Infiltrations, groupes de pression, financement de partis anti-européens ;
Oligarchie, populisme, placement de russes à des postes clés ;
Appels pressants à des référendums pour cliver les sociétés ;
Poutinisation des esprits (idées courtes, populisme, insultes, menaces, langage ordurier, coups tordus etc) ;
Le bien-être des salariés de Russia Today France...
>>> OCT2020 Russia Today France traverse une zone de turbulences
Alors qu’elle espère le renouvellement, par le CSA, de sa convention, qui expire fin décembre, la déclinaison française de la chaîne d’information russe vient de se séparer de la quasi-totalité de ses journalistes reporters d’images.
« La quasi-totalité des JRI [journalistes reporters d’images] de la chaîne RT France, en situation précaire (dont votre serviteur), a été remerciée par simple mail aujourd’hui. » Les informations qui filtrent de la chaîne Russia Today France sont rares. Mais, ce 23 septembre, le journaliste reporter d’images Nicolas Winckler a partagé son dépit sur Facebook, faisant fi de la loi du silence, imposée par contrat, qui règne au sein de la déclinaison francophone de Russia Today, la chaîne internationale russe d’information.
« Je ne
vais pas pouvoir vous répondre, ça peut me causer du tort »,
nous répond-on régulièrement lorsqu’on cherche à entrer en
contact avec des salariés. Au moindre manquement, la personne reçoit
un courrier recommandé lourd de menaces de pénalités, d’éventuelle
réparation de préjudice, et une demande formelle de « s’abstenir
de critiquer, dénigrer ou porter atteinte à la réputation de la
société ». Lemonde
>>> DEC2019 Contre les lobbies, Manon Aubry montre sa bouteille de champagne envoyée par "Vladimir" . Manon Aubry a publié une vidéo montrant le beau cadeau de Noël qu’elle a reçu de Russie: une bouteille de champagne HP
>>>DEC2019 Affaire Benalla: Vincent Crase en garde à vue dans l'enquête sur le contrat russe
Vincent Crase, ex-employé de LREM et proche d'Alexandre Benalla, a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête pour "corruption" ouverte pour un contrat de sécurité signé entre sa société et un oligarque russe, a-t-on appris de sources concordantes. Lobs
La poutinisation, une maladie qui ne touche pas que l'Europe :
>>> DEC2019 Le Pentagone s’inquiète de la montée d’un sentiment pro-Russie au sein de la communauté militaire américaine Opex360
>>> DEC2019 La Haute-Savoie, camp de base d’espions russes spécialisés dans les assassinats ciblés
Une traque a permis de localiser 15 officiers du renseignement militaire. Certains y sont venus à de nombreuses reprises, en provenance de Londres, d’Espagne ou de Suisse. Lemonde
Rassemblement National : méthodes poutiniennes bonjour !
>>> SEPT2019 L’orthodoxie française met le cap sur Moscou
>>> AOUT2019 Sarkozy approuve le rapprochement de Macron avec la Russie LExpress
Tu m'étonnes qu'il l'approuve. Poutine l'a humilié et depuis Sarko lui mange dans la main ! Se souvenir que c'est grâce à Sarko que Poutine a eu sa cathédrale blingbling à deux pas de la Tour Eiffel. Une grosse verrue au coeur de Paris ! Les Mistral, c'est grâce à Sarko aussi.
Sarko n'a pas compris que si les français l'ont viré par deux fois - une fois à la présidentielle, une autre lors des primaires de la droite - c'est qu'ils ne voulaient plus l'entendre. Ce type décidément me débecte. Qu'il ait au moins la décence de la mettre en sourdine !
>>> AOUT2019 (Monaco et l'oligarque Rybolovlev)
INFO OBS. Un magistrat français attaque l’Etat de Monaco. Ecarté de ses fonctions par la principauté, le juge d’instruction chargé de la ténébreuse affaire Rybolovlev, avec ses ramifications au plus haut niveau de l’Etat, réclame sa réintégration. Il saisit le tribunal suprême de Monaco. Une affaire sensible. Lobs
11 juillet 2019 (financements russes des partis europhobes)
18 mai 2019 (Autriche)
Pour l'extrême droite autrichienne, et pour toute la droite nationaliste européenne, c'est un séisme. À huit jours des élections européennes 2019, le vice-chancelier autrichien a fait exploser le gouvernement de coalition dont il était le numéro deux, et a dû se mettre en retrait de la direction de son propre parti, le FPÖ.
