L’UE était une excellente idée. Il
ne s’agit pas de tout renier. La CECA, la libre circulation,
Erasmus, la monnaie commune… Tout cela constituait des avancées.
Mais aujourd’hui, on le voit, L’UE ne fonctionne pas. Elle est
incapable de cohésion sur les grandes questions. Pas de diplomatie
commune, pas de défense commune, pas de projet énergétique commun,
pas de frontières européennes claires, prééminence des intérêt
nationaux sur les l’intérêt général, pas de règles sanitaires communes & incapacité à produire un vaccin européen, etc, etc, etc. Alors ?
Alors il faut en finir avec l’UE. Elle ne fonctionne pas. Et il
faut rebâtir une Europe sur de nouvelles bases ; car
sans fondations solides,
l’édifice s’écroule. Quelles bases ? Une langue commune
(d’un point de vue pragmatique ce pourrait être l’anglais), une
identité affirmée, une diplomatie commune, une armée, une monnaie,
un impôt, des frontières, une politique de l’énergie commune.
Voilà sur quels axes concrets l’Europe devrait se construire. C'est quasiment mission impossible ? Eh bien, en ce cas, il faudra se rabattre sur une Europe moins ambitieuse, celle d'une Europe des nations collaborant entre elles sur quelques projets.
Peut-être le renouveau viendra-t-il de l’Europe centrale et de l’est.
« Arrimer l'Europe centrale à l'ouest » est-il mentionné dans l’article ci-dessous consacré au Groupe Visegrad . Et si le mieux pour l’Europe serait plutôt de déconstruire l'UE, de soutenir l’Intermarum, puis d'oeuvrer pour rattacher l'Europe de l'ouest à l'Intermarum ? Et si l’on en finissait avec Bruxelles et qu’on choisisse comme capitale européenne Vienne ?
>>> Les quatre pays de Visegrad, un groupe qui compte désormais en Europe
Constitué il y a tout juste trente ans pour arrimer à l'Europe de l'ouest les pays d'Europe centrale sortis du communisme, le groupe de Visegrad est aujourd'hui un club de « refuzniks » qui revendiquent leur souveraineté et s'opposent à l'intégration européenne. Le V4 n'en a pas moins gagné en légitimité comme le montre la visite du président du Conseil européen, Charles Michel à l'occasion du trentième anniversaire du club.
Publié le 18 févr. 2021 à 08:30
« Il faut laisser les vaccins à l'écart de la politique. Il n'y a pas de vaccins de l'est et de vaccins de l'ouest ! » a lancé Viktor Orban mercredi à l'issue de la rencontre des dirigeants du groupe de Visegrad à Cracovie avec le président du Conseil européen, Charles Michel venu tout spécialement en Pologne pour fêter les trente ans du club informel. Les partenaires du premier ministre hongrois au sein du « V4 » , le Polonais Mateusz Morawiecki et le tchèque Andrej Babis ont acquiescé et critiqué la lenteur des livraisons de vaccins en Europe, mais ils n'ont pas été jusqu'à s'affranchir comme lui, de l'approbation de l'Agence de santé européenne pour commander les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm.
