lundi 28 février 2022

L’impressionnant courage des Ukrainiens face à la guerre

J'admire le courage de ce peuple, et en tant que français, j'ai honte que mon peuple ne soit pas davantage mobilisé. J'ai honte qu'une partie du peuple de France craignent avant tout pour son petit confort personnel, le prix de son essence et de son chauffage [Je rectifie mes premières impressions, puisque d'après un sondage, "Six Français sur dix pour un durcissement des sanctions contre la Russie. Près des trois quarts des Français estiment que la crise aura un « impact important » sur l'économie française ; même s'ils s'attendent à des hausses de prix, voire des pénuries, une majorité d'entre eux considèrent qu'il faut durcir les sanctions économiques contre la Russie."]


 Dégageant des mines ou bloquant des chars à travers tout le pays, les Ukrainiens plongés dans la guerre font preuve d’une bravoure qui force l’admiration
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Face à l’avancée des chars russes, les habitants de Dniproroudne se rassemblent sur la chaussée pour stopper l’avancée des engins de guerre. Des chars qui finiront par faire demi-tour. Plongés dans la guerre, les Ukrainiens résistent et les scènes de courage se multiplient.

Devant l’armée d’occupation, des habitants de Berdiansk font corps et entonnent l’hymne national ukrainien. Une scène d’autant plus forte qu’elle se déroule au pied du monument pour les combattants de la liberté.

Cette détermination du peuple ukrainien face à la supériorité militaire de Moscou est incarnée par le président Volodymyr Zelensky, devenu chef de la résistance depuis l’invasion de son pays par les troupes de Vladimir Poutine.

« Pas de panique, nous sommes prêts pour tout, nous allons vaincre », a-t-il ainsi lancé à ses concitoyens dans un message vidéo sur Facebook, quelques heures après les premières frappes russes et la déclaration de guerre de Vladimir Poutine.

Différentes initiatives des civils

Chaque jour, Zelensky s’affiche pour appeler à tenir la capitale, balayer les rumeurs de reddition imminente, ou encore saluer dimanche la formation d’une « coalition internationale » pour soutenir l’Ukraine par l’envoi « d’armes, de médicaments de nourriture, de carburant et d’argent ».

Un élan qui se traduit dans la population civile. Des images montrent un Ukrainien qui, tranquillement, la cigarette à la bouche, dégage une mine de la chaussée pour aller la déposer en lieu sûr. A Odessa, des habitants se réunissent pour fabriquer des cocktails Molotov, bien décidés à se défendre.

En appui des soldats ukrainiens, la résistance des civils porte ses fruits et perturbe les certitudes de Vladimir Poutine. L’armée russe a ainsi reconnu pour la première fois dimanche enregistrer des pertes humaines au cours de son invasion de l’Ukraine, sans pour autant donner de chiffres.

Lobs



>>> Molotov, distribution de kalachnikov et tranchées: Kiev se prépare à "accueillir" les Russes


Kiev (AFP) - Sur le bord des routes de Kiev, les panneaux publicitaires font désormais calmement défiler, sous un soleil étincelant, le même message en russe: "Soldats russes, allez vous faire foutre!" Pause. "Ne devenez pas des assassins". Pause. "Rentrez chez vous!".

Depuis leurs tranchées et barricades érigées en quelques jours, les habitants de la capitale ukrainienne assuraient lundi être prêts à "donner la leçon" de leur vie à l'ennemi.

Une vieille Lada, deux bennes à ordure, une vieille armoire: dans une autre rue, les habitants ont pris tout ce qui leur tombait sous la main pour ériger des barricades de fortune, espérant freiner la progression des chars russes.

"Nous les accueillerons avec des cocktails Molotov et des balles dans la tête, c'est comme ça que nous les accueillerons", assure sous l'un de ces panneaux Viktor Rudnichenko, employé de banque.

