>>> Le gouvernement hongrois, confronté à une situation financière difficile, s’est tourné vers des banques chinoises pour emprunter un milliard d’euros au printemps, a indiqué jeudi 25 juillet l’Agence nationale de la dette (AKK).
Cet accord, conclu en avril avec la banque d’État China Development Bank, la Banque d’import-export de Chine et la branche hongroise de Bank of China Limited, « va permettre de financer le développement de projets d’infrastructures et d’énergie », selon un communiqué transmis à l’AFP, confirmant des informations du site financier Portfolio.
Le prêt, dont les conditions ne sont pas connues, a été contracté sur une période de trois ans.
La Hongrie avait dû reporter plus tôt cette année des investissements sur fond de croissance morose et de fonds européens bloqués, Bruxelles ayant gelé des milliards d’euros en raison d’inquiétudes sur la démocratie et la corruption.
Le déficit hongrois s’élève désormais à 4,5 % du PIB, soit au-delà de la limite fixée à 3 % du produit intérieur brut (PIB) par le Pacte de stabilité de l’UE.
En juin, la Commission européenne a ouvert la voie à des procédures pour déficits publics excessifs contre la Hongrie et six autres pays.
Rapprochement avec Pékin
Sous l’égide du Premier ministre nationaliste Viktor Orbán, au pouvoir sans interruption depuis 2010, la Hongrie s’est nettement rapprochée de la Chine, devenue le premier investisseur dans le pays d’Europe centrale l’an dernier.
Xi Jinping a été reçu en mai en grande pompe à Budapest, où il avait vanté des relations bilatérales « à leur apogée ».
Et Viktor Orbán, dont le pays occupe actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE, s’est rendu début juillet dans la capitale chinoise dans le cadre d’une « mission de paix » autoproclamée visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Une initiative diplomatique qui l’a également amené à se rendre à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, suscitant l’ire de Bruxelles et ses homologues de l’UE.
La Hongrie a vu déferler depuis 2022 une vague d’investissements chinois, essentiellement dans le domaine des voitures électriques et des batteries. Selon le gouvernement, les projets actuels sont estimés à quelque 15 milliards d’euros.
Budapest a aussi reçu un prêt du géant asiatique de plus de 900 millions de dollars dans le cadre de l’initiative des Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative), une ligne ferroviaire à grande vitesse doit être construite entre Budapest et Belgrade, même si le projet a pris du retard.
L’opposition dénonce régulièrement l’opacité entourant ces contrats et prêts ainsi que la corruption, les projets enrichissant selon eux « le cercle d’Orbán ».
On savait Orban très poutinolâtre . ça se confirme, la Chine finançant plus ou moins (plutôt plus que moins d'ailleurs) la Russie dans sa guerre à l'Ukraine et à l'Occident
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