On l'avait toujours traité de pessimiste, disait-il, parce qu'il avait nié le pouvoir de la culture sur les instincts ; maintenant on voyait confirmée de la façon la plus terrible son opinion que la barbarie, l'instinct élémentaire de destruction ne pouvaient pas être extirpées de l'âme humaine
( Zweig, Le Monde d'hier. Le "il" est Freud)
Ce qui distinguait heureusement la Première Guerre de la Seconde, c'est qu'alors la parole avait encore du pouvoir. Elle n'avait pas encore été entraînée dans une chevauchée de la mort par le mensonge organisé, par la "propagande". Les hommes étaient encore attentifs à la parole écrite, ils l'attendaient. Tandis qu'en 1939 pas une seule déclaration d'écrivain ne produisit le moindre effet.
(...) La conscience morale du monde n'était pas encore harassée et lessivée comme aujourd'hui, elle réagissait avec véhémence à chaque mensonge manifeste, à chaque outrage au droit des gens et à l'humanité
(Zweig, Le monde d'hier)
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