mercredi 14 février 2018

Europe des cercles, grands programmes, frontières, & autres évolutions de l'UE

*** 2019 ***


3 mai 2019
>>> La France ne prend plus l’Allemagne au sérieux
 La classe politique allemande a fait montre d’un mépris professionnel arrogant envers les idées de réformes d’Emmanuel Macron. Le président français riposte. Euractiv

25 mars 2019 (1ere assemblée franco-allemande)
>>> La première Assemblée parlementaire franco-allemande se réunit ce 25 mars à Paris
Paris et Berlin veulent renforcer un projet européen affaibli avec ce nouvel organe constitué de cent députés.
(...) Des deux côtés du Rhin, la création de cette Assemblée a été largement approuvée. Le 11 mars, seuls cinq députés français ont voté contre : quatre membres du groupe La France insoumise (LFI) ainsi que Gilbert Collard (Rassemblement national). Au Bundestag, le 20 mars, 509 élus ont voté oui, 111 ont dit non et 25 se sont abstenus. Parmi ces 136 députés, la quasi-totalité du groupe Alternative pour l’Allemagne (extrême droite) et les trois quarts du groupe Die Linke (gauche radicale). (Lemonde)

19 mars 2019 (régions européennes)
>>> Le Comité des régions veut une UE plus locale
(…) Les élus locaux et régionaux estiment que la gouvernance européenne ne devrait pas être bidimensionnelle – gouvernements nationaux et institutions européennes -, mais tridimensionnelle, en incluant les villes et régions dans le processus décisionnel, notamment sur l’avenir de l’Europe. (Euractiv)

11 mars 2019 (une réaction à la tribune de Macron)
>>> Un député Ukrainien répond à Macron
Elu du parlement Ukrainien, Oleksii Goncharenko a choisi de répondre à la tribune d’Emmanuel Macron sur l’Europe. Nous publions de larges extraits de sa lettre, qu'il nous a fait parvenir.(Libération)

>>> MARS2019. « Europe : une fois de plus, c’est la différence du degré d’ambition entre Paris et Berlin qui est grave » (par Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ») L’échange de propositions entre Emmanuel Macron et la nouvelle patronne de la CDU, par tribunes interposées, révèle un fossé entre l’ambition européenne de la France et celle de l’Allemagne, estime l’éditorialiste au « Monde » Sylvie Kauffmann.
(...) deux visions différentes de l’Europe. Surprise, surprise : l’une est française, l’autre est allemande. La vision offerte par Emmanuel Macron est celle d’une Europe-puissance – une vraie, pas « une puissance de second rang ». C’est un concept stratégique, imposé par le nouveau contexte mondial, celui de la rivalité de trois grands pays : Etats-Unis, Chine, Russie.  (Lemonde)

>>> MARS2019. La réplique sans concession des conservateurs allemands aux propositions de Macron sur l’Europ.
La chef de file de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, suggère de créer un siège européen au Conseil de sécurité de l’ONU.
La réponse allemande la plus étoffée jusqu’ici à la tribune adressée aux « citoyens d’Europe » par Emmanuel Macron n’est sans doute pas celle qu’attendait le président français, ni sur le fond ni sur la forme. Ce n’est pas la chancelière Angela Merkel qui prend la parole, mais sa successeure à la tête de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée « AKK ». La présidente de la formation a fait paraître une tribune, dimanche 10 mars, dans le journal dominical Welt am Sonntag, sur sa vision de l’Europe face aux propositions du président français.
Dans son texte, AKK commence par souligner qu’elle partage le postulat du président français selon lequel l’Europe doit agir de toute urgence face aux stratégies américaine et chinoise, aux attaques russes ou aux menaces sur le mode de vie et les valeurs européennes. Face à ces menaces, « notre Europe doit être plus forte », écrit-elle.
Mais, dans son esprit, les moyens de parvenir à cet objectif diffèrent souvent de ceux avancés par Emmanuel Macron.   (LeMonde)

>>> JAN2019. Au-delà des intox de l'extrême-droite : les cinq vertus cachées du traité d’Aix-La-ChapelleEuractiv


>>> JAN2019. L'Europe a déraillé : que faire ? Le nécessaire rôle de protecteur (LaTribune)






 

 *** 2018 ***

Traitées, Grands programmes européens, Europe des cercles.
Frontières. Suppression de l'espace Schengen (et visas -simplifiés pourquoi pas- pour les ressortissants de pays hors UE, dont le Royaume-Uni, la Suisse, la Norvège...)... Quelles avancées en 2018 ?