Heinz-Christian Strache a dû avouer qu'il y a deux ans, en pleine campagne des législatives, il s'était compromis à Ibiza avec une femme qu'il pensait être la nièce d'un oligarque russe. Il était alors filmé et s'était épanché pendant des heures, négociant le soutien des Russes à son parti contre quelques promesses.
De quoi conforter ceux qui pensent de longue date que le Parti de la liberté d'Autriche, la formation de M. Strache, a développé des relations incestueuses avec Moscou. « On les soupçonne d’avoir des liens avec la Russie », confirme Jacques Rupnik, spécialiste de l'Europe au sein du CERI-Science po.
« Cela a été mis en évidence par la ministre des Affaires étrangères, qui a invité M. Poutine, le président russe, à son mariage. C'est dire si les liens sont proches », remarque le chercheur, faisant référence aux noces de Karin Kneissl, diplomate indépendante politiquement mais proche du FPÖ, en août 2018.
« C’est devenu un problème au sein de l’UE avec Jörg Haider »
« Dans ce dernier scandale, Heinz-Christian Strache donne une illustration supplémentaire de ces liens très forts entre son parti et la Russie de Poutine. Et on peut dire au passage que c’est une stratégie très au point de la Russie, depuis des années, de développer les liens avec les partis d’extrême droite » en Europe.
Et M. Rupnik de mentionner le Rassemblement national de Mme Le Pen, et la Ligue italienne de M. Salvini, qui étaient censés tenir un meeting commun avec le FPÖ à Milan ce week-end. « Ces partis, dit-il, apprécient le côté autoritaire du pouvoir en Russie et ont, en politique étrangère, des visions assez proches. »
Autre particularité, « le FPÖ en Autriche est un parti dont les origines dans les années 1950 et 1960 sont marquées par la présence d’anciens nazis, rappelle le chercheur. Il n’y a pas eu en Autriche de "dénazification", comme en Allemagne, et ce parti est une façon pour un certain nombre de se reconvertir. »
Pendant longtemps, cela n'avait pas une grande influence, puisque le Parti social-démocrate (SPÖ), voire éventuellement le Parti populaire (ÖVP), occupaient le haut de l'affiche au niveau fédéral. « C’est devenu un problème au sein de l’Union européenne avec Jörg Haider », rappelle M. Rupnik.
« Je dois dire en toute honnêteté : assez, c’est assez »
Jörg Haider, président du FPÖ entre 1986 et 2000, mort prématurément dans un accident de voiture en 2008, avait marqué les esprits dans l'UE lorsque son score aux législatives de l'an 2000 avait conduit pour la première fois la droite classique d'un pays membre à envisager l'entrée de l'extrême droite au gouvernement.
Heinz-Christian Strache préside le SPÖ depuis près de 15 ans. Lorsqu'il reprend le parti en 2005, il lui « donne une nouvelle vigueur » et cherche à animer « un courant d'extrême droite anti-immigrés tout en présentant son parti comme suffisamment respectable, pour qu’il puisse intégrer une coalition ».
C'est cette fameuse union des droites qui vient finalement de voler en éclat à Vienne. Alors qu'il pouvait encore nommer un autre membre du SPÖ à la vice-chancellerie, le jeune Sebastian Kurz, né en 1986, a préféré torpiller son gouvernement et repasser par les urnes moins de deux ans après son élection.
