L'Union européenne est une zone de diversité culturelle composée de nations présentant des caractéristiques communes liées aux influences grecques, romaines et chrétiennes.
Sa devise : "In varietate concordia" (Unie dans la diversité).
Son hymne : "L'Ode à la joie"(Ludwig van Beethoven).
Sa monnaie : l'euro.
Sa journée : le 9 mai.
Son drapeau : un cercle de 12 étoiles d'or sur fond bleu.
Cercle de réflexion sur la construction européenne
Actualités sur l'Ukraine. Kiev. Crimée. Donbass. Propagande et exactions poutiniennes. Boris Nemsov, un symbole de l'opposition à Poutine
>>> FEV2021 L’Ukraine poursuit la Russie devant la Cour
européenne des droits de l’homme pour des « assassinats
ciblés » d’opposants. Cette « requête interétatique »
est la neuvième introduite par l’Ukraine contre la Russie. Quatre
sont toujours en cours d’examen. Lemonde
>>> FEV2021 En Ukraine, la bataille des langues
Face à la menace
russe, Kiev accroît l’usage de l’ukrainien, devenu un enjeu de
sécurité nationale. Le secteur des services, le plus grand du pays,
doit désormais accueillir les clients dans cette langue.
En Ukraine, parler ukrainien ne va pas de soi. Cela fait plus de
trente ans que c’est la seule langue officielle de cette ancienne
république soviétique, et pourtant, aujourd’hui encore, c’est
le russe qui domine la sphère publique dans les grandes villes. Au
restaurant, il arrive de trouver un menu en russe et en anglais, mais
pas en ukrainien. Dans les magasins, il n’est pas rare de voir un
client et un vendeur échanger chacun dans une langue différente,
sans que cela pose problème – presque toute la population est
bilingue. Même à la maison, beaucoup repassent spontanément au
russe. « On est quand même dans une situation paradoxale,
constate, dépité, Taras Kremin, commissaire chargé de la
protection de la langue nationale. On se retrouve à devoir
protéger l’ukrainien parce que, pendant trente ans, aucune loi n’a
réglementé son usage. »
La langue pâtit aussi de son histoire tourmentée après des
décennies de répression, de terreur et de russification forcée
sous l’Union soviétique. Entre 1992 et 2018, le nombre d’habitants
parlant plus souvent ukrainien que russe dans la vie courante n’a
ainsi augmenté que de 9 %, selon le Fonds des initiatives
démocratiques d’Ilko Koutcheriv, un centre de recherche réputé à
Kiev.
Face à la menace russe, les autorités veulent désormais
accélérer le processus. Depuis le 16 janvier, le secteur des
services, le plus grand du pays, est sommé d’accueillir les
clients en ukrainien. C’est l’un des volets-phares de la loi sur
la langue, votée en 2019 sous l’ancien président Petro
Porochenko mais appliquée par étapes, qui instaure l’usage de
l’ukrainien dans tous les domaines de la vie publique. Cette fois,
toute la population est touchée au quotidien. « Au
supermarché, à la pharmacie ou chez le coiffeur, on doit dorénavant
[par défaut] vous parler dans cette langue »,
explique M. Kremin. En cas d’infraction, passé un premier
avertissement, les contrevenants écoperont, à partir de juillet,
d’une amende de 5 100 à 6 800 hryvnia (151 à
202 euros). La tolérance est toutefois de mise lorsque le
personnel ne maîtrise pas bien l’ukrainien, auquel cas aucune
sanction ne sera prise.
>>> AOUT2020 En Ukraine, les militants anticorruption pris pour
cibles
RÉCIT - La tentative d’assassinat dont a été victime le directeur d’une
ONG prônant la réforme de la justice s’ajoute à une longue série.
Lefigaro
>>> JUILL2020 La bataille de l'Ukraine face à la hausse des
cas de coronavirus Lobs
>>> DEC2019 Les Ukrainiens
vent debout contre l’ouverture au marché de leurs terres
La réforme prévoyant la
libéralisation des quelque 40 millions d’hectares voulue par
le président Zelensky fait craindre à beaucoup que les ventes ne
soient trustées par des oligarques ou de puissants magnats. Lemonde
>>> NOV2019 Ihor Kolomoïsky, le cavalier noir de la présidence ukrainienne
L’oligarque est revenu en force dans le pays à la faveur de l’élection de Volodymyr Zelensky. En 2016, l’Etat avait repris la main sur PrivatBank, son établissement, après y avoir découvert un trou de 5,5 milliards de dollars. Lemonde
>>> OCT2019 En Ukraine, les
agriculteurs manifestent pour empêcher la "vente des terres"
aux riches étrangers
Le gouvernement ukrainien fraîchement
élu prévoit d'ouvrir le marché des terres à partir d'octobre
2020. Selon des sondages, entre la moitié et les deux tiers des
Ukrainiens y sont opposés parce qu'il craignent une emprise des
investisseurs étrangers plus riches qu'eux. LaTribune 22 juillet 2019 (législatives 2019)
>>> Un nouveau départ pour l’Ukraine
Editorial. La parti du président Volodymyr Zelensky a remporté les élections législatives organisées dimanche 21 juillet. Ce dernier a désormais les coudées franches pour mettre en œuvre ses engagements. (Lemonde) 11 juillet 2019
>>> Dans l’Est de
l’Ukraine, 900 mètres de paix
Kiev s’est entendu avec les groupes
séparatistes pour un retrait commun de leurs forces dans un village
près de la frontière russe. Une décision qui augure un changement
de stratégie pour le nouveau président. LaCroix 20 mai 2019 (Zelensky)
>>> A peine investi,
Volodymyr Zelensky convoque des législatives anticipées en Ukraine
« Je m’engage, par toutes
mes actions, à protéger la souveraineté et l’indépendance de
l’Ukraine, à veiller au bien-être de la patrie et du peuple
ukrainien, à défendre les droits et libertés des citoyens, à
respecter la Constitution et les lois de l’Ukraine, à remplir mes
devoirs dans l’intérêt de tous mes compatriotes, à élever
l’autorité de l’Ukraine dans le monde », a déclaré
Volodymyr Zelensky, en costume sombre, une main posée sur la
Constitution de ce pays indépendant depuis 1991.
(…) M. Zelensky a précisé que
sa première mission serait de parvenir à un cessez-le-feu dans
l’est du pays où se poursuivent les affrontements avec les
séparatistes prorusses qui ont fait quelque treize mille morts. Il a
précisé que la reprise du dialogue avec la Russie ne pourra avoir
lieu qu’après la restitution des territoires ukrainiens et la
libération des prisonniers de guerre. Lemonde 21 avril 2019 (Présidentielles 2019)
>>> Zelensky, le favori à la présidentielle en Ukraine qui se fait passer pour un « honnête homme du peuple ». Ce comédien de profession, novice en politique et favori du scrutin de ce dimanche face au président sortant, est en réalité un riche entrepreneur qui a notamment « oublié » de déclarer au fisc ukrainien une villa. (Lobs) 20 avril 2019 (vétérans de guerre)
>>> En Ukraine, le délicat retour des vétérans à la vie civile.
Quelque 350 000 hommes et femmes ont combattu ces dernières années. Leur retour est compliqué dans une société ukrainienne qui les perçoit souvent comme une menace. Lemonde 19 avril 2019 (démographie)
>>> Entre guerre et pauvreté,
l’Ukraine se vide
Petro Porochenko, devancé dans les
sondages avant le scrutin du 21 avril, a admis l’ampleur de
l’émigration. Lemonde 16 avril 2019 (présidentielle 2019)
>>> Moscou s’enthousiasme
pour le spectacle de la présidentielle ukrainienne
Loin des élections sans suspense
orchestrées par le Kremlin, l’affrontement du second tour
intrigue, avec une préférence marquée pour le nouveau venu
Volodymyr Zelensky. Lemonde 8 avril 2019 (présidentielle 2019)
>>> Ukraine : « Quand
la fiction tient lieu de programme »
Dans une tribune au « Monde »,
François Jost, spécialiste des médias, analyse les ressorts de la
victoire de l’humoriste Volodymyr Zelensky au premier tour de
l’élection présidentielle ukrainienne.
Tribune.Comment un
homme sans quasiment de programme peut-il devenir président de la
République ? C’est la question que posent les résultats du
premier tour de l’élection présidentielle en Ukraine, qui a porté
en tête, dimanche 31 mars, un humoriste, Volodymyr Zelensky,
avec 30,2 % des voix. Lemonde 31 mars 2019 (présidentielles 2019)
>>> Ukraine : le comédien Zelenski en tête, il affrontera le président Porochenko au second tour
Avec 30,4 % des voix, il devance largement le président sortant, dont le score est estimé à 17,8 %. L’ex-première ministre Ioulia Timochenko est éliminée avec seulement 14,2 % des suffrages.
(...) les quelques irrégularités relevées par la police tout au long de la journée, et également mises en avant par l’équipe de Mme Timochenko, ne semblaient pas avoir de caractère massif. Le camp pro-russe, représenté par deux candidats, enregistre un reflux important, avec moins de 14 % des suffrages, signe de l’influence décroissante de Moscou en Ukraine. (Lemonde)
>>> Moscou (AFP) - Le succès électoral
du comédien ukrainien Volodymyr Zelensky est observéavec
curiosité et souvent une certaine bienveillance par les Russes,
non seulement parce qu'il appelle au dialogue avec Moscou mais aussi
parce qu'il partage leurs codes culturels.
Certains observateurs estiment que les
autorités russes verraient d'un bon oeil l'élection de ce novice en
politique susceptible de faire des faux pas, validant sa théorie
d'une Ukraine en plein chaos après lui avoir tourné le dos.
(…) plus que la promesse d'un
dialogue renoué, certains Russes, selon la sociologue russe
Olga Krychtanovskaïa, pourraient se frotter les mains en
prévision d'"un désastre imminent chez l'ancien peuple-frère
qui s'apprête à élire un comique à la tête de leur État".
(Lobs)
29 mars 2019 (Marioupol, Donbass)
>>> Ukraine : à l’ombre
de la guerre, Marioupol résiste
Reportage. La ville portuaire à
vingt kilomètres du front se prépare à voter au premier tour de la
présidentielle ukrainienne, dimanche 31 mars. L’oligarque
Akhmetov et les autorités veulent en faire la vitrine du Donbass.
Le port de Marioupol, à quelques jours
du premier tour de la présidentielle, oscille entre guerre et paix.
Sur le quai des garde-côtes ukrainiens, deux patrouilleurs de la
classe Grif, datant de l’époque soviétique, et une frégate guère
plus jeune se préparent à leur future mission en mer d’Azov. Dès
que les équipages largueront les amarres, des navires russes
surgiront à l’horizon. Ils ne quitteront plus leurs champs de
vision. « Les Russes font l’étalage de leur domination,
analyse Artiom Poliakov, le porte-parole de garde-côtes qui pèse
chacun de ses mots. C’est une forme de pression
psychologique. »
Les gardes-côtes sont en « état
d’alerte permanente » depuis l’annexion de la Crimée
en 2014. En période électorale, la vigilance a grimpé d’un cran.
Ici, la menace ne vient pas seulement de la terre (la ligne de front
est à vingt kilomètres de la ville à l’Est), mais aussi de la
mer où le voisin russe dispose d’une supériorité militaire
écrasante. Les Ukrainiens ont déjà dû renoncer à leur patrouille
au large de la Crimée annexée et du Donbass occupé par les
séparatistes. « Notre mission est de maintenir l’ordre
dans le port de Marioupol, résume le lieutenant Alexeï Russin.
Malgré la tension, la ville se porte mieux depuis deux ans. »
(…) Diana Berg, qui a dû fuir
Donetsk, note la naissance d’une société civile : « Les
gens d’ici ont commencé par aider les soldats, avant de s’engager
auprès des associations ou de la vie municipale. Il faut
tourner la page du paternalisme soviétique en Ukraine. »
(LaCroix)
22 mars 2019 (Odessa)
>>> Ukraine : Odessa, ville gangster
Dans cette ville ukrainienne gangrenée par la violence et la corruption, le maire et son clan représentent pourtant tout ce que la révolution de 2014 voulait liquider. (Lemonde)
27 février 2019 (corruption)
>>> Scandale en Ukraine
après l’invalidation d’une loi anticorruption
La société civile craint que
l’annulation d’une loi voulue par l’Union Européenne ne
remette en cause le rapprochement avec l’Ouest. (LaCroix)
>>> DEC2018. Moscou interdit l’importation de plus de produits ukrainiens, coup dur pour Kiev. La Russie a annoncé samedi 29 décembre l’interdiction de l’importation de produits ukrainiens sur son territoire après les sanctions décrétées par le gouvernement à Kiev. Ceux-ci étaient déjà une réaction à l’escalade militaire en mer Noire de novembre. L’interdiction du blé, du chocolat et de la bière, entre autres, est un nouvel épisode dans les nombreuses sanctions commerciales que les deux pays se sont imposées depuis le début du conflit à l’est du pays, en 2014. Nouveau signe de rupture entre Kiev et Moscou, il s’agit surtout d’une mauvaise nouvelle pour l’économie ukrainienne. À Kiev, l’annonce russe ne surprend pas. Des mesures de représailles venues de Moscou étaient attendues et elles ne marquent qu’un épisode de plus dans la guerre que se livrent les deux pays sur les plans commercial, militaire, énergétique et financier, ainsi que médiatique et même religieux. RFI
Crimée / histoire
>>> NOV2018. Récit. Le
tragique destin de Petro Bolbotchan, éphémère conquérant de la
Crimée.