C'était en mars 2017. La Commission européenne dévoilait un "livre blanc" et cinq scénarios - dont l' Europe des cercles -  pour le futur de l'Europe. Sans fixer de cap précis, le document témoignait "d’une activité intellectuelle sans précédent pour la relance du projet européen" (LaCroix).
Qu'adviendra-t-il de ces idées, rapports, réflexions, voeux, discours, débats... en 2018 ? Tout cela débouchera-t-il sur des réalisations ? Ou en restera-t-on à débattre, discuter, écrire des rapports, faire des conférences, des propositions et contre-propositions ? 
A suivre en 2018. 

MAJ 02/01/2019
Bilan médiocre. L'Europe n'a guère grandi, n'est pas devenue une grande puissance mais est restée une somme de puissance moyennes. Elle n'est nullement engagée pour devenir un bloc capable de se défendre face à la Russie, à la Chine, à l'Inde, ou aux Etats-Unis. ((Voir aussi, par exemple : « Enquêtes, sanctions, chantages... Comment les Etats-Unis ciblent les entreprises européennes », Lobs).
Répétons-le : il faut une armée, des frontières, et un président de l'UE élu au suffrage universel direct.  

2019 a débuté. Les quelques avancées de 2018 n'ont rien de bien spectaculaire. Souhaitons qu'en 2019, l'Europe se réveille, comme le titre cet édito des Echos  (regrettons tout de même que l'auteur n'ait pas évoqué l'ennemi numéro un de l'UE qu'est la Russie) :


>>> DEC2018. EDITO - Europe : se réveiller en 2019.
Face aux Etats-Unis et à la Chine, l'Europe a un formidable projet à développer pour acquérir une véritable autonomie stratégique, économique et financière. Ce doit être l'oeuvre de la génération à venir.
L'Europe est seule.  Seule sur le plan stratégique et militaire, comme l'a encore montré en fin d'année la décision du président Trump de retirer ses troupes de Syrie, laissant un grand vide au Levant. Seule aussi sur le plan économique face à deux blocs, les Etats-Unis et la Chine, qui, chacun à leur manière, prennent pour cible de manière systématique ses forces industrielles (aéronautique, automobile, pharmacie, sidérurgie, chimie...) et ont entrepris la colonisation numérique du Vieux Continent, avec un double objectif de contrôle des données et de contrôle des paiements.
Cette grande leçon de l'année - pour ne pas dire de la décennie - écoulée appelle un sursaut stratégique et politique. L'Europe en a-t-elle les capacités ? Cela ne fait aucun doute. S'en donne-t-elle les moyens ? Que ce soit en matière militaire, économique ou financière, la réponse est non. Ce devrait être pourtant le grand projet de la génération à venir. Donald Trump et Xi Jinping, après tout, sont de puissants agents mobilisateurs : si nous ne nous réveillons pas aux provocations de l'un ou aux nouvelles routes d'expansion de l'autre, quand le ferons-nous ?
Puissance naïve
L'Europe doit acquérir son autonomie en matière de sécurité. « Le temps où l'on pouvait compter sur les Etats-Unis pour nous protéger est révolu », a estimé Angela Merkel au printemps. « L'Europe doit se défendre davantage seule, de manière plus souveraine », avait dit Emmanuel Macron lors du centième anniversaire de la Première guerre mondiale. Certes. Mais aucune politique de sécurité souveraine à l'échelle européenne n'est possible en y consacrant seulement 1,3 % du PIB. Nos dirigeants le savent. Que font-ils ?
Face à deux grandes puissances économiques qui ne reculent devant rien pour protéger leurs intérêts vitaux, l'Europe est une puissance naïve. Les preuves abondent. Six pays européens - Belgique, Royaume-Uni, Danemark, Italie, Norvège, Pays-Bas et peut-être bientôt la Finlande- ont préféré pour leur défense des avions de combat américains F35 développé par Lockheed Martin ) plutôt que des avions européens... qui n'ont aucune chance d'être vendus un jour aux Etats-Unis ou à des pays qui en sont la chasse gardée comme le Japon ou Israël.
Autre exemple, l'une des premières décisions de Bruxelles en 2019 pourrait être d'interdire la fusion entre  Alstom et Siemens censée créer un champion du rail capable de rivaliser avec les deux géants chinois. La puissance industrielle est une des clés de l'autonomie stratégique. Les Etats-Unis et la Chine le savent. Mais nous ?
Quant à la souveraineté financière, l'affaire iranienne a prouvé que malgré le succès de l'euro, l'Europe en est dépourvue. La toile d'araignée du dollar nous ramène irrésistiblement sous l'emprise du système juridique américain, privant là encore l'Europe de son autonomie. Que faisons-nous pour résister ?
Souhaitons qu'en 2019, l'Europe se réveille, se mobilise sur ces enjeux de souveraineté. Et que les peuples qui la composent réalisent que nos rivaux ne rêvent que d'une chose : la victoire des populistes en mai prochain.


