'un blocage italien. Au sujet de l'Iran, c'est l'Espagne qui a
empêché, un temps, une prise de position unifiée. Devant la Ligue
arabe, il a fallu renoncer à un compromis, cette fois en raison du
refus de la Hongrie. Et face aux retraits américain puis russe de
l'accord international sur les armes nucléaires de portée
intermédiaire, les Vingt-Huit ont, de nouveau, étalé leurs
divergences. Pas de doute : l'émergence d'une véritable Union
européenne sur la scène diplomatique mondiale demeure une
perspective lointaine, voire chimérique.
Les fondations se
dérobent
Le tableau est
franchement sombre, d'autant qu'il faut y ajouter la crise
migratoire, dans l'impasse, et la sourde confrontation au sujet de
l'Etat de droit. Comme le résume un pilier de la machine
européenne, « l'Union européenne est devenue une
maison dont la construction se poursuit, mais dont les fondations se
dérobent ».
On pourrait tenter
de se rassurer en affirmant que la lenteur et l'indécision sont
consubstantielles de cette Union européenne qui ne sait prendre des
décisions fortes que lorsqu'elle flirte avec l'abîme.
On pourrait aussi se
réconforter en voyant là le revers de médaille démocratique.
Quelques mois avant une élection européenne capitale, l'incitation
est forte, pour tous les acteurs de ce grand jeu d'échec
continental, à la posture et la mise en scène des oppositions. Le
président de la Fondation Schuman, Jean-Dominique Giuliani, est par
exemple de l'avis que « l'Italie, après le mois de
mai, aura des raisons objectives de revenir à la table de discussion
européenne, en raison des négociations capitales qui vont s'y jouer
rapidement, en particulier sur le budget européen ».
Crise de
confiance
Mais le problème
est peut-être plus grave. L'Union souffre aujourd'hui d'un mal
nouveau et profond : une absence de leadership. Cela tient, bien
sûr, à des raisons arithmétiques : aucun moteur, fût-il
franco-allemand , ne suffit plus à entraîner l'ensemble. Mais plus
fondamentalement, ce sont les dirigeants européens eux-mêmes qui
sont faibles. Comme le résume une source au plus près des sommets
européens, « le tour de table n'a plus rien à voir
avec ce qu'il était avant et la confiance n'est plus de mise ».
L'Allemagne ?
Ses tergiversations démontrent la fragilité de la coalition au
pouvoir. La France ? Après un début flamboyant, son président
est fragilisé aux yeux de ses pairs. L'Italie ? Son Premier
ministre « n'a rien à dire et n'a aucune autorité »,
tranche la même source. Le Royaume-Uni ? Oublié. La Belgique ?
Son gouvernement, fruit d'une coalition qui a implosé, est chargé
d'expédier les affaires courantes. L'Espagne ? La Suède ?
L'Irlande ? Leurs gouvernements sont minoritaires. Les
Pays-Bas ? La coalition qui tient le Premier ministre est d'une
extrême fragilité et sera testée dans quelques semaines.
Fébrilité des
démocraties
Derrière la grande
zizanie européenne, c'est la fébrilité des démocraties du coeur
historique de l'Union qui saute aux yeux. Il est intéressant de
noter que le constat serait nettement plus nuancé dans les pays
situés à l'est du bloc : Viktor Orbán, pour ne citer que lui,
dispose d'une solide assise populaire. Mais dans les économies les
plus avancées, la violente reconfiguration du champ politique
débouche sur une « démagnétisation » des dirigeants,
dont la légitimité et parfois le pouvoir ne tiennent qu'à un fil.
Deux conclusions en
découlent. L'une est institutionnelle : avec son mode de
gouvernance qui continue de reposer, très largement, sur les
décisions des chefs d'Etat et de gouvernement, l'Union n'est pas
calibrée pour faire face à une période de gros temps au plan
politique. D'où une question : le rôle du Parlement européen
ne devrait-il pas être renforcé, lui dont la composition restitue
plus fidèlement l'état de l'opinion publique européenne, et dont
le travail est, par essence, de bâtir des compromis ? L'autre
conclusion est plus politique : tant que l'Union européenne
n'aura pas fait son mea culpa pour s'attaquer, aux niveaux national
et communautaire, aux causes profondes de la poussée « populiste »,
ses dirigeants n'auront probablement pas la capacité d'entraînement
requise pour tirer une embarcation aussi lourde.