Les mots employés par Sebastian Kurz au moment d'annoncer les élections anticipées en disent long sur la nature des relations entre alliés depuis 2017. « Ces deux dernières années, j'ai dû accepter beaucoup de choses. Mais après la vidéo, je dois dire en toute honnêteté : assez, c’est assez. »
Il revient désormais à Norbert Hofer, ministre dans le gouvernement sortant, et qui était parvenu au deuxième tour de la dernière présidentielle en 2016, d'inventer la suite. Samedi, M. Strache lui a en effet délégué ses fonctions au sein du FPÖ. Il devra notamment réfléchir aux relations de son parti avec la Russie. RFI
>>> Autriche: le vice-chancelier d’extrême droite en difficulté après avoir été piégé par une vidéo
Filmé à son insu, Heinz-Christian Strache, numéro 2 du gouvernement autrichien et chef du FPÖ, discute dans une vidéo publiée ce samedi du financement de son parti avec la pseudo-nièce d’un oligarque russe. À quelques jours des élections européennes, ces accusations de collusion pourraient affaiblir la coalition au pouvoir. Lefigaro
Quelques heures après ladite vidéo, Strache -le M. propre poutinolâtre de l'extrême droite autrichienne - démissionne (L'obs)
4 mai 2019 (LFI) :
>>> La présence d’un élu dans un forum pro-Poutine embarrasse La France insoumise (Lobs)
4 avril 2019 (Orban et Poutine)
>>> En Hongrie, Viktor Orban déroule le tapis rouge à une banque proche du Kremlin
(...) « Il est incompréhensible que la Hongrie ait justement commencé à approfondir ses relations politiques et économiques avec Vladimir Poutine, alors même que ce dernier occupait une partie de l’Ukraine, à partir de 2014, en violation de toutes les normes internationales, relève l’historien Zoltan Biro, spécialiste de la Russie. Cela jette un doute sur la souveraineté du gouvernement hongrois. »
Selon Gabor Horvath, la Slovaquie voisine avait refusé à l’IIB les avantages extraterritoriaux, les exemptions d’impôts, l’immunité diplomatique pour les voitures comme pour les bâtiments qu’elle exigeait en vue de s’installer à Bratislava. A la différence de la Hongrie. (Lemonde)
3 mars 2019 (Les "nationalistes" ont pour maître Poutine)
9 mars 2019 (mafia russe et banques scandinaves)
>>> Les liaisons dangereuses des banques scandinaves
Une série de scandales, dévoilés par plusieurs médias, révèlent l’ampleur d’un système qui aurait permis de blanchir des milliards d’euros.
Qu’ont donc en commun une société offshore impliquée dans un trafic d’armes entre l’Iran et la Corée du Nord, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, ou encore l’oligarque russe Iskander Makhmudov, dont le nom apparaît dans l’affaire Benalla ? Tous sont supectés d’avoir utilisé des comptes auprès des plus grandes banques scandinaves pour blanchir, en toute tranquillité, pendant des années, des dizaines de millions d’euros.
Les premières informations concernant ce scandale d’une ampleur inédite en Europe du Nord ont émergé au printemps 2017. Dans une région habituée à figurer en haut du palmarès des pays les moins corrompus, elles ont fait l’effet d’un tremblement de terre. Depuis, les répliques n’en finissent plus de se faire sentir : l’une après l’autre, les plus grandes banques scandinaves sont mises en cause.
Naïveté, laxisme, cupidité ? Comment des institutions telles que la Danske Bank, la Nordea ou la Swedbank, qui comptent parmi les principaux établissements bancaires au Danemark, en Finlande et en Suède, ont-elles pu laisser faire de telles pratiques, y compris après en avoir été informées, selon les journalistes qui ont mené l’enquête ? Pourquoi les autorités de régulation financières, une fois alertées, ne sont-elles pas intervenues ? (LeMonde)
25 février 2019 (réseaux poutiniens & infiltration)
>>> Une fille du porte-parole de Poutine stagiaire d'Aymeric Chauprade au Parlement européen (Lobs)
22 février 2019 (Affaire Benalla)
20 février 2019 (Affaire Benalla)
15 février 2019 (désinformation)
>>> « Fake news », piratage des données… Pourquoi LRM craint des élections européennes sous influence
(...) « La campagne des européennes sera une campagne de “fake news” (…) dans un contexte particulier de pression extérieure sur notre continent, entre Steve Bannon [ancien conseiller de Donald Trump et idéologue de l’extrême droite américaine] et Vladimir Poutine », considère pour sa part le patron de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini. (LeMonde).
Il est vrai qu'on a encore eu droit, récemment, avec le parti Poutinien de France (c'est-à-dire le RN) à deux grosses fake news (RFI)
14 février 2019 (Allemagne)
>>> Ingérence russe: enquête en Allemagne sur les liens avec l'extrême droite. (...) L'objectif poursuivi par la Russie est "d'affaiblir la confiance dans les processus électoraux" dans les pays occidentaux, affirme une source au sein des services allemands du renseignement extérieur (BND) citée par RND. (LeFigaro)
11 février 2019 (Affaire Benalla)
>>> Les deux contrats de Benalla avec des oligarques russes étaient d’un montant de 2,2 millions d’euros. Selon « Mediapart », un deuxième contrat a été noué par l’ancien employé de l’Elysée en décembre 2018 pour assurer la sécurité d’un proche de Vladimir Poutine. (Lemonde). [Noter que l'oligarque Iskander Makhmoudov , un milliardaire à la tête d'un empire industriel en Russie, est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d'une puissante organisation criminelle.(Challenges)]
10 février 2019 (Affaire Benalla)
>>> Affaire Benalla : les mystères de l'enregistrement et du contrat russe (LeJDD)
6 février 2019 (Affaire Benalla)
les réseaux poutiniens n'ont pas qu'infiltré les gilets jaunes :
>>> Le Kremlin a infiltré l’Élysée.
