La
liberté est un des fondements de la démocratie. La liberté
d'expression est une de nos libertés. Mais la liberté d'expression,
comme les autres libertés, n'est pas sans limite. Elle s'inscrit
dans le cadre de règles, qui sont définies par la loi de la République et non pas de la religion.
Ainsi, la loi punit l'apologie du terrorisme,
l'apologie de crimes conte l'humanité, la diffamation publique, ou
encore l'injure publique. Dieudonné, en 2012, a été condamné pour
« injure, provocation, et incitation à la haine raciale »,
sa chanson Shoananas ne relevant pas de la liberté
d'expression selon nos lois. De même, Jean-marie Le Pen, qui avait déclaré que
« les Roms, comme les oiseaux, volent naturellement » et
qui avait plaidé la liberté d'expression, a été condamné à 5000 euros
d'amendes.
Nos
civilisations occidentales modernes laissent « à Dieu ce qui
est à Dieu et à César ce qui est à César ». Or, ce
principe, fondamental, n'est pas du tout présent dans l'islam, qui
n'opère pas cette séparation entre le domaine du religieux d'une
part, et le domaine de la politique et de la loi, d'autre part. Il
n'opère pas non plus de délimitation claire entre ce qui relève du
public et ce qui relève du privé (très bien dit par Cabu dans la vidéo ci-dessous).
En
France et en Europe, l'islam doit donc s'adapter et faire sien ce
principe de séparation entre le domaine de Dieu et celui de César.
C'est évidemment à l'islam de s'adapter à nos modes de vie, et non
pas l'inverse. Il est hors de question d'abandonner des pans de nos
libertés, si chèrement acquises, sous prétexte de ne pas froisser tel ou tel dogme religieux. Les autres religions se sont
adaptées, l'islam doit le faire aussi. S'il n'y parvient pas, alors
les tensions persisteront.
Les
musulmans doivent le comprendre. Ici, dans nos sociétés
occidentales, nous avons le droit de dessiner, de critiquer, d'être
impertinent, de caricaturer Mahomet, les islamistes, l'islam... comme
les autres religions. Dorénavant, et parce que les attentats et les tueries sont aujourd'hui commis par des fanatiques islamistes, c'est bien prioritairement l'islam et Mahomet, qui doivent être dessinés, caricaturés, critiqués.
Si
un musulman, comme tout autre individu, considère qu'il est insulté, alors il fait appel à la justice, seule habilitée à trancher. Il
en est ainsi dans nos sociétés européennes.
Si
cela ne lui convient pas, si nos lois républicaines lui sont insupportables, s'il n'est pas à son aise avec nos modes de vie, alors il devrait quitter notre pays et
s'établir dans un pays conforme à ses convictions et à ses moeurs, dans lequel il
pourrait s'épanouir dans la plénitude de sa foi.
Parmi les douze victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo, on trouve notamment les dessinateurs Charb, Wolinski, Cabu et Tignous. Dans « Un monde de bulles », ancienne émission de Public Sénat consacrée à la Bande dessinée, ils avaient parlé de leur travail (voir la vidéo ci-dessus). L’émission, consacrée aux caricatures de François Mitterrand, date de mars 2011. On retrouve dans les extraits Siné, qui affirmait au sujet des talents de caricaturiste de Cabu « il y a des gens très forts. Cabu, c’est un des plus forts d’entre nous ». Charb raconte comment il dessinait l’ancien Président socialiste. Wolinski parle aussi de son travail et de son rapport avec Mitterrand. « C’est toujours plus facile de dessiner contre une opposition », soulignait-il alors. Enfin Tignous, invité du 22h de Public Sénat après les législatives de 2012, parle de Marion-Maréchal Le Pen.
EF
Délits et peines :
- Apologie du terrorisme. Elle peut être punie d'une peine de sept ans de prison et de 100 000 euros d"amende.
- Apologie de crime contre l'humanité. La peine encourue est de cinq ans de prison et 45 000 euros d'amendes assortis de la privation des droits civiques pendant cinq ans.
- La diffamation publique. L'auteur encourt 12 000 euros d'amende, et jusqu'à 45 000 euros si les propos visent un élu. S'il s'agit de propos racistes, sexistes, homophobes, ou à l'encontre des handicapés, la peine encourue est de 1 an de prison et de 45 000 euros d'amende.
- L'injure publique. Elle est punissable d'une amende pouvant aller jusqu'à 12 000 euros. Si les motifs sont discriminatoires, la peine encourue est de 6 mois de prison et de 22 500 euros d'amende.
----------------------------------------------------------
Parmi les douze victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo, on trouve notamment les dessinateurs Charb, Wolinski, Cabu et Tignous. Dans « Un monde de bulles », ancienne émission de Public Sénat consacrée à la Bande dessinée, ils avaient parlé de leur travail (voir la vidéo ci-dessus). L’émission, consacrée aux caricatures de François Mitterrand, date de mars 2011. On retrouve dans les extraits Siné, qui affirmait au sujet des talents de caricaturiste de Cabu « il y a des gens très forts. Cabu, c’est un des plus forts d’entre nous ». Charb raconte comment il dessinait l’ancien Président socialiste. Wolinski parle aussi de son travail et de son rapport avec Mitterrand. « C’est toujours plus facile de dessiner contre une opposition », soulignait-il alors. Enfin Tignous, invité du 22h de Public Sénat après les législatives de 2012, parle de Marion-Maréchal Le Pen.
