dimanche 23 juin 2024

Qui sont les candidats prorusses du RN

 > De nombreux candidats investis par le parti de Jordan Bardella pour les législatives, ont entretenu des liens directs avec la Russie

Le rassemblement national a beau dire qu'il soutient l'Ukraine face à la Russie, nombreux sont les candidats investis par le parti de Jordan Bardella à avoir entretenu des liens directs avec la Russie ou même à avoir affiché publiquement des positions prorusses. Dans une émission du média d'extrême droite TVLibertés diffusée le 20 mars, le candidat Charles-Henri Gallois, soutenu par le RN dans la Nièvre, expose sa vision des choses : « C'est une erreur de vouloir à tout prix diaboliser Vladimir Poutine. On peut condamner l'invasion de l'Ukraine, et c'est mon cas, mais on peut aussi la comprendre [...]. Le peuple russe est un peuple qui avance, parce qu'en Russie il y a ce sentiment national et ce sentiment de destin commun. » Ancien proche de François Asselineau et grand défenseur de la sortie de la France de l'UE, Charles-Henri Gallois dirige un parti qu'il a lui-même fondé, Génération Frexit. Une proposition que le RN a pourtant déclaré avoir abandonnée.

Autre nouveau venu sous la bannière RN, l'avocat Pierre Gentillet. Fondateur du cercle
Pouchkine, un cercle de réflexion prorusse, il est proche de Thierry Mariani, dont on ne présente plus les accointances avec le régime de Vladimir Poutine. Habitué des plateaux de CNews, le candidat aux législatives dans le Cher avait minimisé sur cette antenne les crimes de l'armée russe à Boutcha en 2022. Candidat dans l'Ain pour la première fois, Andréa Kotarac s'était rendu en Crimée en 2019 pour un forum international, grande manifestation pro-Poutine où étaient présents Thierry Mariani et Marion Maréchal. Ancien membre de La France insoumise, il a également fait le déplacement en Syrie à plusieurs reprises pour rencontrer Bachar El-Assad.

Jacques Myard a lui aussi fait plusieurs fois le voyage en Syrie. L'ancien député UMP qui avait quitté le Palais-Bourbon en 2017 revient devant les électeurs des Yvelines sous la bannière LR-RN. Dès 2014, il avait qualifié les sanctions envers la Russie de « suicidaires pour la France » avant de se rendre deux fois en Crimée occupée les années suivantes. S'il condamne l'agression russe, il considère que l'envoi d'armes à l'Ukraine n'est pas une bonne solution. Chez les députés sortants réinvestis par le parti de Marine Le Pen, on compte une dizaine d'« observateurs internationaux ».

Voyages en Crimée et en Russie

Lors des différentes élections, la Russie invite des personnalités politiques étrangères qui viennent s'assurer du bon déroulement du scrutin et du caractère démocratique de ce dernier. « 67 % des Russes ont voté, et 77 % des votants se sont exprimés favorablement à la réforme constitutionnelle lors de ce référendum, qui s'est bien déroulé », tweetait ainsi Julie Lechanteux en juillet 2020 en direct de Moscou. C'est cette réforme constitutionnelle qui a permis à Vladimir Poutine de rester au pouvoir. Candidate à sa réélection dans le Var, l'ancienne députée européenne est membre du bureau national du RN.

Entre 2018 et 2021, outre Julie Lechanteux, Frédéric Boccaletti (Var), Virginie Joron (Bas-Rhin), Hélène Laporte (Lot- et-Garonne), Jean-Lin Lacapelle (Loiret), Bruno Bilde (Pas-de-Calais), Ludovic Pajot (Pas-de- Calais), Joëlle Mélin (Bouches-du-Rhône) et Dominique Bilde ( Meurthe-et-Moselle) se sont rendus en Crimée ou en Russie en tant qu'observateurs internationaux. Dans les autres partis, seul Michel Larive, ancien député LFI de l'Ariège, s'était déplacé en Crimée en 2021 pour observer les élections russes. Il n'a pas été réinvesti par le Nouveau Front populaire.

LT

 

 La direction de la sécurité extérieure, qui compte 7 200 agents secrets travaillant au péril de leur vie, tombera-t-elle aux mains d'un sympathisant de Vladimir Poutine ?   LT

 Peut-être une guerre civile à venir en France ?

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