25 février 2019 (Moldavie & échec des forces européennes)
>>>
Législatives en Moldavie : la victoire des prorusses marque l’échec de la stratégie européenne Les socialistes du président Igor Dodon remportent 31,5 % des voix. Ils profitent du discrédit des pro-européens au pouvoir depuis dix ans. (
Lemonde)
18 février 2019 (surveillance)
>>> L’Europe renforce la
surveillance des investissements étrangers
Ces nouveaux mécanismes de filtrage
apparaissent dans un contexte d’inquiétude croissante face aux
investissements russes et chinois dans des secteurs clés des
technologies de pointe (
Euractiv)
18 février 2019 (sanction américaine)
>>>
Le projet phare d'avion russe MC-21 est retardé d'un an, à la suite des sanctions américaine. L'appareil devait initialement être mis en service fin 2018 pour concurrencer l'Airbus A320 et le Boeing B737. (...) Depuis la crise ukrainienne de 2014 et l'intensification des tensions internationales, les sanctions occidentales, et surtout américaines, ne cessent de se renforcer contre l'économie russe, et en particulier contre son industrie de défense. (
Challenges)
17 février 2019 (Ukraine)
>>>
Ukraine : l'UE sanctionne huit Russes pour les incidents en mer d'Azov.
Les huit personnes seront interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs seront gelés. La mesure sera soumise lundi pour accord aux ministres des Affaires étrangères de l'UE au cours d'une réunion à Bruxelles, ont-elles ajouté. Les procédures juridiques seront ensuite lancées et les noms des personnes sanctionnées seront tenus secrets jusqu'à la publication de la décision au journal officiel de l'UE, selon ces mêmes sources. "Il y a eu unanimité pour décider de faire quelque chose pour sanctionner les responsables de la décision d'arraisonner trois navires de la marine ukrainienne et de capturer leurs équipages", a expliqué une des sources.
Des personnalités proches de Poutine inscrites sur une liste noire de l'UE.
164 Russes et Ukrainiens, dont plusieurs personnalités proches du président russe Vladimir Poutine et le nouveau "président" de la "république" autoproclamée de Lougansk, Leonid Pasechnik, et 44 entités ont été inscrites sur la liste noire de l'UE depuis l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie. Mais les États membres de l'UE restent divisés sur l'opportunité de renforcer les mesures ciblant les échanges avec la Russie, a précisé cette source. Les Européens s'interdisent notamment de toucher au secteur de l'énergie, en raison de leur grande dépendance au gaz russe. L'UE a acheté 169 milliards de m3 (bcm) de gaz à la Russie en 2018, contre 155 bcm en 2017, selon les données européennes. (
Europe1)
15 février 2019 (contrer la propagande)
>>>
LREM refuse d'accréditer Sputnik et RT pour les européennes. "Ce ne sont pas des organes de presse mais de propagande au service du Kremlin", a dénoncé le directeur de campagne LREM. La République en marche reprend son offensive contre les médias russes RT et Sputnik. Le parti du président de la République a décidé de ne pas les accréditer pour la campagne des élections européennes, a indiqué ce vendredi son directeur de campagne Stéphane Séjourné. (
L'Express)
C'est la moindre des choses. On se demande pourquoi ces chaînes de propagande n'ont pas été interdites en France en 2014.
8 février 2019 (construction européenne)
>>> La cohésion, instrument de lutte contre l’euroscepticisme (
Euractiv)
31 janvier 2019 (construction européenne, et défaite pour Poutine)
>>> La Grèce, nouvel allié
de la Macédoine du Nord
En juillet 2018, le gouvernement grec
expulsait deux diplomates russes, accusés d’avoir essayé de faire
dérailler l’accord sur le nom de la Macédoine avec la Grèce
(
Eurativ).
Malgré les tentatives des poutinistes
pour faire capoter l'accord, et après des années de conflits, la
Grèce est devenue un nouvel allié de la Macédoine du Nord.