Nicolas Barré, LesEchos



  
>>> DEC2018. 19 États membres partants pour créer des champions européens.
Les gouvernements de 19 États membres proposent de modifier les règles antimonopole de l’UE. Objectif : favoriser l’émergence de géants industriels européens capables de faire face aux mastodontes chinois et américains. Euractiv

>>> DEC2018. « Nous lançons aujourd’hui un appel pour transformer les institutions et les politiques européennes ». Un collectif de plus de 120 intellectuels et responsables politiques de seize pays d’Europe propose dans un manifeste, publié par « Le Monde », une nouvelle architecture pour l’UE. Leur projet s’appuierait sur la création d’une assemblée souveraine et d’un budget ambitieux. Lemonde  [Encore un appel… Pas inutile, certes, mais on aimerait dépasser l'étape des théories et des propositions pour passer au concret]
>>> DEC2018. Et si l'avenir de l'Europe était la création d'une république européenne ?
(...) l'Europe "ne sait plus où elle va", "elle est devenue incapable de tirer de son passé une idée de son avenir".
Par contraste, la Chine, que Billeter connaît et étudie depuis plus de cinquante ans, "est devenue une grande puissance, sûre d'elle et dominatrice. Ses dirigeants savent qu'elle a exercé dans le passé une hégémonie durable sur une partie du monde et comptent non seulement rétablir cette hégémonie, mais lui donner une portée qu'elle n'a jamais eue".
Pour ce sinologue, la Chine, à l'instar de Donald Trump ou de Vladimir Poutine, mène une "guerre non déclarée" à l'Europe, à la fois en discréditant les "valeurs occidentales", (L'Obs)

[ Des idées, encore. Intéressantes, oui, mais en matière européenne, on voudrait un peu moins de théorie et un plus de réalisations concrètes. ]

>>> NOV2018. Entre Macron et Merkel, une grande occasion manquée.
 Depuis l’élection du président français, des sujets aussi cruciaux que le renforcement de la zone euro ou l’élaboration d’une industrie de défense commune sont au point mort. En attendant, les liens entre la CDU et le parti Les Républicains se resserrent. Lemonde

>>> NOV2018. Berlin et Paris annoncent un budget de la zone euro en 2021.
Les ministres allemands et français des Finances ont présenté leur projet de budget pour la zone euro en 2021. Mais certains pays non-membre de la zone peinent à y voir leur avantage, à l’image des Pays-Bas. Euractiv

>>> NOV2018. Au Bundestag, le cri de désespoir de Macron pour réformer l’UE.
L’appel lancé par Emmanuel Macron devant le Bundestag en faveur d’une relance de l’Europe ne sera probablement pas suivi d’effets, tant sa vision de l’UE reste chimérique aux yeux des Allemands, estime Albrecht Meier. Euractiv

>>> NOV2018. Avec la Finlande, 10 pays rejoignent l’initiative européenne d’intervention militaire. Euractiv


