" Nord Stream 2 : « Les Américains piétinent la souveraineté européenne » " , clament quelques communicants allemands (peut-être des amis de Schröder?) (Euractiv) . Comme si NS2, c'était la "souveraineté de l'Europe". Comme si la souveraineté de l'Europe, c'était à l'Allemagne de la proclamer !
Mais l'Allemagne n'est pas l'Europe à elle toute seule. (Il se trouve que seule l'Allemagne, en Europe, veut construire ce putain de pipeline de Poutine!)
Si l'Allemagne veut être l'Europe à elle toute seule, alors il faudra abandonner l’UE. Pour ma part, je suis en train de basculer dans le camp des anti-UE. La bascule définitive s’opérera lorsque Nord Stream 2 sera mis en route. Car cela se fera au nez et à la barbe du reste de l’Europe , et cela fera des dégâts considérables (perte de confiance envers l’Allemagne, dépendance au gaz russe, défiance accrue envers l’UE, abandon des « valeurs » européennes -dont on nous rabâche les oreilles- , hypocrisie quant aux discours sur l’écologie et l’environnement, etc etc etc.)
L’Allemagne de Merkel, c’est notamment :
- Ouverture aux migrants sans aucune concertation avec ses « partenaires » de l’UE
- Inaction face à la Russie, voire servitude à l’égard de Poutine (et blabla ridicule tant il est non suivi d'effet)
- Inaction face à la Turquie
- Inaction face à l’invasion migratoire islamiste
- Mais fermeté vis-à-vis
de la Grèce, pays prétendument allié
- Construction, à marche forcée, du pipeline de Poutine (Nord Stream 2). Et tant pis pour la catastrophe écologique et géopolitique. Tant pis aussi pour le reste de l’Europe (pour l’Allemagne, mieux vaut le gaz russe que le nucléaire français. Mieux vaux Nord Stream 2 que l’ITM ! )
- L’Allemagne opte pour la préférence russe au détriment de la préférence européenne. Ce qui ne l’empêche pas de parler « au nom de l’Europe » pour défendre son pipeline germano-russe ! (voir par exemple cet article d’Euractiv)
Pourtant :
- Durant toute l’année 2020, la Turquie a multiplié les gestes de défiance : envoi de milliers de migrants à sa frontière terrestre dans l’Evros, transformation de la basilique byzantine Sainte-Sophie en mosquée, puis déploiement de l’Oruç Reis, un navire de prospection sismique turc escorté de bâtiments de guerre dans des eaux revendiquées par la Grèce, proches de l’île de Kastellorizo, et exercices militaires en mer Egée. (Lemonde)
- Tous les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’est, ainsi que le Danemark, refusent Nord Stream 2
- La Grèce, Chypre, et les peuples européens en majorité veulent plus de fermeté vis-à-vis de la Turquie islamiste (qu’ils ne considèrent pas, eux, comme un pays européen!)
- La Russie mène une véritable guerre pour saper les démocraties occidentales et la construction européenne. L'Allemagne n'y échappe pas (piratage, désinformation, financement de l'extrême droite, ...)
>>> Peut-être qu'il faudrait répéter à l'Allemagne ce que vient de déclarer la CEDH :
(...) La Cour considère que, dans l’ensemble, il existe un commencement de preuve suffisant tant de la « répétition des actes » que de la « tolérance officielle », deux éléments constitutifs de l’existence alléguée d’une pratique administrative : de disparitions forcées et de défaut d’enquêtes effectives à cet égard ; de mauvais traitements et de détentions illégales ; d’expropriation, sans indemnisation, de biens appartenant à des civils et des entreprises privées ; et de l’existence alléguée d’une pratique administrative prenant pour cibles les Tatars de Crimée. (Euractiv)
>>> Put-être qu'il faudrait rappeler à l'Allemagne que la guerre menée par la Russie n'a pas fait "que" 13000 morts ukrainiens ; elle est aussi responsable des civils hollandais qui était à bord du vol MH17 .
>>> JAN2021 Vu d’Italie. Le français doit devenir la langue de l’Europe post-Brexit
(...) Après l’“Euro English”, place au “français d’Europe”. Étymologiquement parlant, la logique voudrait d’ailleurs que la lingua franca du Vieux Continent soit le français. Et l’histoire plaide également en sa faveur. Le français était la langue des élites et de la diplomatie du XVIIIe siècle, du XIXe et du début du XXe siècle, avant qu’il ne soit relégué au second plan par la victoire militaire anglo-américaine en 1945. CIMerci, c’est gentil. Hélas, on voit que c’est l’Allemagne qui dirige l’Europe. On l’a vu avec la volonté de Merkel d’ouvrir les portes aux migrants, sans demander l’avis de ces « partenaires » de l’UE. On a vu l’Allemagne qui veut, elle toute seule mais en parlant au nom de l’UE, construire la gazoduc de Poutine… alors même que des solutions européennes existent, et qui ont l’avantage d’être vraiment européenne et/ou moins catastrophique d’un point de vue écologique (le nucléaire français , ou l’ ITM par exemple)
La question de la langue est en effet essentielle. Mais il semble que sur les grands sujets importants, il n’y ait aucune vision commune, aucune entente, et que l’intérêt national prime très largement sur l’intérêt communautaire. Malgré tous les discours et les « appels »
Exemple : les français appellent à la solidarité lorsqu’ils vont combattre les islamistes en Afrique
Mais entendent-ils les appels à la solidarité des pays de l’est qui eux sont menacés par la Russie ? Pas du tout ! Macron va faire le pitre en Russie applaudir l’équipe de France de football, salut son « cher Vladimir » , signe de gros contrats pour ses amis du grand patronat
L’Allemagne idem avec NS2
Alors que des européens se font trucider en Ukraine (13000 morts, quand même, soit beaucoup plus que les quelques 200 victimes des attentats islamistes). Alors certes, pour Macron et Merkel, l’Ukraine ne semble pas être en Europe ! (Merkel préfère, semble-il, la Turquie…) . Mais la Pologne, les pays Baltes, eux sont en UE . Et eux ont envoyé une aide militaire, dans la mesure de leur moyen , à l’Ukraine.
