Relier Paris à Varsovie ou Berlin à Barcelone à grande vitesse et sans changement ? C'est le pari du gouvernement allemand, qui veut d'ici à 2025 faire renaître le mythique réseau des Trans Europ Express, pour notamment offrir une alternative à l'avion. L'Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a récemment présenté aux États membres un dossier complet visant à reconstituer un réseau trans-européen de liaisons ferroviaires rapides, allant d'une capitale à l'autre de jour comme de nuit.
«Nous voulons mieux interconnecter les liaisons ferroviaires à travers l'Europe», a résumé le ministre allemand des Transports, Andreas Scheuer. Il faudrait selon lui intégrer ces liaisons transfrontalières au cadencement des horaires que l'Allemagne entend généraliser vers 2025, en se coordonnant d'un pays à l'autre. «Alors, le voyage en train (deviendrait) vraiment intéressant, même sur de longues distances», offrant une alternative crédible et respectueuse de l'environnement à l'avion, a-t-il lancé.
Paris-Varsovie en 13 heures sans changementM. Scheuer revendique l'héritage doré des «Trans Europ Express» (TEE), des trains rapides qui ont parcouru l'Europe de l'Ouest de 1957 à 1991 - et ont marqué les esprits, inspirant entre autres le groupe allemand de musique électronique Kraftwerk. Mais sa vision est beaucoup plus démocratique, puisque ceux-ci étaient exclusivement destinés à la clientèle affaires, n'offrant que des places de première classe (avec supplément). Le Deutsche Bahn, la compagnie publique allemande, possède encore la marque.
Pour son «Trans Europ Express 2.0» (ou TEE 2.0), le gouvernement allemand envisage pour commencer quatre lignes transeuropéennes, dont trois passeraient en France : Paris-Bruxelles-Cologne-Berlin-Varsovie ; Berlin-Francfort-Lyon Saint-Exupéry-Barcelone ; Amsterdam-Bruxelles-Roissy CDG-Lyon Saint-Exupéry-Montpellier-Barcelone ; Amsterdam-Cologne-Bâle-Milan-Rome.
Il avance même des horaires : parti de Paris-Nord à 09H00, le TEE numéro 1 arriverait ainsi à Bruxelles-Midi à 10H30, à Cologne à 12H15, à Berlin à 16H45 et Varsovie à 22H15... avec de nombreuses correspondances possibles. Une partie du trajet se ferait à grande vitesse, mais les temps de parcours d'un bout à l'autre pourraient dépasser les treize heures.
Des lignes de nuit moins rapides
Ces temps de parcours ont vocation à être améliorés, de même que la construction d'infrastructures nouvelles - comme un tunnel entre l'Allemagne et le Danemark - qui permettrait selon Berlin d'ajouter quatre autres lignes à plus long terme : Paris-Bruxelles-Hambourg-Stockholm ; Paris-Stuttgart-Munich-Vienne-Budapest ; Berlin-Munich-Innsbruck-Bologne-Rome ; Stockholm-Copenhague-Berlin-Munich.
S'ajoutent des lignes de train de nuit moins rapides, dont Paris-Berlin, Francfort-Barcelone via Strasbourg, Lyon et Montpellier, Paris-Vienne puis Budapest et Zagreb, Paris-Copenhague-Stockholm, Berlin-Nice via Milan, etc. «La commissaire (aux transports Adina, NDLR) Valean se réjouit de l'opportunité de discuter des détails du Trans Europ Express», a indiqué à l'AFP Stefan de Keersmaecker, un porte-parole de la Commission européenne.
«Il est évident que le rail devrait jouer un rôle de premier plan dans notre futur mix de transport, tant pour les passagers que pour le fret», a-t-il remarqué. «Tous les efforts communs pour accroître l'attractivité du secteur sont bienvenus.» À Paris, l'entourage du ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari voit plutôt l'initiative allemande d'un bon œil, notamment le volet concernant les trains de nuit. Le gouvernement français a annoncé cet été la réouverture de deux lignes de train de nuit en 2022 (Paris-Nice et Paris-Tarbes/Hendaye).
Une coopération entre la SNCF et ses homologues européens
L'initiative du gouvernement allemand s'inscrit dans une dynamique favorable au ferroviaire outre-Rhin : le train est perçu comme stratégique par Berlin, qui entend moderniser le rail dans le cadre d'une politique de verdissement de son secteur des transports. Il souhaite notamment doubler le nombre de passagers d'ici à 2030, avec plus de 90 milliards d'euros d'investissements à la clef.
