>>> 21/03/2022 Des manifestants dispersés par des tirs des forces russes à Kherson. Au 26e jour de la
guerre, l’Ukraine a refusé de capituler à Marioupol, après un ultimatum
russe. Dans cette ville comme à Kiev, l’offensive de l’armée de Vladimir
Poutine se poursuit. Les dirigeants américain, français, italien,
britannique et allemand doivent s’entretenir dans l’après-midi, alors
que des ministres européens se réunissent pour s’accorder sur les
nouvelles sanctions à mettre en œuvre contre la Russie. Suivez notre
direct de ce lundi 21 mars consacré à la guerre en Ukraine. OF
>>> Le 03/03/2022 Une semaine après le lancement de leur attaque, les forces russes ont pris Kherson, grande ville du sud de l’Ukraine, ont confirmé des responsables ukrainiens dans la nuit de mercredi 2 à jeudi 3 mars. Il s’agit de la plus grande ville prise par les forces russes. Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, déclarant que « les occupants [russes] sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux »
Des responsables locaux confirment la chute de Kherson, grande ville du Sud
Il s’agit de la plus grande ville prise par Moscou depuis le début de l’invasion. Le chef de l’administration régionale a appelé les 290 000 habitants à rester chez eux.
Le chef de l’administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, et ajouté que « les occupants sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux ».
Le maire de cette ville de 290 000 habitants, Igor Kolykhaïev, a lui annoncé avoir discuté avec des « invités armés » dans un bâtiment de l’administration de Kherson, sous-entendant, sans les nommer, des troupes russes. « Nous n’avions pas d’armes et n’étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l’invasion », a-t-il dit dans un message sur Facebook.
« Jusqu’ici tout va bien »
« Nous rencontrons d’énormes difficultés avec la collecte et l’inhumation des morts, la livraison de nourriture et de médicaments, la collecte des ordures, la gestion des accidents, etc. », a-t-il poursuivi. Il a assuré n’avoir « fait aucune promesse » aux Russes et « simplement demandé de ne pas tirer sur les gens », annonçant également un couvre-feu nocturne dans la ville et une restriction de la circulation automobile. « Jusqu’ici tout va bien. Le drapeau qui flotte au-dessus de nous est ukrainien. Et pour que cela reste comme ça, ces exigences doivent être respectées », a-t-il ajouté.
L’armée russe avait annoncé dans la matinée de mercredi s’être emparée de Kherson, située non loin de la péninsule de Crimée annexée en 2014 par Moscou. Cette ville portuaire et sa périphérie ont subi d’intenses bombardements.
L’armée russe s’est déjà emparée d’un autre port-clé de l’Ukraine, celui de Berdiansk, et attaque actuellement celui de Marioupol, où le maire, Vadim Boïtchenko, a assuré que les forces ukrainiennes « ont repoussé dignement » les attaques.
« Aujourd’hui a été le jour le plus difficile et le plus cruel des sept jours de la guerre. Aujourd’hui, ils voulaient juste tous nous détruire », a-t-il dit dans une vidéo publiée sur Telegram, dans laquelle il accuse les troupes russes d’avoir « tiré sur nos immeubles résidentiels ». « Malheureusement, des infrastructures essentielles ont de nouveau été endommagées. Nous sommes à nouveau sans lumière, sans eau, sans chauffage », a-t-il ajouté.
Des médias ukrainiens ont également rapporté la mort de huit personnes, dont deux enfants, dans des bombardements à Izioum, dans la région de Kharkiv, dans le nord du pays.
>>> Sur franceinfo, Youlia, une Ukrainienne francophone, qui habite dans la banlieue de cette ville avec son mari et sa fille de 8 ans, confie son angoisse face aux troupes russes qu'elle a pu voir arriver. "Il y a beaucoup de fusillades à Kherson. Les magasins ne marchent pas. Il n'y a plus de médicaments. L'armée russe a volé tout ce qu'elle peut dans les magasins, l'alcool notamment. Ils ont aussi volé notre drapeau national. Nous ne pouvons pas partir parce que la ville est entourée de l'armée russe. Nous ne quittons pas notre maison, nous restons avec nos produits. Qu'est-ce que nous aurons dans deux jours, dans cinq jours ? Nous ne savons pas."