>>> JAN2021 Retour de Navalny en Russie : un défi à Poutine, une leçon pour l’Europe
Editorial. En annonçant qu’il regagnerait son pays le 17 janvier après avoir survécu à une tentative d’empoisonnement, l’opposant relance son combat avec le président russe. L’Europe doit, elle, s’interroger sur son positionnement vis-à-vis de Moscou. LeMonde
S’interroger, oui. Ça fait bien longtemps qu’elle doit s’interroger. Un territoire immense volé , une guerre qui a coûté la vie à + de 13000 personnes , les crimes de guerre, la volonté de pourrir la société occidentale , etc etc . Elle ne devrait même plus en être à s’interroger, ni à dialoguer (comme le répète immuablement Macron) , ni à réfléchir à un éventuel report de NS2 (comme le fait l’Allemagne ) . Elle devrait , si elle voulait se faire respecter et etre respectée, y compris par ses propres citoyens , agir : envoyer des renforts militaires, financer des forteresses, etc etc . Mais le « déclin du courage » (selon l’expression de Soljenytsine) se confirme en Europe, année après année. Le courage, il faut aller le chercher chez les opposants russes de Poutine, chez les Ukrainiens, mais certainement chez représentants de l’UE (mentions spéciales à l’Allemagne qui veut son Nord Stream 2 , et à la France et sa cohorte de lâches incompétents qui aura permis la réintégration de la Russie à la CEDH)
>>> Angela Merkel n’est pas une grande Européenne. Jamais elle n’a livré sa vision de l’Europe dans un discours qui aurait fait date. Ni prétendu vouloir en reconstruire le modèle. Au nom de la rigueur budgétaire et de la défense des intérêts allemands, elle a même longtemps empêché toute évolution d’une Union à bout de souffle, éreintée par la succession de la débâcle grecque, de la crise migratoire et du Brexit.
(...) et bien qu’elle s’en défende, Angela Merkel a donné à la construction
communautaire une nouvelle impulsion, plus fédérale et plus solidaire. Lemonde [bof... non...pas convaincu]
>>> La Pologne, farouchement opposée au gazoduc Nord Stream 2. Les
appels de la Pologne aux dirigeants européens à s’opposer à ce projet
de gazoduc sont fréquents. La semaine dernière encore à Bruxelles, le
Premier ministre polonais a dénoncé un projet "politique" mené
par la Russie. Ce gazoduc Nord Stream 2 menace selon Varsovie la
sécurité énergétique de l’Europe. Moscou pourrait ainsi, s’inquiète la
Pologne, utiliser cette dépendance accrue au gaz russe pour faire
pression politiquement sur les États. FranceTVinfo
L’Europe, un instrument de l’Allemagne ?
Peut-être. En tout cas, que ce soit vis-à-vis de la Russie ou vis-à-vis de la Turquie, l’Allemagne fait honte à l’Europe
>>> Grèce. Le silence d’Heiko Maas à la suite de menaces d’Ankara contre Athènes passe mal
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas doit expliquer pourquoi il est resté silencieux après que son homologue turc Mevlüt Çavuşoğlu a menacé la Grèce lors d’une conférence de presse commune en début de semaine, a déclaré Dora Bakoyanni, législatrice et ancienne ministre grecque des Affaires étrangères.
« Il n’est pas logique qu’un pays extérieur à l’UE menace un État membre et que le ministre des Affaires étrangères de ce pays [l’Allemagne] ne réponde pas », a déclaré la législatrice du parti Nouvelle Démocratie (PPE) au pouvoir.
M. Maas s’est rendu à Ankara lundi dernier (18 janvier) pour discuter avec les responsables turcs de l’escalade de la crise en Méditerranée orientale et en particulier des relations tendues entre la Grèce et la Turquie.
Lors d’une conférence de presse commune à l’issue de la réunion, M. Çavuşoğlu a déclaré : « Si la Grèce insiste pour ne pas coopérer, alors la responsabilité de toute tension entre les deux pays reposera sur les épaules d’Athènes », laissant entendre que chaque fois qu’un incident se produirait, la Grèce serait tenue pour responsable.
Heiko Maas n’a pas réagi à la menace turque, déclenchant les courroux des autorités grecques.
« J’espère que le manque de réaction du ministre allemand des Affaires étrangères est dû au fait que le turc est une langue difficile et que son interprétation vers l’allemand peut parfois présenter des lacunes. Si ce n’est pas le cas, alors la Grèce a le droit d’exprimer fortement son mécontentement », a soutenu Mme Bakoyanni.
« Si Heiko [Maas] a compris les propos de M. Çavuşoğlu et est resté silencieux, alors nous avons le droit d’indiquer qu’il ne s’agit pas d’une réaction adéquate de la part d’un représentant européen », a-t-elle ajouté.
Lors de l’escalade de la crise en Méditerranée orientale entre Athènes et Ankara l’année dernière, l’Allemagne est intervenue en tant que médiateur pour aider à apaiser les tensions. Mais, dans une interview avec Euractiv, l’ancien ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias a maintenu que c’était une erreur.
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