« Des diplomates russes publient
régulièrement des communiqués de presse critiquant les actions
occidentales dans la région, mais c’est tout ce que Moscou peut se
permettre. La Russie ne dispose d’aucun moyen lui permettant
d’influencer la situation de manière concrète » (
Euractiv)
C'est donc une victoire pour l'Europe
(l'union se poursuit), mais aussi plus largement pour les forces
occidentales (la porte de l'OTAN s'ouvre pour la Macédoine du Nord),
et une défaite pour les poutinistes.
28 janvier 2019 (construction
européenne)
>>> Le parlement grec met fin
à un conflit de 27 ans avec la Macédoine.
Les dirigeants de l’Union
européenne ont chaleureusement applaudi la ratification historique
par le parlement grec de l’accord sur le changement de nom de la
Macédoine. Il met fin à un conflit vieux de 27 ans dans les
Balkans.
« Ils ont eu de l’imagination,
ils ont pris des risques, ils étaient prêts à sacrifier leurs
propres intérêts pour le bien commun. Zoran, Alexis, bien joué !
Mission impossible accomplie », a tweeté le président du
Conseil européen, Donald Tusk.
Une majorité de 153 députés grecs
sur 300 sièges au total ont soutenu l’accord, qui devrait
débloquer l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’OTAN et
aider le pays à ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE.
Plusieurs députés de centre-gauche ont soutenu le parti Syriza du
Premier ministre, Alexis Tsipras. (
Euractiv)
25 janvier 2019 (lutter contre les
intox et la propagande russe)
>>>
La commissaire au
numérique veut que l’UE redouble d’efforts contre les infox.
Dans le domaine des infox, « les nouvelles technologies
avancent extrêmement rapidement », s’est inquiétée la
commissaire au numérique, Mariya Gabriel, qui appelle donc l’UE à
« redoubler d’efforts ».
Euractiv
25 janvier 2019 (corruption)
>>> Pourquoi l’Union
européenne n’interdit pas visas et passeports « dorés ».
L’union européenne aborde la
question des visas et des passeports « dorés »
dans l’UE un peu comme on aborde les dangers de l’alcool dans une
campagne de prévention. Mercredi 23 janvier, la Commission a
exhorté les pays de l’UE à ne « pas abuser »
des sésames ouvrant le droit au séjour dans l’espace Schengen,
voire à la citoyenneté, en échange de gros investissements.
Dans un rapport publié le même jour,
l’exécutif européen énumère
« un certain nombre de
risques » d’un abus d’entrants moyennant finances :
exposition au blanchiment, à l’évasion fiscale, problèmes de
sécurité, contournement des lois européennes, infiltration de
groupes criminels non-communautaires… (
LaCroix)
21/01/2019 (gel des avoirs, interdiction de voyages)
>>>
Affaire Skripal.
L’Union européenne sanctionne les chefs du renseignement militaire
russe.
Les sanctions sont : un gel des avoirs, et
l'interdiction de voyage. (
OuestFrance)
21/01/2019 (enfin l'annonce d'une vraie contre-attaque)
>>> Cyberdéfense :
une France offensive et complètement décomplexée.
Depuis plusieurs années, la France
ne s'interdit pas de lancer des attaques cyber. Elle rend coup pour
coup à ses adversaire dans le cyberespace. Et au-delà... Le
ministère des Armées vient de terminer ses travaux doctrinaux en
matière de lutte informatique offensive.
Le monde est en guerre. Personne n'a
vraiment conscience de l'ampleur de cette guerre très discrète à
l'exception d'un cercle d'initiés. (…)
"Nous sommes fin 2017, a raconté
Florence Parly. Des connexions anormales sur le serveur de la
messagerie internet du ministère des Armées sont constatées. Ces
connexions ont révélé après analyse qu'un attaquant cherchait à
accéder directement au contenu de boites mails de 19 cadres du
ministère parmi elles, celles de quelques personnalités sensibles.
Sans notre vigilance, c'est toute notre chaîne d'alimentation en
carburant de la Marine nationale qui aurait été exposée. Surtout,
cette tentative d'attaque a duré jusqu'en avril 2018. Nous avons pu
patiemment et, en étroite collaboration avec nos partenaires,
remonter la chaîne des serveurs et des adresses IP Derrière se
cachait un mode d'attaque bien connu de nos services et que certains
attribuent à Turla". (
LaTribune)
20 janvier 2019 (construction européenne)
>>> Traité
d'Aix-La-Chapelle : un traité franco-allemand pour triompher
des populismes européens [et du poutinisme].