Et pour ses TEE 2.0, la présidence allemande de l'UE se montre résolument optimiste. Elle propose la création d'une coentreprise, «par exemple» par la SNCF et la Deutsche Bahn, «à laquelle pourront participer d'autres chemins de fer intéressés et ambitieux» comme les NS néerlandais, les ÖBB autrichiens et les CFF suisses.
La France doit partager son siège à l'ONU avec l'Allemagne
>>> SEPT2020 Cohn-Bendit pour une "fédération franco-allemande" (et un siège commun à l'ONU) . Daniel Cohn-Bendit et l'universitaire Claus Leggewie proposent de partager le siège de la France au conseil de l’ONU pour y porter la voix de l'Europe.
(...) “L’Europe risque actuellement de se scinder en plusieurs composantes”, écrit l’ancien député européen avec l’universitaire allemand Claus Leggewie, co-signataire. Selon ces deux auteurs, les disparités entre les “cinq frugaux [les pays du Nord, Pays-Bas en tête, défenseurs de la rigueur budgétaire], les nationalistes du groupe de Visegrad [Pologne, Hongrie et autres pays de l’ex-Est], le super-endetté « Club Med » [pays de l’Europe du Sud]” , nécessitent un axe Paris-Berlin plus fort.
(HP) .
En effet, ce serait une belle avancée ; souhaitons que cette proposition soit entendue et mise en oeuvre le plus rapidement possible
>>> SEPT2020 La Hongrie a signé une commande de 218 unités du Lynx, le véhicule de combat d’infanterie de Rheinmetall Opex360
>>> SEPT2020 La Grèce, premier pays européen à acheter le Rafale Lemonde
L'Europe du sud fait bloc face à la Turquie
>>> SEPT2020 Vers une clause de défense mutuelle entre la France et la Grèce?
Face aux visées turques en Méditerranée orientale, qui se traduisent par l’envoi, sous escorte militaire, de navires de recherche sismique dans des zones maritimes qu’elles revendiquent comme les y invitent la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, la Grèce et la République de Chypre ne sont pas seules. Tel est le message envoyé par le Med7, qui réunit sept pays du sud de l’Union européenne, dont la France, Malte, l’Espagne, l’Italie et le Portugal.
En effet, lors d’un sommet organisé en Corse, le 10 septembres, le Med7 a exprimé son « plein soutien » et son « entière solidarité » à l’égard de la Grèce et de la République de Chypre « face aux atteintes répétées à leur souveraineté et à leurs droits souverains ainsi qu’aux mesures agressives prises par la Turquie. »
« Nous appelons l’ensemble des pays de la région à respecter le droit international, notamment le droit international de la mer, et nous encourageons toutes les parties prenantes à régler leurs différends par le dialogue et la négociation », est-il affirmé à l’article 6 de la déclaration finale ayant conclu ce sommet. Opex360
Indépendance énergétique de l'Europe
e-ID
Il faut abandonner NordStream2 (même en Allemagne, certains le réclament)
>>> SEPT2020 Les écologistes de Bündnis 90/die Grünen, les plus virulents, réclament l’abandon pur et simple du chantier. « Le gazoduc divise l’Europe. C’est un pari contre les objectifs climatiques européens et l’inverse d’une diversification énergétique. Derrière Nord Stream 2 se tient Gazprom, un groupe directement lié au régime russe. L’UE finance ainsi indirectement un régime qui n’a pas peur d’employer des armes interdites de destruction massive », dénonce ainsi Annalena Baerbock, la co-chef du parti dans un entretien au site du Spiegel vendredi. Lopinion
Turquie. En finir avec le processus d'adhésion
>>> SEPT2020 «L’Europe va-t-elle encore longtemps demeurer impuissante face à Erdogan ?» La chronique de Manfred Weber . « Il faut frapper Erdogan au portefeuille, c’est impératif. D’autre part, il est temps de repenser en profondeur nos liens avec le pays. Mettons un terme à la procédure d’adhésion et repensons une nouvelle relation basée sur l’idée de partenariat, dans lequel nous ne serions pas pris en otage » Lopinion
Vers une Europe des cercles? (on en reparle encore)
Ukraine
>>> JUILL2020 Ocea vend 20 patrouilleurs à l'Ukraine pour 136 millions d'euros. Le chantier naval vendéen a signé un contrat d'une valeur de 136,5 millions d'euros portant sur la fourniture de 20 patrouilleurs à l'Ukraine : 15 bâtiments seront fabriqués en Vendée tandis que les cinq autres le seront à Mykolaïv, une ville portuaire et industrielle du sud de l'Ukraine. LaTribune
Voilà qui a plus de classe que de vouloir vendre des navires mistral à Poutine !