Alors que la France et ses alliés
célèbrent la fin du premier conflit mondial, l’Ukraine, elle, est
le théâtre de combats acharnés entre diverses factions qui ne
prendront fin que des années plus tard. Portrait d’un héros
méconnu de cette époque troublée. CI
>>> NOV2018. Le meurtre à
l’acide d’une militante anticorruption bouleverse l’Ukraine.
Kateryna Gandziouk était hospitalisée
après avoir été attaquée le 31 juillet près de son domicile
de Kherson. Lemonde
>>> OCT. Viktor Medvedtchouk, l’homme de Poutine en Ukraine. Cet oligarque prorusse reste très impopulaire dans son pays. Lemonde
>>> OCT2018. Le prix Sakharov
décerné au cinéaste Oleg Sentsov, emprisonné en Russie (L'Obs).
Les Eurodéputés ont choisi d’attribuer, jeudi 25 octobre, le
prestigieux prix pour la liberté d’esprit au cinéaste ukrainien
Oleg Sentsov. Celui-ci est emprisonné en Russie pour s’être
opposé à l’annexion de la Crimée. LaCroix
>>> OCT2018. Ukraine : emprise russe en mer d’Azov. Depuis l’annexion de la Crimée, en 2014, Moscou multiplie les mesures d’intimidation dans cette zone clé pour Kiev et transforme peu à peu la mer d’Azov en lac intérieur russe. Lemonde
Une première conséquence historique
des exactions de Poutine :
>>> OCT2018. Sous tutelle
russe depuis 332 ans, l’Eglise orthodoxe ukrainienne obtient
son indépendance. Moscou estime qu’une « ligne rouge a
été franchie » après la décision du patriarcat de
Constantinople de reconnaître l’Eglise ukrainienne autocéphale.
(LeMonde)
Philarète de Kiev tient sa revanche
contre Moscou. Le Patriarcat œcuménique orthodoxe de
Constantinople a reconnu, jeudi 11 octobre, une église indépendante
en Ukraine. Une décision historique.(…) « Philarète est un
pasteur qui défend, à travers son Église, l’identité nationale
ukrainienne avec un certain courage, observe Antoine
Arjakovsky, théologien et enseignant au collège des
Bernardins. C’est grâce à lui que les Ukrainiens peuvent
prier dans leur langue. » (LaCroix)
. (…) Sa place, relativement modeste, n'a cessé de croître
après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et le
conflit meurtrier qui oppose depuis plus de quatre ans des
séparatistes prorusses et les forces loyales à Kiev dans le
Donbass, à l’est du pays.
La Russie menace (comme d'hab) :
« C’est une ligne de séparation (…) une
nouvelle manifestation d’une scission colossale au sein de la
société ukrainienne », a-t-elle commenté devant des
étudiants réunis à Sébastopol, en Crimée, ajoutant : « La
situation se terminera par une catastrophe globale. L’année 2014
n’a rien appris. » (LeMonde)
En effet, l'année 2014 n'a rien appris
à la Russie. Peut-être Poutine croyait-il qu'en attaquant
l'Ukraine, des liens de grandes amitiés allaient se créer.
>>> OCT2018. Pour la première fois, des avions F-15 américains participent à des exercices aériens en Ukraine.
Pour l’Otan, une Ukraine « souveraine, indépendante, stable et fermement attachée à la démocratie et à l’état de droit est essentielle à la sécurité euro-atlantique ». D’où les rapports étroits établis par l’Alliance avec Kiev, notamment dans le domaine militaire.
Alors que ses relations avec la Russie sont au plus mal, avec le conflit dans Donbass, l’annexion de la Crimée et les tensions en mer d’Azov, l’Ukraine a donné le coup d’envoi, ce 8 octobre, des manoeuvres aériennes « Clear Sky 2018 », auxquelles participent 8 forces aériennes de pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique, le Danemark, l’Estonie, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie. Opex360
>>> OCT2018. Ukraine : François Hollande décoré par le président Porochenko LeJDD
>>> SEPT2018. Tempête
russo-ukrainienne sur la mer d'Azov.
Dominant une mer étincelante sous le
soleil de plomb, les grues du port ukrainien de Marioupol restent
immobiles: son activité se trouve en grande partie paralysée en
raison de ce que Kiev dénonce comme un blocus russe de la mer
d'Azov.
Cette petite mer se trouve dans une
zone sous haute tension, entre la péninsule ukrainienne de Crimée
annexée par la Russie en 2014 et l'est de l'Ukraine, théâtre d'une
guerre avec les séparatistes prorusses.
Une nouvelle crise s'amplifie, Kiev et
les Occidentaux accusant la Russie d'"entraver"
délibérément la navigation des navires commerciaux via le détroit
de Kertch, seule voie maritime vers la mer d'Azov.
"Je n'ai rien vu de pareil depuis
que j'ai commencé à travailler ici" il y a 23 ans, soupire
Serguiï Kostyrko, un docker, montrant le principal quai de
Marioupol, vide. "Les cargos sont devenus trop rares dans notre
port". Challenges
>>> SEPT2018. En Ukraine, un
parlement régional interdit les produits culturels russes.
À Lviv, dans l’Ouest ukrainien, le
parlement régional a adopté, mardi 18 septembre, un moratoire
interdisant les produits culturels russes dans l’espace public,
jusqu’à la fin de « l’occupation » de la Russie.
LaCroix
Une excellente mesure, que devraient
prendre tous les pays européens !
>>> SEPT2018. « Donbass »,
la face sombre de l’humanité.
Prix de la mise en scène (Un certain
regard) à Cannes, Donbass, ce pavé dans la mare russe,
décrit une Ukraine livrée aux pires instincts, dans une série de
saynètes glaçantes.
Donbass *** , de Sergei
Loznitsa. Film ukrainien, allemand, néerlandais et
français, 2 h 01
Voyage
tragique dans le monde d’Orwell, là où toutes les notions
habituelles sont inversées et les humains livrés aux pires
pulsions, encouragés et impunis. Sergei Loznitsa nous plonge au cœur
du Donbass d’aujourd’hui, dans l’est de l’Ukraine, son pays,
contrôlé par des bandes armées qui font régner la terreur, la
violence et l’humiliation avec un plaisir sadique. LaCroix
>>> SEPT2018. Ukraine: Washington et l'UE condamnent des élections factices dans l'Est pro-russe. Les États-Unis et l'Union européenne ont condamné mercredi les projets d'élections dans les territoires de l'Est de l'Ukraine contrôlés par des pro-Russes, à Donetsk et Lougansk, y voyant une initiative de Moscou. LePoint
>>> SEPT2018. Ukraine. Ikea, Ryanair et H&M s’installent
dans le pays. Ikea, Ryanair, H&M… Plusieurs grandes marques
internationales se sont lancées sur le marché ukrainien malgré la guerre
en cours dans l’est du pays. LeTélégramme
>>> SEPT2018. Le Patriarcat de Moscou s’en prend à Bartholomée concernant l’Ukraine LaCroix
>>> AOUT2018. Ukraine : le dirigeant séparatiste Zakhartchenko tué dans une explosion. L'Obs
>>> AOUT2018. Nouvelle plainte de l’Ukraine contre la Russie à la CEDH
(...) La plainte vise cette fois l’arrestation, les poursuites et, dans certains cas, la condamnation dont ont fait l’objet des citoyens ukrainiens résidant en Russie pour des infractions telles qu’appartenance à une organisation interdite, crimes de guerre, espionnage ou terrorisme.
(...) Trois autres requêtes ukrainiennes contre la Russie sont déjà pendantes devant la Cour de Strasbourg. (...) L’une concerne l’annexion de la Crimée, une seconde la situation dans l’est de l’Ukraine où la Russie est accusée de soutenir des indépendantistes qui lui sont favorables, une troisième concerne l’enlèvement de trois groupes d’enfants dans l’est de l’Ukraine en 2014 et leur transfert provisoire en Russie. Challenges.
>>> AOUT2018. L'Ukraine commémore son indépendance avec une parade militaire sans précédent. Kiev - L'Ukraine, confrontée à un conflit meurtrier depuis plus de quatre ans avec des séparatistes prorusses, a célébré vendredi le 27e anniversaire de son indépendance avec une parade militaire d'une ampleur sans précédent.
(...) Des militaires venus d'une dizaine de pays soutiens de Kiev (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Pologne...) ont également pris part à la parade.
Cet étalage de puissance contraste avec la ruine de l'armée ukrainienne au début du conflit, avec des équipements dépassés et des troupes démoralisées. Des corps de volontaires indépendants avaient alors été créés pour aller combattre contre les rebelles, soutenus militairement selon Kiev et les Occidentaux par Moscou. L'Express
>>> AOUT2018. Les Etats-Unis se disent prêts à contrer une « ingérence » russe en Ukraine. Le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a rencontré à Kiev le président ukrainien, Petro Porochenko. Ils se sont entretenus de l’élection présidentielle prévue en 2019. Lemonde
>>> AOUT2018. Oleg Sentsov : le destin d'un nouveau dissident. Modeste cinéaste jusqu'à la révolte de Maïdan, à Kiev, et l'annexion de la Crimée, Oleg Sentsov s'est métamorphosé dans son bagne en symbole de la résistance à la répression russe. LeJDD
>>> AOUT2018. La
reconnaissance de l’Église de Kiev par Constantinople est une
décision sage.
Antoine Arjakovsky, historien, auteur
de « Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou. Anatomie de l’âme
russe » (Salvator, 2018), explicite les enjeux de
l’autocéphalie qui pourrait être prochainement reconnue à
l’Église du Patriarcat de Kiev. LaCroix
>>> JUIL2018. Ukraine: manœuvres russes pour prendre le contrôle des eaux.
Depuis plusieurs années, en Ukraine, l’inquiétude grandit au sujet des manœuvres militaires menées par la Fédération de Russie dans la mer d’Azov. En effet, la Russie a entrepris de construire un pont sur le détroit de Kertch, qui relie la mer d’Azov à la Mer noire. L’ouvrage a été inauguré au mois de mai 2018. RFI
>>> JUIL2018. Antonov, l’Ukrainien, s’allie à Boeing, l’Américain, sur le dos des Russes OuestFrance
>>> JUIL2018. L'indépendance de l'Eglise ukrainienne synonyme de séisme politique pour la Russie RFI
>>> JUIL2018. L'Ukraine marque le deuxième anniversaire du meurtre non élucidé d'un journaliste. L'Expansion
>>> JUIL2018. Reportage. En Ukraine, le spleen de la région sécessionniste de Donetsk. Un reporter russe s’est rendu dans la République populaire de Donetsk, l’une des deux régions russophones du Donbass en conflit armé avec Kiev depuis quatre ans. Découragés et abattus, les habitants perdent leur foi en les autorités locales et en la Russie. CI
>>> JUIL2018. Le Pentagone va verser 200 millions de dollars de plus pour la défense ukrainienne LaTribune
>>> JUIL2018. L'Ukraine s'offre 55 hélicoptères d'Airbus Helicopters. LaTribune
>>> JUIN2018. Andreï Paroubi : « L’agression russe se poursuit à l’Est de l’Ukraine ».
ENTRETIEN avec Andreï Paroubi, président du parlement ukrainien et, à ce titre, 3ème personnage de l’État en Ukraine. Ancien cofondateur du Parti social national ukrainien, qui deviendra la formation d’extrême droite Svoboda, il est passé ensuite par différentes formations dont le Front populaire de l’ex-premier ministre Arseni Iatseniouk. De passage en France, il a été reçu lundi 11 juin par le président de l’assemblée nationale François de Rugy. LaCroix
>>> JUIN2018. François de
Rugy accusé [par Poutine... Euh pardon par Mélenchon] de recevoir un
néonazi ukrainien à l'Assemblée. L'Obs
[En revanche, les « insoumis » n'ont pas vu aucun
problème avec un petit nazi à la tête de la sainte russe, qui lui
menace, attaque, tue, et envahi ses voisins. Lesdits « insoumis »
n'ont pas remarqué, non plus, que si antisémistisme il y a, il est
négligeable en Ukraine, en comparaison de la France, et notamment au
sein des « insoumis » (on se rappellera de déclarations
douteuses de certains « insoumis », concernant le
terrorisme islamiste)
>>> JUIN2018. L’Ukraine vote
enfin la création de la haute cour anticorruption LaCroix
>>> AVR2018. Création d’une Eglise orthodoxe unifiée et autocéphale. L’initiative vise à unifier les différents courants religieux présents dans le pays, mais surtout à créer une Eglise nationale indépendante de Moscou. RFI
>>> AVR2018. Le président ukrainien en campagne pour la reconnaissance d’une Église orthodoxe nationale. Petro Porochanko estime qu’une reconnaissance de l’Église orthodoxe ukrainienne par le Patriarche de Constantinople est désormais très proche. Cet événement, s’il a lieu, trancherait un lien essentiel qui subsistait entre la Russie et l’Ukraine. LaCroix
>>> AVR2018. En Ukraine, la
lutte contre la corruption progresse difficilement Euractiv
>>> MARS2018. Ukraine: un accord pour acheter 55 hélicoptères Airbus. L'accord a été annoncé à l'occasion d'une visite à Kiev du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a rappelé le soutien apporté par la France à l'Ukraine dans son épreuve de force avec la Russie tout en exhortant les autorités de Kiev à lutter davantage contre la corruption. (...) "La France est un partenaire fiable et stratégique", a commenté le Premier ministre ukrainien Volodymyr Groysman après un entretien avec Le Drian. "Nous apprécions sincèrement le soutien apporté par la France à la souveraineté ukrainienne." Lefigaro >>> MARS2018. Accusée de préparer un coup d’Etat, l’ancienne héroïne ukrainienne Nadia Savtchenko a été arrêtée Lemonde >>>
MARS2018. Kiev,
terre d’accueil de l’exil russe.
