dimanche 18 février 2024

Ont-ils compris que l'Ukraine se bat aussi pour nous ?

>>> « L'économie de guerre aujourd'hui ? Maintenant, il faut passer de la parole aux actes. En tout cas, nous, on ne la voit pas en France », résume cruellement pour La Tribune un patron du secteur de la défense, dont la société est pourtant très concernée.  LT

>>> Louis Gautier, spécialiste des questions de défense : « En Ukraine, les Européens doivent prendre le relais des Américains, et monter vite en première ligne » Lemonde

>>> Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie a multiplié les opérations de désinformation à l'encontre de l'Occident. Un enjeu pour les démocraties du Vieux Continent, mais aussi dans l'avancée de la guerre. D'autant que les élections européennes auront lieu cette année. LT

 

>>> Ont-ils compris que c'est nous qui devrions remercier l'Ukraine. Notre "aide" est trop faible. Ce n'est d'ailleurs pas une "aide" que nous fournissons à l'Ukraine. L'Ukraine nous défend en en payant le prix du sang. Nous, nous ne payons pas ce prix. Nous, nous fournissons quelques armes (trop peu) pour que l'Ukraine combatte, à notre place, notre ennemi commun, la Russie, laquelle veut (aussi) nous détruire. Elle a déjà commencé, ici aussi, à semer le chaos (quelques graines, par ci par là : de la désinformation, des cyber-attaques, de la corruption de politiciens et d'industriels, des menaces, le financement des partis d'extrême droite, etc etc). Elle espère récolter les fruits de ces graines aux élections européennes (une victoire de l'extrême droite et l'extrême gauche serait une victoire de Poutine).


>>> Robert Badinter l'avait compris. Macron ? Peut-être, aujourd'hui, mais bien tardivement. Badinter expliquait, dans « Vladimir Poutine, l’accusation » (avec Bruno Cotte et Alain Pellet, Fayard, 2023),  pourquoi et comment il devrait être « juridiquement possible » de poursuivre le maître du Kremlin devant un tribunal international, pour « crime d’agression », « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité ». (Lobs)

>>> 3 milliards. C'est bien que la France ait (enfin) signé des accords de sécurité. 3 milliards d'aide supplémentaire pour 2024 (LesEchos), c'est bien , et en même temps, ce n'est pas non plus énorme ! (à comparer avec les 7 milliards de l'Allemagne).  Et que c'est lent, que c'est tiède, que d'hésitations. Depuis 2014, tout cela aurait dû être fait.

>>> L'Europe peine à faire front uni. Si les dirigeants européens se sont mis d'accord début février sur une nouvelle aide financière de 50 milliards d'euros sur quatre ans (33 milliards de prêts et 17 milliards de dons), cette enveloppe a longtemps été bloquée par les réticences du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

En Slovaquie, l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle majorité s'est accompagnée de tensions, le nouveau Premier ministre Robert Fico ayant bloqué début novembre, comme promis lors de sa campagne, une importante livraison d'armes programmée par l'exécutif précédent.

La Pologne compte elle parmi les plus grands soutiens de l'Ukraine depuis l'invasion russe, mais les relations entre les deux pays ont été entamées par des tensions sur fond d'accusations de concurrence déloyale dans le secteur agricole notamment.

Le Premier ministre pro-européen Donald Tusk martèle néanmoins son soutien à l'Ukraine depuis son retour au pouvoir en décembre.  (LT)

 

>>> A Munich, les Européens rattrapés par l’urgence de se défendre face à la menace russe. A l’image des dirigeants français et allemands, les leaders européens réunis à la Conférence sur la sécurité ont durci le ton face à Moscou, insistant non seulement sur la nécessité d’aider davantage l’Ukraine, mais aussi d’augmenter leurs propres capacités de défense. (Lemonde) . Espérons que ce ne soit pas que d'énièmes déclarations

 

>>> Nos dirigeants hésitent ? Poutine n'hésite pas , lui ! Ce qu'il faut faire est pourtant clair :

-  Livrer ce dont on dispose : chars Leclerc (ils ne nous servent à rien ici : l'Allemagne ne va pas nous envahir!), Rafale, Mistal ... L'artillerie, les navires de guerre, les tanks, les avions, les systèmes de défense anti-aérienne... Il faut livrer tout ça.

- Faire tourner à plein nos industries d'armement (ça fera des emplois...), construire de nouvelles usines européennes, y compris en Ukraine,

- Envoyer des troupes en Ukraine (on dispose d'une armée de métier, n'est-ce-pas ? Elle n'est pas là que pour parader annuellement sur les Champs Elysées...)


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