Les réseaux de Poutine en France infiltrent des organisations politiques diverses, syndicats, milieux d’affaires, etc. Les services secrets russes ont hérité de l’époque soviétique des méthodes de recrutements capables de débaucher des taupes dans les plus hautes sphères de l’État. Leur derniere recrue : Alexandre Benalla.
Poutine est le parrain d’Iskander (Kakhramonovich) Makhmudov, membre du groupe criminel Izmaïlosky. Il s’appelle lui-même « le soldat fidèle de Poutine ». Ses affaires fleurissent grâce au président russe lui-même, Vladimir Poutine.
Emmanuel Macron est le parrain d’Alexandre Benalla et du gendarme Vincent Crase. Le président français leur procure une immunité totale et des passe-droits exceptionnels publiés dernièrement par la presse.
Les protégés de l’Élysée ont sous-traité à Iskander Makhmudov leur relation avec Emmanuel Macron en concluant avec l’homme d’affaires russe un contrat de « protection ». L’oligarque Iskander Makhmudov possède des intérêts considérables en France et en Europe en général. Il a besoin de protection au plus haut niveau. Makhmudov peut appeler son obligé Benalla qui est à l’oreille du président Macron. Pouvait-on trouver un meilleur intermédiaire avec le président français ?
Le coup de maître d’Iskander Makhmudov est d’avoir recruté un sous-marin dans l’intimité du couple présidentiel. Macron est prêt au suicide politique et moral pour protéger son ami que l’on dit intime. « Qu’ils viennent me chercher », il a déclaré après avoir demandé de l’indulgence pour lui. Peut-être que Macron est l’otage de Benalla. Ce dernier sait tant de choses. Adieu l’État de droit ! Bonjour la mafia !
En Russie, on dit que tout peut être obtenu sous réserve de pouvoir répondre à deux questions : « Combien, et à qui faut-il payer ? » Pour le multimilliardaire russe, la première question « combien ? » n’est pas la plus importante ! Makhmudov peut payer. On peut sacrifier quelques centaines de milliers d’euros pour sauver des milliards. La question principale est « à qui ? » Il faut « intéresser » des personnalités de premier rang. La mafia utilise un langage aseptisé. Par « interesser », comprenez « corrompre ». En Russie, on parle de « toit », c’est à dire d’une autorité administrative, politique, judiciaire qui permet de s’affranchir en toute impunité de la loi. Un mot a été inventé pour cela : « Krychévanie », c’est-à-dire fournir un toit « Krycha ». Le succès des affaires dépend de cette houlette et surtout de son autorité.
Alexandre Benalla et le gendarme Vincent Crase, parallèlement à leurs activités élyséennes, ont conclu secrètement dans un but mercantile un contrat avec le groupe Izmaïlovosky représenté en personne par Iskander Makhmudov.
Le Kremlin contrôle les activités mafieuses tant en Russie avec le FSB, qu’à l’étranger avec le GRU. Macron a déclaré craindre des manipulations par la russosphère en France. Il s’inquiète des informations répandues par Russian Today et Spoutnik dans notre pays. Mais les services spéciaux français et lui-même ne sont pas intéressés par les relations pour le moins troublantes de Vincent Crase et d’Alexandre Benalla avec ces mêmes réseaux russes en France. Il sera difficile de justifier des rémunérations de 300.000 euros pour une d’activité hypothétique temporaire de protection. D’autres services ou informations auraient-ils été la contrepartie de ce contrat ? Alexandre Benalla partageait l’intimité élyséenne. Il était habilité au secret « défense ». Il a possédé jusqu’au 11 janvier 2019 sans fonction officielle un téléphone ultra-sécurisé Thales, utilisé par les militaires pour rentrer en contact avec le président Macron et ses proches. Quel négoce a fait Benalla des secrets dont il disposait ? Sont-ils contrepartie des émoluments offerts si généreusement par les employeurs parallèles et étrangers des deux hommes ? Et pourquoi le pouvoir les autorise-t-il à se rencontrer pour organiser la disparition des indices compromettants ?