Ainsi va le groupe de Visegrad. Pas toujours uni- ses membres affichent ainsi chacun une stratégie différente dans la lutte contre la pandémie - mais conscient de l'importance que leur alliance a prise peu à peu au sein de l'Union européenne. La présence du président du Conseil européen au château de Wawel en témoigne. Quelques jours plus tôt, le premier ministre polonais célébrant solennellement les trente bougies du groupe soulignait qu'elle avait apporté à ses membres, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie « une position de négociations plus forte » au sein de l'Europe tout en se faisant « l'avocat des intérêts de la région ». Sur ce point, le groupe de Visegrad a fait ses preuves qu'il s'agisse de la défense de ses intérêts budgétaires au sein de l'Union, du plaidoyer pour la poursuite de l'élargissement de l'Union aux Balkans occidentaux ou de l'accent mis sur l'importance stratégique de l'alliance transatlantique.Arrimer l'Europe centrale à l'ouest
Le problème c'est que politiquement, cette alliance a perdu de vue les ambitions de ses débuts. En 1991, lorsque le « triangle » a été créé - avant que la Tchécoslovaquie ne soit coupée en deux - il s'agissait pour les dirigeants d'Europe centrale libérés du communisme de s'entraider pour arrimer leurs pays à l'Europe occidentale. L'intégration européenne était leur salut et les valeurs démocratiques, leur idéal. Aujourd'hui, le groupe de Visegrad est à front renversé un repère de « refuzniks » qui s'opposent à l'intégration européenne et mettent en doute jusqu'à l'idéologie libéra le qui cimente l'Union européenne.Le club réactivé à partir de 2015 pour s'opposer radicalement à la politique d'asile de l'Union européenne, se nourrit d'un fort conservatisme sociétal, d'une méfiance chronique à l'égard de l'intégration européenne et refuse les ingérences de la Commission de Bruxelles, a fortiori lorsqu'elle menace de représailles financières les atteintes à l'Etat de droit. Ils ont interprété le Brexit non pas comme une opportunité pour l'Europe, mais « comme le signal qu'il faut rapatrier certains pouvoirs aux Etats membres, si l'on ne veut pas que cela se reproduise » estime le politologue Jacques Rupnik.
Emprise bruxelloise
Même si le groupe s'est peu à peu radicalisé sous l'influence de Viktor Orban, il s'est installé dans un paysage européen propice à la fragmentation. Il a trouvé sa place, aux côtés du « Med 7 » composé des pays méditerranéens de l'Union et de la ligue hanséatique au nord. « Ces pays qui expriment une sensibilité souverainiste et qui sont mal à l'aise avec l'emprise bruxelloise doivent être considérés et écoutés avec ce qu'ils expriment de respect pour les identités nationales » estime Yves Bertoncini, président du Mouvement Européen-France. Le danger « si on les méprise trop », estime ce dernier, « c'est qu'ils deviennent le relais d'intérêts extérieurs à l'Europe, qu'il s'agisse de la Russie, de la Chine ou même des Etats-unis ».
Catherine Chatignoux , Les Echos
Je me disais que ce n’était pas souhaitable. À cause du non respect de l’État de droit, à cause du non respect de l’indépendance de la justice, et de la liberté de la presse.
Et puis, j’ai compris que ce principe tant ressassé en Europe de l’ouest, principalement par la France et l’Allemagne, ne valait que dans une certaine mesure. Que ces pays - France et Allemagne - , n’étaient nullement gênés pour commercer avec la Russie qui bafoue le droit international. Bizarrement il n’est plus question, là, de droit !
Alors, s'il faut vraiment choisir, mieux vaut un peu moins d’État de droit (surtout lorsqu'on voit ce que font les pays "adeptes de l'état de droit" avec le droit international) et un peu plus d’identité européenne. Et cela il faut le chercher en Europe centrale et de l’est.
A lire et à suivre avec intérêt :
- l'ITM (Initiative des Trois Mers) : wikipedia
- L'Intermarium : wikipedia
- L’Initiative de « Trois mers » – la coopération
Nord-Sud au centre de l’Europe, le nouvel axe de la politique étrangère
polonaise ( IRIS)
- L’Initiative des Trois Mers : l’Allemagne veut-elle prendre le contrôle ? (Courrier International)
- «L’Europe centrale, comme une communauté des aspirations». La tribune d’Andrzej Duda, président de la République de Pologne (L'Opinion)
- «Vers la renaissance de l’Europa minor» (L'Opinion)
- L’Initiative des Trois Mers. Forum de l’Europe centrale pour l’unité européenne (wszystkoconajwazniejsze)
- «Renaissance de l’Europe centrale». La tribune de François Hartog (L'Opinion)
GRANDES ZONES D'EUROPE
- Pays de l'Intermarium region : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Hongrie, Rép. Tchèque, Slovaquie, Croatie, Bulgarie, Biélorussie, Ukraine
- Scandinavie / Europe du Nord : Norvège, Suède, Danemark, Finlande
- Europe centrale et de l'ouest : Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, France, Irlande ...
- Europe du sud : Grèce, Italie, Espagne, Portugal...
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