La France et l’Allemagne envisage
plus que jamais leur relation spéciale comme un moteur pour faire
émerger une Europe la plus renforcée possible. C’est l’un des
enjeux du traité liant les deux pays signé mardi 22 janvier
2019 à Aix-la-Chapelle par le président de la République Emmanuel
Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.
Ce texte de 28 articles n’en consacre
que deux – les premiers – aux « Affaires européennes ».
Les autres chapitres thématiques s’intitulent ‘ »Paix,
sécurité et développement », « Culture, enseignement,
recherche et mobilité », « Coopération régionale et
transfrontalière »,
« Développement durable, climat,
environnement et affaires économiques ».
Mais ce n’est pas vers un
fantasmatique projet de fusion qu’avancent Paris et Berlin. Les
deux capitales veulent plutôt montrer la voie d’une intégration
plus poussée des économies, d’une meilleure connaissance mutuelle
des sociétés, d’une influence fortifiée sur la scène
internationale, pour convaincre d’autres pays européens de les
rejoindre dans cette démarche. Ils misent, bien sûr, sur la
forte capacité d’entrainement que représente l’association des
deux principales puissances économiques et politiques de l’Union
européenne.
La défense, un enjeu européen
Lors d’un débat mercredi 16 janvier
à la Maison Heinrich Heine de la Cité internationale, organisé
avec la Fondation Konrad Adenauer , l’ancien président du
Bundestag – la chambre basse du parlement allemand – Norbert
Lammert, a ainsi resitué les six articles traitant des questions de
sécurité et de défense dans le contexte continental.
« Tous les pays européens durant
des siècles ont eu besoin d’une armée, soit pour se protéger,
soit pour satisfaire leurs désirs d’expansion », a-t-il
expliqué. « Durant des siècles, c’est la guerre qui a
caractérisé les relations de voisinage en Europe. Depuis un peu
plus d’un demi-siècle, ce n’est plus le cas. C’est une
situation nouvelle, or on fait déjà comme si ça allait de
soi ».
« Du coup, nous n’aurions plus
besoin d’armée, puisqu’aucun d’entre nous n’est plus
menacé par son voisin. Cela pourrait être vrai pour la défense
territoriale. Mais nous avons besoin de nous protéger contre
les éventuelles ambitions de pays tiers et nous devons pouvoir
contribuer à la réduction de conflits plus lointains mais qui
affectent l’Europe ».
« Dès lors, la conclusion
s’impose de ne plus organiser ce système de défense au niveau
national. En mutualisant nos moyens et nos structures, nous serons
plus économes et plus efficaces. Et si cela ne peut pas se faire
tout de suite au niveau européen, tout milite pour que nous
avancions tout de suite en franco-allemand ».
Elu pour la première fois au Bundestag
dans sa région natale de la Ruhr en 1980, Norbert Lammert a été
pendant douze ans l’une des principales figures politiques
d’Allemagne. Membre de l’Union chrétienne démocrate (CDU), il a
en effet présidé le Bundestag de 2005 à 2017, période
correspondant aux trois premiers mandats de la chancelière Angela
Merkel. Etant donné l’importance du parlement en Allemagne, devant
lequel le gouvernement doit constamment rapporter son action, il
a été plongé dans toutes les récentes crises endurées par
son pays et par l’Union européenne.
La démocratisation de l’Europe
Intervenant à la Maison Heinrich Heine
lors d’un débat auquel participait également Sylvain Waserman,
élu du Bas-Rhin et un des vice-présidents de l’ Assemblée
nationale, Norbert Lammert a particulièrement insisté sur
le rôle des parlements en Europe. Et il a souligné les mérites
du parlementarisme par rapport aux exercices de démocratie directe
et à la tentation du populisme.
« Les élections européennes de
mai 2019 seront déterminantes pour les cinq ans à venir et
au-delà », a-t-il souligné. « Il n’y a aucun
moment dans l’histoire où nous avons eu autant la possibilité
d’influer sur notre avenir. Nous fêterons le 9 novembre de cette
année le trentième anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Cet
événement a transformé l’Allemagne, l’Europe et le monde ».