Il est notoire que le GRU russe suit avec le plus grand intérêt l’évolution de la situation dans notre pays. Le samedi 1er décembre, j’étais avec un ami russe à la manifestation des gilets jaunes à Paris. Ce dernier ne parle pas français. Depuis des années, il est poursuivi pour ses activités politiques par les agents des services secrets russes, et il est capable de les reconnaître au premier coup d’œil. Nous étions ensemble sur les Champs Élysées lorsque je l’ai perdu de vue. Il a voulu retourner à l’hôtel tout seul. Ne connaissant pas Paris, il a demandé en anglais, mais avec un fort accent russe, son chemin aux manifestants. Il s’est adressé à quatre hommes, dont trois avaient une apparence slave et une allure sportive particulière aux militaires d’active. Le quatrième, plus frêle, ressemblait à un Français. Il lui a semblé que ce dernier avait la tâche d’accompagner ce groupe. Ces personnes lui ont répondu en anglais, mais comme lui même avec un fort accent russe. Lorsque mon ami a compris que ses interlocuteurs étaient des Russes, il a reposé la question en russe. Cela a provoqué immédiatement la disparition de ces quatre personnages qui de toute vraisemblance ne voulaient pas être identifiés en tant que Russes à cette manifestation de gilets jaunes.
Emmanuel Macron accuse Russian Today France et Spoutnik d’intervenir dans les affaires françaises. Mais, il accepte que la mafia russe débauche son collaborateur au palais de l’Élysée ?
L’examen de la personne de Iskander Makhmudov nous aidera peut-être à expliquer le comportement du président français. Tout cela ne serait que des questions de grosses finances en définitive.
Iskander Makhmudov ne se destinait pas au business des matières premières russes, qui ont fait sa fortune par la suite. En 1984, il a obtenu un diplôme de traducteur militaire au département d’arabe de la faculté d’études orientales de l’université d’État de Tachkent. Sous l’ère soviétique, il a travaillé comme traducteur en Libye, en Irak et dans des sociétés de commerce extérieur Ouzbèke.
1990 fut une année décisive pour Iskander Makhmudov. Il s’est installé à Moscou, où il a rencontré les frères Cherny, deux caïds du groupe criminel Izmaïlovsky. Cette mafia est une des plus anciennes de Russie. Elle tient son nom du complexe hôtelier construit dans le parc Izmaïlovo en périphérie de Moscou pour les Jeux olympiques de 1980. Il s’agit d’un ensemble de milliers de chambres. La mafia Izmaïlovsky contrôle les centaines de prostituées qui y exercent. Les revenus du proxénétisme et du racket sont exportés sur des comptes situés principalement en Europe. L’organisation exporte également la revente des matières premières russes de Iskander Makhmudov et de ses partenaires, les frères Cherny. À cette occasion, l’imposition fiscale en Russie est « optimisée », selon une expression chère à notre président Macron. Dès le début de la privation des biens soviétiques, Iskander Makhmudov a participé à la privatisation de l’usine d’aluminium de Pavlodar au Kazakhstan et d’une série de combinats miniers, métallurgiques et de métaux non ferreux en Russie dont il est devenu actionnaire et/ou directeur. Cette privatisation a été le résultat d’une bataille sans pitié entre les oligarques et souvent contre le personnel qui défendait son entreprise. Iskander Makhmudov a arrosé les groupes de travailleurs protestataires qui lui bloquaient l’entrée de leur usine avec des pompes à incendie par des températures de moins 20 degrés pour les chasser. Les oligarchies chaperonnées par le pouvoir ont été les bénéficiaires du pillage sans pitié des biens de l’État.
Des 1995 Makhmudov et les frères Cherny ont pris ainsi le contrôle d’une partie de l’industrie minière russe en Sibérie, dans l’Oural et en Russie centrale. Il s’agit de gisements charbonniers, d’usines d’enrichissement de minerais, de production d’aluminium, de cuivre, de nickel et de cobalt. L’extraction et la transformation s’effectuent dans des conditions catastrophiques pour l’écologie locale. À Voronej, l’extraction du nickel a provoqué une pollution définitive des terres agricoles « Chernoziom », les plus fertiles au monde. La population s’est soulevée pour exiger la cessation de ces activités minières, dont la production est exportée à prix coûtant, et parfois à perte afin d’esquiver une imposition fiscale en Russie. Le lessivage de la fraude, « optimisation » fiscale, est effectuée en Europe. Au cours de la première moitié des années 2000, les exportations de cuivre de la Société minérale et métallurgique de l’Oural (SMMO) de Iskander Makhumov ont finalement abouti entre les mains d’un acheteur offshore, Glencore International, qui a lui-même revendu ce cuivre à London Metal Exchange à des prix proches des cours mondiaux. Il en est de même avec les exportations de charbon de Makhmudov et de sa société Kuzbassrazrezugol. Le charbon de cette société a été fourni au négociant autrichien Krutrade et à Glencore Corporation.
