vendredi 5 décembre 2025

Une base militaire du Finistère survolée par de mystérieux drones

La base de l’île Longue abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure sa protection, a effectué plusieurs tirs anti-drones.

Plusieurs drones ont survolé jeudi 4 décembre au soir la base sous-marine de l’île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

• Cinq drones détectés

Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19h30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest. Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source. Ces drones étaient des petits modèles « qui n’ont pas menacé les infrastructures sensibles », a affirmé dans les colonnes de « Libération » le porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique, le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle. Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé « super lune ».

« Tout survol d’une empreinte militaire est interdit dans notre pays », a réagi la ministre des Armées, Catherine Vautrin, auprès de TF1. « Je veux saluer l’interception de nos militaires sur la base de l’île Longue », a ajouté la ministre. « Derrière, il y a un dépôt de plainte, il y a une enquête », a-t-elle conclu, indiquant qu’à ce stade, l’origine de ces drones n’était pas déterminée.

• Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte et confiée au parquet militaire de Rennes, a fait savoir à « Libération » ce vendredi 5 décembre la préfecture maritime de l’Atlantique. L’enquête judiciaire devra déterminer l’identité de leurs pilotes. Selon le quotidien, la sollicitation du parquet militaire de Rennes est une procédure classique concernant la caractérisation des faits qui touchent à cette base stratégique.

• De précédents survols enregistrés

Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol « au-dessus de la presqu’île de Crozon », dont fait partie l’île Longue, avait été signalé, mais sans survol d’emprise militaire.

Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins. La base assure la maintenance des quatre SNLE français, dont l’un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.

Lobs

 

 

 

 

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