>>> NOV2018. Sept pays européens créent un registre judiciaire antiterroriste.
Sept pays européens se sont accordés pour créer un registre judiciaire antiterroriste au sein de l’UE afin de favoriser les échanges d’information après un attentat et d’améliorer les enquêtes en cours.
La décision a été ratifiée lors d’une réunion des ministres de la Justice français, espagnol, allemand, belge, italien, luxembourgeois et néerlandais à Paris. Euractiv



>>> NOV2018. Un système d’intelligence artificielle pour garder les frontières de l'UE ? Au frontières de l’UE, un projet de « système de contrôle intelligent » devrait permettre d’accélérer les contrôles. Mais le taux d’erreur de ce type de contrôle interrogent. Ouestfrance

>>> NOV2018. Quand le Brexit cimente l'Union européenne.
ANALYSE. Le divorce voté par les Britanniques aurait pu faire voler en éclats l'Union européenne. Il est en train de produire l'effet inverse en démontrant que l'Europe, malgré tous ses défauts, est un club dont la carte de membre reste précieuse. LesEchos

>>> OCT2018. Partisan d’une Europe à plusieurs vitesses, le FDP allemand envisage une alliance avec LREM. Nicola Beer, tête de liste du Parti libéral-démocrate allemand pour les élections européennes en Allemagne, apprécie plus la vision de l’Europe de Macron que celle de Merkel. Une interview d’Euractiv Allemagne.

>>> OCT2018. Philippe Lamberts : « Ou l’UE se renforcera, ou elle est condamnée à disparaître ». Membre du groupe parlementaire de pilotage du Brexit et grand partisan de la décroissance économique, l’eurodéputé vert vise à nouveau la présidence de son groupe en cas de réélection. Avec comme ligne de mire deux enjeux majeurs que sont l’écologie et les inégalités sociales. Une interview initialement publiée sur le site d’EuroCité. Euractiv
>>> OCT2018. Les consultations citoyennes ont surtout séduit les pro-européens. Euractiv Pas très surprenant.  

>>> OCT2018. Les pays de l’UE se lancent dans l’échange de dossiers médicaux numériques. L’Estonie et la Finlande vont commencer à s’échanger des « e-dossiers médicaux » dès la fin de l’année. Une initiative pionnière que la ministre estonienne de la santé, Riina Sikkut, espère voir fleurir dans d’autres pays de l’UE. Euractiv

>>> SEPT2018. POINT DE VUE. Le salut de l'Europe passera par le Nord. Les divergences entre la France et l'Allemagne sont trop importantes. Il faut reconstruire l'UE autour de projets ciblés en y faisant activement participer l'Europe du NordL'Opinion


>>> AOUT2018. Bruno Alomar : «l'Union européenne n'est ni le père Fouettard, ni le père Nöel» . FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans La réforme ou l'insignifiance. Dix ans pour sauver l'Union européenne, Bruno Alomar propose un plan de réforme drastique des institutions européennes à l'occasion des élections européennes de 2019. Lefigaro
>>> AOUT2018. Bruxelles s'attaque aux «golden visas». Malte ou le Portugal vendent des passeports aux riches étrangers. Quoique légaux, ces systèmes soulèvent de nombreuses questions, notamment de sécurité. Lefigaro
>>> AOUT2018. POINT DE VUE. La grande bascule pour l’Europe.
Jean-Dominique Giulani, président de la Fondation Robert-Schuman, liste tous les défis auxquels est confrontée l’Europe : Brexit, montée des populismes et des nationalismes, immigration… Selon lui, « le continent joue plus que sa survie, il en va de sa place et son rôle dans le monde ». OuestFrance

>>> JUIL2018. L'Europe en trois cercles vue par Emmanuel Macron [une vision eurasiatique de l'Europe assez inquiétante] « Je vois un cercle large qui est peut-être au-delà des 27, (...) il comptera « soit en son sein, soit avec des accords d’association étroite, la Turquie et la Russie », car « si on veut la paix on doit stabiliser ces deux puissances ».  LaCroix

>>> JUIL2018. Nous voilà dans un nouveau monde, celui du rapport de force (et ce n'est pas à cause de Trump) L'Obs
>>> JUIL2018. Emmanuel Macron n'a pas réussi à être le sauveur tant désiré de l'Europe. Après un an d'un parcours non sans panache, le président français doit admettre qu'il en est toujours au même point et que les changements tangibles sont plutôt minces. Lefigaro
>>> JUIN2018. « Les partis transnationaux sont l’engrais d’une politique véritablement européenne ». La nature et l’ampleur des enjeux auxquels l’Europe est confrontée appellent des solutions paneuropéennes que notre système politique communautaire fragmenté est incapable d’aborder et de mettre en place, estime Alberto Alemanno, professeur de droit à HEC, dans une tribune au « Monde ».