Ces
dernières années, ils sont arrivés par milliers dans la capitale
ukrainienne, attirés par le vent de liberté qui y souffle.
Opposants persécutés par le régime ou jeunes diplômés des
classes moyennes, ils fuient l’atmosphère pesante de l’ère
Poutine. LeMonde
>>> MARS2018. Les espoirs
trahis de la révolution ukrainienne. L’enlisement de la lutte
anticorruption irrite les alliés occidentaux du président
Porochenko, et ses électeurs. Lemonde
>>> MARS2018. Ukraine: l'ex-pilote Savtchenko accusée d'avoir préparé un attentat TV5monde
>>> MARS2018. L’Ukraine remporte une nouvelle bataille de la «guerre du gaz» face à la Russie. (...) Gazprom joue la montre et retarde le paiement des compensations dues. Ce 1er mars, la compagnie a aussi refusé de livrer à Naftogaz la quantité de gaz prévue pour le mois de mars. L’Ukraine a développé depuis 2014 des voies d’approvisionnement alternatives, et elle peut survivre sans livraison directe de gaz russe. RFI
>>> FEV2018. Ukraine - Entretien de Jean-Yves Le Drian avec son homologue (Paris, 5 février 2018)
De nombreuses avancées ont été réalisées tant pour l’assainissement du secteur bancaire, que pour la réforme du secteur énergétique, ou encore pour la mise en place d’un dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption. Avec ses partenaires européens et du G7, la France soutient l’Ukraine dans ces réformes et apportera tout son appui à leur mise en oeuvre. La lutte contre la corruption est la priorité sur laquelle doivent se concentrer tous les efforts, en particulier avec la mise en place d’une cour anti-corruption opérationnelle et indépendante.
Les ministres ont salué par ailleurs les projets de coopération entre nos deux pays. Les entreprises françaises sont très présentes en Ukraine et de nombreuses autres projettent de s’y installer. Des projets importants existent dans les secteurs des énergies renouvelables et du développement urbain durable. Ce sont autant de futurs piliers pour une relation de coopération robuste et durable. La France souhaite en particulier avancer en matière d’échanges entre les sociétés civiles et entre les jeunes. A ce titre, la décision ukrainienne de faire de l’année universitaire 2018-2019 l’année de la langue française en Ukraine contribuera à renforcer nos liens humains.
Jean-Yves Le Drian et Pavlo Klimkine ont également abordé la situation dans l’est du pays. La France est attachée à la souveraineté de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues et ne reconnaît pas l’annexion illégale de la Crimée. Diplomatie
>>> JAN2018. Ukraine: le Parlement vote une loi sur la réintégration des territoires occupés. Le Parlement ukrainien a adopté ce 18 janvier une loi sur la réintégration des territoires occupés par les séparatistes pro-russes. Depuis 2014, la guerre dans le Donbass a fait au moins 10 300 morts. Le texte était très attendu à Kiev, car il dénonce la Russie comme un agresseur. (...) « C’est un signal pour le Donbass et la Crimée : vous êtes une partie inséparable de l’Ukraine ». Sur Twitter, le président Petro Porochenko se félicite de l’adoption de sa proposition de loi. Elle éclaircit le statut de la zone de guerre, et consacre les territoires séparatistes comme « temporairement occupés ». RFI >>> JAN2018. L'Ukraine tente d'enrayer le fléau de la corruption LeFigaro >>> JAN2018. L'Ukraine
construit sa première centrale solaire à Tchernobyl CI
>>> DEC2017. Ukraine :
échange de nombreux prisonniers entre Kiev et les séparatistes. Des
militaires capturés durant des combats ont été libérés, mais
aussi des civils suspectés d’actions de soutien au camp opposé.
Il s’agit d’un rare signe d’espoir
en provenance du front de l’Est. Mercredi 27 décembre, Kiev
et les rebelles séparatistes du Donbass, qui se font la guerre
depuis le printemps 2014, ont procédé à un important échange de
prisonniers. Soixante-quatorze prisonniers ukrainiens ont été
libérés et renvoyés chez eux par les rebelles, tandis que la
partie ukrainienne en relâchait plus de deux cent cinquante. Lemonde
>>> DEC2017. En Ukraine, une taupe russe auprès du premier ministre. L’interprète du premier ministre Volodymyr Hroïsman a été inculpé pour « haute trahison » au profit de Moscou. Lemonde
>>> DEC2017. En Ukraine, la contestation monte contre le président Porochenko LeMonde
>>> SEPT2017. Les Tatars de
Crimée sous la pression de Moscou LaCroix
>>> AOUT2017. Une embellie économique en Ukraine RFI
>>> JUIL2017. Cyberattaques : trois piratages qui montrent que l'Ukraine est un terrain d'entraînement des hackers prorusses La piste du rançongiciel Petrwrap semble remonter jusqu'en Russie, et constitue le dernier épisode en date d'une véritable cyberguerre menée par Moscou. Objectif : ternir l'image de l'UkraineFranceTVinfo
Dès lors, faut-il vraiment s'étonner de l'expulsion de quatre "journalistes" russes connu pour leur "travail" de dénigrement de l'Ukraine et de propagande russe ? (RFI, août 2017)
>>> SEPT2017. « L’Ukraine a effectué des pas importants vers la modernisation » Dans une tribune au « Monde », la journaliste et professeure d’université Tetyana Ogarkova et le philosophe Volodymyr Yermolenko exposent l’état de leur pays, alors que l’accord d’association avec l’Union européenne entre en vigueur vendredi 1er septembre. Lemonde
>>> SEPT2017. « En Ukraine, la “révolution de la dignité” a abouti à la corruption, au nationalisme et au déclin des libertés » Dans une tribune au « Monde », le politologue et philosophe ukrainien Mikhaïl Minakov décrit l’état de son pays, trois ans après les manifestions de la place Maïdan, alors que l’accord d’association avec l’Union européenne entre en vigueur vendredi 1er septembre. Lemonde >>>
AOUT2017. Le
chef du Pentagone en Ukraine . "Depuis
le premier jour de l'agression russe, nous avons appelé tous les
pays du monde à nous aider en nous livrant des armes létales. Pour
le moment, seule la Lituanie nous a fourni une telle aide", a
souligné mercredi devant les journalistes le ministre ukrainien de
la Défense Stepan Poltorak.Lefigaro
>>> AOUT2017. Ukraine : fenêtre sur guerre. REPORTAGE - Dans le Donbass, à quelques kilomètres de Donetsk, Marinka est le théâtre d'affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses. Une guerre de positions éreintante que subissent quotidiennement les habitants de cette petite ville oubliée, coupée en deux par cette ligne de front invisible.
«Ne nous oubliez pas. Ce qui se passe ici ne concerne pas que l'Ukraine, mais toute l'Europe. Vous pensez que Poutine s'arrêtera chez nous?» Lefigaro
>>>
JUIN2017. L’Ukraine au menu du président Macron LaCroix
>>> MARS2017. Agro KMR, l’énorme ferme ukrainienne gérée par des Français BlogLaCroix
>>> JAN2016. L’Ukraine rejoint l'itinéraire transcaspien de transport Azertag
UKRAINE et UE
>>> Anne de Kiev, reine des Francs. La venue à Paris du président ukrainien Petro Porochenko a été l’occasion d’une discrète mise au point. Emmanuel Macron a évoqué la mémoire d’Anne de Kiev. Et il y a vu une preuve de l’ancienneté des relations entre la France et l’Ukraine, corrigeant ainsi les propos de Vladimir Poutine, il y a un mois. LaCroix
>>>
MARS2017.
Fin de l'obligation de visa pour les Ukrainiens Parlement européen
>>> NOV2016. Octroi de visas de long séjour aux ukrainiens. La Hongrie a annoncé le 24 novembre rendre gratuit avec effet
immédiat l'octroi de visas de long séjour aux Ukrainiens, après une
rencontre du Premier ministre hongrois Viktor Orban avec son
homologue ukrainien Volodymyr Groysma...
>>> NOV2016. Ukraine :
l’Europe ne doit pas se dérober. Editorial. Craignant que son
pays ne soit sacrifié sur l’autel du réalisme face à la Russie,
le président Petro Porochenko se rend jeudi à Bruxelles pour
plaider la cause de l’Ukraine.Le
Monde
>>> NOV2016. Les Européens
réaffirment leur solidarité avec l’Ukraine. Bruxelles tient à confirmer son
soutien à Kiev sur lequel lorgne la Russie. Les Ukrainiens devraient
bientôt pouvoir séjourner sur le territoire européen sans visas.
La
Croix
I KIEV, Maïdan
II CRIMEE
- Fallen Heroes : Serhiy Kokurin, tué par les russes en Crimée (mars 2014)
RAPPEL
sur la Crimée
La
question de la Crimée, illégalement annexée par la Russie en mars
2014, a ressurgi à nouveau, à l’automne 2015, dans l’actualité
de la politique mondiale à la suite du lancement d’un blocus
massif de la Crimée par des militants tatars et des membres de
bataillons de volontaires. Cela d’autant plus que, depuis fin
novembre, la péninsule connaît des coupures d’électricité,
d’abord totales, puis partielles, conséquences de la destruction
des quatre lignes qui fournissaient la Crimée en électricité
depuis l’Ukraine.
Dans
le contexte actuel de guerre dans l’Est de l’Ukraine, la question
de la Crimée est, sans doute, devenue secondaire, mais rappelons
que, dans l’Europe d’après-guerre, la péninsule représente
actuellement un cas unique où, en temps de paix, un Etat a occupé
et annexé une partie du territoire d’un autre Etat, brisant ainsi
tous les accords internationaux et intergouvernementaux existants.
Le
déroulement de l'annexion
-
Le 27 février 2014, les unités spéciales russes ont pris le
contrôle des bâtiments stratégiques de la péninsule, y compris
les bâtiments du Parlement de la République autonome de Crimée.
-
Durant le mois suivant, les Russes ont pris le contrôle total des
installations stratégiques des infrastructures civiles et
militaires, en bloquant les unités militaires ukrainiennes. Les
occupants portaient des uniformes sans emblèmes nationaux ni
insignes militaires ; ils ont ainsi été surnommés par la
population locale « les petits hommes verts ». Sachant que les
événements se sont déroulés très rapidement et que le Kremlin a
envoyé des forces spéciales russes extrêmement bien entraînées,
les commandants de l’armée ukrainienne sur la péninsule ont été
tout simplement pris par surprise et n’ont pas pu riposter sans
l’intervention des militaires de l’Ukraine continentale. Kiev a
pris la décision de ne pas envoyer de forces supplémentaires en
Crimée comprenant que la contre-attaque de l’armée ukrainienne
provoquerait immédiatement un affrontement militaire d’une grande
ampleur avec la Russie. Les Ukrainiens venaient tout juste de vivre
les tragiques événements de «la Révolution de la Dignité » et
n’étaient pas prêts à revivre des pertes humaines.
-
Le référendum portant sur le rattachement de la péninsule de
Crimée à la Russie a été organisé en deux semaines et s’est
tenu le 16 mars 2014. Les résultats ont été annoncés le lendemain
: 96,6% de « oui » au rattachement à la Russie avec un taux de
participation de 82%. D’après la déclaration de Moustafa
Djemilev, chef de file du Mouvement national des Tatars de Crimée,
le taux de participation n’aurait été que de 32,4%.
-
Le même jour, le Parlement de Crimée a proclamé l’indépendance
de la péninsule et demandé son rattachement à la Russie.
-
Le processus d’annexion a abouti officiellement, le 21 mars 2014,
dans un processus législatif accéléré. Lors d’une cérémonie
au Kremlin, Poutine a signé la loi créant deux nouvelles entités
administratives russes : la Crimée et la ville portuaire de
Sébastopol. Le Conseil de la Fédération, la chambre haute du
parlement russe, et la Douma, la chambre basse, avaient ratifié peu
auparavant le traité sur le rattachement.