« Progressivement l’Union
européenne s’est élargie et c’est finalement la première fois
dans l’Histoire que les gouvernement sont désignés
démocratiquement dans tous les Etats membres.
C’est la première fois dans
l’Histoire que les citoyens des Etats membres de l’Union ont
la possibilité de décider eux-mêmes collectivement de leur
avenir ».
« Ces élections surviennent
alors qu’un phénomène puissant, le populisme, se manifeste dans
toute l’Europe », ajoute-t-il. « C’est le moment de
citer George Bernard Shaw, qui disait que pour toute question
compliquée, il existe une réponse simple, qui généralement est
fausse. Le populisme se nourrit de la complexité, or ce sont par des
processus démocratiques dynamiques que l’on peut véritablement
trouver des réponses et assurer la traçabilité des décisions, de
façon à ce que les responsabilités soient bien attribuées, y
compris lors des élections suivantes ».
La preuve par le Brexit
« En France, le mouvement des
Gilets jaunes remet en cause le parlementarisme, et la fonction même
de parlementaire », commente-t-il. « Il faut prendre
cette critique au sérieux mais en ayant un regard critique sur la
critique ! Le parlement, c’est le fruit d’une élection
démocratique. Les parlementaires sont des personnes élues par le
peuple souverain. En quoi la légitimité d’un plébiscite ou d’un
référendum lui serait-il supérieur? »
« Je considère par ailleurs que
ce type de consultation est d’une grande inefficacité. Regardez le
référendum sur le Brexit au Royaume-Uni. Ne constate-t-on pas
aujourd’hui l’ambiguïté de la volonté populaire qui est censée
s’être exprimée ? Dans un référendum, on est contraint de
simplifier énormément la question posée. Et ce n’est pas
nécessairement à elle que les électeurs répondent ».
« Le 23 juin 2016, la question
posée aux Britanniques était : ‘Le Royaume-Uni doit-il rester un
membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne?’.
Or personne à l’époque n’imaginait à quelles conditions
devraient se faire cette sortie. Personne ne se posait la question de
savoir si elles seraient supportables. Il y avait en fait deux
questions à envisager. L’une pour demander : Veut-on négocier
en vue d’une sortie de l’Union européenne? Puis l’autre, à
l’issue des négociations : Le résultat de cette négociation
est-il acceptable? »
« La procédure parlementaire me
parait beaucoup plus avantageuse. Au bout du compte, on sait qui vote
et qui ne vote pas en faveur d’une solution, bonne ou mauvaise. Et
si on n’est pas content, on peut renvoyer dans ses foyers l’élu
ou la majorité sortante lors du scrutin suivant ».
Le rôle croissant des parlements
« D’ailleurs, le rôle des
parlements ne cesse de grandir en Europe et au sein de l’Union
européenne. Le traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009 prend
en compte le besoin des parlements de participer à
la construction européenne. Il crée les conditions permettant
au parlement européen d’être associé à tout le processus
législatif de l’Union, et il donne aux parlements nationaux un
droit d’information. C’est un énorme changement par rapport aux
premiers temps de la Communauté économique européenne, qui émanait
uniquement de la volonté des gouvernements des six pays
fondateurs ».
« En Allemagne, le Bundestag a
perfectionné le système, avec l’appui de la cour
constitutionnelle de Karlsruhe. Le gouvernement est ainsi tenu
d’informer le Bundestag de tout projet de règlement européen dont
il aurait eu connaissance, pour permettre au Bundestag de prendre
position. Et si celui-ci émet un avis, le gouvernement doit
faire sienne cette position dans la négociation ».
« C’est vrai aussi dans le
dialogue franco-allemand. Mon sentiment est que les parlements ont
poussé nos deux gouvernements à entreprendre une révision du
traité de l’Elysée, pour le renforcer et l’approfondir,
notamment avec une résolution commune de l’Assemblée nationale et
du Bundestag adoptée en janvier 2018. Nous voulons aussi une
relation toujours plus étroite entre nos deux assemblées ».
« En 2003, pour le 40°
anniversaire du traité de l’Elysée, nous avions participé à une
séance commune au château de Versailles, lieu oh combien symbolique
! Et en 2013, pour le 50° anniversaire, ce fut au Reichstag, à
Berlin. Ces deux événements extraordinaires, quand on connait
l’histoire de nos pays et de l’Europe, ont profondément marqué
les députés ».
