samedi 26 février 2022

Appels aux peuples Russe et Biélorusse

Les tchétchènes islamistes en Ukraine aux côté des russes, envoyés par l'ami de Poutine,le dictateur Kadirov. Ceux-là mourront, et on ne les regrettera pas. Pour les militaires russes qui ont été envoyés en Ukraine sans même connaître leur mission et destination, c'est tragique. Les mères, les épouses, les fils et filles de ces russes doivent faire passer le message à leur mari, père, et fils militaires : désobéissez à Poutine, n'attaquez pas l'Ukraine, ne mourrez pas pour rien. S'il y a quelqu'un que vous devez tuer, c'est le dictateur, c'est Poutine ! A mort Poutine !

>>> À la télévision, les Russes suivent une non-guerre. Pour les chaînes, au service du Kremlin de Vladimir Poutine, la Russie se limite à une simple « opération militaire spéciale » dans les régions séparatistes ukrainiennes du Donbass LaCroix   Et pourtant : plus de 3 000 manifestants anti-guerre arrêtés en Russie depuis jeudi (LaProvence)

>>> 22:59  L’Ukraine s’adresse aux parents des soldats russes tués ou prisonniers

Le ministère de l’intérieur ukrainien vient de lancer un site intitulé « 200RF, cherche les tiens » .

RF comme « Fédération de Russie » et 200 comme « deux centièmes », qui désigne dans le jargon militaire russe un mort au combat. Kiev s’adresse ici aux familles russes qui cherchent des nouvelles de leurs soldats. Le site est neuf, mais on y voit de premières vidéos de prisonniers et, s’agissant des morts, un passeport ou une photo (si celle-ci est reconnaissable).

Il y a dans cette initiative un aspect opérationnel : on rappelle à l’ennemi ses pertes ; on montre aux siens que l’on a des victoires (pour récupérer des prisonniers et même des cadavres, il faut avancer...).

Dans ce sens, les informations données sont sujettes à caution. Dans la vidéo d’introduction, le conseiller du ministère des affaires étrangères ukrainien Viktor Andrusiv évoque 200 prisonniers et plus de 3 000 tués. Ces chiffres sont invérifiables.

Second aspect : la communication. C’est une initiative « humanitaire », comme on dit en russe. Kiev s’adresse aux familles, au peuple russe, et veut montrer un visage plus humain que Moscou.

En Russie, l’état-major ne reconnaît aucune perte, alors de premiers témoignages apparaissent de parents de prisonniers auxquels on refuse de donner la moindre information. C’est notamment le cas dans ce reportage de la télévision Dojd, seule chaîne indépendante russe, diffusée sur Internet et classée « agent de l’étranger » par le Kremlin.

Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)

>>> 17:59 « Cette guerre doit être arrêtée » : Volodymyr Zelensky s’adresse aux Russes.

Le président ukrainien a pris la parole, samedi, pour s’adresser à la population russe. « Plus vite vous direz à votre gouvernement que cette guerre doit être arrêtée immédiatement, plus votre peuple restera en vie », a-t-il déclaré. Des milliers de soldats russes « ne comprennent pas pourquoi ils ont été envoyés en Ukraine », a-t-il ajouté.

 

 

17:52 Le chef de la diplomatie américaine envoie un message au peuple russe

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, s’est directement adressé, samedi, sur Twitter, au peuple russe, en lui disant qu’il ne « méritait pas » une guerre menée contre ses « voisins » ukrainiens et en lui assurant que personne n’essayait de « mettre en péril » sa sécurité.


 

Le message, posté au troisième jour de l’invasion menée en Ukraine, a été publié en russe et en anglais. « Au peuple russe : vous méritez de vivre en sécurité et dans la dignité, comme tout le monde, partout », a écrit Antony Blinken. « Personne n’essaie de mettre cela en péril. Vous ne méritez pas une guerre vaine avec vos voisins, vos amis et familles en Ukraine », ajoutait ce texte. « Le peuple ukrainien mérite de vivre en paix, tout comme vous », concluait-il.

La courte vidéo a également été reprise par le porte-parole du département d’Etat, Ned Price. Ce dernier a ajouté : « Un message au peuple russe : nous ne vous tenons pas pour responsables des actions de votre gouvernement. »

 

BIELORUSSIE

>>> L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa annonce la formation d’un gouvernement provisoire

DIPLOMATIE Dans une allocution à l'ambassade de Lituanie à Paris, Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé qu'elle représenterait désormais la Biélorussie

C’est l’appel du 24 février. Pas depuis Londres, mais depuis Paris, plus précisément depuis l’ambassade de Lituanie, rue de Courcelles, où la leader de l’opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa a tenu une brève conférence de presse en début d’après-midi. Dans son allocution, à la manière d’un De Gaulle en 1940, elle a indiqué prendre la présidence d’un gouvernement biélorusse en exil. « Après consultation des forces démocratiques de Biélorussie […], j’ai décidé d’annoncer que dès aujourd’hui, je prends toutes les responsabilités pour représenter les lois de la République et le peuple biélorusse », a-t-elle affirmé.

Pour l’opposante au régime d’Alexandre Loukachenko, cette décision se justifie car « les frappes [en Ukraine] ont également été lancées depuis le territoire biélorusse, ce qui fait de la Biélorussie un Etat agresseur », selon la définition de l’ONU. Ainsi « Loukachenko et son régime partagent entièrement avec Poutine la responsabilité de cette guerre illégale et non-nécessaire ». « C’est une haute trahison des intérêts de notre peuple et de la Biélorussie », a estimé Svetlana Tikhanovskaïa. Conséquence de quoi, « il ne peut plus être considéré comme le garant de l’indépendance et de l’intégrité territoriale ».

Un gouvernement sans siège

L’opposante en exil entend « constituer un gouvernement en tant qu’autorité nationale de la République » et assumer ses fonctions jusqu’à ce que « la stabilité du pays soit restaurée » et qu’une nouvelle élection présidentielle ait lieu.

Le siège de ce futur gouvernement était encore incertain, pouvant se situer à Vilnius, Varsovie ou encore en Ukraine. Cette prise de pouvoir doit encore, pour être effective, obtenir la reconnaissance de la communauté internationale, ce qui n’était pas le cas ce jeudi après-midi. Enfin, en conclusion de son allocution, Svetlana Tikhanovskaïa a « appelé la communauté internationale à imposer le plus vite possible les sanctions les plus dures possibles au régime de Loukachenko ».

 20minutes

 

>>> 25/02/2021 15:53 La Biélorussie et son peuple « méritent mieux » que de devenir « les vassaux » de la Russie, dit Le Drian. Les Biélorusses « méritent mieux » que de devenir les « vassaux » de la Russie, a lancé vendredi le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d’une rencontre à Paris avec la cheffe de l’opposition biélorusse Svetlana Tsikhanovskaïa. M. Le Drian a également qualifié le pouvoir russe de « régime brutal qui a choisi de porter la guerre, sans aucune justification, au centre de l’Europe, à rebours de nos valeurs de liberté et de démocratie ».  

 

>>> 27/02/2022 6:43 Macron dénonce l’implication de la Biélorussie dans la guerre auprès de Loukachenko

 

Le président Emmanuel Macron a joint samedi soir au téléphone son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, afin de dénoncer son implication dans la guerre déclenchée en Ukraine par Vladimir Poutine. Cet appel est une première depuis la réélection frauduleuse du dirigeant biélorusse, en août 2020, et la répression systématique de l’opposition organisée par le régime. Les relations sont de fait rompues entre Paris et Minsk, en particulier depuis l’expulsion de l’ambassadeur français en poste dans la capitale biélorusse.

Le chef de l’Etat a demandé à son interlocuteur d’« exiger au plus vite le retrait des troupes russes de son sol, lesquelles mènent une guerre unilatérale et injuste, et a souligné la nécessité de coopérer avec la communauté internationale pour conduire les opérations humanitaires au secours du peuple ukrainien », a fait savoir l’Elysée. Les exercices militaires organisés sur le territoire biélorusse avec les forces russes – 30 000 hommes – ont précédé l’invasion de l’Ukraine par sa frontière nord, à deux cents kilomètres de Kiev, désormais assiégée. « La fraternité entre les peuples biélorusses et ukrainiens devrait conduire la Biélorussie à refuser d’être le vassal et le complice de fait de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine », a souligné la présidence.

M. Macron a abordé aussi la question de la réforme constitutionnelle que le pays doit adopter par référendum dimanche. Cette révision vise à renforcer encore les pouvoirs de Loukachenko, qui n’a pu s’accrocher à son poste qu’en se rapprochant de la Russie. Elle prévoit de mettre un terme à la « neutralité » du pays, tout en autorisant de nouveau le déploiement sur son sol d’armes nucléaires. Le président français « a tenu à dénoncer la gravité d’une décision qui consisterait à autoriser la Russie à déployer des armements nucléaires sur le sol biélorusse ».

Cette mise en garde traduit l’inquiétude des Occidentaux à l’égard de la nouvelle donne géopolitique continentale, si la Russie, après avoir vassalisé la Biélorussie, parvenait à prendre le contrôle de l’Ukraine. Dans le même ordre d’idée, le chef de l’Etat a joint samedi, les présidentes de Georgie Salomé Zourabichvili, et de Moldavie Maria Sandu. Deux pays concernés par des « conflits gelés » avec la Russie, dont les Européens craignent l’éventuelle déstabilisation.

Philippe Ricard (Lemonde)

 

 

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