>>> JUIN2018. Soutien "enthousiaste" de Pedro Sanchez à l'accord de Meseberg Latribune
>>> JUIN2018. Frontières: l'Europe au pied...du mur. Menacée par les mesures protectionnistes américaines, divisée face aux migrants, secouée par le Brexit, l’Union voit contesté de toute part l’un de ses credo fondateurs : l’ouverture des frontières. Challenges
>>> JUIN2018. Vives réactions en Allemagne contre la réforme de la zone euro. L’opposition croissante à laquelle Angela Merkel fait face s’est insurgée contre l’accord signé entre France et Allemagne prévoyant la création en 2021 d’un budget de la zone euro. Euractiv
Dommage qu'il y ait une telle opposition. Merkell a bien du mérite à avoir trouvé un compromis avec Macron.
>>> JUIN2018. Macron et Merkel signent la déclaration de Meseberg pour réformer l’Europe. Le président et la chancelière ont tenu une conférence de presse commune pour afficher les positions franco-allemandes avant un sommet européen fin juin. Au menu : Europe de la défense, les migrants, la réforme de la zone euro. Ouest-France.

>>> JUIN2018. Allemagne : le projet d’un budget de la zone euro divise la coalition d’Angela Merkel. L’acceptation par Angela Merkel d’un budget de la zone euro, lors du sommet franco-allemand de Meserberg, divise sa majorité. Lemonde



Inquiétant. Les déclarations de Barnier. On peut légitimement considérer que la Norvège ou la Suisse bénéficient plus de l'UE qu'elles ne contribuent à l'UE. S'il y a plus d'avantages à être hors de l'UE qu'à l'intérieur, quel est l'intérêt de l'UE? Il n'est pas normal qu'un norvégien ou un suisse puisse voyager au sein de l'UE sans visa. Se pose, encore et encore, le problème des frontières de l'UE.
>>> MAI2018. Barnier en faveur d’une relation du type Norvège+ avec les Britanniques (Euractiv)

>>>> MAI2018. Deux freins à une Europe puissante.
Sans Europe intégrée socialement et fiscalement, sans marché unique du numérique et du capital, sans politique étrangère commune, notre économie va devenir la sous-traitante d'un duopole sino-américain qui maîtrisera le big data, captera les meilleurs emplois et nous imposera sa diplomatie. Cette Europe puissance passe avant tout par un rapprochement politique avec l'Allemagne. Les Allemands font du préalable à toute discussion la diminution de notre endettement public, et ils ont raison. L'Expansion
>> MAI2018. Halte à l'Europe des renoncements.
Trop lente, trop indécise, trop divisée, l'Europe continue de voir disparaître des fleurons de son économie parce qu'elle est incapable de parler d'une voix forte face aux autres grandes puissances.
 (...) Devant la politique protectionniste de Trump, les Européens se divisent, comme des lapins qui fuient en priant que ce seront les autres qui seront touchés
(...) Au Portugal, le groupe chinois Three Gorges a lancé une OPA sur Energias de Portugal (EDP), l'ancien fleuron public national. L'Europe, dont la politique énergétique globale est inexistante, se tait et laisse faire.
(...) En Crimée, toujours cette semaine, Vladimir Poutine a inauguré au volant d'un gros camion russe orange vif le pont qu'il a construit pour relier son pays à la presqu'île. Ce qui est frappant est le coût sur lequel il n'a pas hésité, 3 milliards d'euros, et la vitesse d'achèvement, 27 mois grâce à la mobilisation de 15.000 travailleurs. Voilà, le pays est annexé par le fer et le béton en moins de temps qu'il n'en faut pour que l'Europe, qui s'oppose toujours à l'amputation d'une partie du territoire ukrainien, bouge d'un millimètre. (...) l'Union dépend désormais à 40 % de Gazprom pour sa consommation de gaz. Le géant russe s'est engagé à considérer la juridiction européenne et à mieux « respecter le consommateur », Bruxelles a trouvé ça bien. (LesEchos)