Cette fraude n’inquiète nullement tant les autorités russes qu’Européenne. Iskander Makhmudov a acheté de l’immobilier en France, un yacht « Prédator » pour un prix de 70 millions d’euros. Il avait besoin de protection pour sécuriser ses biens et sa personne dans notre pays, c’est a dire d’établir une relation au plus haut sommet de l’État en embauchant Alexandre Benalla et le gendarme Vincent Crase. Le coût de cette corruption : 300.000 euros. Une avance seulement. La mafia russe tisse ses liens secrètement. Médiapart a rompu le silence. La justice française poursuit le lanceur d’alerte, Médiapart, et non le corrompu Benalla. Le réseau occulte établi avec la présidence française fonctionne. Iskander Makhmudov a bien choisi sa protection.
Izkander Makhmudov entretient des relations étroites avec toute la mafia russe en général. Il a été impliqué avec Oleg Deripaska dans des affaires de blanchiment d’argent par la police espagnole pour ses relations avec Gennady Petrov. Ce dernier est membre de la mafia Tambovskaya, accusée de racket, de commerce, de stupéfiants, de trafic d’influence. Vladimir Poutine est le parrain de cette mafia, de Gennady Petrov et de Izkander Makhmudov.
L’État français n’est pas la propriété exclusive de Macron ni de sa seule discrétion. Nous voulons la vérité sur l'enrôlement d'Alexandre Benalla, ami de Macron, par la mafia russe.
8 février 2019
>>> Affaire du contrat russe: l’implication de Benalla est confirmée (Médiapart)
>>> Alexandre Benalla aurait aidé un oligarque russe à obtenir un titre de séjour à Monaco
Iskander Makhmudov est un oligarque russe "proche de Vladimir Poutine" et "soupçonné par plusieurs magistrats européens d'accointances avec l'un des pires groupes criminels moscovites" (L'Obs)
>>> Affaire Benalla: une nouvelle enquête ouverte sur un contrat avec un oligarque russe
Après les violences du 1er mai et l'imbroglio autour des passeports diplomatiques, l'inextricable affaire Benalla prend un nouveau tournant judiciaire: le parquet financier a ouvert une enquête sur un contrat signé avec un sulfureux oligarque russe. (Challenges)
>>> Crise entre l'Italie et la France : la stratégie populiste de la tension (OuestFrance)
7 février 2019
>>> Affaire Benalla : la justice ouvre une enquête pour "corruption" au sujet du contrat russe.
Selon Mediapart, le parquet national financier a ouvert une enquête pour "corruption" sur le contrat de sécurité signé avec l’oligarque russe Iskander Makhmudov [un proche de Vladimir Poutine à la tête d’un empire industriel], négocié par Alexandre Benalla du temps où il était à l'Elysée (Lobs)
>>> Iskander Makhmoudov, l'oligarque russe apparu dans l'affaire Benalla. L'ex-collaborateur du chef de l'État est soupçonné d'être indirectement impliqué dans un contrat avec le riche homme d'affaires dont le nom est associé à des enquêtes criminelles dont on peine à saisir les ramifications. (LeFigaro)
24 janvier 2019
>>> Italie-France: une guéguerre absurde. Le torchon brûle entre Rome et Paris. Les populistes Salvini et Di Maio y ont tout intérêt. Et l'Italie tout à y perdre. (LExpress)
>>> Tensions franco-italiennes : Paris ne jouera pas au "concours du plus bête" (Lobs). En effet, c'est ce qu'il y a de mieux à faire : ne pas répondre aux provocations de l'actuel (et espérons éphémère) gouvernement poutinien d'Italie.
23 janvier 2019
>>> Pour les criminels, devenir bulgare est facile.
>>> La Lettonie peine à se trouver un gouvernement. (…) Le grand vainqueur de l’élection a été le parti social-démocrate pro-russe, Harmonie, mais les partis de centre droit sont bien décidés à ce qu’il reste dans l’opposition, comme lors des trois derniers votes. Euractiv
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