mardi 21 mai 2024

Le Premier ministre polonais Donald Tusk milite en faveur d’un Dôme de fer pour l’Europe

 Sachant que le projet est porté par Donald Tusk (Pologne) et par Mette Frederiksen (Danemark) , deux personnalités que j'apprécie beaucoup (et qui sont hélas sans équivalence en France) , le Dôme de fer européen est particulièrement digne d'intérêt. 

>>>  Le Premier ministre polonais Donald Tusk et ses homologues d’autres pays proposeront au Conseil européen et à la Commission le bouclier de défense ESSI (European Sky Shield Initiative) « dans quelques jours », a-t-il annoncé lundi (20 mai).

L’ESSI, que M. Tusk a comparée au Dôme de fer israélien, a fait l’objet de discussions entre le Premier ministre polonais et son homologue danoise, Mette Frederiksen, lors de la visite de cette dernière à Varsovie le mois dernier.

« Créer un dôme de fer contre les missiles et les drones est nécessaire […] L’attaque récente contre Israël a montré à quel point de tels systèmes sont essentiels. Il n’y a aucune raison pour que l’Europe ne dispose pas de son bouclier antimissile », a déclaré M. Tusk lundi, ajoutant qu’il était évident que l’Europe se trouvait également dans une zone de danger à l’instar d’Israël.

« C’est pourquoi je suis heureux que la Première ministre [Mette Frederiksen] ait répondu positivement à ma proposition pour que la Pologne rejoigne un projet européen qui permettra de construire un dôme pour protéger notre ciel », a ajouté M. Tusk.

M. Tusk a précisé que les travaux relatifs à ce projet avaient déjà commencé en Pologne.

Le bouclier antimissile européen a été proposé par l’Allemagne en 2022. Au départ, 15 pays ont rejoint l’initiative. Actuellement, 21 pays participent au projet, selon l’agence de presse polonaise (PAP).

Mais en Pologne, l’initiative a été critiquée par le président Andrzej Duda, qui l’a décrite comme un « projet commercial allemand » auquel la Pologne n’a pas envisagé de se joindre parce qu’elle poursuit ses propres initiatives aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni — faisant référence aux systèmes Patriot, dont le premier « est déjà en Pologne », tandis que les autres « continueront d’être livrés ».

M. Duda, ancien membre du parti conservateur Droit et Justice (PiS), et qui a adopté une attitude globalement négative à l’égard de Berlin et de ses initiatives pendant les huit années de son mandat avant de perdre le pouvoir l’année dernière, est favorable à une coopération avec Washington en matière de défense.

Par ailleurs, M. Tusk a déclaré qu’il n’était pas gêné par le fait que le projet ESSI soit initié par Berlin.

Toutefois, le chef du Bureau de la sécurité nationale du président, Jacek Siewiera, a déclaré qu’il ne pensait pas qu’il y avait une différence d’opinions significative entre le Premier ministre et le président sur la défense aérienne et que si les projets existants étaient efficacement combinés à l’ESSI avec la participation de l’industrie polonaise, M. Duda le soutiendrait.

Euractiv

 

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