samedi 20 décembre 2014

La question de l'énergie II : la transition énergétique

>>> NOV2017. Au Parlement européen, l’extrême-droite mobilisée contre l’efficacité énergétique Euractiv
>>> NOV2017. Treize industriels lancent l’« alliance hydrogène ». Treize leaders de l’énergie, des transports et de l’industrie ont lancé l’appel de Davos en faveur des technologies hydrogène. Un « élément clé » de la transition énergétique, affirment-ils. LaCroix   


>>> AOUT2017. Le Premier ministre Edouard Philippe sur le bateau malouin Energy Observer. Le bateau avant-gardiste Energy Observer, basé à Saint-Malo, entame son tour d'Europe du Nord ce vendredi 25 août 2017. Le Premier ministre Edouard Philippe va monter à bord. ActuBretagne

>>> AOUT2017. Les réfrigérateurs les plus économes en énergie sont trop chers. Lenergeek



Quoi que l'on fasse, nous devrons faire face à la transition énergétique. Nous devrons y faire face en la préparant ou en la subissant. Dans le domaine énergétique comme dans beaucoup d'autres, c'est l'Europe du nord qui fait figure de locomotive en Europe. La Suède est à la fois un important consommateur d'énergie et le pays européen qui émet le moins de CO2. L' hydroélectrique et nucléaire ont pris le pas sur le carbone.

« Si l'on cherche dans l'Union Européenne un véritable exemple performant de stratégie bas-carbone, le choix de la suède est incontestable, tant sa réussite est d'ores et déjà avérée », affirme Jean-Jacques Nieuviaert, conseiller économie et marché de l'UFE (Union française de l'Electricité).
« La Suède a compris que le problème des rejets de CO2 n'était pas soluble sans le nucléaire », a expliqué le PDG de Direct Energie. « Il aura fallu une génération à la Suède, et non 10 ans comme l'anticipe le projet de loi français, pour devenir leader européen de la transition énergétique ».
Ni précipitation, ni idéologie. Pour arriver à un tel résultat, la Suède s'est d'abord appuyée sur une stratégie très ancienne. Son système électrique a été construit autour d'un binôme hydrolique, depuis 1885, et nucléaire, depuis 1964.
Aujourd'hui, la production d'électricité provient du nucléaire pour 40% et de l'eau pour 45%, cette énergie hydraulique étant plus développée que nulle part ailleurs. Ce mix nucléaire/hydrolique, qui assure 85% de la production totale, est complétée par 11% d'énergie renouvelables dans lesquelles la biomasse occupe une place de choix.
Pour accompagner cette stratégie de long terme, le pays a mis en place une fiscalité introduisant une taxe carbone (dès 1991) modulée en fonction de l'exposition des consommateurs à la concurrence internationale. La taxe carbone a été complétée par une taxe sur l'énergie, de type accise, similaire à la TIPP française. On ne peut pas dire que cette imposition écologique ait précipité le pays dans la récession... Cela s'explique sans doute par une politique de « contrepartie » mise en place pour les bons élèves (par exemple déductions de charges pour les entreprises prenant des mesures pour la décarbonatation).
En s'appuyant sur les énergies renouvelables et la taxe carbone, sans pour autant renier la nucléaire, la Suède a réussi sa transition énergétique. Un exemple à étudier à l'heure où le débat bat son plein en Europe.
Extraits de L'Opinion n°315


Barrage de Stornorrfors













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