Un accord sur le plan de relance (même si moins ambitieux que prévu)
>>> JUILL2020 Dette commune, conditions… Ce que contient le plan de relance « historique » signé par les 27 de l’UE Lobs
>>> JUILL2020 Euro: la Bulgarie et la Croatie obtiennent le feu vert pour la première étape. Au terme du mécanisme de taux de change européen (MCE II), les deux pays d’Europe de l’Est entameront les préparatifs pour rejoindre la zone euro à l’horizon 2023 Lopinion
Hydrogène
Impôts
La fin de l’innocence ?
Démographie
>>> L’Union européenne ouvre les yeux sur sa crise démographique
La Commission présidée par Ursula von der Leyen publie mercredi un état des lieux du déclin et du vieillissement enregistré depuis trente ans par la population des pays de l’Est, ainsi que par celle de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne. Une évolution aux lourdes conséquences économiques, sociales et politiques. LeFigaro
Très bonne chose. A condition que cela débouche sur une politique familiale incitant à faire des bébés, et non pas à une promotion de l'immigration
Frontières
Armées
Armées
>>> JUIN2020 La République tchèque choisit le canon automoteur français CAESAr pour moderniser son artillerie
(...) La République tchèque est l’un des pays européens les plus engagés au Sahel, avec près de 120 soldats engagés au sein de l’EUTM Mali. Cette présence va s’accentuer dans les mois à venir, Prague ayant annoncé l’engagement de 60 commandos au sein de la Task Force Takuba, l’unité européenne de forces spéciales lancée par la France pour appuyer l’opération Barkhane. Opex360
BCE
>>> JUIN2020 La Banque centrale européenne annonce un nouveau et énorme plan de soutien à l’économie. L’institution de Francfort ajoute 600 milliards d’euros au programme de 750 milliards d’achat de dettes annoncé en mars. Son plan, qui devait se terminer fin 2020, est prolongé jusqu’à la mi-2021.Lemonde
Industrie
La diplomatie européenne relève le niveau (ça compense la nullité de Macron sur la question)
Vaccin
>>> JUIN2020 Coronavirus : Pays-Bas, France, Allemagne et Italie s'allient pour assurer un vaccin dans l'UE (Lefigaro)
Industries européennes
>>> JUIN2020 Les alliances industrielles : une nouvelle chance pour la politique industrielle européenne ?
Le risque d'un décrochage technologique face aux Etats-Unis et à la Chine a contraint la Commission européenne a révisé sous la pression de certains Etats sa doctrine en matière de développement industriel. L'un des volets clés de cette politique est la promotion d'alliances industrielles au sein de l'UE, ce qui va dans le bon sens, sous certaines conditions. Par Benoît Thirion, partner chez Altermind (*). LaTribune
Mutualisation des dettes
Mutualisation des dettes. Des bâtons dans les roues d'une nouvelle Europe
>>> MAI2020 Les « quatre frugaux » de l'Europe s'opposent au plan de relance franco-allemand
Les pays du nord qui plaident pour une Europe libérale et peu dépensière rejettent le principe d'un fonds de relance solidaire en faveur des pays les plus touchés par la crise du coronavirus. La Commission européenne va devoir en tenir compte pour préparer son plan de relance, attendu mercredi.
A Bruxelles on les appelle les « Frugal four ». D'autres, moins courtois, les surnomment « les radins ». Ce sont les quatre pays, Autriche, Pays-Bas, Danemark et Suède qui se sont opposé ces derniers mois à un projet de budget européen jugé trop généreux puis aux coronabonds et qui, fiers de leurs finances publiques excédentaires, font volontiers la leçon aux pays endettés du sud de l'Europe. Lundi dernier, ils ont enfourché un nouveau cheval de bataille, en refusant le principe du plan de relance de 500 milliards d'euros de transferts budgétaires aux pays les plus touchés par la crise du coronavirus que venaient de proposer Angela Merkel et Emmanuel Macron. LesEchos
Mutualisation des dettes. Une vraie avancée dans la construction européenne ?