>>> MAI2018. « Nous sommes des maires engagés pour l’Europe » OuestFrance
>>> MAI2018. Des personnalités européennes appellent à sortir l’Europe de sa «léthargie» Euractiv
>>> AVR2018. Macron à Berlin : l’Allemagne reste sur ses réserves. Le projet de refondation de l’Europe du président français rencontre une certaine résistance outre-Rhin. LeParisien


>>> AVR2018. La « vieille » Europe nostalgique de son âge d'or. La réélection de Viktor Orban en Hongrie et, plus largement, la montée des mouvements extrémistes font regretter à certains le « bon vieux temps » de l'Europe des 12. C'est oublier un peu vite que l'élargissement à l'Est a donné à l'Union européenne une masse critique indispensable pour tenter de peser face à la Chine ou aux Etats-Unis. LesEchos
>>> AVR2018. Ce fossé qui divise l'Europe. La relance de l'Union est indispensable pour Macron. Mais moins pour ses partenaires. L'Express
Beaucoup de non-dits dans cet article, qui aborde les conséquences plus que les causes du « fossé ».
L'auteur parle d' « Orbanisation » , mais pas d'immigration/islamisation. Pourtant Orban a été élu sur le rejet de l'immigration/islamisation ; c'est ce thème qui divise l'Europe, et la volonté d'instaurer des quotas de façon plus ou moins autoritaire n'apportera rien de bon à la cohésion européenne. De même, le Brexit a gagné en faisant campagne sur le contrôle de l'immigration.
L'auteur parle de la Syrie, mais sans parler de la Russie. Or sans cette dernière, Assad aurait été mis hors d'état de nuire depuis belle lurette. C'est bien le combat contre la Russie poutinenne, lâchement refusé par une partie de l'Europe, qui se dessine à travers la Syrie (comme à travers l'Ukraine, et auparavant la Géorgie)

>>> AVR2018. Europe: l'Allemagne freine les grands desseins de Macron.
Emmanuel Macron voit ses vastes projets de refondation de l'Europe de plus en plus remis en cause par des blocages avec l'Allemagne d'Angela Merkel, qu'il s'agisse de la défense commune ou de la zone euro.
Plus que des grands discours, les frappes en Syrie ont servi de révélateur. Au sein de l'UE, seule la France et le Royaume-Uni - pays qui se prépare à quitter le bloc - se sont associés aux Etats-Unis pour les bombardements. L'Allemagne a d'emblée refusé toute participation, tout en soutenant l'action. Cette position d'Angela Merkel, si elle s'explique par de strictes contraintes parlementaires allemandes et le pacifisme profondément ancré de l'opinion, n'en fait pas moins débat. Comme en 2011, lorsque l'Allemagne s'était abstenue lors d'un vote au conseil de sécurité de l'ONU autorisant l'usage de la force pour protéger les populations civiles en Libye. "Quand des hommes sont massacrés, il faut aussi à un moment passer à l'offensive", a critiqué un ancien ministre de la Défense de la chancelière, Karl-Theodor zu Guttenberg. LePoint

>>> AVR2018. Consultations européennes : parler d’Europe, oui mais pourquoi ? La prise de parole du chef de l’État, ce mardi 17 février à Strasbourg devant le Parlement européen, est le quatrième acte de son engagement européen, après le triptyque de l’automne 2017 : à Athènes, la Sorbonne et Francfort. LaCroix . Ce qu’il faut retenir du grand oral de Macron au Parlement de Strasbourg OuestFr

>>> AVR2018. Coup de frais sur la relation entre Paris et Berlin. Ni Berlin ni Paris ne sont prêts à reconnaître officiellement le rafraîchissement de leur relation. Mais l’absence totale de concession du nouveau gouvernement allemand crispe clairement côté français. (…) Mais sur la zone euro ou sur la défense européenne à court terme, force est de constater que la France n’a plus qu’à gérer sa déception. Euractiv

