jeudi 9 avril 2015

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Quelques lectures bonnes lectures...

>>> Un Noël avec Hayek. En dix épisodes, l’historien Jean-Baptiste Noé nous fait redécouvrir Friedrich Hayek à travers l’œuvre qui l’a rendu célèbre. Toute similitude avec l’époque actuelle n’est pas fortuite. L'Opinion


- Ce que je crois (Jacqueline de Romilly)
La liberté
Quand je repense au « nous » du temps de guerre, je me dis qu'une de ses forces était de s'être cimenté autour d'un bien indiscutable, qui était la liberté (…), sous sa forme élémentaire – le fait de n'être pas, dans la rue, au café, ou chez soi, arrêté un jour sans raison, et tué sans justification. Je crois que celui qui a vécu un temps sans cette liberté-là – et dans bien des pays, sous les régimes les plus opposés, des hommes subissent cette privation – sait quelle ardeur unique elle peut mobiliser.

L'atomisation d'une société est mortelle
Les athéniens avaient conscience du péril. Déchirés par la guerre civile, en 411 et 404, ils surent se reprendre, proclamer que la concorde était un devoir sacré, le mettre en pratique, et s'y tenir vigoureusement. → Athènes lutta pour retrouver le lien civique

Il existe deux valeurs fondamentales sur lesquelles reposent le sens civique, condition sine qua non du sens collectif. Promouvoir ces deux valeurs serait le vrai remède aux maux de notre société.
1 La loi
Elle est la seule garantie des droits de chacun. Elle protège les faibles, assure leur sécurité (et rend donc le régime digne de confiance). Or, la sécurité n'existe plus dans nos grandes villes. Pourquoi la loi n'assure-t-elle plus la sécurité ? Par notre faute à nous. Elle exige d'abord que nous conformions à la loi notre propre conduite. Elle exige aussi que nous réclamions des sanctions fermes contre ceux qui voudraient y porter atteinte.
2 L'éducation, clé de voûte du sens civique
Je voudrais un peu plus d'ordre et de courage ; je voudrais un peu plus de respect d'autrui, et d'obéissance aux règles qui en sont la garantie. (...)
L'éducation a pour fonction primordiale de cultiver certaines valeurs (…)
Par exemple, le respect de la vie humaine.
Par exemple, le respect de la liberté.
Par exemple, le respect de la justice.
(…) On ne fera pas de chacun un citoyen ardent ; et on n'enseignera jamais à tous les hommes le respect de la vie, de la liberté, et de la justice. Il y aura toujours des esprits fermés, aigris, désespérés – et aussi, à travers le monde, des causes qui justifient ce désespoir. Mais on peut tenter, faire mieux, réagir. Qu'un courant se crée : qui donc peut prédire sa force ?
Je crois que l'éducation doit remplir ce rôle. (…)
Si l’Église, la famille, l'école, renoncent en même temps à transmettre et à fortifier les quelques valeurs que j'ai dites, elles sombreront, et nous avec.

A lire, en complément, les articles :

- Marc Fumaroli : «Le latin est victime des fanatismes égalitaires et utilitaires» 1/2

La réforme du collège risque d'entrainer la suppression du latin. Plutôt que de se résigner ou sombrer dans la nostalgie, l'académicien Marc Fumaroli rappelle la vitalité des textes antiques.(Le Figaro)

- Marc Fumaroli : «Les humanités au péril d'un monde numérique» 2/2

Le professeur et académicien Marc Fumaroli rappelle l'importance de protéger et transmettre les humanités qui permettent le développement durable et profond de ce qui fait notre humanité : la liberté intérieure. (Le Figaro)







