lundi 26 mai 2025

Nucléaire : en Allemagne, l’étonnant mariage franco-russe de Framatome et Rosatom

 Une discrète coentreprise entre une filiale d'EDF et Rosatom, à Lingen, attise les critiques. Contre intuitivement, il s'agirait d'un mal nécessaire pour permettre à Bruxelles de mieux se défaire de Moscou. L'approvisionnement en combustibles nucléaires d'une vingtaine de réacteurs du Vieux Continent est en jeu.

  Alors que Bruxelles a récemment publié sa feuille de route pour se défaire définitivement du gaz russe d'ici à fin 2027, sa désintoxication à la filière nucléaire russe s'annonce bien plus ardue. Preuve en est : contrairement au gaz, la Commission européenne ne s'est pas risquée à graver dans le marbre un échéancier pour sortir de cette dépendance.

L'étonnant mariage entre Framatome, la filiale d'EDF spécialisée dans la conception de chaudières nucléaires et l'assemblage de combustibles, et le géant Rosatom, qui alimente directement l'appareil de guerre de Moscou contre Kiev, illustre parfaitement cette servitude dans laquelle est empêtré le Vieux Continent. Cette union controversée est censée aboutir à la naissance d'une nouvelle ligne de production en Allemagne. Mais alors que la décision des autorités locales et fédérales se fait toujours attendre, les critiques de la société civile, elles, se multiplient et animent les débats dans un pays ayant tourné le dos à la fission nucléaire.  LT

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