>>> AVR2018. Brexit : pour l'Union européenne, bye-bye English, bonjour le français  ?
Plusieurs élus veulent promouvoir le français et le multilinguisme au sein des institutions européennes. CI
>>> MARS2018. Pour relancer l’Europe, Paris et Berlin ne doivent pas perdre le nord.
(…) « La liberté de circulation existe dans l’UE, et bien sûr le nouveau gouvernement (allemand) peut aller rencontrer le gouvernement français quand il le veut sans que nous soyons présents. Mais ça ne veut pas dire que nous, ou d’autres pays de l’UE, trouvons bien tout ce sur quoi les Allemands et les Français se mettent d’accord. On ne va pas juste acquiescer », a déclaré le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, soutenu dans sa démarche pas les pays Baltes et scandinaves. (LaCroix). En effet, comme le dit Mark Rutte, il est logique que tous les membres de l'UE participent. Toutefois, in fine, il faudra bien acquiescer ou refuser.

>>> MARS2018. La Pologne bien décidée à défendre sa vision de l’avenir de l’UE.
La Pologne, bien qu’elle soit menacée de sanctions par Bruxelles, est décidée à défendre sa vision de l’UE dans une Europe post-Brexit, explique son chef de la diplomatie, en mettant en avant la défense du marché libre et des parlements nationaux, et l’évaluation de la menace russe. (...) A une semaine de sa première visite à Paris, M. Czaputowicz a reconnu des divergences avec la France sur l’avenir de l’UE, rejetant la «souveraineté européenne» soutenue, selon lui, par le président Emmanuel Macron. Libération
 Pourtant, pour les nations d'Europe face au monde dangereux qui est le nôtre, la souveraineté européenne est bien plus protectrice qu'une souveraineté nationale ; pour les nations d'Europe prises individuellement ont peu de poids en comparaison des grandes puissances. La souveraineté polonaise (et même celle de la France ou de l'Allemagne) pèse "peanuts" face aux grandes puissances que sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine... Mais peut-être que la Pologne préfère dépendre des Etats-Unis ; de nombreux signes le laissent d'ailleurs penser. La "souveraineté nationale", ce n'est qu'une illusion , entretenue d'ailleurs par ceux qui ne la respecte pas, comme la Russie (on voit bien comment elle a respecté la souveraineté nationale de l'Ukraine) et le clique de populistes aux idées simplistes qui fleurissent en Europe. Avec les dégâts que l'on sait : Brexit, frein à la construction européenne, affaiblissement de l'Occident...

>>> MARS2018. Le Luxembourg, petite pièce centrale du jeu européen. 
Le grand-duc Henri du Luxembourg achève ce mercredi 21 mars une visite officielle en France. Le plus petit des États fondateurs de l’UE fête cette année les 60 ans de l’Union Benelux, mais prend ses distances avec les Pays-Bas, hostiles au projet de relance de la zone euro. LaCroix
>>> MARS2018. Mark Rutte : « Je souhaite que les Britanniques restent dans le marché unique européen ». Lemonde . Alors lui, il a tout faux. Si un pays hors UE dispose des mêmes avantages que les membres de l'UE, alors on peut s'interroger sur la raison d'être de l'UE.

>>> MARS2018. L’ambition d’En Marche crée des frictions entre Paris et Berlin Euractiv
>>> MARS2018. Macron : premiers affrontements sur l'avenir de l'Europe.
Le Luxembourg sur la fiscalité du numérique et les Pays-Bas sur la réforme de l'Europe semblent bien décidés à freiner les ardeurs réformatrices d'Emmanuel Macron. LesEchos
>>> MARS2018. Où en sont les réformes de la zone euro ?

Priorité de l'Union européenne, le chantier visant à réformer la zone euro, cher au président français Emmanuel Macron, avance péniblement à cause de désaccords parfois profonds entre Etats membres. Début mars, huit pays du nord de l'UE --Pays-Bas, Estonie, Lituanie, Lettonie, Finlande, Irlande, Danemark et Suède-- ont exprimé conjointement leur inquiétude face à ces réformes, demandant à ce que les propositions trop "ambitieuses" soient repoussées à plus tard. L'Expansion . Ce n'est guère une surprise, et cela ne fait que renforcer l'idée selon laquelle il faut faire une « Europe des cercles ». (noter que le Danemark et la Suède ne sont pas membres de la zone euro, mais font partie des pays voulant freiner les réformes de la zone euro !) 