Une assemblée franco-allemande
« Cette année, nous avons pris
l’initiative de créer une assemblée parlementaire commune de cent
élus, 50 Français et 50 Allemands, coprésidée par le président
de l’Assemblée nationale et celui du Bundestag. Cela exprime le
besoin profond de mettre en exergue l’importance des relations
franco-allemandes. L’efficacité opérationnelle de cette structure
restera certes dans un cadre limité. Elle n’a pas pour
objet de contrôler le processus décisionnel dans nos pays
respectifs. Mais ce sera un lieu d’inspiration réciproque et on
peut imaginer la possibilité d’une saisine commune de nos
gouvernements ».
« Cette nouvelle institution,
tout comme le traité d’Aix-la-Chapelle, n’arrive pas par hasard
dans le contexte politique dégradé que l’on connait aujourd’hui
en Europe, y compris en France et en Allemagne. C’est au contraire
cette montée des populismes et aussi le contexte international qui
ont été des facteurs déclenchants pour renouveler le traité
de l’Elysée et renforcer le moteur franco-allemand ».
Pour en savoir plus
Le
texte
du traité de l’Elysée, signé par le président Charles de
Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer le 22 janvier 1963,
précédé du décret d’application.
19/01/2019 (paroles, paroles)
>>> Berlin appelle la Russie à retirer ses missiles supposés violer le traité sur Forces nucléaires intermédiaires (
Opex360)
Sûr que Poutine sera si impressionné qu'il stoppera net le développement de ses missiles.
Mesures de contre-offensives souhaitables :
- Soutien, y compris militaire, aux pays qui subissent les assauts de la Russie ;
- Dureté de l'obtention des visas touristiques pour tous les russes ;
- Interdiction de visas pour les oligarques corrompus s'attaquant par leurs actions ou leurs déclarations à l'UE et à ses alliés
- Interdiction de visas pour Poutine, sa clique, et la famille de la clique ( y compris s'ils sont
copains comme cochon avec l'extrême droite française)
- Interdiction de signer des contrats avec les oligarques russes corrompus (comme l'a fait Macron en 2018)
- Abandon du Nord-Stream 2 ; abandon du TurkStream
- Raser ce centre culturel et cultuel russe orthodoxe au pied de la tour Eiffel (qui défigure Paris, non seulement d'un point de vue esthétique mais aussi du point de vue symbolique)
- Boycotter toutes les compétitions sportives organisées en Russie (à ce titre, la participation aux jeux de Poutine - le championnat de football en 2018 - , et la messe médiatique et politique qui en a été faite est un acte honteux et lâche).
- Contre-attaquer dans le domaine du cyberspace, en envoyant des cyber-attaques contre les institutions russes, les services de renseignement russe, les programmes d'armement russes, les chaînes de propagande russes (ça va peut-être arriver ; les déclarations de Florence Parly sont de bon augure)
- Déconnecter la Russie du
SWIFT
- Réclamer la restitution de tous les territoires que la Russie a annexé (c'est-à-dire volé), en Europe et hors d'Europe. La Russie doit rendre : la Carélie à la Finlande, Köniksberg (Kaliningrad) à l'Allemagne ; les îles Kouriles au Japon ; la Crimée et le Donbass à l'Ukraine...
- Reconnaître l'
Holodomor (l'extermination par la faim infligée à l’Ukraine par Staline)
- Réclamer à la Russie le paiement de réparation de guerre (notamment à l'Ukraine, à la Tchétchénie, à la Géorgie)
- Détruire le pont reliant la Crimée occupée à la Russie
- Détruire le mur coupant la Crimée occupée du reste du territoire de l'Ukraine
- Construire des postes frontières renforcés, voire des portions de murs, le long de la frontière entre Europe et Russie
- Faire évacuer manu militari les territoires occupés par les russes (comme la Transnistrie). df carte ci-dessous.
- La meilleur défense étant l'attaque : lancer des attaques contre la Russie dans le territoire de la Russie : cyber-attaques, mais aussi attaques par des mercenaires (même méthode qu'elle utilise chez ses voisins). Mieux vaut déplacer le théâtre de guerre chez elle...
Territoire occupés militairement par la Russie :
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