-
Le 15 avril 2014, le Parlement ukrainien (Verkhovna Rada) a reconnu
la Crimée comme territoire temporairement occupé.
La
Russie, un état menteur
-
Malgré toutes les accusations, Moscou a nié la présence de
militaires russes sur la péninsule.
-
Un an après l’annexion, le 15 mars 2015, la chaîne de télévision
d’Etat russe « Rossiya 1 » a diffusé un documentaire « Crimée,
le chemin vers la patrie » sur les évènements du printemps 2014 en
Crimée. Dans un entretien pour ce documentaire, le président russe
a reconnu qu’il avait dirigé personnellement les actions
militaires russes sur la péninsule : « Dans la nuit du 22 au 23
février 2014, j’avais dit à mes collègues : la situation est
telle en Ukraine que nous devons commencer à travailler au retour de
la Crimée au sein de la Russie, parce que nous ne pouvons pas
abandonner aux nationalistes ce territoire et ses habitants en
détresse»5. Plus loin, il ajoute : « A lors, je ne le cache pas,
j’ai donné l’ordre au ministère de la Défense de transférer
là-bas des unités spéciales des services secrets, des forces du
corps des Marines, ainsi que des parachutistes ». Dans le même
documentaire, le président russe a affirmé qu’il était prêt à
« mettre en état opérationnel » les forces nucléaires russes en
cas d’intervention militaire des pays occidentaux.
La
Russie, un état criminel
En
annexant le territoire de la péninsule de Crimée appartenant à
l’Etat ukrainien, la Russie a violé trois traités internationaux
signés par elle.
1/
En 1994, le Mémorandum de Budapest avait été signé entre
l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Par cet
accord, l’Ukraine acceptait de se défaire du stock d’armes
nucléaires dont elle avait hérité à la dislocation de l’URSS ;
en contrepartie, les États signataires s’engageaient à respecter
l’indépendance et la souveraineté ukrainiennes dans ses
frontières et à s’abstenir de toute menace ou usage de la force
contre l’Ukraine.
2/
Le deuxième accord non respecté est le Traité d’amitié, de
coopération et de partenariat entre la Russie et l’Ukraine, signé
à Kiev en 1997.
3/
Enfin le troisième traité est l’Accord entre la Russie et
l’Ukraine sur la frontière russo-ukrainienne, signé à Kiev en
2003, selon lequel la Crimée est et demeure partie intégrante de
l’Ukraine.
La
propagande russe sur l’annexion de la Crimée s’est avérée
assez efficace sur la péninsule, ainsi que parmi les citoyens
russes. La stratégie du Kremlin a consisté à convaincre que le
rattachement de la péninsule « à la patrie » était nécessaire
et urgent, car les russophones de Crimée étaient menacés par « le
Kiev fasciste ». Rappelons qu’exactement le même prétexte a été
utilisé par Moscou pour justifier son intervention militaire à
l’Est de l’Ukraine. Une grande majorité de Russes est persuadée
de la légitimité de cette annexion et considère cette action comme
une preuve de la puissance de leur pays. Mais ils ne se posent pas de
questions sur le coût possible de ce rattachement. En effet, la
Crimée n’a jamais été une région autosuffisante et dépendait
toujours de Kiev, qu’il s’agisse de subventions ou de services
vitaux, comme l’eau et l’électricité. Ce sont par exemple 80%
de l’électricité de Crimée qui provenaient d’Ukraine.
Au
plan militaire, certaines sources affirment la présence d’armes
nucléaires russes en Crimée. A la fin de 2014, le ministre russe
des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a affirmé que Moscou avait
le droit d’installer son arsenal nucléaire sur tout le territoire
de la Russie, y compris sur la péninsule de Crimée.
Conclusion
Même
si Daech et le terrorisme sont passés au premier plan dans les
préoccupations de la communauté internationale, l’annexion de la
Crimée représente toujours une sérieuse menace non seulement pour
l’Ukraine mais aussi pour le reste de l’Europe. L’Etat
ukrainien a vécu ce rattachement comme une double trahison : de la
part des habitants de la Crimée qui ont voté pour « la
réunification » avec la Russie et de la part de la Russie qui
durant des années s’est positionnée comme un peuple-frère et
finalement n’a pas hésité à annexer militairement une partie du
territoire ukrainien. Kiev n’est pas en mesure de récupérer la
péninsule de Crimée actuellement, mais continue à considérer
cette région comme un territoire ukrainien temporairement occupé
par la Russie.
Pour
d’autres pays, comme la Géorgie, la Moldavie ou les pays baltes,
cette annexion est un signal de danger envisageable pour leur propre
territoire : la Russie a montré qu’elle est capable d’agir
rapidement et efficacement, tandis que la communauté internationale
n’a pas trouvé d’autres réponses que d’imposer des sanctions
contre la Russie. Même le Royaume-Uni et les Etats-Unis, signataires
du Mémorandum de Budapest, qui étaient censés garantir la
souveraineté et les frontières existantes de l’Ukraine, n’ont
pas été en mesure
de
s’opposer à la Russie lors de cette annexion. Malheureusement,
l’absence de forte réaction de la communauté internationale
pourrait permettre au président russe d’envisager le même
scenario dans d’autres Etats où existent une minorité russe.
>>> FEV2016. En Crimée, situation préoccupante pour les droits de l'homme HuffingtonPost
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___________________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________ III DONBASS
Cette
jeune femme que Poutine veut briser
Elle
s'appelle Nadejda Savtchenko, elle mobilise bien peu de médias
français, et encore moins de parlementaires français. Nous avons
affaire à un procès poutinien, un de plus. Un de plus passé sous
silence. Un article publié dans Le Monde lui est toutefois consacré
en ce 4 mars 2016.
Nadejda
Savtchenko est considérée comme une prisonnière politique par les
défenseurs des droits de l’homme et comme une héroïne en
Ukraine.
Ca
a commencé comme ça.
Députée et officier
dans l’armée de l'air ukrainienne, Nadejda Savtchenko a été
enlevée le
17 juin 2014 par des « séparatistes » dans l’est de
l’Ukraine puis emmenée de force en Russie.
Depuis
2014, les grèves de la faim et de la soif se succèdent.
Aujourd'hui, elle comparaît pour avoir, selon l’accusation, transmis
la position de deux journalistes russes tués par un tir de mortier.
Elle-même, comme ses avocats, a toujours balayé ces accusations,
faisant notamment valoir que, au moment de la mort des deux
journalistes, elle avait déjà été capturée par les séparatistes.
(LeMonde)
Lettre
de Nadejda Savtchenko, écrite depuis sa prison en Russie (1)
Moi, Nadejda Viktorovna
Savtchenko, citoyenne ukrainienne, je déclare commencer à partir
d'aujourd'hui, vendredi 4 mars 2015, une grève de la faim et de la
soif et ce jusqu'à mon retour en Ukraine, vivante ou morte !
Cette
grève est ma façon de protester contre les actions du pouvoir
russe, de ses services spéciaux, de son Comité d'enquête, de ses
juges et de ses procureurs et contre leurs tentatives de dissimuler
leur caractère criminel.
Ils
sont coupables d'enfreindre le droit international, de m'avoir
kidnappée en Ukraine, de m'avoir emmenée de force en Russie, de me
retenir prisonnière en Russie illégalement et d'avoir organisé ce
procès inique.
J'interdis,
que ce soit dans cette prison ou en général en Russie, qu'on essaye
de m'obliger à cesser ma grève totale, j'interdis qu'on me fasse
subir des analyses ou qu'on me contraigne à prendre des médicaments.
J'interdis aux médecins russes et au personnel de la prison de me
toucher.
Je
n'accepterai d'être examinée que par des médecins ukrainiens ou
appartenant à l'Union Européenne. J'interdis qu'on me transfère de
ma cellule actuelle pour me convoyer où que ce soit si je ne suis
pas informée de la raison du transfert et de la destination.
Je
considérerai toute action physique à mon égard comme un acte de
torture et je résisterai.
Si je
suis encore vivante le 9 mars 2016, j'exige qu'on me conduise à
Donetsk pour être présente à l'audience.
Si je
meurs, j'interdis qu'on procède à une autopsie de mon corps et
j'exige qu'on le remette à ma mère et à ma soeur.
On
le sait, l'Union Européenne est mal en point. Peu de solidarité
envers la France engagée en guerre en Syrie. Peu de solidarité
envers les pays d'Europe de l'est menacés par Poutine. Absence d'un
bloc européen pour résoudre le problème des migrants.
L'affaire
Nadiya Savchenko n'est pas, elle non plus, traitée par un « bloc
européen » qui pourrait pourtant faire pression plus
efficacement sur la Russie.
En
février 2016, une grève
de la faim en chaîne pour Nadiya Savchenko ainsi que les autres
prisonniers politiques ukrainiens détenus en Russie avait été
lancée. L’initiative venait des députés
tchèques
du Conseil européen à Strasbourg. La députée tchèque Kristyna
Zelenkova, de l’Alliance
des Libéraux et des Démocrates pour l’Europe
(ALDE), avait lancé l’appel le 16 février 2016 dans le cadre
d’une action pan-européenne. le 15 février 2015, vingt-trois
membres du Parlement Tchèque ont, dans une lettre adressée aux
autorités russes, appelé à libérer treize Ukrainiens tenus dans
les geôles moskovites.
Au
bout d’une deuxième grève de la faim de près de trois mois, et
après la visite officiele
de Vira Savtchenko au Parlement de Strasbourg le 17 avril 2015, une
résolution pour demander la libération immédiate de la prisonnière
de Poutine allait enfin être votée d’urgence au Parlement
Européen. Près de 6 mois plus tard, une résolution du Parlement
européen condamnait la Russie pour l’enlèvement et la mise en
détention illégale de citoyens ukrainiens. A Strasbourg, Nadine
Morano et plusieurs députés français d’extrême droite votaient
contre les prisonniers ukrainiens.
Nadia Savtchenko, élue députée au Conseil de l’Europe, aura
encore l’occasion de « remercier » la Morano de vive
voix…
05
mars 2016 : La Grande Bretagne appelle la Russie à libérer Nadejda
Savtchenko.
(UKinform). La veille, l'amiral Kirby, porte-parole du Département d’État
américain, ainsi que le président du Conseil européen Pedro
Agramunt, faisaient de même.
Que
faire ?
Il
est légitime et logique que l'Ukraine demande le rétablissement de
la souveraineté de son territoire et un contrôle par des forces
neutres du Donbass avant que des élections puissent s'y dérouler.
Le président ukrainien a déclaré : « En 2016, la
souveraineté ukrainienne doit être rétablie sur les territoires
occupés des régions de Donetsk et de Lougansk », où un
conflit armé a fait plus de 9.000 morts depuis avril 2014. Il a
promis de n'utiliser que des moyens politiques et diplomatiques pour
parvenir à cette fin. (LeNouvelObs)
La
Russie, la Grande-Bretagne et les États-Unis s'étaient portés
garants de la souveraineté de l'Ukraine en 1994 après que cette
ex-république soviétique avait renoncé à son arsenal nucléaire,
alors le troisième au monde après la chute de l'URSS.
La
faiblesse de l'action occidentale en faveur de l'Ukraine de l'Ukraine
est donc bien décevante, compte tenu des accords passés et des
révolutions du peuple ukrainien. Pourtant, c'est bien d'un Plan
Marshall dont l'Ukraine aurait besoin.
Les
autorités ukrainiennes, de leur côté, doivent agir à différents
niveaux -en particulier en matière de droits de l'homme et de lutte
contre la corruption- pour favoriser un rapprochement avec les
occidentaux.
7
eurodéputés en grève de la faim en soutien à Nadejda Savtchenko
et à l'Ukraine
L’initiateur
de cette grève de la faim « parlementaire » est
lituanien, vice-président du troisième groupe politique le
plus important au sein du Parlement
européen,
Alliance
des démocrates et des libéraux pour l’Europe,
également
présent au Conseil
de l’Europe(APCE).
La
liste des 7 :
Petras AUŠTREVIČIUS
(Lituanie)
Groupe Alliance des démocrates et des libéraux
pour l’Europe
Gabrielius LANDSBERGIS
(Lituanie)
Groupe du Parti populaire européen
(Démocrates-Chrétiens)
Antanas GUOGA
(Lituanie)
Groupe Alliance des démocrates et des libéraux
pour l’Europe
Michaela ŠOJDROVÁ
(République Tchèque)
Groupe du Parti populaire européen
(Démocrates-Chrétiens)
Pavel SVOBODA
(République Tchèque)
Groupe du Parti populaire européen
(Démocrates-Chrétiens)
Julia PITERA
(Pologne)
Groupe du Parti populaire européen
(Démocrates-Chrétiens)
Beatriz BECERRA
BASTERRECHEA (Espagne)
Groupe Alliance des démocrates et des
libéraux pour l’Europe
>>>
Un témoignage de Vitaliy, alors qu'il était prisonnier avec Nadia : leJDD, Fév2015
Que
faire, en tant que français ?
Remarquer,
d'abord, que la France ne fait plus partie des pays les plus
« eurofriendly » , ni des pays les plus amicaux avec
l'Ukraine. Avec un FN influent, on peut même classer la France parmi
les pays les plus poutiniens et les plus poutinisés d'Europe (avec,
aussi, la Grèce, et la Hongrie). On le constate par exemple au
Parlement européen.
>>>
Au niveau politique, se souvenir que l'extrême-droite et
l'extrême-gauche sont des soutiens indéfectibles de Poutine. Que
parmi Les Républicains, le clan sarkosiste – avec une mention
spéciale pour Mariani- est lui aussi très poutinien. En tirer les
conséquences lorsqu'il s'agira de voter.
>>>
Les politiques français soutenant l'Ukraine face à la Russie sont
plutôt à chercher au centre droit et au centre gauche ; certains
sont devenus plus actifs suite au lancement
du Comité international de soutien à Nadia Savchenko :
→ Voir
les vœux du Conseil de Paris (groupe socialiste et
apparenté) (2)
→ Voir la déclaration, en mars 2016, du Groupe ADLE (centre droit)
condamnant les relents soviétiques de la justice russe dans
l'affaire Nadia Savchenko. (3)
>>>
Atitre individuel : se tourner vers des associations
humanitaires,
ou aidant d'une manière ou d'une autre ce pays qui a voulu accéder
à une liberté dont les pays démocratiques jouissent sans en avoir
conscience, et qui pour cela en paie le prix. Exemple : ces étudiants de l'EDHEC qui se rendront en Ukraine pour y apporter leur aide, dans le cadre de leur engagement au sein de HumanEast
Exemple : Aide Médicale et Caritative France-Ukraine , Patriot Defence (voir le CRCUF)
Exemple : Signer la pétition , Free Savchenko: Lettre
ouverte aux leaders Européens
Pétition : Free Savchenko: Lettre ouverte aux leaders Européens
Nous faisons appel à vous pour prendre des mesures d’urgence en vue
d’obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Nadya
Savtchenko, citoyenne d’Ukraine de 34 ans, qui a été enlevée en Ukraine
et est détenue depuis plus de 20 mois par la Fédération de Russie. Les
autorités russes bafouent les droits des citoyens, le droit
international et leur propre Constitution. Elles ont montré leur mépris
de la communauté internationale et aussi des Accords de Minsk.
Tous
les efforts entrepris jusqu’à aujourd’hui par la communauté
internationale ont été vains. Le 4 mars dernier, pour protester contre
les décisions du tribunal russe, Nadya Savtchenko a annoncé qu’elle
commençait une grève de la faim et de la soif. Sauver Nadya Savtchenko
sera un test de l'efficacité de la diplomatie internationale et de notre
engagement pour les valeurs européennes. Signer la pétition ici
Rappels
concernant la liberté en Russie poutinienne(quelques cas emblématiques,
mais il y en bien d'autres)
>>>
Alexandre
Litvinenko.Assassiné
suite à ses révélations concernant les attentats de Moscou,
faussement
attribués à des tchétchènes, en réalité organisés
par le FSB de Poutine, lequel a pu grâce
à ces attentats
asseoir son pouvoir, en unifiant les russes autour de sa personne et
contre les tchétchènes,
et
en
engageant une
guerre
contre la Tchétchénie. Voir
l'enquête de juges anglais (RFI)
>>>
Anna Politkovskaïa. Assassinée pour ses révélations
concernant la guerre en Tchétchénie
>>>
Boris
Nemtsov.Assassiné
de 4 balles dans le dos au pied du Kremlin, pour son rapport sur
l'implication de la Russie dans la déstabilisation de l'Ukraine.
Rapport disponible en France chez ActesSud.
>>>
Alexeï
Navalny. Avocat
blogueur pourfendeur de la corruption. Harcelé
par la justice, réduit
au silence, il ne
peut pas se présenter
à des élections. LeMonde
>>>
Ilya
Ponomarev.Seul
député à avoir voté contre l’annexion de la Crimée. Vit
aujourd’hui en Californie. Le
Monde
>>>
Viktor Iouchtchenko. Leader de la révolution orange en
Ukraine (2004). Empoisonné à la dioxine, défiguré.
>>>
Persécution
des tatars de Crimée
(dont enlèvements,
tortures,
déportations en Sibérie), dénoncée par l'UE. Scythiva
>>>
Mikhaïl
Khodorkovski. Ancien
oligarque russe.
S’est
réfugié en Europe après avoir purgé dix ans de colonie
pénitentiaire pour
son opposition politique à Poutine. Le
Monde
>>>
Gary
Kasparov.
Exilé à New-York. Plusieurs fois emprisonné pour son opposition au
régime (LesEchos). Depuis,
son engagement politique en opposition contre Poutine, Kasparov se dit inquiet pour sa vie. Il a par exemple en
permanence cinq gardes du corps et ne voyage plus avec la compagnie
nationale Aeroflot.Il critique
la naïveté occidentale face à Poutine qu'il considère comme un
dictateur du même type qu'Hitler et un chef mafieux . [Note.
Le
18 janvier 2008, Kasparov publie dans le quotidien LeMondeun article dans lequel il critique durement la complaisance de
Nicolas Sarkozy envers Vladimir Poutine et les dangers que celle-ci
présente à ses yeux]. Voir
son site : ici. Son dernier livre : Winter is coming : ici
Pour
tout savoir sur le procès poutinienne contre Nadejda
Savtchenko :
(2) Les voeux de solidarité du Conseil de Paris à Nadia Savtchenko (Séances des 29 et 30 juin et 1er
et 2 juillet 2015)
1. Conseil de Paris Séance des
29 et 30 juin et 1er et 2 juillet 2015 Vœu présenté par Véronique
Levieux et les élus du groupe socialiste et apparentés relatif à
la situation de Nadia Savtchenko.
Considérant que Nadia Savtchenko,
pilote militaire et ancien officier des forces armées ukrainiennes
a été capturée le 18 juin 2014, par les militants pro-russes de
la "République populaire de Louhansk", dans les régions
orientales de l'Ukraine ;
Considérant que Nadia Savtchenko,
illégalement transférée vers la Fédération de Russie, est
détenue, depuis plus d’un an, dans la prison moscovite
"Matrosskaïa Tichina" ;
Considérant que le 24 avril 2015, la
commission d'enquête russe a inculpé Nadia Savtchenko pour
complicité et tentative de meurtre sur au moins deux personnes et
pour avoir franchi illégalement la frontière de la Fédération de
Russie ;
Considérant que la détention de
Nadia Savtchenko en tant que prisonnière de guerre en Russie
constitue une violation de la convention de Genève, relative au
traitement des prisonniers de guerre du 12 août 1949 ;
Considérant que la Russie ne dispose
d'aucune base juridique ni d'aucune compétence pour engager des
poursuites à l'encontre de Nadia Savtchenko ou la maintenir en
détention ;
Considérant que Nadia Savtchenko a
été élue au parlement ukrainien lors des élections législatives
d'octobre 2014 et fait partie de la délégation à l'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe, et qu'elle bénéficie de
l'immunité internationale ;
Considérant que la libération de
Nadia Savtchenko constitue une étape nécessaire pour
l'amélioration des relations entre l'Ukraine et la Russie ;
Considérant que Nadia Savtchenko a
entamé une grève de la faim il y a plus de trois mois pour
protester contre sa détention arbitraire ;
Considérant les nombreux appels
lancés par les Nations Unies ou la Croix Rouge Internationale
appelant à sa libération pour des raisons de santé ;
Considérant le durcissement de ses
conditions de détention depuis 2 mois -restriction des visites et
des échanges avec l'extérieur, censure des courriers… ;
Considérant le prolongement de
l’emprisonnement de Nadia Savtchenko jusqu'au 30 septembre
prochain ;
Considérant la venue en France de
Vira Savchenko, sœur de Nadia Savchenko, du 13 au 17 Avril 2015, et
sa rencontre avec la Maire de Paris ;
2.
Sur proposition de Véronique Levieux et des élus du groupe
socialiste et apparentés, le Conseil de Paris émet le vœu que la
Maire de Paris :
- Adresse un courrier à l'Ambassadeur de la Fédération de
Russie en France, demandant aux autorités russes la libération
immédiate et sans condition de Nadia Savtchenko ;
- Rappelle l’attachement de la Ville et du Conseil de Paris au
respect des engagements internationaux dans le cadre des accords de
Minsk, mentionnant notamment la libération de tous les otages
politiques ;
- Soit membre, au nom de la Ville de Paris, du comité de soutien
à Nadia Savtchenko qui doit être lancé lundi à Kiev ;
- Demande aux autorités russes d’autoriser les médecins
internationaux à examiner Nadia Savtchenko et de permettre aux
organisations humanitaires internationales de la rencontrer à tout
moment.
(3) La déclaration du groupe ADLE (03/03/2016), condamnant les
relents soviétiques de la justice russe dans l'affaire Nadia
Savchenko
L'
alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe au Parlement
européen condamne la violation du Droit international dans l’affaire
de la pilote ukrainienne, députée et membre de la délégation
ukrainienne auprès de l’APCE, Nadia Savchenko, menacée d’une
peine de 23 ans de prison suite à la requête d’un procureur russe
à son égard.
L' alliance des démocrates
et des libéraux pour l'Europe au Parlement européen condamne la
violation du Droit international dans l’affaire de la pilote
ukrainienne, députée et membre de la délégation ukrainienne
auprès de l’APCE, Nadia Savchenko, menacée d’une peine de 23
ans de prison suite à la requête d’un procureur russe à son
égard.
Nadia Savchenko est accusée de complicité dans la mort de deux
journalistes russes, après avoir été enlevée l’été dernier
dans le Donbass par des militants soutenus par la Russie, vers
laquelle elle a ensuite été transférée.
Réagissant à la demande du procureur dans l’affaire Nadia
Savchenko, Hans van Baalen (VVD, Pays-Bas), porte-parole de l'ADLE
sur la Russie et l’Ukraine, a déclaré :
" L’enlèvement de Nadia Savchenko et les poursuites
politiques illégales auxquelles elle doit faire face constituent une
violation flagrante et honteuse du droit international. Nadia
Savchenko doit être libérée et rapatriée en Ukraine aussi vite
que possible. Dans le cas contraire, l’UE doit envisager des
sanctions politiques et économiques pour que la Russie comprenne que
la communauté internationale ne peut accepter ce comportement aux
relents soviétiques." Le Vice-Président du
groupe ADLE, Petras Auštrevičius (Mouvement libéral de Lituanie),
a ajouté :
" Le prétendu système judiciaire russe montre ici un
visage cynique. Leur décision vise à humilier publiquement Nadia,
devenue un symbole de la lutte ukrainienne pour la liberté. La
Russie entend utiliser son cas pour effrayer d’autres citoyens et
citoyennes ukrainiens qui défendent leur État".
La députée ADLE Marietje Schaake (D66, Pays-Bas), a
poursuivi : " Un an après le meurtre de Boris Nemtsov, les
Russes sont descendus dans la rue pour réclamer justice, pas
seulement pour Boris Nemtsov, mais aussi pour Nadia Savchenko. Nous
relayons leurs appels alors que le manque de respect de l’État de
droit, des principes de procès équitables et des droits de l'homme
en Russie, ainsi que l’intimidation que cela suscite pour les
citoyens russes, augmente chaque jour. Nous condamnons les fausses accusations qui lui sont reprochées
et appelons à sa libération et à son retour sûr en Ukraine. Nous
exhortons les autorités russes à ne pas poursuivre l’escalade de
la tension au travers de ce procès-spectacle. L’UE doit veiller à
ce que les diplomates examinent tous les procès. "
Rappel : 13/02/2016 : déclaration de Medvedev : « La Russie et l'occident sont entrés dans
une nouvelle guerre froide. ». Peut-être serait-il temps que
l'Europe arrête de faire l'autruche, sache faire bloc pour passer
d'une Europe molle à une « Europe puissance ».
Nadia Savtchenko :
MAJ 09/03/2016 : La pilote
ukrainienne poursuit sa grève de la faim et de la soif LeMonde
MAJ 09/03/2016 : Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, appelle Moscou à libérer "immédiatement et sans condition" la pilote ukrainienne Savtchenko LeNouvelObs MAJ 09/03/2016 :
La mobilisation internationale grandit pour la libération de Nadejda
SavtchenkoLeMonde MAJ 10/03/2016
: la pilote ukrainienne Nadia Savtchenko arrête sa grève de la soif
mais continue sa grève de la faim.LeMonde
MAJ 21/03/2016 : Pour les tribunaux russes, Nadia Savtchenko est reconnue coupable de meurtre LeMonde
MAJ 21/03/2016 : L'épouse du président ukrainien appelle l'épouse du président américain à soutenir la pilote Savtchenko LeNouvelObs
21 mars 2016 : La « Jeanne d’Arc » ukrainienne condamnée en Russie
- Nadia Savtchenko, symbole de la résistance face à Moscou, a été reconnue coupable lundi 21 mars de meurtre.
- Le président Porochenko l’honore du titre officiel de « héros d’Ukraine »
- Instrumentalisée par la propagande
-Rares sont ses soutiens en Russie
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notre calendrier de bureau 2015, avec des
citations de politiciens célèbres.
Andrey
Ermolenko, l’auteur de logo «Free Crimea»:
«L'idée
de logo vient de dessins typiques de Crimée, en particulier de
Crimée tatare et du sud de l’Ukraine. Les entrelacements du dessin
symbolisent un arbre généalogique, à savoir la continuité des
racines du peuple Tatar de Crimée, et celles du peuple Ukrainien,
qui se battent maintenant contre un ennemi commun. Les couleurs
s'inspirent des drapeaux de l’Ukraine et de Médjlis. L'idée
principale est l'harmonie entre les gens qui se sentent libres dans
une famille où demeurent la paix et la tolérance, dans
une seule terre donnée par Dieu – l’Ukraine ".
- Crimée : Lettre
ouverte de Refat Tchoubarov à la Chancelière Merkel, aux Présidents
Hollande et Porochenko
Madame la
Chancelière, Messieurs les Présidents de l’Ukraine et de la
France!
Le
jour où vous vous réunissez à Berlin, cela fera 542 jours depuis
que, le 27 Février 2014, le monde a appris le début de l’opération
militaire de la Russie contre l’Ukraine, qui a abouti par
l’occupation de la Crimée et se poursuit à ce jour, sous forme
d’une sanglante bataille, sur une partie de la région de Louhansk
et de Donetsk. Durant
ces 542 jours, la société ukrainienne vit dans des conditions d’
une vraie guerre de la Russie contre l’Ukraine, au cours de
laquelle ont été tués des milliers de personnes (civils et
militaires), des dizaines de milliers ont été blessés et mutilés,
et plus d’ 1 million. 500 mille personnes ont été forcées de
quitter leurs maisons. Sur
le territoire de la Crimée, annexée par la Fédération de Russie,
il subsiste une menace directe et imminente pour l’existence même
du peuple des Tatars de Crimée, ce peuple autochtone de Crimée, oà
l’origine des protestations de masse et des manifestations contre
l’invasion des troupes russes en février-mars 2014. Nous
approuvons entièrement la résolution A / RES / 68/262 du 27 Mars
2014 sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine. adoptée par
l’Assemblée générale de l’ONU. En
même temps, de nombreuses déclarations faites par les organisations
internationales, dont l’ONU, l’UE, le Conseil de l’Europe et
l’OSCE, ainsi que les dirigeants de différents pays, où ils
exprimant une grande préoccupation et les appels de respecter les
droits du peuple Tatar de Crimée et d’autres habitants de la
Crimée, restent sans attention de la part de la Fédération de
Russie qui a annexé la Crimée. La
situation, déjà tragique, des Tatars de Crimée se détériore de
jour en jour. La violence contre les membres du Mejlis, ces
représentants du peuple Tatar de Crimée, se poursuit. Pendant que
le leader reconnu des Tatars de Crimée, Mustafa Dzhemilev, Président
du Mejlis Refat Chubarov, les membres des mouvements civils Sinaver
Kadyrov et Ismet Yuksel, font l’objet d’ interdiction de l’entrée
et de séjour en Crimée, dans les cachots de FSB, durant des mois,
sont illégalement détenus et soumis à la terreur morale et
physique, le vice-président du Mejlis, Ahtem Chiygoz, et les
militants Ali Asanov et Mustafa Degermendzhy. Des
dizaines de jeunes Tatars de Crimée ont été enlevés de force,
certains d’entre eux ont été retrouvés morts, le sort des autre
est inconnu. Des centaines de militants du mouvement national des
Tatar de Crimée sont persécutés et harcelés par la police secrète
de l’administration d’occupation de la Crimée. Madame
la Chancelière fédérale d’Allemagne!Messieurs
les Présidents de l’Ukraine et de la France! Vous,
ainsi que les dirigeants des autres États souverains, portez une
énorme responsabilité, non seulement pour le sort de vos peuple et
de vos pays, mais sans exagération ni pathétique, celle de l’avenir
de toute l’humanité.La
civilisation humaine, qui a résisté, au XXe siècle, sous les
menaces de mort, portées par les régimes fascistes et communistes,
ne peut et ne doit pas devenir à nouveau l’otage des actions
irresponsables des dirigeants actuels de l’État russe, qui bafoue
toutes les normes du droit international tout comme la volonté et le
droit des peuples à la liberté et la paix. Il
serait impensable de sacrifier à l’agresseur, pour l’apaiser, un
pays, ou une nation. Les survivants de la famine et de la
déportation, les peuples Ukrainien et des Tatars de Crimée ont le
droit au soutien total et à l’assistance de la communauté
internationale , à laquelle ils appartiennent. Je
compte énormément sur vous, Madame la Chancelière, Messieurs les
Présidents, en ce qui concerne l’adoption lors de votre réunion à
Berlin le 24 Août, 2015 des mesures efficaces pour rétablir
l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières
internationalement reconnues, pour assurer la souveraineté de
l’Ukraine sur l’ensemble de son territoire, comprenant la
République autonome de Crimée.
Le
Président du Mejlis du peuple des Tatars de Crimée,
Le
Président du Congrès mondial des Tatars de Crimée,
Comme
si de rien n'était, comme
si ce territoire appartenait à la Russie par le simple fait qu'elle
se le soit approprié unilatéralement, Poutineveut
"relancer le tourisme en Crimée".
Mais qui
voudrait y aller ? Les ukrainiens n'iront certainement passer des
vacances en territoire occupé. C'est Odessa qui est privilégiée. Il en est de même des européens .
Ceux-ci ne pourront que se détourner d'une Russie qui a engagé une
guerre contre un pays européen souverain, qu'elle a en même temps
multiplié, pour diviser l'UE, menaces, provocations, propagande
mensongère, incursions militaires, financement des partis
extrémistes... Même
les guides russes déconseillent aux russes de voyager en Crimée.
On
peut penser que les relations UE-Russie ne pourront redevenir normales, respectueuses, puis amicales que lorsque la Russie aura libéré la Crimée
des troupes d'occupation. Peut-être cela pourra-t-il être lorsque la Russie aura tourné
la page honteuse de Poutine. Ce n'est sans doute pas
pour demain.
La résistance à Poutine, en Russie, existe pourtant bel
et bien. Il faut rendre hommage à ces femmes et à ces hommes russes
qui s'opposent au tyran. Car les risques qu'ils encourent sont
énormes, le pouvoir écrasant toute opposition gênante. Par la
corruption, le chantage, la menace. Et si cela ne suffit pas :
les procès truqués (Navalny), la torture, l'assassinat (Litvinenko, Nemtsov, Anna
Politkovskaïa...) . Zoom sur Nemtsov
Le rapport Nemtsov
-----> Décembre 2015 : "plus de 9000 morts depuis que la Russie a,attaqué l'Ukraine" LeMonde
« La modification de la situation politique internationale pourrait très bien conduire Poutine sur le banc de la Cour pénale internationale »
Ci-dessous quelques extraits du Rapport Nemtsov, qui a valu à son auteur d'être assassiné au pied du Kremlin. L'ouvrage sortira, à titre posthume, en octobre 2015.
La parution de la traduction est le résultat du travail commun des
traducteurs et rédacteurs bénévoles des sites énumérés ci-dessous, y
compris, https://fr.informnapalm.org/. Nous vous remercions de votre
intérêt…
Ce rapport a été présenté à l'Assemblée nationale le mardi 23 juin 2015.
---------------- EXTRAITS du rapport -------------------
Celui qui déciderait de décrire la
carrière politique de Vladimir Poutine, ferait face à un problème
insurmontable : le président russe n’en a jamais eue !
La carrière de Poutine s’est faite à
la télévision et toutes ses étapes, en commençant par le fameux «
On ira les buter (les terroristes) jusque dans les chiottes » ou son
« prenez soin de la Russie », ne sont rien de plus que des
séquences médiatiques.
[Note. Une
politique fondée sur les slogans, les invectives, les idées courtes
et les mains sales... Ça me rappelle un certain parti en France.
Celui qui a remporté les élections européennes de 2014. Celui qui
veut détruire l'UE. Celui pour qui « c'était mieux avant »
(pour lui, le monde au 21e siècle est le même que celui de la période des 30
glorieuses...). Celui qui ruinera la France. Comme par hasard ce
parti est financé par la la mafia russe]
L'annexion de la Crimée
Le 4 mars 2014, Vladimir Poutine,
répondant aux questions des journalistes, notamment à la question
du journaliste de l’agence Bloomberg sur l’identité de gens en
uniforme, ressemblant à celui de l’armée russe, bloquant les
unités militaires ukrainiennes en Crimée, a déclaré :
« C’étaient des unités de la
résistance locale ». Il a également justifié la présence de
l’uniforme militaire russe, « Vous avez ici affaire au territoire
post-soviétique. Il y a plein d’uniformes qui se ressemblent...
Allez faire les boutiques par là-bas, vous pourrez y acheter
n’importe quel uniforme ».
TROIS citations clés de Poutine :
« Pour bloquer et désarmer 20.000
hommes bien armés, un personnel nombreux et qualifié était
nécessaire. Nous avions besoin de spécialistes qui sachent s’y
prendre. Alors, je ne le cache pas, j’ai donné l’ordre au
ministère de la Défense, sous le prétexte de renforcer la
protection de nos installations militaires en Crimée, de transférer
là-bas des unités spéciales des services secrets, des forces du
corps des Marines, ainsi que des parachutistes. »
« Savez-vous quel était notre
avantage? Le fait que je contrôlais tout cela personnellement. Non
pas parce que j’ai tout fait correctement, mais parce que quand
c’est fait par la première personne de l’État, cela facilite le
travail aux exécutants. »
« Ce fut la nuit du 22 au 23 février,
nous avons terminé [la réunion] à sept heures du matin environ,
j’ai renvoyé tout le monde et suis allé me coucher. Et, en guise
d’au revoir, je ne vais pas le nier, j’ai dit à tous mes
collègues, à quatre d’entre eux précisément, que la situation
en Ukraine avait pris une telle tournure que nous devions commencer à
travailler au retour de la Crimée au sein de la Russie. »
La guerre dans l'est de l'Ukraine
Quelque temps après le rattachement de
la Crimée à la Russie, une confrontation armée entre les forces
armées ukrainiennes et des séparatistes a commencé à l’est de
l’Ukraine, ces derniers exigeant que les régions de Donetsk et de
Louhansk soient intégrées à la Fédération de Russie. Les
représentants officiels de la Fédération de Russie ont démenti
avec ardeur toute participation de soldats de l’armée russe aux
combats se déroulant en territoire ukrainien.
[Note. Ces
déclarations sont contredites par les faits. Exemple. Peu
avant l'envoi du cheval de Troie russe - appelé convoi humanitaire
(souvenez-vous de ces camions blancs, dont le contenu n'a pas pu être
vérifié par des observateurs neutres, la Russie s'y étant
opposé...) - les forces ukrainiennes avaient repoussé les
« pro-russes » et stabilisé la région. Après l'envoi
de ces camions blancs : le conflit a repris de plus belles, les
forces ukrainiennes essuyant plusieurs revers... inimaginables si ces forces n'avaient été opposées qu'aux seuls « pro-russes » du
Donbass]
Le rapport Nemtsov montre que les
déclarations russes sont mensongères, en nous proposant :
Les témoignages des
parachutistes de Kostroma et d’Ivanovo
Les aveux des tankistes russes
aux abords d’Ilovaisk
Les aveux du soldat Khokhlov
Un chapitre sur le parachutiste
Kozlov
Un chapitre sur les soldats que
l’on fait passer pour des volontaires
Les aveux du lieutenant-colonel
Okanev
Les aveux du volontaire
Sapojnikov
Le récit d’un tankiste
bouriate
Qui sont les « pro-russes »
qui combattent dans le Donbas ?
« Les autorités russes ont
souvent été impliquées directement dans l’organisation du
recrutement, de l’armement, de l’assistance matérielle et du
transfert de « volontaires » russes en Ukraine. »
« Un énième renfort massif
composé de combattants tchétchènes est arrivé dans le Donbass en
août 2014 »
« Jusqu’à soixante-dix pour
cent des miliciens séparatistes proviennent des forces spéciales,
de l’armée de la Fédération de Russie ou des services secrets
russes »
Les morts du Donbass
« La confrontation armée dans le
Donbass accroît quotidiennement le nombre de victimes des deux côtés
belligérants. En avril 2015, le Bureau des Nations Unies pour
la coordination des affaires humanitaires a recensé 6 108
personnes tuées dans la zone de conflit. Le rapport note que ces
données sont « sous-estimées » et n’incluent pas
d’information sur les personnes qui ont perdu la vie lors de
l’intensification des combats en janvier-février 2015 ».
« Les familles des soldats
décédés ont reçu en 2014 d’importantes compensations
financières en signant des engagements de non-divulgation »
Le surplus militaire de Poutine
Lors de la
conférence de presse du 4 mars 2014, Vladimir Poutine a démenti
toute implication militaire de la Russie dans le blocage des bases
militaires ukrainiennes sur le territoire de la péninsule de la
Crimée. Selon le président, ce blocage a été effectué uniquement
par des « forces locales d’autodéfense» et l’uniforme des
hommes armés ressemblait à l’uniforme de l’armée russe car ce
dernier est en vente libre dans le commerce. Selon Poutine, il est
possible d’acheter ce type d’uniforme dans n’importe quel
surplus militaire.
« Les
soi-disant « rebelles du Donbass » disposent d’un large
assortiment d’armes, y compris des chars et de l’artillerie et
des lance-roquettes multiples »
Qui a abattu le Boing ?
Le 17 juillet 2014
le Boeing 777 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines assurant le
vol MH17 entre Amsterdam et Kuala Lumpur a été abattu dans la zone
du conflit armé à l’est de l’Ukraine.
« Les
tentatives du Kremlin d’influencer l’opinion publique et
d’induire en erreur l’enquête, n’ont, cependant, pas empêché
d’établir les véritables causes de la tragédie »
« L’analyse
des photos et de la carte permet de calculer le point à partir
duquel a été lancé le missile qui a frappé le Boeing »
« Le Boeing a été abattu par
un missile sol-air BUK, qui provenait de Russie et était sous le
contrôle des séparatistes »
Qui contrôle le Donbass ?
En avril 2014, les Républiques
populaires de Donetsk et de Louhansk ont proclamé leur indépendance
et ont déclaré ne plus obéir aux autorités ukrainiennes.
Cependant, la souveraineté revendiquée n’est qu’une déclaration
autoproclamée. En réalité, les RPD et RPL sont contrôlées depuis
l’extérieur par des ordres venant de Moscou, et les décisions-clés
prises dans ces républiques relèvent des responsables et des
stratèges politiques russes. Dans le même temps, le Kremlin n’a
jamais reconnu légalement la souveraineté des républiques
autoproclamées et considère toujours officiellement leur territoire
comme une partie de l’Ukraine.
Des citoyens russes, organisateurs et
participants aux opérations militaires contre l'Ukraine :
Aleksandr
Iourievitch Borodaï ; Igor Vsevolodovitch Guirkine, alias
Strelkov
; Igor Nikolaevitch Bezler ;
Arseni Pavlov, alias Motorola ; Sergueï Petrovski ;
Aleksandr Joutchkovski ; Marat Faatovitch Bachirov ;
Aleksandr Miltchakov.
La catastrophe humanitaire
L’ingérence de Poutine et des
troupes russes dans le conflit à l’est de l’Ukraine a transformé
une portion du territoire d’un État voisin en zone de guerre. Le
Donbass en 2014-2015, ce sont des meurtres impunis, des centaines de
milliers de réfugiés, des infrastructures détruites et
l’effondrement du système social. Les autorités ukrainiennes et
russes, ainsi que les représentants de la communauté internationale
considèrent de plus en plus la situation dans le Donbass comme une
catastrophe humanitaire.
« Les séparatistes à l’est de
l’Ukraine recourent souvent à la tactique consistant à tirer
depuis des quartiers d’habitation, densément peuplés ».
Extrait de la conclusion
La guerre lâche et ignoble déclenchée
par le président Poutine coûtera cher à notre pays. Nous allons
payer cette aventure de la vie de nos soldats, d’une crise
économique et d’un isolement politique.
Nous la paierons par un conflit avec
nos alliés pourtant de longue date. Il n’y a pas dans le monde de
peuple plus proche et plus cher au peuple russe que le peuple
ukrainien. Ce sont nos frères, sans exagération, et la guerre entre
les Russes et les Ukrainiens dans le Donbass ne peut être qualifiée
autrement que de guerre fratricide.
Cette guerre est une honte pour notre
pays. Ce problème ne se résoudra pas seul. Vladimir Poutine doit
être stoppé. Seul le peuple russe est en mesure de le faire.
Arrêtons cette guerre ensemble.
Boris Nemtsov
a été assassiné de quatre balles dans le dos, tirées depuis une voiture, au
pied du Kremlin, alors qu'il se promenait avec sa compagne d'origine
ukrainienne Anna Douritskaya.
Il s'apprêtait
à publier son rapport.
Quelques jours
après, le principal suspect, un tchétchène nommé Zaour
Dadaïev, a avoué. Sous la
torture...
Rapport d’experts indépendants
Edition : mai 2015. Moscou.
Rédacteurs : Ilya Yashin, Olga Chorina
Concepteur-rédacteur : Olga Osipova.
Conception de la couverture, de la préparation de la version web : Pavel Elizarov.
Photo de couverture : Petr Chelomovski.
Ce rapport n’est pas un produit des médias. Les photos publiées dans
le rapport sont conformes à la législation [russe] actuelle sur la
propriété intellectuelle.
E-mail : doklad.voina@gmail.com.
La traduction française a été réalisée grâce à une coopération des associations « Ukraine Action », « InformNapalm France », « Groupe de résistance aux répressions en Russie », « Russie Libertés »
et des traducteurs indépendants, avec l’accord d’Ilya Yashin.
Les notes originales du rapport sont numérotées en rouge de 1 à 155
et sont placées à la fin du document, comme dans l’original. Les notes
en bas de page ont été ajoutées par les traducteurs afin de faciliter la
compréhension du document par un public non russophone. Le rapport est téléchargeable au format pdf, en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/0Bzk5MQWYwpLzVTBZZWNsNFVXYU0/view
Note importante : - Paypall bloque la collecte d'argent pour le rapport Nemtsov (Le Monde)
L'assassinat de Boris Nemtsov comme celui d' Anna Politovskaïa,
c'est l'assassinat du courage, de la classe, et de l'intelligence,
par la lâcheté, la vulgarité, et la violence brutale.
>>> A acheter : le livre, sur Actes Sud
>>> A voir : Un documentaire allemand : "Boris Nemtsov, un visionnaire assassiné" (Arte, février 2016)
>>> A écouter : une émission de France Inter :
Rappel : comment s'est déroulée l'annexion de la Crimée :
La menace russe contre les Pays Baltes :
«Il
nous faut développer une stratégie humanitaire concrète pour l’Ukraine
afin que les enfants de Crimée soient attirés dans l’espace humanitaire
ukrainien», ministre adjoint de l’éducation et de la science d’Ukraine.
À
Kiev, le 27 août 2015 – Aujourd’hui, le système d’éducation en Crimée
est presque entièrement traduit en russe. Les 14 écoles avec la langue
d’enseignement des Tatares de Crimée ayant fonctionné au moment de
l’annexion sont restées, mais la situation de la langue ukrainienne
s’est considérablement détériorée. Avant l’annexion, dans les écoles de
la Crimée il y avait 3 500 classes ukrainiennes, actuellement, il n’en
reste que 40. Les problèmes de l’éducation sur le territoire de Crimée
annexé par la Russie ont été abordés lors d’une table-ronde d’experts à
l’Ukraine Crisis Média Center.
Depuis l’annexion, presque la totalité du système d’enseignement a
été transférée en russe. «Au mois de mars 2014, il n’y avait que 7,3%
des écoliers qui suivaient les cours en ukrainien. Il n’y avait que 7
écoles avec la langue d’enseignement ukrainienne dans les villes et
aucune dans la campagne. Mais la langue ukrainienne était alors une
matière obligatoire dans toutes les écoles de la Crimée. Aujourd’hui
parmi les 586 écoles de la Crimée, il n’y en a plus aucune avec la
langue d’enseignement ukrainienne », a déclaré Taras Berezovets,
idéologue du projet Free Crimea.
La langue ukrainienne est réduite au niveau d’une option, mais pas
dans toutes les écoles. Étant donné la situation, il y a un grand risque
que bientôt, les écoliers de la Crimée perdront tout sentiment
d’appartenance à l’Ukraine, à sa langue et à sa culture. «Il nous faut
développer une stratégie humanitaire concrète pour attirer les enfants
de la Crimée dans l’espace humanitaire ukrainien. Il est très important
de légiférer cette stratégie », a déclaré Oleg Derevyanko , adjoint
ministre de l’éducation et de la science d’Ukraine.
À l’heure actuelle, il est important aussi de simplifier la procédure
d’admission des jeunes générations de Crimée aux universités
ukrainiennes. Serhiy Kvit, ministre de l’enseignement et de la science
d’Ukraine a déclaré récemment qu’ils auraient la possibilité d’obtenir
des Bacs ukrainiens en passant un examen externe dans les écoles de la
région de Kherson, car les Bacs délivrés par la Fédération de Russie ne
sont pas reconnus en Ukraine. Cette année, les universités ukrainiennes
ont admis 963 étudiants de Crimée, y compris ceux qui ont déjà déménagé
en Ukraine l’année dernière. Valentina Potapova, coordinatrice du
Centre des programmes d’enseignement «Almenda » explique que beaucoup
d’enfants de Crimée ne sont tout simplement pas au courant qu’ils
peuvent être admis aux universités ukrainiennes. «Ils ont le sentiment
d’être abandonnés. Il est nécessaire d’admettre qu’ils ne sont pas des
traîtres, et se sont retrouvés dans une situation difficile». Elle a
souligné la nécessité de créer un document unique où les candidats et
leurs parents pourraient trouver toutes les informations nécessaires sur
la façon d’entrer dans les universités ukrainiennes. «Après l’annexion
de la Crimée, l’Ukraine n’a plus besoin de financer les 18 universités
de la Crimée, donc environ 136 000 000 hryvnia ont été économisés, mais
on ne sait toujours pas comment cet argent a été utilisé».
Andriy Chekoun, président du centre des affaires de Crimée et la
coopération culturelle «Maison ukrainienne», propose de développer un
programme de coopération entre les universités de l’Ukraine de l’Ouest
avec les écoles de la Crimée. Il est prévu qu’une commission de concours
parte en Crimée afin de sélectionner les meilleurs étudiants pour les
études au détriment du budget de l’État dans les établissements
d’enseignement supérieur ukrainiens. «Créons l’Université nationale de
Tauride en exil à Kherson et montrons ainsi l’exemple à tout le monde».
Selon Andriy Chekoun, il est souhaitable de restaurer la possibilité de
transférer les élèves de Crimée dans les établissements d’enseignement
ukrainiens : la procédure est exploitée l’année dernière, toutefois,
elle n’a pas été prévue en 2015. UA Crisis
Il existe en Crimée de nombreuses peintures du dictateur Poutine (comme le font tous les dictateurs). On n'y trouvera sans doute pas cette petite statue :
Crimée : le prix élevé de la collaboration française
A l’époque soviétique, c’étaient le Holodomor, la Terreur et le
Goulag, que de nombreux visiteurs occidentaux en URSS ont choisi de ne
pas voir. Aujourd’hui, ce sont les Tatars de Crimée et tous ceux qui
souffrent de la persécution dans la Crimée occupée par la Russie,
que des hommes politiques français ont trahis.
C’est comme si au cours de la Seconde Guerre mondiale une mission
internationale avait visité un camp de concentration nazi et demandé aux
prisonniers s’ils étaient contents de leur sort. C’est la façon dont
le chef Tatar de Crimée Refat Tchoubarov a décrit la visite de 10 hommes politiques français en Crimée, occupée par la Russie.
Les termes de «choc» et «regret» employés par le Ministre français
des Affaires étrangères sont largement insuffisants pour compenser la
trahison des Tatars de Crimée et de ceux qui ont souffert directement de
l’occupation russe en Crimée . C’est également une atteinte à la
réputation de la France lorsque des hommes politiques français se
comportent comme des chiens obéissants tenus en laisse, en faisant des
tours sur demande. Le bénéfice de la propagande en faveur de la Russie
est énorme, et vaut bien, selon les allégations de nombreux
observateurs, n’importe quel prix pour service rendu, payé à des hommes
politiques français.
On peut comprendre la position officielle de la France. Les hommes
sont libres de voyager où ils le souhaitent. Le chef de la délégation,
Thierry Mariani, a utilisé cette liberté pour visiter Saddam Hussein en
2002, tandis qu’un autre membre de la délégation du parti de Nicolas
Sarkozy, Jacques Myard, a rendu visite à Bachar Al-Assad et aux membres
du gouvernement syrien au début de l’année. Il paraît vraisemblable
qu’ils ont aussi donné l’assurance à ces dirigeants qu’ils apporteraient
leur message à la nation française, tout comme ils l’ont fait pour la
Crimée.
Les homme politiques français ont le droit de voyager librement,
néanmoins ils sont entrés en Crimée illégalement car ils n’ont pas
obtenu la permission de l’Ukraine. Ils ont également montré leur
soutien au président russe Vladimir Poutine et efficacement répété mot
pour mot sa version sur l’annexion, en dépit du fait que ce fut une
violation flagrante du droit international.
Bien que certains hommes politiques, y compris Mariani, sont bien
connus pour leur position infailliblement pro-Kremlin, l’histoire
racontée à Kommersant
expliquait qu’ils étaient en visite en Crimée afin de se rendre compte
de la situation sur place et voir comment vivaient les Criméens
ordinaires. Ceux qu’ils n’ont pas vus
Il y a des gens que les députés français n’ont pas pu entendre s’exprimer, même s’ils l’avaient voulu. Il s’agit :
des personnes assassinées, comme le Tatar de Crimée Reshat Ametov ou
des militants civiques ainsi qu’un certain nombre de jeunes hommes,
Tatars de Crimée, qui ont été enlevés et/ou ont disparu sans laisser de
trace;
des personnes bannies de leur patrie, comme les dirigeants des Tatars
de Crimée Moustafa Djemilev; Refat Tchoubarov et le militant pour les
droits Sinaver Kadyrov; tout comme les quelques 20 000 habitants qui
ont quitté la Crimée, beaucoup ayant été victimes de violences physiques
et de harcèlement;
des personnes emprisonnées suite à des accusations officielles
absurdes, comme vice-ministre de la Mejlis des Tatar de Crimée Akhmet
Chiygoz, le militant du Maïdan Oleksandr Kostenko; le réalisateur Oleg
Sentsov et l’activiste civique Aleksandr Koltchenko ainsi que beaucoup
d’autres.
Ils auraient pu parler à des membres de la Mejlis [l’Assemblée
représentative des Tatars de Crimée] ou à des militants civiques
ukrainiens, mais ils ne l’ont pas fait. A la place, ils ont rencontré
uniquement des représentants du gouvernement d’occupation de la Crimée
et des individus choisis par ce dernier.
Tous les reportages – et ils étaient nombreux – des médias russes
pro-Kremlin étaient dithyrambiques. Le voyage a été salué comme une
percée diplomatique annonçant un changement d’attitude de l’Ouest et la
levée des sanctions. Plus important encore, les hommes politiques
occidentaux ont présenté la version de Moscou des événements et de
l’histoire relatifs à la Crimée.
Thierry Mariani: « La Crimée est russe. Du point de vue historique,
culturel et démographique. Et ça, malgré le fait que depuis 20 ans la
péninsule faisait partie de l’Ukraine. La Crimée est toujours restée
russe. Et je pense que si la Crimée n’était pas revenue à la Russie, la
situation y serait aujourd’hui la même que dans le Donbass. »
« Ce que nous voulons dire c’est que la majorité des gens que nous
avons rencontrés, nos divers contacts, tous semblaient heureux d’être de
retour en Russie. », a dit Mariani selon Russia Today.
Lors d’une conférence de presse à Yalta, Mariani a déclaré que «lors
de notre visite au Parlement, nous avons demandé comment ça se passait
avec les représentants des Tatars de Crimée. Le vice-président M.
Ilyasov était présent à cette réunion. Il a confirmé que les intérêts
des Tatars étaient respectés, que la culture des minorités nationales
était intégrée dans la vie du pays. Étant donné qu’il y a trois langues
officielles, la diversité des langues est législativement
représentée. Voilà un exemple concret d’information qui n’a pas été
diffusé en Europe « (voir ici plus de détails sur la situation des langues ). Claude Goasquen: « Il est temps d’accepter que la Crimée est une région en paix, même si les États-Unis aimeraient qu’une guerre éclate ici ».
Goasquen a également dit
à l’agence de presse TASS que l’ancien président français Nicolas
Sarkozy « approuve pleinement le voyage des membres de son parti » et
qu’il était « tout à fait réaliste » de voir Sarkozy en personne, venir
en visite ici.
Jérôme Lambert, présenté
par TASS comme le vice-président de la Commission parlementaire
française des Affaires étrangères, a consacré son temps en Crimée à
exprimer publiquement son opposition aux sanctions contre la Russie et
la Crimée.
Seuls quelques médias indépendants russes ont vu peu de raisons de s’exalter. Iouri Safronov, journaliste de Novaïa Gazeta,
a mis l’accent sur certains liens curieux, sur des déclarations et sur
des amis fréquentés par les membres de cette délégation. Mariani semble
être un proche collaborateur et a des intérêts commerciaux communs avec
Konstantin Malofeev, décrit par le Financial Times comme «un personnage clé reliant les forces pro-russes sur le terrain en Ukraine et l’establishment politique à Moscou ».
Quels que soient les avis émis par Nicolas Dhuicq, ils doivent
résonner comme une musique aux oreilles du chef du Kremlin. En 2012,
rapporte Safronov, il a déclaré au parlement qu’il y a un lien entre le
terrorisme et les familles homosexuelles. En 2015, il a démontré ses
prouesses en tant que psychiatre en affirmant que l’Ukraine est
profondément « traumatisée et divisée » et, que par conséquent, on ne
devrait pas soutenir son « unité de façade ».
Jacques Myard est tout aussi homophobe et il soutient également le
rétablissement de la peine de mort. Il a appelé l’Europe à reconnaître
la Crimée russe, mais aussi à mettre en garde la Russie de ne pas se
comporter ainsi avec les autres parties de l’Ukraine.
Refat Tchoubarov est convaincu que
les hommes politiques français font ce qu’on attend d’eux en paiement
pour les prêts reçus des banques contrôlées par Poutine. Il a remarqué
une analogie révélatrice : « Après la première annexion de la
Crimée, quand Catherine II était en visite sur le territoire
nouvellement obtenu, Potemkine a mis en place de faux villages. Aujourd’hui, après presque deux siècles et demi, les occupants russes utilisent le même stratagème que Potemkine « .
Il aurait pu également ajouter qu’un grand nombre d’occidentaux de
l’époque soviétique, comme Romain Rolland et George Bernard Shaw,
étaient plus que prêts à fermer les yeux sur les preuves du Holodomor
[la famine provoquée] en Ukraine, de la Terreur de Staline et de
plusieurs autres crimes. Tous ces «idiots utiles» avaient leurs motifs,
comme les hommes politiques français d’aujourd’hui. L’usage que
Moscou fait d’eux reste inchangé.
Ce texte fut publié en anglais par le Groupe des Droits de l’Homme de Kharkiv.
Traduction par Krystina Biletska
Relecture Anna O.
Deux
ans après l'annexion illégale de la République autonome de Crimée
et de la ville de Sébastopol par la Fédération de Russie, l'Union
européenne demeure fermement attachée à la souveraineté et à
l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
L'Union
européenne réaffirme qu'elle ne reconnaît pas cette violation du
droit international et continue à la condamner. Celle-ci constitue
toujours une menace directe pour la sécurité internationale et a de
graves répercussions sur l'ordre juridique international, qui
protège l'unité et la souveraineté de tous les États.
L'Union
européenne demeure fermement déterminée à mettre intégralement
en œuvre sa politique de non-reconnaissance, y compris au moyen de
mesures restrictives. Elle demande une fois encore aux États membres
des Nations unies d'envisager des mesures de non-reconnaissance
similaires, conformément à la résolution 68/262 de l'Assemblée
générale.
L'Union
se déclare une nouvelle fois vivement préoccupée par le
renforcement du dispositif militaire et la détérioration de la
situation des droits de l'homme dans la péninsule de Crimée,
notamment par l'impossibilité d'exercer la liberté d'expression, la
liberté de réunion pacifique, la liberté de religion et de
conviction et par les persécutions que subissent les personnes
appartenant à des minorités, en particulier les Tatars de Crimée.
Le dépôt d'une demande visant à interdire les activités de la
Mejlis, un organe autonome des Tatars de Crimée, en tant
qu'organisation extrémiste, constitue un développement
particulièrement préoccupant. L'Union appelle à respecter
pleinement les normes internationales en matière de droits de
l'homme et les autres obligations découlant du droit international.
Toutes les affaires de violations des droits de l'homme actuellement
en cours, telles que les disparitions forcées, les actes de torture
et les meurtres, devraient faire l'objet d'enquêtes approfondies.
Oleg
Sentsov et Aleksandr Koltchenko, détenus et condamnés en violation
du droit international, devraient être libérés immédiatement et
leur retour en Ukraine être assuré en toute sécurité. Il est
toujours primordial que les acteurs internationaux des droits de
l'homme puissent accéder librement et sans restriction à l'ensemble
du territoire ukrainien, y compris la Crimée et Sébastopol.
Lire aussi :
>>> http://www.rfi.fr/europe/20150921-ukraine-tatars-crimee-debutent-blocus-economique-russie-annexion?ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_source=FB&ns_mchannel=social&ns_linkname=editorial&aef_campaign_ref=partage_user&aef_campaign_date=2015-09-21
>>> https://informnapalm.org/fr/christian-estrosi-vicissitudes-de-lhistoire/
>>> Avis d’expert sur la situation juridique de la Crimée InformNapalm
>>> Crimée: le prix élevé de la collaboration française (Ukraine Action)
[suite à la visite des 10 parlementaires emmenés par Thierry Mariani en
Crimée occupée (été 2015) ... et aux actions du FN [souvenons de
Chauprade, parti en Crimée en tant qu' "observateur" de la farce du
"référendum" (mars 2014) ]
>>> en anglais : des sanctions jusqu'à ce que la Russie rende la Crimée à l'Ukraine (unian)
>>> Après le voyage de la honte des 10 parlementaires français en Crimée, celui de Berlusconi (La Croix) . Il n'y a pas à dire : Poutine attire à lui les meilleurs !
Note
Les
10 parlementaires feignaient d'être ravi de leur voyage de la honte.
"Les gens sont heureux" a lancé leur chef de file, tandis qu'un autre
s'affichait avec un t-shirt insultant Obama.
Je pense un peu à Gide, qui, en son temps, voyagea en URSS : " Ah! Que n'étais-je venu simplement en touriste ! ou en naturaliste
ravi de découvrir là-bas quantité de plantes nouvelles, de reconnaître
sur les hauts plateaux la "scabieuse du Caucase" de mon jardin... Mais
ce n'est point là ce que je suis venu chercher en U.R.S.S. Ce qui m'y
importe c'est l'homme, les hommes, et ce qu'on en peut faire, et ce
qu'on en a fait. La forêt qui m'y attire, affreusement touffue et où je
me perds, c'est celle des questions sociales. En U.R.S.S. elles vous
sollicitent, et vous pressent, et vous oppressent de toutes parts."Lors
de son voyage en U.R.S.S., André Gide découvre, derrière le faux
enthousiasme collectif, une entreprise constante de
désindividualisation. Retour de l'U.R.S.S., publié en 1936, puis l'année
suivante les Retouches firent sensation. Les deux livres restent un
témoignage capital.
11
députés-collabos ont apporté cette année
encore leur caution d'europutins à l'annexion de la Crimée. Comme
l'an dernier, ils se sont rendus en leur qualité d'élus sur la
péninsule ukrainienne occupée depuis mars 2014 par les troupes
russes. Six d'entre eux avaient déjà été du voyage : Nicolas
Dhuicq, Jacques Myard, Sauveur Gandolfi-Scheit, Jérôme Lambert
(ex-socialiste), Patrice Verchère et bien sûr le "houïlo"
en chef de ce petit quarteron, Thierry Mariani. Les cinq nouveaux
ripoux-blicains de la bande sont : Jean-Claude Bouchet, René Danesi
(sénateur), Jean-Luc Reitzer, Michel Terrot et Michel Voisin.
Précision importante : les invités français de Poutine sont passés
par la "Fondation russe pour la paix", héritière directe
de la Fondation soviétique éponyme (et donc liée d'une manière ou
d'une autre aux guébistes). Si l'affaire ne fait pas grand bruit en
France, elle accroît en revanche l'illusion selon laquelle la Russie
n'est pas seule. Onze parlementaires français se placent ainsi au
service de la propagande russe et ce en tout impunité. Voir
l'article
de l'an dernier.
Ukraine I. Kiev (Maïdan. De la révolution orange à Maïdan, les révolutions identitaires ukrainienne) >>>
NOV2016. Lecture. « Génération Maïdan », au cœur de la révolution
ukrainienne (Génération Maïdan, vivre la crise ukrainienne, de
Ioulia Shukan, Editions de l’aube, 201 p., 22 €)
LaCroix
Ukraine III. Donbass
>>> DEC2016. Ukraine : la
solitude des familles des disparus du Donbass La
Croix
>>> NOV2016. Lecture. «
Anthracite » de Cédric Gras, sur la route du Donbass. ROMAN. L’escapade de deux amis ukrainiens dans le Donbass en guerre. La
Croix
>>> FEV2017. Les
gréco-catholiques serrent les rangs autour de l’armée ukrainienne
qui se bât à l’est. La
Croix
Ukraine IV. Nemtsov
Un symbole de l'opposition à Poutine
Ukraine V. Mistral
Ukraine VI. Ukraine et UE Ukraine VII. Aide à l'Ukraine
>>>
Nov2016. Solidarité des catholiques européens. "Au nom de notre Archevêque Majeur Sviatoslav Shevchuk..." LaCroix
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