>>> MARS2018. La future présidence autrichienne de l’UE veut insister sur les frontièresEuractiv

>>> FEV2018. Parlement européen : « Le coup d’Etat permanent » des conservateurs.
Guy Verhofstadt, ancien premier ministre belge, dénonce dans une tribune au « Monde » l’attitude des conservateurs européens qui viennent de refuser les listes transnationales aux élections européennes. Lemonde
>>> FEV2018. Kurz, le chancelier autrichien, milite pour un front réformateur en Europe avec Macron.  Le nouveau chancelier autrichien, Sebastian Kurz, qui s’est allié à la droite dure pour gouverner, énonce ses intentions sur l'Europe, cinq mois avant que Vienne prenne la présidence tournante du conseil de l’Union. Le conservateur veut créer un front des réformateurs avec Emmanuel Macron et frapper au porte-monnaie les régimes autoritaires de l’Est. Challenges

>>> JAN2018. L’Autriche affirme son soutien aux consultations citoyennes.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a affirmé soutenir « pleinement » l’initiative des consultations citoyennes. Un projet avancé par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle et qui devrait se dérouler en 2018. Euractiv



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La question des frontières de l'Europe 
En tenant compte de la géographie, des aspects culturels et religieux, des modes de vie et des idéaux, on obtient cette carte :


faite pour les jeunes, dans le cadre des magnets à collection "Brossard". 
C'est simple, clair, et tout à fait pertinent.

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L'EUROPE DES CERCLES
>>> SEPT2017. Les Vingt-Sept face aux défis de l'«Europe des cercles». Le «yes» au Brexit et l'imprévisibilité de Trump ont donné un coup d'accélérateur au vieux débat sur une Union européenne à plusieurs vitesses, dont toute la règle du jeu reste à élaborer. LeFigaro
>>> OCT2016. L'Europe des Cercles en question. Au menu du Sommet européen de ce jeudi, les sujets sensibles ne manquent pas (Ceta, migrations, Brexit...). Comment dès lors relancer l'Europe ? Lesechos
>>> AVR2014. La carte d'une Europe à trois niveaux qui fonctionnerait enfin. Lefigaro




EUROPE DE L'EST. Le cas des frontières à l'est.


EUROPE CENTRALE
https://courrierdeuropecentrale.fr/






TURQUIELe cas de la Turquie
La Turquie n'a évidemment rien à faire au sein de l'UE si l'on veut faire une UE cohérente. 
Tout comme la Russie (lorsqu'elle aura rendu la Crimée), elle peut devenir un partenaire privilégiée, mais certainement pas un Etat membre. Noter d'ailleurs que la Turquie d'Erdogan se rapproche de la Russie de Poutine tout en s'éloignant des puissances occidentales. Logique.


>>> MAI2018. L’Europe et la Turquie : la fin des illusions ? Euractiv
>>> FEV2018. Elargissement : l’UE envoie un signal aux Balkans, la Turquie s’agace.
Ankara regrette de voir les Européens préciser la perspective d’intégration de la Serbie ou du Monténégro, alors que son adhésion s’éloigne.
(…) « Nous désirons une pleine adhésion à l’Europe. D’autres options ne nous satisfont pas », a assuré le président Erdogan dans le journal italien La Stampa, dimanche 4 février, balayant la proposition du président Macron, qui a récemment suggéré qu’il fallait repenser la relation avec Ankara, « non pas dans le cadre du processus d’intégration, mais d’une coopération, d’un partenariat »LeMonde

>>> JAN2018. Face à Erdogan, Macron propose un « partenariat » plutôt que l’intégration de la Turquie à l’UE LeMonde  Oui, oui, oui. C'est exactement ce qu'il faut faire. Toute l'UE ou presque souhaite cela. Le Royaume-Uni parti, les choses seront plus simples à mettre en oeuvre.
>>> JAN2018. Face à Erdogan, Macron garde la porte d'entrée de l'UE fermée. LeFigaro. Une très bonne chose pour l'Europe.












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