Sachant que le projet est porté par Donald Tusk (Pologne) et par Mette Frederiksen (Danemark) , deux personnalités que j'apprécie beaucoup (et qui sont hélas sans équivalence en France) , le Dôme de fer européen est particulièrement digne d'intérêt.
>>> Le Premier ministre polonais Donald Tusk et ses homologues d’autres pays proposeront au Conseil européen et à la Commission le bouclier de défense ESSI (European Sky Shield Initiative) « dans quelques jours », a-t-il annoncé lundi (20 mai).
L’ESSI, que M. Tusk a comparée au Dôme de fer israélien, a fait l’objet de discussions entre le Premier ministre polonais et son homologue danoise, Mette Frederiksen, lors de la visite de cette dernière à Varsovie le mois dernier.
« Créer un dôme de fer contre les missiles et les drones est nécessaire […] L’attaque récente contre Israël a montré à quel point de tels systèmes sont essentiels. Il n’y a aucune raison pour que l’Europe ne dispose pas de son bouclier antimissile », a déclaré M. Tusk lundi, ajoutant qu’il était évident que l’Europe se trouvait également dans une zone de danger à l’instar d’Israël.
« C’est pourquoi je suis heureux que la Première ministre [Mette Frederiksen] ait répondu positivement à ma proposition pour que la Pologne rejoigne un projet européen qui permettra de construire un dôme pour protéger notre ciel », a ajouté M. Tusk.
M. Tusk a précisé que les travaux relatifs à ce projet avaient déjà commencé en Pologne.
Le bouclier antimissile européen a été proposé par l’Allemagne en 2022. Au départ, 15 pays ont rejoint l’initiative. Actuellement, 21 pays participent au projet, selon l’agence de presse polonaise (PAP).
Mais en Pologne, l’initiative a été critiquée par le président Andrzej Duda, qui l’a décrite comme un « projet commercial allemand » auquel la Pologne n’a pas envisagé de se joindre parce qu’elle poursuit ses propres initiatives aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni — faisant référence aux systèmes Patriot, dont le premier « est déjà en Pologne », tandis que les autres « continueront d’être livrés ».
M. Duda, ancien membre du parti conservateur Droit et Justice (PiS), et qui a adopté une attitude globalement négative à l’égard de Berlin et de ses initiatives pendant les huit années de son mandat avant de perdre le pouvoir l’année dernière, est favorable à une coopération avec Washington en matière de défense.
Par ailleurs, M. Tusk a déclaré qu’il n’était pas gêné par le fait que le projet ESSI soit initié par Berlin.
Toutefois, le chef du Bureau de la sécurité nationale du président, Jacek Siewiera, a déclaré qu’il ne pensait pas qu’il y avait une différence d’opinions significative entre le Premier ministre et le président sur la défense aérienne et que si les projets existants étaient efficacement combinés à l’ESSI avec la participation de l’industrie polonaise, M. Duda le soutiendrait.
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