Tignous en 2007 : « Que les intégristes de tous poils n’empêchent pas les informations de passer »
En 2006, lors de l’affaire des caricatures de Mahomet publiées dans le journal satirique, les caricaturistes de l’hebdomadaire avaient déjà été la cible de menaces. En février 2007, Charlie Hebdo et Libération s’étaient associées pour publier un quotidien spécial le jour de l'ouverture du procès de l'hebdomadaire satirique poursuivi pour avoir publié ces caricatures. Interrogé par Public Sénat, Tignous exprimait alors la nécessité de continuer le travail d’informer. « Ils ont beau, tous les intégristes de tous poils, essayer de nous mettre des bâtons dans les roues. Ce serait bien qu’une bonne fois pour toute ces gens-là ne viennent pas nous enquiquiner et qu’ils n’empêchent pas les informations de passer » affirmait Tignous.
CHARB, CABU, WOLINSKI, TIGNOUS
CHARB
CHARB
CHARB
CHARB
CABU
CABU, invité de KTO-TV en 2005
Le nez de Dorothée (chanté par Corbier, dessiné par CABU)
CABU : ses années Récré A2, avec Dorothée
CABU : un hommage d'un dessinateur :
La réunion de tous les chefs de gouvernements européens, autour du Président français dimanche dernier à Paris faisait vraiment sens.C’est en Europe [un peu de l’Angleterre dès le XIIIème siècle, avec évidemment l’écho de l’Indépendance américaine cinq siècle plus tard, un peu des Cités italiennes, un peu des Pays-Bas qui s’émancipent de l’Espagne en 1581, mais beaucoup des Lumières puis de notre Révolution] que l’idée de liberté a pris son envol, avec toutes ses composantes, dont la liberté de la presse a été très vite un pilier essentiel. (Rue89)
_________________________________________
Vi er danskere
(nous sommes Danois)
Les attaques de
Copenhague du 15/02/2015 sont le "décalque" de celles de Charlie
Hebdo et de l'Hyper Cacher de Paris
en janvier, estiment les éditorialistes ce lundi matin. (L'Express)
Chappatte : depuis l’attentat de « Charlie Hebdo », « on a franchi une ligne dans le sang » (Le Monde)
Après les fusillades de Copenhague, un rassemblement à Paris pour dénoncer « de nouvelles formes de fascisme » (Le Monde)
A Copenhague, 30000 personnes rassemblées en hommage aux victimes des fusillades (Le Monde)
København-Paris : den samme kamp
I København den tolerante, Danmarks hovedstad, model for social integration, den jihadiske barbari har atter slået lørdag den 14. februar. Den var rettet imod de samme mål, som i Paris den 7. og 9. januar : udtryksfrihed, jøderne, politiet. Den kræver det samme svar : intet afstå, og nævne tingene ved deres navn.Mimetismen af de to dramaer, i Paris og i København, er markant. Den danske terrorist angreb et kulturcenter, hvor en konference blev afholdt til ære for Charlie Hebdo over emnet ”Kunst, blasfemi og udtryksfrihed“. Terroristen skyder udefra og dræber en af deltagerne, direktør Finn Nørgaard, og sårer tre politifolk. Et par timer efter, angriber han en synagoge og dræber en vagt foran bygningen, Dan Uzan, medlem af det københavnske jødiske samfund.
De udvalgte mål afslører den samme patologi, det islamiske had som vil terrorisere et demokratisk samfund og tilfredsstille en voldsom antisemitisme – der i jihads navn retfærdiggær halshugning i søndags i Libyen af en snes kristne ægyptere. Udførelsen af handlingen udgør en særlig kriminel voldshandling som intet har at gøre med en økonomisk og social sammenhæng. Det er specielt rigtigt i Danmark, hvor velfærdsstaten uden tvivl er en af de mest udviklede og beskyttede i Europa
Man kan tænke hvad man vil om karikaturerne i København og i Paris. Man ved at de kan såre, støde den enes eller den andens overbevisning – men de er en del af udtryksfriheden i Danmark såvel som i Frankrig, og man må ikke gøre undtagelser fra dette princip. Man må forsvare retten til blasfemi af den ene eller den anden.
Den europeiske jihadisme bruger alle stereotyperne af kontinentets gamle antisemitisme tilpasset vor tid : en blanding af komplot-teorier importeret fra Mellemøsten og udbredt over internettet. Den er et produkt af islamismen, islamsk barndoms – eller senil sygdom, ligesom Inkvisitionen eller Trediveårskrigen var udslag af en syg kristendom. I den forbindelse har den rigtigt nok at gøre med Islam. Den har også at gøre med den intellektuelle regression af den arabiske verden, hvor negationisme og antisemitisme ofte blir udtrykt i pressen.
De ansvarlige jødiske samfund i de to lande siger det med overbevisning: frelsen skal findes i vore demokratier. Ikke i jødernes flugt fra Europa til Israel, som Benjamin Nétanyahou ikke undlod at opfordre til endnu en gang. Lad os huske, hvad Claude Lanzmann skrev i disse kolonner den 13. januar : ”Europa uden Europas jøder vil ikke længere være Europa“, da det ville være en ”posthume sejr for Hitler“.
(Le Monde)
(En français : Copenhague-Paris : même combat)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire