jeudi 8 février 2018

Armée. Vers une armée européenne ?

Une armée de Terre adaptée aux nouveaux conflits
>>> JUIN2020 Les 12 projets du général Burkhard pour préparer l’armée de Terre à un conflit de haute intensité
(...) Un autre élément souligné par la Vision stratégique du CEMAT est le « retour marqué de la force militaire comme mode de règlement des conflits, selon des formes connues, directes et assumées », mais aussi selon des « modes d’action nouveaux, imprévisibles et plus insidieux, privilégiant l’intimidation et la manipulation, dans une forme de guerre nouvelle, indiscernable et non revendiquée, pour obtenir par le fait accompli des gains stratégiques indéniables. » Opex360
Placement / investissement
>>> JUIN2020 Banque, fonds d'investissement, leasing : une offre privée pour financer la BITD européenne. Après "Socle défense", Fabrice Wolf revient avec un projet plus solide et plus complet. Il s'appuie sur une banque, un fonds d'investissement et une société de leasing déclinée dans la plupart des pays européens pour financer des projets de défense. Une façon de sortir ces dépenses de la dette souveraine. (LaTribune)
>>> NOV2017 Et si les Rafale, les Tigre et les Leclerc étaient financés par un plan d'épargne populaire (LaTribune)

Gouverner, c’est prévoir
>>> JUIN2020 L’armée de terre envisage de futurs affrontements « Etat contre Etat »
Le général Thierry Burkhard présente mercredi son plan stratégique face aux affrontements du futur et regrette le carcan bureaucratique qui a entamé le moral des troupes.
(…) L’armée attend de nouveaux affrontements, « symétriques, Etat contre Etat ». La guerre en Libye, avec le partage du terrain qu’ont organisé la Russie et la Turquie, démontre qu’ils peuvent arriver plus vite que prévu, et ce non loin de la France. L’Europe, juge le général, « est cernée » par « la militarisation sans complexe du monde ». « Nos adversaires nous testent de plus en plus durement, sans craindre d’aller à l’incident. » Or, a-t-il expliqué à ses troupes dans une vidéo interne, « le moindre incident peut dégénérer en escalade militaire non maîtrisée ».

 >>> JUIN2020 En renforçant sa puissance militaire, la France rééquilibre la construction européenne (10/10) Par Le groupe de réflexions Mars
Après la réoccupation de la Rhénanie par l'Allemagne hitlérienne le 7 mars 1936, "la France renonce à toute action et donc aussi à toute crédibilité sur ses engagements. Les Alliés en prennent acte. La Pologne se rapproche du Reich et la Belgique dénonce le traité de 1920 préférant la neutralité à l'alliance française peu sûre, rendant d'un coup très incomplet notre système défensif. En réalité, la France avait cessé d'être une puissance à partir du moment où, en renonçant à toute capacité d'intervention, elle s'était condamnée à n'être que spectatrice des évolutions du monde. A ramener trop près de son cœur son outil de défense, elle avait laissé les menaces extérieures grossir puis venir à elle, sans même le soutien d'amis qu'elle ne pouvait aider. Pour paraphraser Churchill, la France avait sacrifié son honneur, son rang et sa voix dans les instances internationales à l'illusion de la sécurité et d'un certain confort, moral et économique, pour finalement tout perdre en 1940" (Michel Goya).
(…) Aujourd'hui, faute de se penser en tant que puissance, l'Europe est menacée par tout type de prédation par les trois grandes puissances du "triangle stratégique", qui jouent habilement des manques de cohérence et de cohésion de la construction européenne. Les Chinois savent appuyer sur nos "contradictions internes", maître-mot de la doctrine communiste, notamment sous sa forme maoïste. Les Russes ont gardé de l'héritage soviétique une habileté manifeste pour la manipulation de l'information et des perceptions. Quant aux Américains, ils sont en position de profiter des avantages d'une vassalisation consentie ; mais la finalité d'une dépendance est toujours le pillage. LaTribune

>>> MAI2020 Cinq propositions pour l'Europe de la défense (Latribune)

>>> AVR2020 La France et l'Allemagne lancent enfin le char européen du futur (MGCS)
L'Allemagne et la France ont signé deux accords pour lancer le développement d'un nouveau système de combat terrestre (Main Ground Combat System) destiné à remplacer dans les années 2030 les chars Lepoard 2 et Leclerc. Latribune 

>>> MARS2020 Sahel : Le groupement européen de forces spéciales officiellement lancé Opex360


>>> DEC2019 La France peut-elle être le nouveau parapluie nucléaire de l’Europe ?

CHRONIQUE. Alors que les dirigeants des pays membres de l’Otan se réunissent à Londres les 3 et 4 décembre pour un sommet à l’occasion des 70 ans de l’Alliance atlantique, la question du « partage » du parapluie français revient dans le débat.
La petite phrase d’Emmanuel Macron sur l’Otan qui serait « en état de mort cérébrale » a fait ressurgir une querelle d’experts qui devra bien, un jour, devenir un débat public. La dissuasion nucléaire française peut-elle jouer le rôle de « parapluie » pour toute l’Europe ? Cette question, qui peut sembler bien éloignée des préoccupations de l’immense majorité des Européens, très abstraite en l’absence de menace explicite sur l’Union, mérite pourtant qu’on s’y attarde.
Aujourd’hui, les 28 Etats membres de l’Union européenne présentent une grande diversité de situations. L’UE compte deux puissances – la France et le Royaume-Uni - , et bientôt une seule une fois le Brexit entré en vigueur, peut-être, dès le début de 2020. Les autres sont soit membres de l’Otan, et donc placés sous le parapluie nucléaire américain, soit neutres et donc théoriquement sans autre protection que la solidarité qui lie … LObs

>>> SEPT2019 La Pologne joue un double-jeu dans la défense La décision d’acheter des avions américains F-35 sonne comme un désaveu pour les projets européens. Mais c’est aussi une rupture des engagements pris par Varsovie. Euractiv

>>> SEPT2019 L'Europe de la défense fait ses premiers pas dans les missiles Florence Parly a officialisé un partenariat européen avec la Belgique et Chypre dans les missiles de moyenne portée. Cilas, filiale d'ArianeGroup, a achevé le tour de table d'une recherche sur une arme laser européenne de grande puissance. Ces avancées de l'Europe de la défense posent la question de la nomination d'un Commissaire spécialisé sur ces sujets. LesEchos

>>> AOUT2019 Barkhane : Pour la première fois, les soldats estoniens ont participé à une opération franco-malienne à Gao Opex360

>>> AOUT2019 La Suède confirme sa volonté de rejoindre l’Initiative européenne d’intervention, lancée par la France Opex360

17 juin 2019 (industrie européenne de la défense)
>>> Macron lève le voile sur l’avion de combat du futur Lefigaro

12 juin 2019 (industrie européenne de la défense)
>>> Avion de combat du futur : l'Allemagne et la France défient l'hyperpuissance des Etats-Unis
En dépit des négociations difficiles, la France et l’Allemagne vont atterrir d’ici à la fin de l’été pour faire décoller le système de combat aérien du futur (SCAF). Face à la volonté des Etats-Unis de torpiller ce projet, Etats partenaires et industriels y ont le même intérêt, la réussite d’un programme hors norme pour l’Europe en général, et l’Europe de la défense, en particulier. Ce sera l'un des thèmes abordés lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune et qui se déroulera le 14 juin à la Maison de la Mutualité. Le Délégué général pour l’armement Joël Barre, le Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Philippe Lavigne et le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, débattront sur le thème "Puissance aérospatiale : la France face aux enjeux du futur". LaTribune

15 mai 2019
>>> Les États-Unis critiquent les initiatives de l’UE en faveur de l’industrie européenne de la défense Opex360



8 mai 2019 (porte avion européen)
>>> La France estime que les conditions sont loin d’être réunies pour le porte-avions européen proposé par Berlin Opex360

11 mai 2019 (Arctic Challenge Exercice)
>>> L’armée de l’Air met le paquet pour l’édition 2019 de l’Arctic Challenge Exercice
(...) Ces manoeuvres aériennes se dérouleront dans un contexte marqué par des tensions entre la Russie et les pays scandinaves. Opex360


20 mars 2019 (armée européenne)
>>> Le casse-tête du porte-avions européen
La proposition de la leader de la CDU allemande de faire un porte-avions européen serait une première. Mais le sujet semble trop sensible pour ouvrir la porte à une coopération avancée.
Annegret Kramp-Karrenbauer, qui a succédé à Angela Merkel à la tête de la CDU a répondu par une tribune à celle d’Emmanuel Macron sur la politique européenne. Parmi les propositions qui divergent de celles du président français figure celle de la création d’un « porte-avions européen ». (Euractiv)

13 février 2019
>>> L'Espagne va monter à bord du futur avion de combat franco-allemand (LaTribune)

12 février 2019
>>> Comment l'Europe veut se libérer de la tutelle américaine pour la vente d'armes. Actuellement, toute arme contenant des composants américains est obligée d'obtenir un feu vert "ITAR" avant d'exporter vers un pays tiers. (Lobs)

5 février 2019
>>> La France et l'Allemagne vont notifier le premier contrat du SCAF à Dassault et Airbus.
Au-delà des déclarations d'intention et des annonces, la France et l'Allemagne veulent montrer au monde entier que l'avion de combat européen du futur (Système de combat aérien du futur ou SCAF) est un programme qui décolle. Moins de trois mois après l'annonce de son lancement, Paris et Berlin vont notifier mercredi lors d'une visite des deux ministres de la Défense, Florence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen sur le site de Safran à Gennevilliers, le premier contrat du programme SCAF à Dassault Aviation et à Airbus. Les deux pays vont financer à parts égales 65 millions d'euros sur deux ans pour définir l'architecture et le concept du programme. LaTribune

1er février 2019
>>> Mme Parly explique ce qu’il faut entendre par « armée européenne » (Opex360)


30 janvier 2019
>>> La Pologne intéressée par une participation au programme franco-allemand de char du futur (Opex360)
Malgré des moyens limités, les forces armées tchèques augmentent leur participation aux opérations de l’Otan et de l’UE (Opex360)

24 janvier 2019
>>> Et si le deuxième porte-avions était allemand ?
LE CERCLE/POINT DE VUE - Plutôt que de fabriquer un petit frère au « Charles-de-Gaulle », constituons une « Euroflotte » dans laquelle s'intégreraient notre propre navire de guerre et un futur porte-avions allemand.
Le débat sur la défense européenne a été spectaculairement relancé par  les déclarations du président de la République au cours de son « itinérance mémorielle ». La réaction courroucée du président des Etats-Unis, mais surtout la prise de position de la chancelière allemande ont donné une consistance politique de premier plan à ce qui n'aurait pu constituer qu'une simple déclaration d'intention, inspirée par les circonstances.
Dans ces colonnes, l'économiste Jacques Delpla, prenant la balle au bond, a franchi fort opportunément une étape supplémentaire en imaginant, non sans audace, quelles pourraient être  la substance et la gouvernance d'un tel projet : son idée repose sur le parallèle intéressant qu'il établit avec les institutions monétaires de la Communauté européenne. Les experts militaires objecteront à coup sûr que la conduite de la guerre est peu comparable à la gestion d'une monnaie, fût-ce en cas de crise : qu'importe, car le mérite reste immense de déplacer ainsi le débat des simples intentions à la mise en oeuvre, sans quoi la défense européenne restera éternellement le serpent de mer qu'elle est devenue peu ou prou depuis l'échec cinglant de la CED en 1954.
Notre proposition est différente. Elle consiste à s'inscrire dans la lignée des initiatives concrètes, souvent mal connues du grand public, qui ont été matérialisées par la France et l'Allemagne, et à leur suite la Belgique (1993), l'Espagne (1994), et le Luxembourg (1996), en créant l'Eurocorps, devenu le corps de réaction rapide européen, fort aujourd'hui de 60.000 hommes sous commandement intégré (le général allemand Jürgen Weigt depuis 2017). Il s'agirait ainsi d'étendre l'accord de Petersberg aux forces aéronavales en constituant une « Euroflotte », où s'intégreraient notre porte-avions nucléaire « Charles-de-Gaulle » et un futur porte-avions (« Konrad-Adenauer » ?) de la même classe, que l'Allemagne déciderait d'apporter au dispositif.
Des avantages certains
Cette proposition nous paraît avoir de multiples avantages. Symbolique, d'abord : l'axe du monde reste une épée, et on imagine l'impact sur les consciences européennes et mondiales d'un « Charles-de-Gaulle » croisant aux côtés d'un « Konrad-Adenauer » sous pavillon de l'Euroflotte ! Quel spectaculaire grand projet qui redonnerait ce souffle, qui lui manque tant, à la construction européenne ! 
Politique ensuite : le cadre juridique existe, il respecte les souverainetés nationales, c'est un point essentiel dans ce domaine, et il a convenablement fonctionné jusqu'à présent, notamment dans le cadre de la KFOR dans l'ex-Yougoslavie.
Stratégique : cette initiative aéronavale donnerait à l'Europe une capacité de projection de forces qui lui fait aujourd'hui cruellement défaut et que, au demeurant on sait que la France, seule, perd à chaque mise en carénage de son unique plate-forme.
Economique : il permettrait à l'Allemagne, par un engagement fort et lourd de sens, de reprendre dans un cadre européen un effort de défense permettant de partager plus équitablement le « fardeau militaire » avec la première puissance économique du Vieux Continent.
Industrielle enfin : la construction du porte-avions nucléaire allemand serait un enjeu fédérateur pour cette hypothétique industrie européenne de défense, où, au passage, Naval Group (ex-DCNS) serait en situation de devenir le noyau dur et le fer de lance d'une sorte d'« Airbus naval » de défense.
« Last but not least » : le difficile débat budgétaire ouvert en France par le ministère des Armées et l'état-major des armées sur le deuxième porte-avions pourrait trouver ainsi une heureuse sortie par le haut…
Alain Bloch est directeur du master HEC Entrepreneurs, LesEchos




>>> JAN2019. Les Européens achètent de plus en plus d’avions de chasse américains.
(…) Cette inconséquence européenne est troublante. Mais plutôt que d’accuser les États-Unis d’interventionnisme industriel, les Européens devraient se regarder dans le miroir. L’industrie aéronautique européenne est aujourd’hui éclatée entre trois constructeurs (Airbus, Dassault, Saab). Ce qui l’empêche d’avoir un modèle unique et donc de faire des économies d’échelle. Elle ne dispose pas d’une offre de « second choix », les fameux F-16 d’occasion, qui permet de s’équiper à moindre coût. Et les pays européens sont incapables de proposer une offre complète, politique, économique, académique et opérationnelle, comme le font les Américains. Offre qui va de l’accueil des stagiaires officiers dans les écoles militaires aux facilités financières pour l’équipement, à la présence militaire, parfois permanente, dans le pays, à titre de réassurance politique. Euractiv

>>> JAN2019. «Défense européenne ou armée européenne? Oui, avec tous les européens!». La tribune de Cédric Perrin et Bruno Alomar
(...) Dans un tel contexte, il est urgent de réfléchir à la façon d’associer des Etats qui, tels les ex PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) ou les pays scandinaves, sont très attachés à la relation atlantique, et éprouvent une méfiance instinctive à l’égard de l’Europe de la défense. A cet égard, deux priorités doivent guider les autorités françaises.
Premièrement, cesser de stigmatiser ces pays au motif que leur approche de la sécurité diffère de la nôtre. Qu’on le veuille ou non, ces pays, dirigés par des majorités démocratiquement élues, sont souverains. Ils expriment des positions en matière de défense, notamment un attachement à l’Otan, qu’il est loisible de critiquer, mais qu’il faut faire l’effort de comprendre à l’aune de leur histoire récente, marquée par un demi-siècle de joug communiste.
Deuxièmement, et surtout, il est urgent de se souvenir qu’au-delà de l’idéologie, un pays comme la Pologne doit être regardé comme un allié potentiel à maints égards. Si l’intuition qui sous-tend la volonté française de bâtir une défense européenne puise sa raison d’être dans l’identification de menaces potentielles, en particulier à l’Est, quel pays mieux que la Pologne, peut, par son Histoire, comprendre les ressorts profonds d’une telle approche ? A l’occasion des cérémonies du 11 novembre à Paris, Emmanuel Macron a souligné l’instabilité de l’environnement géopolitique.
LOpinon


>>> DEC2018. Airbus, Leonardo : l'Espagne s'offre 23 NH90 supplémentaires.
L'Espagne a signé un contrat avec le consortium NHIndustries, composé d'Airbus Helicopters, Leonardo et le néerlandais Fokker portant sur l'acquisition de 23 NH90, dont sept dans une version navale tactique. LaTribune

>>> DEC2018. Pourquoi Florence Parly insiste tant sur l'importance stratégique du spatial militaire. LaTribune

>>> DEC2018. La Hongrie commande 44 chars Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH 2000 auprès de Krauss-Maffei Wegmann.
Après avoir commandé 36 hélicoptères militaires, dont 20 H145M et 16 hélicoptères H-225M « Caracal », auprès d’Airbus Helicopters, la Hongrie, par ailleurs membre de l’Otan et de l’Union européenne depuis 2004, vient une nouvelle de se tourner vers un industriel européen pour moderniser ses forces armées dans le cadre de son programme « Zrinyi 2026 ». Opex360

>>> DEC2018. Le partenariat stratégique franco-belge dans le domaine des blindés médians se met en place. Opex360

Belgian Army
>>> DEC2018. La Hongrie commande 16 hélicoptères H-225M « Caracal » auprès d’Airbus.
Contrairement à d’autres pays membres de l’Union européenne, et même si ses relations avec Bruxelles sont souvent houleuses, la Hongrie [aussi membre de l’Otan, ndlr] joue la carte européenne en matière d’aéromobilité. Ainsi, après avoir commandé, en juin, 20 hélicoptères militaires H145M auprès d’Airbus Helicopters dans le cadre de son plan de modernisation Zrinyi 2026, Budapest vient de notifier un nouveau contrat au constructeur implanté à Marignane. Opex360

>>> DEC2018. L'armée allemande commande sept hélicoptères à Airbus pour rajeunir sa flotte. Challenges

>>> DEC2018. L’Espagne veut s’inviter dès maintenant dans le développement du système de combat aérien futur franco-allemandOpex360.

>>> NOV2018. Le futur avion de combat européen va décoller industriellement en janvier 2019. LaTribune

>>> NOV2018. Ces cicatrices mal fermées des deux Guerres qui pourraient se rouvrir en Europe.
Les guerres redeviennent possibles entre grandes puissances, d’où l’intérêt d’affirmer au plus vite une Europe politique dotée d’une Défense commune. Mais un président français impopulaire et une chancelière allemande affaiblie peuvent-ils relever ce défi ?
On le sait peu. Les chancelleries le savent mais elles-mêmes ont tant de difficultés à y croire que l'effroi le leur fait oublier et c'est pourtant vrai. Alors qu'il s'entretenait avec l'actuel président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'époque Premier ministre polonais, Vladimir Poutine lui avait laissé comprendre que, si la Russie annexait l'Ukraine orientale, elle serait disposée à laisser la Pologne annexer l'Ukraine occidentale qui fut polonaise et dont l'Eglise est uniate, c'est-à-dire unie à Rome.
Donald Tusk en avait été si saisi qu'il n'avait rien répondu. Il pensait, à juste titre, que des micros pouvaient enregistrer. Même pour repousser cette offre, il ne voulait pas qu'il y ait une seule trace de discussion sur l'éventualité d'un partage de l'Ukraine. Après un long blanc interdisant tout montage de l'enregistrement il était passé au temps qu'il faisait et autres banalités mais, sortant de l'entretien, plutôt pâle, il avait tout raconté à ses plus proches collaborateurs afin qu'il y ait des témoins de son émotion, au cas où.
L'affaire en est restée là mais ce moment est particulièrement bien connu de l'entourage de Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, qui cultive des liens étroits avec les diasporas hongroises que le Traité de Trianon a dispersées dans les pays voisins en retirant à la Hongrie les deux tiers de son territoire à la fin de la Première guerre mondiale. Si l'Ukraine se trouvait partagée entre la Pologne et la Fédération de Russie, la Hongrie pourrait réclamer sa part et cette éventualité est aujourd'hui envisagée à Budapest, non pas dans une connivence avec la Russie de Vladimir Poutine mais comme une possible évolution à laquelle il faut naturellement se préparer.
C'est un exemple. Après l'annexion de la Crimée, première annexion territoriale que le continent Europe ait connue depuis la Deuxième guerre mondiale, bien des cicatrices mal fermées des deux Guerres pourraient se rouvrir en Europe où le nationalisme renaît. L'un et l'autre nationalistes et incluant des partis d'extrême droite, les gouvernements italien et autrichien sont supposés proches mais la question du Sud-Tyrol les divise. La Roumanie serait absolument fondée à faire valoir ses droits sur la Moldavie. Il n'est pas du tout prouvé, bien au contraire, que l'Europe occidentale laisserait sans réagir la Russie se réinstaller en Ukraine et, moins encore, dans les pays baltes, membres de l'Otan et de l'Union européenne. …. Challenges

>>> NOV2018. Les pays européens vont ouvrir une école d’agents secrets.
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères se sont mis d’accord sur 17 nouveaux projets d’armement et militaires dans le cadre de la coopération structurée permanente, dont l’ouverture d’un centre de formation pour les agents secrets. Euractiv

>>> NOV2018. L’Union européenne est « extrêmement inquiète » de l’avenir du traité sur les forces nucléaires intermédiaires.
Quand, à la fin des années 1970, l’Union soviétique déploya ses missiles nucléaires de portée intermédiaire SS-20, l’Europe occidentale, qui n’avait pas les moyens de répondre à cette menace, se tourna vers les États-Unis, qui, à leur tour, envoyèrent des missiles Pershing II afin d’équilibrer les forces sur le Vieux Continent. Cette crise, dite des « euromissiles », prit fin en 1987, après la signature du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI]. Opex360

>>> NOV2018. Armée européenne : un tabou est levé   (…) il semble difficile de dérouler ce projet dans le cadre actuel de l’Union européenne. Euractiv
>>> NOV2018. Angela Merkel se prononce en faveur d’une « véritable armée européenne ». Pour son premier discours depuis onze ans devant le Parlement européen, la chancelière allemande a estimé que cette armée « compléterait l’OTAN », une idée évoquée par Macron. Lemonde

>>> NOV2018. Défense européenne: pourquoi Macron prêche dans le désert.
Sur CNN, le président français a appelé les Etats européens à augmenter leur contribution à l’OTAN, mais en achetant européen plutôt qu’américain. Un vœu pieux, vu le réflexe d’achat américain de nombreux pays européens. Challenges

>>> NOV2018. Macron: l'Europe doit bâtir une défense autonome au lieu d'acheter des armes américaines.
L'Europe doit "bâtir l'autonomie" de sa défense plutôt qu'acquérir des armements produits par les États-Unis, prône Emmanuel Macron dans une interview à CNN dimanche.
"Je ne veux pas voir les pays européens augmenter le budget de la défense pour acheter des armes américaines ou autres, ou des matériels issus de votre industrie", affirme en anglais le président français dans un extrait de cet entretien enregistré samedi : "Si nous augmentons notre budget, c'est pour bâtir notre autonomie." L'Obs

>>> NOV2018. Avec la Finlande, 10 pays rejoignent l’initiative européenne d’intervention militaire. Euractiv
>>> NOV2018. Neuf pays se retrouvent pour faire avancer l’Europe de la défense.
Pour l’heure, l’IEI née en juin compte la France, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l’Estonie, l’Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni, maintenu par ce biais à bord de la défense européenne malgré le Brexit. De source proche du dossier, la Finlande doit annoncer son intention de rejoindre les rangs de cette structure. OuestFrance

>>> OCT2018. EN VUE Charles Michel. L'Europe en piqué.
En choisissant un avion de chasse américain pour équiper la flotte de chasse belge, le Premier Ministre fait peu de cas de ce qui devrait être l'impératif européen. A sa décharge, il n'est pas le seul.
Les blagues belges sont souvent désopilantes, la dernière est saumâtre. Le choix par la Belgique d'un avion de chasse américain putatif alors que le Rafale et l'Eurofighter ont fait leurs preuves est un peu désespérant. Grâce à l'action de Michel Barnier, leur négociateur des conditions du Brexit, les européens commençaient un peu à bomber le torse en montrant que, mais oui, ils pouvaient présenter un front uni. Dernières illusions… LesEchos

>>> OCT2018. Bruxelles ménage la France avec l'achat de 442 blindés.
Les industriels français de l'armement terrestre décrochent enfin la signature d'une commande de 442 blindés en Belgique. Dans les avions de combat, Dassault et le gouvernement se sont trompés de stratégie. LesEchos

>>> OCT2018. F-35 en Belgique : chronique d'une trahison annoncée de l'Europe de la défense. Selon la presse belge, Bruxelles a choisi l'avion américain, le F-35. Le gouvernement belge souhaite acheter 34 avions de combat pour remplacer ses F-16 vieillissants. Un contrat initial estimé à 3,6 milliards d'euros. LaTribune . Et tant pis pour le Rafale et le Typhoon européen (Lemonde)

>>> AOUT2018. Mali : 50 militaires estoniens sont arrivés à Gao pour renforcer la force française Barkhane Opex360

>>> AOUT2018. Armement : entre l'Europe et les Etats-Unis, la Suède choisit Washington.
En dépit d'une offre européenne mieux-disante, la Suède va s'offrir le système de défense aérienne américain Patriot de Raytheon. LaTribune
>>> JUIL2018. Si elle choisit le F-35, la Belgique ne pourra pas participer au projet d’avion de combat franco-allemand. Opex360

>>> JUIL2018. Vu d’Ukraine. Prochain objectif de Poutine, la destruction de l’Otan. CI
>>> JUIL2018. L'Ukraine s'offre 55 hélicoptères d'Airbus Helicopters. LaTribune
>>> JUIN2018. La Hongrie commande 20 hélicoptères militaires à Airbus L'Opinion

>>> JUIN2018. Les trois défis majeurs du futur avion de combat européen.
Volonté politique sans faille, maîtrise d’œuvre industrielle forte et innovations technologiques seront les trois défis du programme SCAF. Le système de combat aérien du futur sera l'un des thèmes du Paris Air Forum qui se tiendra le 21 juin au Toit de la Grande Arche de La Défense à Paris LaTribune
>>> JUIN2018. Pétrolier ravitailleur : la France monte à bord du programme italien Vulcano LaTribune
>>> JUIN2018. Coopération sur le Tigre : vers un camouflet de l'Allemagne à la France ? Selon des sources concordantes, Berlin serait sur le point de renoncer au programme en commun sur le missile tactique franco-allemand MAST-F destiné à armer les hélicoptères Tigre allemands et français. LaTribune
>>> JUIN2018. Ca se passe en Europe : la Belgique et les Pays-Bas mutualisent leurs équipements militaires. Les marines des deux pays vont s'équiper en commun de 16 navires militaires afin de réaliser des économies sur les coûts d'achat et de maintenance. LesEchos
>>> JUIN2018. Bruxelles présente son Fonds européen pour la défense Lemonde

>>> JUIN2018. Défense: la France s’offre corps et âme à l’Europe. Paris veut accélérer la coopération européenne dans le domaine de la défense. La plupart des pays européens n’hésite pourtant pas à acheter américain ou profiter du volontarisme européen de la France pour renforcer leurs industries. LaTribune


>>> JUIN2018. La ministre de la défense française appelle les industries européennes à s’unir. Florence Parly a exhorté lundi les industries européennes de Défense à s’unir face à « des concurrents américains et asiatiques toujours plus forts»  et plaidé pour une « grammaire»  unique des armements afin de donner corps à la Défense commune qu’Emmanuel Macron et Angela Merkel appellent de leurs voeux. Euractiv
>>> JUIN2018. Le premier blindé franco-allemand est né. Le français Nexter et l'allemand KMW présentent au salon de l'armement terrestre Eurosatory, le premier char jamais développé en commun par les deux pays. lefigaro



Vers la fin de "l'occident" ?
>>> JUIN2018. POINT DE VUE. L’Alliance atlantique en danger.
(…) Aujourd’hui, pour la première fois depuis la naissance des États-Unis, un président américain bafoue ce lien historique. Donald Trump ébranle l’Otan, rejette l’accord sur le climat, déchire celui sur le nucléaire iranien, entame une guerre commerciale contre l’Europe. Mépriser ainsi ses alliés, c’est ignorer trois évidences.
La sécurité, d’abord. Depuis sept décennies, l’Alliance atlantique a formé un pôle de stabilité indispensable à la paix et la prospérité de l’Europe, mais aussi à celles des États-Unis. L’America First de Trump, solitaire et repliée sur soi, est vouée à l’impuissance. À l’heure du terrorisme, de la montée des populismes, de la nostalgie des empires et du chaos au Moyen Orient, la coopération transatlantique en matière de diplomatie, de renseignement et d’initiatives militaires est indispensable à la sécurité de tous.
L’économie, ensuite. C’est une folie suicidaire dans un monde ouvert que de prôner des logiques commerciales fermées. Trump dresse des barrières douanières contre lesquelles l’Europe devra bien sûr riposter. Les deux continents vont en souffrir, la Chine en sera renforcée.
Enfin et surtout, nos valeurs. Pour défendre la liberté, l’égalité et la fraternité, nous n’avons pas d’alliés de rechange. Ni la Russie ni la Chine ne se rangeront à nos côtés. Quand l’Amérique est menacée de sombrer du côté obscur qui a toujours fait partie de son histoire, seule l’Europe peut et doit lui rappeler ses propres principes fondateurs. Ma mère n’aurait pas imaginé que, soixante-quatorze ans plus tard, il serait encore nécessaire d’alerter : il y a danger de mort à pulvériser, comme le fait Donald Trump, la précieuse alliance des démocraties.


>>> MAI2018. Le premier fonds européen pour l’industrie de la défense démarre. Euractiv
>>> MAI2018. Premiers pas vers une défense européenne. Le budget militaire de 20 milliards envisagé par l'UE vise à acquérir de nouveaux équipements, pas à financer des opérations. L'Express

>>> MAI2018. L’armée française veut réduire sa dépendance aux avions gros-porteurs étrangers
Selon l’armée de l’air, l’acquisition des A400M devrait couvrir la majorité des besoins. Lemonde
>>> MAI2018. L’Estonie donne le détail de sa participation à l’opération Barkhane Opex360
>>> AVR2018. Budget : 20 milliards d'euros pour l'Union européenne de la Défense. LaTribune
>>> ARV2018. La France prend le manche du futur avion de combat européen LaTribune
>>> AVR2018. Les frappes contre le programme chimique syrien auraient eu quelques « couacs ». Opex360  . Bugs du MdCN et du Scalp : c’est grave, docteur ? Challenges



>>> AVR2018. Europe de la défense : dépasser la politique des petits pas. Une défense européenne digne de ce nom se doit de garantir la sécurité de ses citoyens où qu'ils se trouvent, de protéger ses infrastructures et de défendre ses intérêts partout dans le monde. Or, peu d'Etats ont la capacité de répondre seuls à l'ensemble des besoins de défense. La complémentarité au niveau européen s'impose. Par l'association EuroDéfense-France, tribune collective LaTribune

>>> MARS2018. La Commission européenne présente un plan pour améliorer la mobilité militaire au sein de l’Union. Certains responsables politiques se plaisent à évoquer une hypothétique « armée européenne ». Mais jusqu’à présent, aucun n’avait songé à prendre cette mesure de simple bon sens qui consiste à faciliter les déplacements des militaires des pays membres dans l’espace de l’Union européenne (UE). Mieux vaut tard que jamais, c’est désormais chose faite. Opex360