>>> MAI2020 Un nouveau départ franco-allemand pour l’Europe
Si ces propositions inédites sont acceptées par leurs partenaires européens, l’UE pourrait franchir un pas décisif vers une plus grande solidarité budgétaire.(Éditorial Le Monde)
>>> MAI2020 « Face à la pire crise depuis 1945, l’Allemagne opère un changement fondamental vis-à-vis de l’Europe » . Que se passe-t-il donc chez nos voisins allemands ? Angela Merkel vient de lever deux tabous en acceptant un plan de relance et une mutualisation de la dette européenne. « C’est une évolution majeure », analyse Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Ifri.Lobs
>>> Le plan solidaire de Macron et Merkel pour l’Europe face aux réticences des pays « frugaux ». Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark rejettent le principe de subventions mis en avant par Paris et Berlin, afin d’aider les Etats et secteurs les plus touchés par la pandémie.Lemonde
C'était prévisible, et c'est pourquoi une Europe des cercles reste une des solutions pour avancer dans la construction européenne
>>> « Au bord du gouffre, Angela Merkel fait ce qu’il y a à faire ». (...) Du long plaidoyer pour l’intégration européenne qu’Helmut Schmidt prononça ce jour-là, une préoccupation émergeait, plusieurs fois réitérée : celle d’une Allemagne dont la puissance économique inquiète les autres Européens. Or, cette puissance, souligna-t-il, n’aurait pas été possible sans le plan Marshall, sans la communauté européenne, sans l’OTAN, « sans l’aide de nos voisins ni sans l’effondrement du bloc de l’Est ». Cette « solidarité reçue », l’Allemagne en était donc redevable, lorsque à leur tour, ses « voisins » frapperaient à la porte de la solidarité. (Lemonde)
>>> En acceptant de mutualiser les dettes de ses Etats membres, l'Union Européenne a fait un pas historique dans la constitution d'une Europe politique. Un cheminement long et douloureux, qui ressemble fort à celui que les révolutionnaires américains ont emprunté au moment de la constitution des Etats-Unis d'Amérique, il y a plus de deux siècles, lorsque furent nationalisées les dettes des Etats fédérés. (LesEchos)
L'Europe, et les autres
>>> MAI2020 Que pèse l'Europe face au triangle stratégique Etats-Unis, Chine et Russie (8a/10). Par Le groupe de réflexions Mars (LaTribune)
Revenu européen minimum
>>> MAI2020 Plan de relance : et si l'Union européenne achetait elle-même des équipements militaires (LaTribune)
>>> MAI2020 Sans un nouveau patriotisme européen, le déclin de l’Union sera inévitable
La question pour l’Europe est la suivante : est-ce qu’elle est
une communauté de destin, une Schicksalsgemeinschaft, consciente de ses
responsabilités mondiales, ou bien n’est-elle qu’une association
instrumentale d’égoïsmes nationaux, suicidaires, où le choix aveugle du
chacun pour soi prévaut nettement, à l’occasion d’épreuves historiques ?
Est-ce qu’un sentiment d’appartenance commune, basé sur des solides
intérêts communs, existe toujours ? LeSoir
>>> Même certains partis autrefois anti-européens veulent aujourd'hui rester dans l'UE. Exemple :
>>> FEV2021 Le parti nationaliste finlandais renonce au « Fixit »
Le président du parti finlandais a changé d’avis et ne se prononce plus en faveur de « Fixit ». Dans un podcast publié jeudi, le président du parti populiste finlandais, Jussi Halla-aho, a déclaré qu’il ne pousserait pas actuellement pour une sortie de l’Union européenne et qu’il n’est « en principe » pas contre le bloc, bien que la seule existence de son parti soit basée sur la critique de l’Union. Euractiv
>>> Covid-19. Une aide d'un pays, nouvellement associé de l'UE (espérons, à terme, qu'il en deviendra membre) : l'Ukraine
L'Ukraine aide l'Europe avec son Antonov "Mriya"
>>> AVR2020 Covid-19: l'incroyable course aux avions cargos
Les fans l'appellent Mriya, "le rêve" en ukrainien. Un monstre de 88 mètres d'envergure et d'une capacité d'emport de 250 tonnes, soit sept fois celle de l'Airbus A400M. Produit par l'ukrainien Antonov, l'An-225 est devenu une espèce de Graal pour les Etats et entreprises pressés d'importer de Chine masques et matériel médical. Car l'avion géant se mérite. Produit à un seul exemplaire, il est extrêmement difficile à affréter dans le contexte inédit du Covid-19. Le spécialiste français du transport aérien et maritime Clasquin, en coopération avec le courtier Dynami Aviation, a réussi l'exploit le 19 avril dernier, en affrétant l'appareil pour transporter entre Tianjin (Chine) et l'aéroport de Paris-Vatry (Marne) huit millions de masques. "L'appareil sortait d'une opération de modernisation, nous nous étions mis en veille pour essayer de l'affréter dès qu'il pourrait revoler", raconte Hugues Morin, directeur général de Clasquin. Le client final n'a pas été précisé. Dix jours plus tard, l'avion géant faisait un passage par Leipzig, pour livrer 10 millions de masques à l'armée allemande.(Challenges)
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