>>> 04/03/2022 « Les blindés russes circulent très lentement dans les rues pour nous intimider ». Dans la ville de Kherson, prise et occupée par les troupes russes, et dans celle de Marioupol, encerclée et sur le point de tomber, des habitants témoignent. Lemonde
>>> 05/03/2022
>>> 09/03/22 A Kherson, la population ne cède pas face à l’occupation russe
Depuis samedi, les manifestations se multiplient dans cette grande ville du sud, prise par Moscou le 2 mars. Les prorusses locaux ont eux aussi vacillé. Lemonde
>>> Depuis quelques jours, les disparitions se multiplient mystérieusement. Elus locaux, journalistes, activistes et prêtres sont enlevés à tour de rôle dans les villes ukrainiennes tombées aux mains des Russes. Certains refont parfois surface, mais pour la plupart le silence s’éternise, faisant craindre le pire.
Qu’est devenue la coordinatrice des manifestations à Melitopol, Olga Gaisumova, kidnappée le 12 mars ? Où est passé le journaliste Oleh Baturin, disparu le même jour à Kakhovka ? Quel sort est réservé au maire de Dniproroudne, Yevgeniy Matveyev, enlevé le lendemain ? L’élu fait partie des trois maires kidnappés en moins d’une semaine dans ces régions du sud de l’Ukraine. Les deux autres, à Skadovsk et Melitopol, ont été relâchés depuis, mais la liste des disparus ne cesse de s’allonger dans les territoires occupés par les forces russes, en particulier dans la région de Kherson.
« C’est un mélange d’enlèvements ciblés et aléatoires », observe l’analyste politique Mattia Nelles. Leur nombre demeure inconnu, mais les témoignages recueillis au téléphone par Le Monde dans les zones occupées et ceux obtenus par des défenseurs des droits de l’homme témoignent tous d’une répression croissante. « Nous recevons de plus en plus de signaux inquiétants. Des dizaines de personnes nous contactent depuis quelques jours pour nous demander de l’aide », s’alarme Oleksandra Matviichouk, avocate des droits de l’homme et directrice du Centre pour les libertés civiles à Kiev.
« La région de Kherson, c’est l’Ukraine »
Les communications sont difficiles et les informations parcellaires. Depuis le 5 mars, des milliers de personnes manifestent chaque jour contre l’occupation dans la région de Kherson. Les photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent leur détermination, leurs slogans (« Poutine, t’es foutu ! », « fascistes ! »), et les soldats russes qui tirent en l’air pour faire reculer les foules, mais aucun acte de violence des occupants n’est visible. Et pour cause : « Quand c’est le cas, les militaires confisquent le matériel photo, explique Mme Matviichouk. Aujourd’hui, beaucoup de gens ont peur. Nous ne voyons que la partie émergée de l’iceberg. »
Exemple de contenu diffusé sur les réseaux sociaux par les habitants de Kherson, en Ukraine, le 15 mars 2022 : une manifestation des habitants contre la prise de la ville par les Russes. CAPTURE D'ÉCRAN
Certains documents lui parviennent malgré tout. Une photo, reçue quelques heures plus tôt, montre les poignets lacérés d’une habitante de Kherson après son arrestation. Sur une autre apparaît le visage tuméfié d’une femme. « Un soldat qui contrôlait son passeport à un checkpoint lui a demandé de dire que “Kherson, c’est la Russie” . Elle a répondu “Kherson, c’est l’Ukraine”. Le militaire l’a frappée au visage avec son arme », explique l’avocate des droits de l’homme.
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