>>> MARS2018. Défense de l'Europe : des Patriot américains pour la Pologne.
La Pologne va acheter en deux phases le système de défense anti-aérienne américain Patriot. Selon l'Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité, cette opération s’élèverait à 10,5 milliards de dollars. Une fois de plus l'Europe de la défense vole en éclat. C'était la chronique d'une opération annoncée depuis des années. LaTribune
>>> MARS2018. Déploiement de 50 militaires estoniens dans le cadre de l'opération antidjihadiste française Barkhane au Sahel. Opex360
>>> MARS2018. Coopération en matière de défense: le Conseil adopte une feuille de route pour la mise en œuvre de la coopération structurée permanente (CSP) ConsiliumEuropa
>>> MARS2018. Une étape historique pour la défense européenne. Les États membres de l’UE ont adopté leur feuille de route pour une coopération plus étroite dans le domaine de la défense, avec 25 États membres participants. Euractiv
>>> MARS2018. Le retour des inquiétudes américaines sur les projets de défense de l’UE. La volonté affichée par les Européens d’avancer concrètement sur le projet européen de défense irrite Washington. Lemonde

>>> MARS2018. Défense européenne : si elle inquiète c'est qu'elle progresse.
Charles de Marcilly revient sur les dernières avancées de l'Europe de la Défense. Ecouter l'émission : RCF

>>> FEV2018. L'Estonie veut que l'UE dépense plus pour défendre ses frontières.
Préoccupée par l'intensification des activités militaires russes, l'Estonie a appelé dimanche ses partenaires européens à dépenser davantage pour défendre les frontières extérieures de l'Union. Yahoo

>>> FEV2018. L’Otan s’inquiète des initiatives de l’Union européenne en matière de défense Opex360
>>> FEV2018. L'idée d’une défense européenne est aussi vieille que les débuts de la construction européenne. Mais, depuis l’échec de la CED, la Communauté européenne de défense en 1954, l’Europe de la défense a davantage été théorisée, lors de savants colloques plutôt que dans les faits.
Mais, les temps changent, les menaces aussi. L’engagement américain, au sein de l’Otan déjà moindre, risque d’être remis en question à tout moment par l’imprévisible Donald Trump, alors que la Russie de Vladimir Poutine redevient menaçante, et que le risque terroriste s’étend désormais un peu partout en Europe. Témoin de cette prise de conscience, vingt-cinq pays de l’Union européenne ont, en décembre 2017, célébré la naissance historique de l’Europe de la défense en souscrivant à dix-sept initiatives dans le cadre d’une Coopération structurée permanente (CSP, selon l’acronyme européen)… qu’il faut bien sûr encore mettre en œuvre. (RFI)

>>> JAN2018. L'armée française prend ses quartiers en Lituanie Libération

>>> DEC2017. Coopération structurée permanente. Un étroit chemin vers une défense européenne InstitutThomasMore
>>> NOV2017. L’Union européenne s’engage dans une coopération militaire renforcée, qui prévoit notamment des projets de développement de matériel militaire communs. LeMonde

>>> L'Europe de la sécurité et de la défense expliquée Taurillon
>>> Armée européenne commune, mode d’emploi Leuropeen 

















ALLIANCES
>>> AVR2018. Des Rafale traversent l'Atlantique pour embarquer avec l'US Navy.
Pour ne pas perdre la main pendant que le porte-avions « Charles de Gaulle » est en cale sèche, l'aéronavale française s'entraîne aux États-Unis. (...) Le contre-amiral Guillaume Goutay, commandant de la force de l'aéronautique navale, salue « un niveau de confiance absolument unique » entre Français et Américains, ces derniers mettant « à notre disposition pendant deux semaines un porte-avions nucléaire ainsi que 40 avions embarqués F-18 pour nous procurer un entraînement du meilleur niveau possible » Lepoint

>>> AVR2018. La complexe coopération entre l’UE et le Royaume-Uni en matière de défense. Le Royaume-Uni a toujours eu un rapport conflictuel avec les ambitions de défense de l’UE. Pourtant, le pays souhaite continuer à participer aux programmes de l’UE après le Brexit. Euractiv

>>> MARS2018. Dans ce monde dangereux, nous avons besoin d'amis dignes de confiance.
Trois anciens chefs d'Etat-major signent une tribune pour mettre en garde sur les dangers de notre monde. Ils appellent à resserrer les liens d'amitié entre alliés historiques. LesEchos
par
Général Martin Dempsey , ancien chef d'Etat-major des armées des Etats-Unis
Général Pierre de Villiers , ancien chef d'Etat-major des armées de France
Général Nick Houghton , ancien chef d'Etat-major des armées du Royaume-Uni










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