- Ukraine, le réveil d'une nation (Alain Guillemoles)
p.60 " Quand le Maïdan a commencé, il y avait de tout sur la place, raconte Artem Skoropadsky, le porte-parole de Pravy Sektor : des anarchistes, des LGBT. Nous avons voulu nous positionner par rapport à eux, alors nous avons dit que nous étions 'le secteur de droite'. C'était le premier jour. Nous étions venus avec une tente, mais nous n'avions aucune structure. Tous les nationalistes se réunissaient autour de notre banderole. Puis nous avons commencé à nous organiser."
Avec son jean délavé et ses cheveux longs, l'homme n'a rien de l'image que l'on se fait habituellement des nationalistes radicaux. Il décrit cependant son mouvement en des termes qui montrent bien son ciment idéologique: "Nous sommes l'avant-garde du combat révolutionnaire. Nous ne voulons pas remplacer Ianoukovitch par un autre, notre objectif est de changer le système."
Tous ceux qui ont rejoint Pravy Sektor adhèrent à la même plate-forme, explique-t-il: ils veulent une Ukraine forte, indépendante de la Russie. Ils ne voient pas l'Union européenne comme un idéal ou un modèle, mais estiment que, dans les circonstances actuelles, il est tactiquement nécessaire d'avoir son soutien. Leur priorité? Débarrasser le pays de tous les restes de l'idéologie soviétique. (...) "Nous sommes chrétiens, contre l'euthanasie et les mariages gays, précise le porte-parole. Mais nous sommes contre le racisme et l'antisémitisme, et, pour nous, le national-socialisme est équivalent au communisme : une idéologie criminelle.
(...)
Multipliant les reportages sur les militants nationalistes, [les médias russes] se plaisent à résumer la manifestation des ukrainiens à un rassemblement de partisans de l'extrême droite et de casseurs. Renouant avec la rhétorique soviétique, la Russie de Vladimir Poutine ressasse à l'infini la même équation. Tous les manifestants du Maïdan sont des ultranationalistes et des admirateurs d'Adolf Hitler, à en croire les reportages des chaînes russes.
Or, ce qui se joue sur le Maïdan est d'une autre nature.
(...)
p.68 La plupart des manifestants aspirent à défendre une Ukraine démocratique et accueillante pour les minorités, pour peu qu'elles adhèrent à ce parc national. On n'entend jamais de slogan antirusse sur le Maïdan, ni même antisémite.
 (...)

Chapitre 5 La chute
Le 18 février 2014 marque le début à Kiev de quatre jours de violences. Quatre journées durant lesquelles le pouvoir bascule. Juste avant, Viktor Ianoukovitch apparaît toujours bien en place : il fait face à une vague de protestation, mais il n'est pas menacé. Il garde le contrôle des forces de l'ordre, les institutions fonctionnent et l'économie du pays continue de tourner. La période est difficile, mais il n'a aucune raison de penser qu'il lui faudra quitter le pouvoir. Or, en quelques heures, tout s'effondre, et le Président s'enfuit précipitamment. Pourquoi ? Que s'est-il passé ? À quel moment exactement a-t-il perdu la partie ? Il n'est pas facile de répondre à ces questions, car les événements s'enchaînent à toute vitesse durant ces journées qui feront plus d'une centaine de tués et qui sont celles, à proprement parler, de la révolution.











- (Russie/Ukraine : de la guerre à la paix ? Antoine Arjakovsky)






- Appels aux européens (Stefan Sweig)



- La construction de l'Europe





- 1984 (Orwell)




- Le réveil français (Laurent Joffrin)
Laurent Joffrin sonne la révolte contre les prophètes de la décadence. Vidéo  




- Le Journal d'Anne Frank



>>> Le legs d’un aristocrate désabusé à l’Italie. UNE VIE, UN CHEF-D’ŒUVRE UNIQUE (4/5) Giuseppe Tomasi di Lampedusa et Le Guépard. Giuseppe Tomasi di Lampedusa n’a connu la gloire qu’à titre posthume. Sans même savoir que son livre allait être publié.
En entrant dans les foyers, Le Guépard est entré dans l’histoire, devenant le premier best-seller de la littérature italienne contemporaine. Non sans avoir décroché, au passage, le prix Strega, équivalent transalpin du Goncourt.
Car rarement une œuvre aura été autant associée à un pays et à une époque, en l’occurrence le Risorgimento, étape décisive de l’unification italienne sous les couleurs de la maison de Savoie.















































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