"Les seules fleurs qu'ils recevront de nous seront pour leur tombe", ajoute le trentenaire, sorti pour un ravitaillement, alors que le couvre-feu a été levé lundi à 08H00 (06H00 GMT).

Ce court répit, à la faveur de négociations en cours entre les deux pays à la frontière bélarusse, laisse une fenêtre de tir aux habitants de Kiev, passé le choc des premières offensives sur leur ville, pour organiser leur défense.

La capitale a acquis en seulement quatre jours des réflexes de zone de guerre.

"N'allez pas sur l'herbe", lance un jeune homme aux passants alors qu'une sirène anti-raid aérien se met à retentir.

"Il pourrait y avoir des explosifs! On a entendu dire que les Russes cachent des mines dans l'herbe", explique ensuite Oleksiy Vasylenko.

Aux checkpoints, où tout véhicule est contrôlé, on se salue d'un "Slava Ukraina!" (Vive l'Ukraine) auquel on répond "Aux héros de l'Ukraine!", formule patriotique qui sert aussi désormais de laisser-passer. Un autre conducteur y ajoute un "Morts aux Moscovites!" et redémarre en trombe.

- 'Et boom !' -

Les bataillons de soldats ukrainiens, occupés à repousser l'offensive russe aux portes de Kiev, sont encore rares dans la capitale elle-même. Mais les volontaires de la "défense territoriale", des civils armés, tiennent le fort.

Déposés en bus, des dizaines d'entre eux viennent d'être appelés pour mettre sur pied un point de défense stratégique dans le quartier d'Obolon, dans le nord de Kiev, déjà visé par les frappes russes.

Au pied des tours d'habitation de l'ère soviétique, leur paquetage entreposé sur une aire de jeux pour enfants, une unité de volontaires en uniforme évolue désormais dans un paysage de guerre.

Le long du trottoir, un dédale de tranchées profondes de deux mètres a été creusé. A l'entrée du dispositif, un engin de chantier soulève et positionne des blocs de béton suspendus à des crochets.

Youri Gibalyouk, 50 ans, vétérinaire dans le civil, est venu rejoindre les combats avec son frère Andreïi et assure que Kiev a "assez de résistants" pour repousser les soldats de Vladimir Poutine. "S'il faut que j'en tue 100, je le ferai", dit ce volontaire à la longue barbe grise, sa kalachnikov sur le ventre.

Trois volontaires dans des uniformes kakis de surplus militaires et cagoulés, tirent une toile de camouflage sur un char d'assaut de l'armée.

Une autre équipe est accroupie au-dessus de caissettes remplies de bouteilles de bière. Dedans, "un tiers de gazole, deux tiers d'essence", une mèche en chiffon "et boom!", explique le volontaire dédié à la préparation des cocktails Molotov.

Les volontaires vérifient leur équipement, chargent leurs armes pour ceux qui savent comment faire, ajustent leur gilet pare-balles pour ceux qui en ont.

Parmi eux, Andrïi Ivanyouk, qui a déjà le phrasé synthétique et le regard menaçant du combattant. Ce comédien et réalisateur à succès de Kiev, qui a mis femme et enfant en sécurité à l'ouest avant de revenir à Kiev pour combattre, assure que les Russes vont recevoir "la leçon de leur vie".

"La Russie n'est pas chez elle ici, elle ne l'a jamais été", dit le trentenaire positionné au fond d'une tranchée en promettant: "notre terre sera leur tombeau".

Lobs

 

 

>>> Les Ukrainiens de France prêts à tout sacrifier pour leur pays

 Reportage. A Paris, la communauté ukrainienne d’Ile-de-France se mobilise pour faire envoyer dans leurs pays des produits de première nécessité, du matériel médical et militaire.

Les marchroutki sont au rendez-vous, comme tous les samedis, garées le long du boulevard Vincent-Auriol, à Paris (13e arrondissement), aux alentours de la station de métro Chevaleret. En Ukraine, et dans les autres pays de l’ex-Union soviétique, c’est ainsi que l’on appelle ces camionnettes qui servent tantôt de taxis collectifs tantôt de moyens de transport de marchandises informels et low cost à travers l’Europe.

Elles sont six, en ce matin du 26 février. Elles sont arrivées la veille, la plupart de la ville de Tchernivtsi (près de la frontière roumaine), après avoir parcouru 2 000 kilomètres en un peu plus de vingt-quatre heures chargées de leurs cargaisons habituelles – plus d’une tonne de biscuits sucrés, carpes séchées, cornichons, graines de sarrasin, et de colis, des milliers de colis emballés dans des cartons, des sacs, des valises. Le tout est empilé à même le bitume, sous les rails du métro aérien, en attendant que leurs destinataires viennent les récupérer.

 Dimanche, les marchroutki sont reparties, à midi, comme toujours. Cette fois-ci, elles ont été lestées d’un chargement exceptionnel : médicaments, sacs de couchage, brosses à dents, paires de chaussettes, Doliprane, matériel médical… « Pour le retour, nous ne prenons que des colis destinés à l’aide humanitaire, gratuitement », explique Ihor T., âgé de 44 ans, patron de trois camionnettes.

Lemonde

 

 >>> « La résistance ukrainienne est une épine dans le pied de Poutine »

La résistance de l’armée et des civils ukrainiens face à l’armée russe prend racine dans un sentiment d’unité nationale, consolidé par la guerre engagée en 2014 dans le Donbass, selon la chercheuse Anna Colin Lebedev. Lemonde

 >>> A l’ouest de Kiev, les habitants de Jytomyr organisent la résistance

Reportage. Située à un carrefour stratégique vers Lviv, à l’ouest, la ville se mobilise. Des sacs de sable s’empilent devant les bâtiments officiels, tandis que de lourdes croix d’acier, soudées à la dernière minute, ont été installées sur les avenues.

« Je n’aurais jamais imaginé voir ma ville comme ça ! », s’exclame Vlad Puchych en observant les barricades élevées dans les rues de Jytomyr. « Nous devons nous préparer si les Russes nous attaquent, affirme cet ancien élu municipal. On savait que nos voisins étaient fous, mais j’avoue que je ne pensais pas qu’ils l’étaient autant. » L’offensive russe, lancée le 24 février, à l’aube, par Vladimir Poutine, concerne maintenant le nord, l’est et le sud de l’Ukraine. Lemonde


>>> Avec ces Ukrainiens qui rentrent chez eux pour combattre la Russie: « Je dois y aller ». Des Ukrainiens ordinaires, souvent sans aucune expérience du combat, accourent de toute l’Europe pour retourner au pays se battre conte les Russes  Lopinion

 >>> « C’est notre terre. On ne bougera pas » : en Ukraine, la guerre de tout un peuple. Dans ce pays plus vaste que la France, attaqué par les troupes russes depuis le 24 février, on prie Dieu de vaincre le diable installé au Kremlin, on s’entasse dans des voitures pour fuir les bombardements… et on fait la queue pour s’enrôler, afin de combattre pour la liberté Lobs

>>> Depuis la Pologne, ils sont des centaines à retourner au pays pour défendre leur « terre »

 Au sein de la communauté ukrainienne polonaise, qui compte près de 1,3 million de personnes, de nombreux hommes ont décidé de partir combattre l’offensive russe. Lemonde

 

>>> À la frontière polonaise, le tragique chassé-croisé des Ukrainiens CI

>>> « Des gens aux métiers paisibles sont allés se battre » Lemonde

>>> A Kiev, soldats et habitants dans l’attente des chars russes

Reportage. Dans la capitale ukrainienne, l’armée et les volontaires, soutenus par les civils, tentent de s’organiser autour de fragiles positions de combat. Lemonde

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